• Défense : recherche désespérément espions... (1/4)
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20130312trib000753532/defense-recherche-desesperement-espions-14.html

    En dépit d’une réorganisation plutôt réussie des services de renseignements français en 2008, il existe toujours quelques trous dans la raquette en terme de ressources humaines. « En tout, environ 13.000 personnes travaillent pour le renseignement français - une centaine à TRACFIN (Service de traitement du renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins, ndlr), plus de 6.000 à la DGSE », rappelle pourtant le Coordonnateur national du renseignement, le préfet Ange Mancini. Toutefois, les patrons de certains des services de renseignements, aujourd’hui au nombre de six, sont toujours à la recherche de certaines compétences... rares, qui coûtent cher. En tout cas, pas toujours au salaire d’un fonctionnaire lambda. Comme l’explique le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Patrick Calvar, qui dispose de 3.301 agents : « pour ce qui est des contractuels, parce que nous sommes soumis aux règles de la police nationale, nous ne pouvons, à la différence de la DGSE, recruter qui nous voudrions faute de pouvoir verser les salaires attendus. Mais comment parer les cyber-attaques si nous n’avons pas dans nos rangs les ingénieurs qui nous permettraient de comprendre et d’anticiper les manœuvres ? »

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    Des linguistes beaucoup trop rares
    Les différents services ont donc quelques manques dans leur organisation. C’est notamment le cas de certains linguistes spécialistes de langues rares. « Il faut se préoccuper des éventuelles crises à venir, explique le directeur de la DRM, le général Didier Bolelli, qui est à la tête d’un service de 1.620 personnes. C’est pourquoi nous avons besoin d’interprètes en chinois , en persan , etc. Or il s’agit de langues rares, difficiles et qui ne s’apprennent pas en six mois. Nous ne pouvons non plus dépendre de ressortissants locaux dont la fiabilité est plus difficile à évaluer ». C’est aussi le cas à la DPSD. « Actuellement, je n’ai pas suffisamment de spécialistes arabophones , aussi dois-je faire appel à la DGSE, explique le patron de la DPSD, le général Jean-Pierre Bosser, qui aura sous ses ordres 1.100 agents en 2014. Pour éviter de trop recruter, nous mutualisons nos services ». La DPSD n’a pas été épargnée par les réorganisations qui touchent le ministère de la Défense. « À l’issue de la période 2008-2014, elle aura perdu plus de 13 % de ses effectifs, soit 177 postes », précise le général Bosser.

    A la DGSE, son patron, le préfet Érard Corbin de Mangoux, qui revendique 5.000 agents, estime « le problème (des linguistes, ndlr) est récurrent, bien que des solutions ponctuelles soient toujours trouvées ». Ainsi la DGSE se sert de la Légion étrangère qui « est un vivier important tant il est difficile de recruter des traducteurs, qui doivent être habilités, parmi des étrangers souvent entrés dans notre pays comme réfugiés politiques ».

    Ggh ! chinois, persan, arabe langues rares !?! Plutôt langues non choisies par les étudiants (sans doute, parce qu’elles ne servent à rien…)

    Des locuteurs, il y en a bien, mais ce sont des agents doubles potentiels…