Le Cercle de Recherche et d’Action Pdagogiques et les Cahiers pdagogiques

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  • De la "Refondation" de l’école aux rythmes scolaires (revue de web subjective)

    – Sur les rythmes scolaires, tout n’a pas été dit ! (Guillaume Hamon, Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2013/02/Rythmesscolaires_toutnapasetedit.aspx

    Si on ne peut que souscrire au retour à 4 jours et demi d’école, on peut se demander pourquoi l’application de la réforme ne suscite pas l’adhésion de tous les acteurs et si elle respecte l’objectif d’allègement fixé au départ. Force est de constater que même chez les enseignants favorables à ce retour, de fortes réserves sont émises sur le projet actuel. En effet, celui-ci présente plusieurs défauts et soulève de nombreuses interrogations très concrètes.

    – Le temps de l’enfant ne se réduit pas à celui de l’école (Catherine Chabrun)
    http://seenthis.net/messages/114404

    Seulement, le décret de Vincent Peillon ne prend pas en compte le temps de l’enfant dans sa globalité, il le réduit au temps scolaire… et à la semaine scolaire.
    Le temps de l’enfant, c’est tous les jours, toutes les semaines, toute l’année. Ce temps devrait pouvoir s’étendre tranquillement sans pression, sans discordances avant, entre et après l’école (vacances comprises).

    – Rythmes scolaires : pourquoi je ne suis pas en grève (Sébastien Rome, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/sebastien-rome/110213/rythmes-scolaires-pourquoi-je-ne-suis-pas-en-greve

    J’imaginais bien qu’avec l’arrivée au pouvoir du PS, tout ne serait pas réglé et que les réformes devraient être vues avec un œil critique. Mais je n’imaginais pas que je serais en opposition totale avec ceux avec qui je manifestais ces cinq dernières années. Ceux qui appellent à la grève mardi 12 février tirent une balle dans le pied des enseignants et donc dans mon pied : autant dire pourquoi cela me fait mal.

    – Refondation de l’école : c’est le pédagogique qui est urgent. (Éveline Charmeux)
    http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2013%2F02%2F13%2F216-refondaton-de-l-ecole-c-est-le-pedagogique-q

    Bien plus que l’organisation des semaines, c’est celle des journées qui importe, ce qu’on met dedans et pourquoi on l’y met. Une autre manière de travailler, une autre manière de penser le travail, une autre manière d’accueillir les enfants, un autre regard sur leurs erreurs.

    – Sarko reviens, tout est devenu flou ! (Sylvain Grandserre)
    http://seenthis.net/messages/116569

    Historiquement, les rythmes de l’école n’eurent jamais l’élève pour principal souci. Les congés d’été avaient pour priorité, dans une France encore paysanne, de restituer à leur famille une jeune main d’œuvre bien utile en période de récolte et de vendange. Plus tard arrivèrent les congés payés, puis le tourisme de masse organisant de vastes transhumances vers les pentes enneigées et les plages
    surpeuplées. Certes, on convint tardivement qu’une alternance de 7 semaines de travail et de 2 semaines de vacances permettrait de ne pas faire n’importe quoi en la matière, mais même cette mesure resta pour l’essentiel lettre morte.

    – Rythmes scolaires : le ministre doit résister ! (Alain Refalo, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/alain-refalo/191112/rythmes-scolaires-le-ministre-doit-resister

    Certes, la réforme des rythmes scolaires ne saurait résumer la refondation de l’école. Celle-ci doit se conjuguer notamment avec la refonte des programmes, un changement de paradigme dans l’évaluation des élèves et des enseignants, un renforcement de la formation pédagogique initiale et continue, la valorisation des méthodes participatives et coopératives au sein de la classe. Mais cette réforme est indispensable, y compris sur le plan symbolique car elle se heurte à des intérêts particuliers qui n’ont que faire de l’intérêt de l’enfant. Son aboutissement, malgré les réticences et les résistances, témoignera de la volonté du gouvernement de réellement refonder l’école de la République.

    – « Refondation » de l’École : erreurs et blocages (Philippe Watrelot, Les Cahiers pédagogiques)
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article8263

    Pour comprendre la situation, il faut analyser les erreurs commises par Peillon et son équipe mais il faut aussi se garder comme on le fait si souvent en France de juger et condamner une politique avant même qu’elle soit mise en œuvre. De nombreux blocages existent et il faut les mesurer.

    – Le projet de loi, faire l’abeille du coche (Catherine Chabrun, blog ICEM)
    http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/32705

    Je comprends et je partage l’inquiétude et la déception des différents acteurs de l’éducation suite à la parution du décret sur les rythmes. Mais je ne suis pas leur demande quant à l’abandon de la loi d’orientation et de programmation.
    Certes, cette loi n’est guère ambitieuse et encore moins bouleversante ; je dirai juste qu’elle est bienveillante, qu’elle contient quelques petites avancées et beaucoup de manques à combler.

    – Rythmes scolaires : pourquoi Vincent Peillon ne parvient pas à rassembler (L’instit’humeurs)
    http://seenthis.net/messages/114129

    Les années Sarkozy ont laissé des traces. Durant 5 ans, Xavier Darcos puis Luc Chatel ont mené une politique agressive envers les enseignants, les dévalorisant fréquemment, les stigmatisant souvent, les pointant du doigt comme responsables de tous les maux de l’école, ils ont abîmé leurs conditions de travail, organisé un caporalisme stérile et stressant, et surtout réformé en toute méconnaissance de l’école et des besoins des élèves. Cette période noire pour l’école peut être élargie à une dizaine d’année, période sur laquelle le niveau général des élèves a baissé sensiblement, à mesure que baissait le pouvoir d’achat des profs, - 14 % depuis 1999.
    […]
    Lassitude, démotivation, colère, rancœur se sont durablement emparés de nombreux collègues. Les troupes sont à fleur de peau, ne sont plus en mesure d’accepter quoique ce soit, se réfugient dans des réflexes de protection – donnez-nous d’abord, nous verrons ensuite ce qu’on pourra, éventuellement, donner.

    – « Rythmes » et « territorialisation » (Claude Lelièvre, blog Médiapart)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/110213/rythmes-et-territorialisation

    De nombreuses organisations syndicales ou proches de l’École ont pris des positions communes à propos de ce sujet (controversé) dans le cadre de l’Appel de Bobigny.

    – Rythmes scolaires : un vrai-faux débat ? (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/societe/rythmes-scolaires-un-vrai-faux-debat-513736

    En l’espace de deux mois, le relatif consensus autour de la nécessité de réformer les rythmes scolaires en primaire, devenus intenables depuis le passage à la semaine de quatre jours, a volé en éclats. Devant le manque d’ambition et les incertitudes entourant ce projet, enseignants, parents d’élèves et collectivités locales s’en sont peu à peu détournés, allant jusqu’à rejeter le projet de décret présenté début janvier devant le Conseil supérieur de l’éducation.

    – Rythmes scolaires : le précédent de 2008 (LeMonde.fr)
    http://seenthis.net/messages/114149

    La suppression du samedi matin, en 2008, pourtant critiquée par des représentants syndicaux et des chronobiologistes, n’avait, elle, suscité ni grève ni manifestation. Comment ce changement s’était-il passé ? Retour en trois actes sur le passage à la semaine de quatre jours en 2008.

    – Vive l’école le mercredi ! (Thomas Piketty, Libération)
    http://www.liberation.fr/economie/2013/01/28/vive-l-ecole-le-mercredi_877408

    Voici maintenant venu le temps des réformes dans l’école, avec en particulier la question de l’école le mercredi dans le primaire. Que l’on ne s’y trompe pas : il s’agit d’une réforme fondamentale, sans doute l’une des plus importantes du quinquennat.

    #éducation #refondation #réforme_rythmes_scolaires

    • Un peu de pédagogie dans ce monde de brutes (ou de management pyramidal) :

      On a parfois l’impression que tout est fait pour que ça rate. La frénésie de textes ne peut rien y changer, au contraire. Tachant de rattraper le retard pris dans la communication au peuple et aux enseignants, on sort un projet de décret par jour alors que les fondations n’ont pas été reconstruites sur un modèle nouveau.
      Il aurait pourtant été facile d’annoncer la suspension des programmes de 2008 qui ont été imposés brutalement, sans la moindre concertation, avec un autoritarisme débridé, et de donner une grande liberté aux enseignants pour reprendre ceux de 2002, pour expérimenter de nouvelles approches du savoir et en rendre compte, pour expérimenter. Il aurait été facile de suspendre les évaluations stupides et de faire confiance aux enseignants...

  • Éloge de l’éducation lente
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article7536

    Avec l’auteur, on affirmera qu’on doit pouvoir apprendre à n’importe quel moment de sa vie, à son rythme, de ressources et de personnes-ressources diverses, proposées ou choisies librement, dans un mouvement d’échange coopératif. L’éducation doit pouvoir, tout en étant en prise avec les réalités du monde, se développer hors de la pression des temporalités de la vie sociale. Elle doit être à la fois prise de distance dans l’espace – l’école – et dans le temps – un hors temps non contraint.

    #éducation #lenteur

  • Pourquoi les jeunes femmes désertent-elles le secteur des technologies ?
    http://www.itu.int/net/pressoffice/press_releases/2011/Advisory-01-fr.aspx

    Que cache la chute du nombre de jeunes #femmes choisissant d’étudier les technologies de l’information et de la communication ? Bien que les qualifications dans le secteur des TIC offrent de bons débouchés professionnels et une rémunération supérieure à la moyenne, aux Etats-Unis, par exemple, la proportion d’étudiantes dans les cours de TIC, qui était de 37% il y a 25 ans, atteint à peine 29% aujourd’hui - et continue à décliner.

    #informatique

    • Ton hypothèse suppose que les filles savent mieux qu’avant ce qui se passe dans l’entreprise ? et que du coup elles se tourneraient vers d’autres secteurs qui seraient moins machistes ? Je suis plutôt convaincu par la thèse d’Isabelle Collet expliquant que c’est toute une culture masculinisante qui s’est formée et renforcée autour de l’informatique, à travers notamment des revues pleines de pubs de femmes à oilpé vantant des disques bien durs, des machines « trop puissantes », etc. Bref l’informatique comme une Formule 1. Or c’est pas vraiment la réalité de ces métiers. http://www.isabelle-collet.net

    • C’est pas, encore avant l’informatique, les maths et les sciences dures qui sont considérés comme des trucs de mecs, les filles étant supposés être davantage littéraires ? Au lycée, les classes de S sont peuplées en majorité de mecs et les L de filles.

    • Oui @baroug, mais c’est c’est pire dans l’informatique — et encore pire dans le logiciel libre ! Et d’accord avec @stephane bien que je suis certain que 99,9% des filles n’ont jamais entendu parler de Lady Ada :)

    • Je confirme, @fil, je ne sais pas ce qu’est Lady Ada. Et pourtant, il m’arrive d’être sur l’IRC de SPIP (en fait, très peu de nanas connaissent l’IRC !). Je confirme aussi ce que dit @baroug : étant très bonne en sciences et en littérature, on a plutôt tenté de m’orienter en lettres. Alors que le second de la classe, moins bon en sciences, a été fermement encouragé à partir en filière S. Cela dit, j’ai choisi des études scientifiques.
      J’ai déjà raconté mon premier traumatisme féministe, à l’âge de ma fille, quand la maîtresse m’a rendu mon devoir de maths, le meilleur de la classe, en disant : « c’est très bien... pour une fille ».
      J’ai été estomaqué, parce que c’était juste très bien et cela n’avait rien à voir avec le fait que j’étais une fille.

      Maintenant, pour répondre à @stephane , mon recrutement dans le service informatique, ça a été quelque chose. Dans une boite qui était globalement un gynécée, le service info était le seul service 100% masculin. Le chef a fait la gueule de voir une fille lui être imposée et m’a placardisée méchamment pendant 1 mois ou 2, le temps de se rendre compte que j’étais tout même une geek, très sympa (contrairement aux apparences, dans la vraie vie, je suis quelqu’un d’assez accommodant) et compétente, ce qui ne gâche rien. Au final, j’ai parfaitement été intégrée dans l’équipe et nous avions trouvé un fonctionnement vraiment efficace à nous tous malgré (ou grâce à ?) ma féminité.
      Par contre, du point de vue des utilisateurs, ça n’a jamais beaucoup évolué : même si j’ai prouvé que j’avais des compétences techniques, même pour changer le toner de l’imprimante, ils préféraient toujours « attendre qu’un des garçons soit disponible ».
      #mysoyne #informatique

    • merci Stéphane ; je note ce passage :

      On objective measures of math performance, these women were outscoring men. But their identification with mathematics was not tied to their interest, determination, or talent. It was connected to whether their teacher was a woman or a man.
      (...) No matter the evidence, they believed they were imposters.
      It is true that fewer women than men break into science and engineering careers today because they do not choose such careers. What isn’t true is that those choices are truly “free.”