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  • L’inexorable reproduction des #villes_clones
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    Tout autour, on peut apercevoir un magasin de sport Ochsner, les boutiques de mode Zebra, Tally Weijl et Esprit, les magasins de chaussures Bata et Dosenbach, une pharmacie Amavita et un Sun Store, une enseigne H&M, une boutique Sunrise, des assurances comme Swiss Life, la Vaudoise et la Zurich Assurance. Viennent encore un supermarché Coop, un magasin Body Shop, une bijouterie Christ. Nous flânons sur la place du Midi, l’artère la plus commerçante de Sion, mais nous pourrions marcher dans n’importe quelle autre ville de taille moyenne en Suisse, voire dans un centre commercial périphérique. A l’exception des cafés et restaurants, d’un traiteur, d’un institut de beauté ou encore d’un bijoutier indépendant, les arcades du centre-ville sédunois apparaissent dupliquées sur celles d’Yverdon, Bienne ou Aarau. Sion est ce qu’on appelle une ville clone.

    Ce concept a été lancé par le think tank anglais New Economic Foundation (NEF) en 2004. En Grande-Bretagne, le grignotage des zones commerciales par les chaînes de supermarchés et de fast-food a pris une ampleur inquiétante ; même les pubs de l’île se transforment en succursales de grands groupes. NEF a mené un sondage à travers le pays afin d’évaluer l’offre commerciale dans 130 villes entre 5000 et 150 000 habitants, en suivant une méthodologie très simple. Le groupe d’experts a sélectionné 50 commerces du centre-ville, qu’il a catégorisés selon leur typologie et leur appartenance à une chaîne ou leur indépendance. Un commerce indépendant rapporte 50 points, une succursale vaut cinq points et chaque typologie commerciale cinq autres points. Il suffit ensuite de diviser le total par le nombre de commerces évalués pour trouver le coefficient de diversité commerciale d’une ville. En dessous de la moyenne fixée à 25 points, NEF considère la ville comme un clone.

    Selon les résultats, 41% des cités anglaises étudiées appartenaient à cette catégorie, 26% étaient à la limite et 33% pouvaient être considérées comme des villes natives (« hometowns »). Pire modèle, la ville d’Exeter ne possédait en 2004 plus qu’un seul commerce de détail indépendant en son centre.

    #marques #consommation