• Grecia mantiene confinados más de 12.000 refugiados en cinco islas del Egeo

    Las inclemencias meteorológicas agravarán por desgracia la ya difícil situación de los ‘hotspots’ de #Lesbos, Chíos, #Samos, #Kos y #Leros, transformados en “lugares de confinamiento indefinido para los solicitantes de asilo”, decía hace unos días Nicola Bay, director de Oxfam en Grecia. Miles de mujeres, hombres y niños muy pequeños siguen viviendo allí en precarias tiendas de campaña, durmiendo literalmente en el suelo, esperando una respuesta a su solicitud de asilo en Europa. Algunos llevan así casi 19 meses.

    Desde que entró en vigor el acuerdo UE-Turquía sobre refugiados, en marzo del 2016, la situación en estos ‘hotspots’ se ha ido deteriorando hasta límites insospechados. Actualmente, según el Gobierno griego, más de 15.000 refugiados están atrapados en estas islas, el doble de su capacidad de acogida. Entre ellos, más de 12.000 viven recluidos en los ‘hotspots’, con acceso limitado al agua potable y a los servicios básicos.


    http://www.elperiodico.com/es/internacional/20171204/grecia-mantiene-confinados-a-mas-de-12000-refugiados-en-cinco-islas-del
    #statistiques #îles #chiffres #réfugiés #Grèce #asile #migrations #Chios #attente #anti-chambre

    • Greece: 13,000 Still Trapped on Islands

      The Greek government has moved more than 7,000 asylum seekers from the islands to the mainland as an emergency measure, as it had promised in early December 2017. But with more than 5,000 people arriving since December, it has also increased the number of unsuitable makeshift shelters in the already overcrowded island camps.

      https://www.hrw.org/news/2018/03/06/greece-13000-still-trapped-islands
      #accord_UE-Turquie
      cc @i_s_ @isskein

    • « Samos est le pire endroit en Grèce pour les réfugiés »

      A Samos, où les arrivées d’exilés se poursuivent malgré l’accord de 2016 entre l’UE et la Turquie, les conditions de vie dans le camp de transit sont devenues inhumaines. Sur cette île transformée de facto en prison, les habitants, au départ tous solidaires des réfugiés, cèdent parfois aux sirènes d’une « radicalisation raciste ».

      « Regardez comment nous vivons ! » s’exclame Manos, en désignant la clôture qui entoure sa propriété agrippée au flanc de la colline. C’est une maison modeste, conçue au départ pour les vacances. Jusqu’à ce que Manos et son épouse Vasso prennent leur retraite et viennent s’installer définitivement sur l’île dont ils sont originaires. Ils pensaient y couler des jours tranquilles, d’autant que la vie sur l’île est moins chère qu’à Athènes. Sauf que désormais, au bout du minuscule petit jardin, il y a ces silhouettes adossées au grillage. Et juste derrière, un océan de tentes et de bicoques précaires en bois : La « jungle » de Samos, où s’installent tous ceux qui arrivent clandestinement sur l’île mais ne peuvent plus loger, faute de places, à l’intérieur du hot spot, qu’on distingue un peu plus loin. Cet ancien camp militaire a été reconverti en centre de « transit » pour les réfugiés et migrants arrivées des côtes turques, toutes proches.

      Les dirigeants européens se félicitent régulièrement d’avoir mis un terme à la crise migratoire amorcée en 2015 ? A Samos, ce « succès » fait grincer des dents. Car les îles grecques proches de la Turquie payent le prix lourd de cette normalisation. Les arrivées peuvent avoir diminué, elles n’ont jamais cessé. Et désormais, tous ceux qui accostent à Samos, comme sur les îles voisines, sont contraints de rester sur place jusqu’à l’achèvement de la longue procédure de demande d’asile. Cela peut prendre six mois, un an, parfois plus encore.

      Dans le jardin de Manos et de Vasso, le face-à-face est saisissant. Les nouveaux « voisins », les doigts agrippés au grillage, gémissent et implorent de l’aide : « On s’entasse les uns sur les autres, c’est sale, il y a des rats et des serpents partout », énumèrent en cœur ces Congolais, d’une voix plaintive. « Ceux-là sont vraiment gentils et je leur fais souvent à manger. La nourriture du camp est infecte », murmure Vasso. Mais Manos tient aussi à montrer les branches cassées de son amandier, la porte fracturée du frigo extérieur : « Une nuit, des gamins un peu ivres y ont trouvé mes gouaches s’en sont emparé et ont maculé de peinture les murs de la maison. Juste comme ça, sans raison, raconte ce professeur de dessin retraité. Un autre jour, c’est le pare-brise de ma voiture qui a été cassé. » Le grillage est une barrière fragile, maintes fois détruite, maintes fois réparée par Manos. « C’est une honte ! L’Europe nous a sacrifiés pour sa tranquillité », gronde-t-il.

      « Faux certificats »

      Conçu à l’origine pour 648 places, le hot spot et la « jungle » qui l’entoure ont accueilli 6 000 personnes au plus fort de cet hiver. A Vathi, la capitale de l’île, il n’y a guère plus de 8 000 habitants. A la différence des autres îles grecques, le hot spot de Samos a été installé, non pas dans un endroit isolé, mais juste à la sortie de cette petite ville qui se déploie en amphithéâtre verdoyant autour d’un joli port. « L’aspect positif, c’est que les réfugiés peuvent échapper quelques heures à l’enfer de ce camp et venir respirer en ville. Il y a donc moins de tensions qu’ailleurs à l’intérieur du hot spot. Mais toute cette nouvelle population, c’est aussi un choc pour les gens du coin », souligne Manos Logothetis, le directeur général de l’office de santé public et l’un des deux seuls médecins du hot spot. « Jusqu’en 2008, il n’y avait qu’une seule Africaine à Samos. Les gens ne connaissent pas l’Afrique, nous n’avions pas de colonies ! Et voilà qu’on met face à face une population vieillissante, dont la moitié a plus de 60 ans, confrontée à des réfugiés ou migrants, pour la plupart très jeunes. C’est normal que certains aient peur. Notre île est devenue une belle prison où les réfugiés sont coincés le temps de statuer sur leur sort », soupire le médecin.

      Sur son bureau, il montre un paquet de photocopies : « Ce sont de faux certificats médicaux saisis par la police. Tous ceux qui arrivent ici se prétendent malades. C’est le moyen le plus rapide pour se faire évacuer à Athènes. Mais il y a de vrais malades, et ceux-là se perdent parfois dans la masse de ceux qui trichent. » En réalité, personne ne veut rester dans ce hot spot aux conditions de vie inhumaines. « Ils arrivent ici après un dangereux périple, et personne ne leur dit rien. On les dirige vers le camp, à eux de comprendre ensuite comment ça marche. Tous les documents sont en grec, il n’y a aucune aide juridictionnelle prévue. Ils s’installent où ils peuvent, sans sanitaires. Mais même à l’intérieur du camp, les douches sont insuffisantes, les toilettes déglinguées », se désole Domitille Nicolet, une jeune juriste française, arrivée ici il y a quelques mois pour Avocats sans frontières (ASF) et qui tente avec quatre collègues de gérer « 300 dossiers », ballottés dans le labyrinthe de la légendaire bureaucratie grecque. Les lenteurs administratives ont été accentuées par les réductions du nombre de fonctionnaires imposées par la crise économique. Et les contrôles se sont multipliés, en principe pour lutter contre la corruption. « Résultat, pour commander une cartouche d’encre, il me faut cinq autorisations, un appel d’offres. Et ça peut prendre un an », soupire Manos Logothetis.

      « Il faut faire la queue pour tout »

      « Il y a beaucoup d’incompétence. Mais c’est aussi une stratégie volontaire », considère de son côté Antonis Rigas, coordinateur de Médecins sans frontières (MSF), qui vient d’ouvrir une clinique en ville. « Dès le départ, la situation a été difficile dans les hot spots. Parce qu’il fallait faire passer un message : décourager ceux qui seraient tentés par la traversée depuis la Turquie. A Samos, quand on a récemment proposé de réparer les ampoules cassées et d’améliorer le système hydraulique dans le hot spot, on nous a répondu que les réfugiés n’avaient qu’à faire les réparations eux-mêmes », explique-t-il, avant d’insister : « Aujourd’hui, Samos est devenu le pire endroit en Grèce pour les réfugiés. » Début mai, en visite sur l’île, Dimitrios Vitsas, le ministre grec des migrations l’a lui aussi reconnu, promettant de tenter d’alléger la pression sur l’île.

      Les nouveaux arrivants, près d’un millier rien qu’en avril, sont désormais évacués sur les îles voisines de Kos ou Leros. Sept cents réfugiés ont également été transférés à Athènes au début du mois, et un nouveau camp éloigné de la ville est également prévu. « Mais cette construction prendra beaucoup de temps. Et en attendant, on a du mal à comprendre pourquoi l’Europe, le continent le plus riche du monde, n’accepte pas de partager le fardeau migratoire imposé à la Grèce : 15 000 personnes coincées sur les îles, ce n’est pas insurmontable à l’échelle europèenne ! » s’exaspère Bogdan Andrei, un Roumain qui a créé Samos Volonteers, la plus grande ONG qui aide les réfugiés sur l’île.

      Depuis trois ans, Bogdan les voit arriver plein d’espoirs, malgré les traumatismes vécus. « Et voilà qu’il leur faut endurer la promiscuité, la saleté. Il faut faire la queue pour tout : l’obtention d’un papier, les repas, les douches. Puis attendre. Sans cesse attendre, sans même savoir pour combien de temps. Une vie privée d’horizon qui rend souvent dépressif », se désole-t-il.

      « Le pire a été évité »

      Cette attente sans fin est visible à Vathi. Elle s’est même incrustée dans la carte postale : dès le matin, ils sont nombreux à fuir le bourbier infâme du hot spot, pour aller passer en ville ce temps qui ne compte pour rien. Assis en grappes sur les bancs des places, les yeux rivés sur leurs portables, ils ont forcément changé la physionomie des lieux. Et plus le temps passe, plus ce huis clos devient tendu.

      « En 2015, les gens d’ici, comme ailleurs en Grèce, ont fait preuve d’une solidarité incroyable. Ils ont spontanément aidé tous ceux qui arrivaient des côtes turques. Puis quand ils ont été coincés ici, l’ambiance a changé », se souvient Nikos Kaklamanis, un neurologue qui est aussi le responsable local de la section de Syriza, le parti de gauche au pouvoir à Athènes. Une association de citoyens en colère s’est créée dès 2016, dénonçant la saleté, « les risques de maladie », mais aussi « l’islamisation de l’île ». Puis on a fait pression sur ceux qui louaient des logements aux ONG afin qu’ils cessent de le faire, et un an plus tard des parents en colère ont voulu chasser les enfants réfugiés d’une école.

      « Pour l’instant, le pire a été évité à chaque fois. Car les responsables politiques locaux évitent la surenchère extrémiste. Elle profite toujours à l’extrême droite, personne d’autre ne gagne de voix en stigmatisant les réfugiés, en Grèce comme ailleurs », rappelle le docteur Logothetis, qui appartient à la branche locale de Nouvelle Démocratie, le parti conservateur grec. Il avoue cependant ne pas être toujours suivi par la direction de son parti. « Les gens de Samos ne sont pas racistes. Ils ont vécu une situation totalement inédite depuis trois ans. Ils sont déboussolés ! Il y a eu plusieurs braquages, sur une île qui n’a jamais connu de délinquance. Et la présence de ce hot spot horrible est une honte qui pèse sur le moral, la vie quotidienne », défend Manos, le prof de dessin à la retraite.

      Issu des rangs de Syriza à gauche, Nikos Kaklamanis redoute, lui, une « radicalisation raciste de l’île ». Elle s’exprime déjà. Des restaurants et des bars refusent désormais les réfugiés, et particulièrement les Africains. Ioanna, une jeune Samiote qui a ouvert un bar à chicha sur le port, n’en revient toujours pas. « Soudain j’ai été ostracisée par tous mes amis et connaissances ! Ils ne me parlent plus », lâche, amère, cette jeune femme qui songe désormais à quitter l’île. « Le poison qui dévaste l’Europe se répand insidieusement chez nous aussi hélas. Partout, le réfugié devient l’équivalent du Juif des années 30 », s’inquiète Nikos Kaklamanis.


      https://www.liberation.fr/planete/2019/05/23/samos-est-le-pire-endroit-en-grece-pour-les-refugies_1728873

  • Un mundo cada vez con más muros

    En lo que llevamos de siglo XXI, la construcción de muros entre países se ha disparado. Un equipo de la Universidad de Quebec en Montreal, Canadá, formado por Elisabeth Vallet, Zoe Barry y Josselyn Guillarmou, ha contabilizado más de 70 fronteras con algún tipo de construcción o cierre para bloquear y controlar el flujo de personas.
    Muchos se han edificado para limitar la inmigración, como los más recientes de Europa, aunque algunos se colocaron como medida antiterrorista, como freno a la extensión de conflictos territoriales, como barrera económica o para crear guetos.


    http://www.elperiodico.com/es/graficos/muros-vallas-fronteras-mundo-18330
    #cartographie #visualisation #murs #barrières_frontalières

  • Le blog de Floréal | Croire ou penser, il faut choisir !

    Le saint communiste

    13 septembre 2016 par Floréal

    La photo ci-contre fut prise en septembre 1936 aux alentours de Huesca (province d’Aragon). Cet homme fut identifié comme un curé qui, quelques instants après avoir été photographié, allait être fusillé par des miliciens républicains dans le village de Sietamo. Durant des décennies, cette image de curé martyr fit l’objet d’un véritable culte à Huesca et dans ses environs. On édita de petites estampes, des calendriers, on l’invoquait dans des prières. Mais en 1995, Jean-Paul II franchit un pas supplémentaire et, dans l’une de ses fournées de béatification de martyrs de la guerre civile, sanctifia ce jeune et beau curé qui défiait la mort avec le sourire de celui qui sait se trouver dans le bon camp. Dieu soit loué !
    Ce cliché avait été réalisé par Hans Guttman, membre des Brigades internationales et photographe professionnel, qui en Espagne changea son nom en Juan Guzman. Son problème était qu’il ne comprenait pas l’espagnol et pas toujours tout ce qui se passait autour de lui. Ainsi, lorsque les combattants républicains s’emparèrent du village de Pompenillo, sur la route de Huesca, Guttman ou Guzman, comme on voudra, réalisa une série de photos : un garde civil mort, un habitant prisonnier, le curé du village quelque temps avant d’être fusillé… et bien d’autres photos qu’il identifia à sa manière.
    A la fin de la guerre civile, Guttman partit au Mexique où il vécut le reste de sa vie. Sans doute ne sut-il jamais que le pape avait sanctifié le martyr qu’il avait eu face à lui durant quelques instants. Le photographe mourut de vieillesse, et c’est en ordonnant ses papiers et ses négatifs qu’est apparue la surprise : le « curé » fusillé de la photo n’était pas du tout curé. Guttman s’était trompé en référençant son cliché. En réalité ce jeune homme était un brigadiste communiste allemand ! La preuve en est fournie par d’autres photos, prises quelques jours plus tard, où ce même jeune homme figure, en compagnie de ses camarades, avec la salopette typique que revêtaient alors les combattants républicains.
    Ainsi donc, les bigots de la région du Haut-Aragon ont adoré durant des décennies les petites estampes et images sacrées d’un prétendu martyr qui, pour avoir été communiste et probablement mécréant, devait sans aucun doute séjourner en enfer. Et alors ? Va-t-on le faire redescendre des hauteurs célestes ? Peut-on déloger un saint de son poste ? Le pape n’est-il pas infaillible, et par là même censé ne pas s’être trompé en le sanctifiant ? Mon Dieu, que de questions sans réponses ! »

    (D’après une info publiée dans le quotidien El Periodico de Catalunya.)

  • Victoire en demi-teinte de « Junts per si » puisqu’ils ont pas eu la majorité absolue, et qu’ils ont perdu des sièges par rapport à 2012. Cela dit ils auraient pu en perdre plus, le fait que la quasi-totalité de l’électorat de CiU soutienne l’indépendance c’est quelque chose qui n’existait pas il y a dix ans.
    Au final sur les 135 sièges on a quand même 63 sièges JxSi, mais aussi 10 sièges CUP et peut-être la moitié des 10 de « Si que es pot » contre 52 sièges pour les espagnolistes. Globalement ça ressemble à un « oui » à ce pseudo-référendum.
    http://www.elperiodico.com/es/noticias/politica/elecciones-catalanas-27s-directo-4534747?_ga=1.142475954.1284771827.144

  • Un centenar de intelectuales exigen un alto el fuego inmediato

    Los firmantes claman contra el «genocidio» que está perpetrando el Ejército israelí contra la población palestina en Gaza
    http://www.elperiodico.com/es/noticias/internacional/centenar-intelectuales-espanoles-acusan-israel-exigen-alto-fuego-inmedi

    Algo más de un centenar de personalidades del mundo de la cultura española han hecho público este lunes un comunicado en el que declaran «su indignación por el genocidio que está perpetrando el Ejército de ocupación israelí en la franja de Gaza contra la población civil palestina» y piden «un alto el fuego inmediato».

    Los firmantes del manifiesto, entre los que figuran Pedro Almodóvar, Montxo Armendariz, Fernando Colomo, Verónica Forqué, Moncho Borrajo, Javier Fesser, Benito Zambrano, Penélope Cruz, Javier Bardem, Rosa María Sardá, Emilio Gutiérrez Caba o Amaral (Juan Aguirre y Eva Amaral), consideran que «el detonante de la violencia es la ocupación israelí».

    El comunicado, que deplora las muertes de niños palestinos y la destrucción de casas, hospitales y colegios en Gaza, acusa a Israel de ser «el país que más incumple las resoluciones de la ONU y que menos respeta los derechos humanos, un país ocupante que ejerce prácticas de terrorismo de Estado».

    Los datos, añade la nota, «arrojan un resultado aterrador: hasta las 21.00 horas del domingo 27 de julio del 2014, ha habido más de 1.040 muertos y 6.000 heridos desde el comienzo del ataque israelí a Gaza».

    • Gaza : Javier Bardem, Penélope Cruz et Pedro Almódovar dénoncent un «génocide»
      http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/07/29/03002-20140729ARTFIG00228-gaza-javier-bardem-penelope-cruz-et-pedro-almdova

      Après les réalisateurs israéliens [http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/07/16/03002-20140716ARTFIG00173-8-cineastes-israeliens-appellent-au-cessez-le-feu ], c’est au tour des artistes espagnols de prendre position contre l’opération militaire israélienne menée dans la bande de Gaza. Dans une lettre ouverte publiée mardi, des musiciens, écrivains et stars du cinéma telles que Penélope Cruz, Javier Bardem et Pedro Almodóvar ont dénoncé un « génocide », tout en appelant l’Union européenne à « condamner les bombardements par terre, mer et air contre la population civile palestinienne dans la bande de Gaza », rapporte le site The Hollywood Reporter. Les stars engagées ont aussi exigé un cessez-le-feu et une levée du blocus de Gaza.

      Javier Bardem avait décidé quelques jours plus tôt de se prononcer contre l’opération « Bordure protectrice ». Dans sa lettre ouverte publiée le 25 juillet sur eldiario.es, il dénonce avec virulence « une guerre d’occupation et d’extermination contre un peuple sans moyens ». Pour l’acteur espagnol, « il n’y a pas de place pour la neutralité » dans un contexte où les bombardements ont déjà fait plus de 1100 morts côté palestinien.

      Selon lui, « seules les alliances géopolitiques, ce masque hypocrite du monde affaires - comme par exemple la vente des armes »-, expliqueraient ce statu quo. Se disant « indigné » et « blessé par toute cette injustice », il affirme : « Oui, je suis européen et j’ai honte de la Communauté européenne qui déclare me représenter avec son silence et sa totale indécence. »

      Répondant, par avance, aux critiques qui pointeraient les contradictions de son militantisme, l’acteur se défend : « Oui, je travaille également aux États-Unis, où j’ai des connaissances et des amis hébreux qui rejettent ces interventions et ces politiques d’agression. »

      « Oui, mon fils est né dans un hôpital juif, car j’ai autour de moi des êtres de confession juive auxquels je tiens énormément et parce qu’être juif ne veut pas dire soutenir ce massacre, de la même façon qu’être hébreu ne veut pas dire être sioniste et être palestinien ne veut pas dire être un terroriste du Hamas. C’est aussi absurde que de dire qu’être allemand revient à être parent du nazisme », écrit l’engagé Bardem.

      L’acteur s’était notamment illustré en faveur de la cause du Sahara occidental à travers un documentaire qu’il a coproduit sur les enfants sahraouis, intitulé Hijos de las nubes (Les Enfants des nuages).

  • traduction du billet « Una petición a todas mis amigas y todos mis amigos », publié par Luis Sepúlveda sur sa page facebook https://m.facebook.com/note.php?note_id=10151309374017105&_rdr à propos de la destruction par le journal Le Monde de 27 ans d’archives photographiques de Daniel Mordzinski.

    Mes amis, mes amies : Ceci est une demande que je vous adresse à bout de colère, de rage et de douleur, à cause de ce qui arrive à l’un de mes plus chers amis, mon frère d’âme Daniel Mordzinski, le grand photographe de la littérature : ils lui ont détruit, fait disparaître vingt-sept ans de travail, 27 ans ! le travail de toute une vie balancé à la poubelle, et ça n’est pas une métaphore, non : les gestes d’un crétin qui suivait les ordres d’autres crétins, voilà qui a décidé que le travail de Daniel Mordzinski ne méritait d’autre destin que le mépris et la poubelle.

    Depuis plus de dix ans et en vertu d’un accord entre le quotidien espagnol El País et le quotidien français Le Monde, Daniel Mordzinski utilisait un bureau au septième étage des locaux parisiens de la rédaction du Monde pour stocker et conserver ses archives de négatifs et diapositives. C’étaient des milliers de négatifs, de diapositives, d’originaux classés avec la rigueur qui caractérise Daniel, et qui, sans plus, sans un instant de réflexion ont été flanqués à la poubelle.

    Le 7 mars dernier, Miguel Mora, correspondant d’El País à Paris, se rendit au bureau du septième étage et découvrit qu’on l’avait vidé totalement, sans même en avoir avisé ni lui ni Daniel. On avait tout simplement foutu dehors tout ce qu’il y avait dans le bureau et on s’en était débarrassé.

    Après des heures de recherche affolée, de questions sans autre réponse qu’un lâche « je suis désolé » murmuré en baissant la tête, ils trouvèrent à la cave le grand meuble classeur que Daniel lui même avait peint en noir il y a dix ans, totalement vide.

    En une illustration de la couardise et de la bassesse morale qui envoie aux enfers toute la tradition de défense de la liberté d’expression qui caractérisa Le Monde, personne n’a voulu répondre de par qui et pourquoi la décision a été prise de mettre à la poubelle 27 ans de travail d’un des plus grands photographes du monde.

    On a du mal à croire que dans un journal comme Le Monde, travaillent des gens à qui les mots « Cortázar », « Israel », « Écrivains latinoamericains », « Écrivains français », « Écrivains espagnols », « Écrivains portugais », « Semana Negra », « Festival de Saint Malo », « Carrefour des Littératures », « Mercedes Sosa », « Borges », « Astor Piazzola » et un grand nombre d’autres noms ne disent absolument rien, et qui puissent tout simplement jeter à la poubelle ce trésor photographique sans consulter personne.

    Ces archives de Daniel Mordzinski, ces 27 ans de travail misérablement perdus faisaient partie de la mémoire sociale, culturelle et littéraire du XXe siècle, faisaient partie de la culture universelle, représentaient le legs d’un artiste, d’un photographe dont l’oeuvre est reconnue comme un apport fondamental au registre de la culture contemporaine.

    De l’oeuvre photographique de Daniel Mordzinski, mon ami, mon frère et compagnon d’aventures en tant d’endroits du monde, à peine quelques centaines de photos numérisées sont sauves, celles publiées dans ses derniers livres, dont « Últimas Noticias del Sur » que nous avons cosigné, et celles qui ont été vues dans les nombreuses expositions qu’il a réalisées ces dernières années. Le reste a disparu, dévoré par l’ignorance, le laisser-aller, et, ce qui est plus grave, par une démonstration de plus du manque de rigueur et d’éthique qui fait du journalisme un cloaque.

    J’écris ceci plein de douleur, de colère et de rage, parce que Daniel Mordzinski est mon collègue, mon ami, mon compagnon, mon frère de fières aventures dans le champ du journalisme et de la littérature.

    À vous tous, mes amis et amies, je vous demande instamment de copier et reproduire ceci en tous les lieux possibles, et aussi sur la page Facebook du Monde, dans les journaux et revues auxquels vous avez accès, et d’adresser vos signatures de soutien à dmordzinski@free.fr

    J’ai une image gravée dans ma mémoire, de l’année 1996, où en plein vent éternel de la Patagonie, je voyais mon collègue, mon ami, mon compagnon, mon frère d’âme, charger ses appareils en plongeant les mains dans un sac noir pour y saisir les rouleaux de pellicule au moyen desquels il laisserait un témoignage de la dure vie des gens du Sud du monde. Et cette image me dit que cela ne va pas en rester là, que Le Monde va devoir fournir une réponse et des excuses convaincantes, parce qu’il n’est pas possible que 27 ans de travail, que les archives d’unt part importante de l’histoire contemporaine puissent être ainsi jetés, sans autre, à la poubelle.

    liens vers d’autres articles sur cette absurdité :

    http://www.danielmordzinski.com

    http://www.lemondediplomatique.cl/La-estupidez-de-LE-MONDE-destruye.html

    http://ivanthays.com.pe/post/45701723726

    http://www.revistaarcadia.com/agenda/articulo/calamidad-destruyen-27-anos-fotos-daniel-mordzinski/31408

    http://www.fueradeljuego.josemanuelfajardo.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=544:le-monde-d

    http://www.clasesdeperiodismo.com/2013/03/18/le-monde-destruye-27-anos-de-fotografias-del-periodista-daniel-m

    http://www.clarin.com/sociedad/Destruyen-error-fotos-Daniel-Mordzinski_0_885511529.html

    http://www.xatakafoto.com/actualidad/el-diario-le-monde-tira-a-la-basura-el-archivo-fotografico-de-daniel-mor

    http://www.eltiempo.com/gente/le-monde-boto-fotografias-de-daniel-mordzinski_12701097-4

    http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/escandalo-twitter-por-perdida-las-fotografias-daniel-mordzinski-2344212

    http://www.pagina12.com.ar/diario/suplementos/espectaculos/21-28099-2013-03-19.html

    http://losconvidados.com/para-daniel-mordzinski-con-solidaridad-fraterna

    http://www.elperiodicodearagon.com/noticias/sociedad/escandalo-en-twitter-por-perdida-de-las-fotografias-de-daniel-m

    http://www.corrierenazionale.it/component/content/article/32-home/esteri/92042-Le-Monde-manda-al-rogo-50mila-foto-di-Daniel-Mordzinski

    http://www.elcultural.es/noticias/LETRAS/4547/Donde_esta_el_archivo_de_Daniel_Mordzinski

    http://www.infolibre.es/noticias/medios/2013/03/19/monde_extravia_archivo_fotografico_daniel_mordzinski_1314_1027.html

    http://blogs.milenio.com/node/4652

    http://www.rafaelroa.net/blog/2013/03/la-destruccion-de-la-memoria-de-daniel-mordzinski.html

    http://espanol.josesaramago.org/184222.html

    http://www.324.cat/noticia/2083077/ociicultura/Le-Monde-llenca-a-les-escombraries-27-anys-dimatges-de-Daniel-Mordzinski-el-fot

    presse latino-américaine, presse espagnole,

    et, 20 mars 00h00, v’là presse/web anglo-saxon :

    http://www.petapixel.com/2013/03/19/photog-accuses-le-monde-of-trashing-27-years-of-work-without-notice (avec lien reddit )

    el 20 por la mañana Iván Thays publica ese post de blog en elpaís :
    http://blogs.elpais.com/vano-oficio/2013/03/elogio-a-daniel-mordzinski.html

    mais lemonde.fr se tait,

    elpais.com aussi [edit] elpais le 19 soir à 22h44, [avec du très beau PR bullshit produit apparemment par les services généraux et juridiques du Monde : « besoin urgent du bureau, on avait pas son adresse, snif.. » ] : http://cultura.elpais.com/cultura/2013/03/19/actualidad/1363727950_173796.html

    la presse française s’écrasa avec un bel ensemble
    jusqu’au 19 mars 15h22, puis :

    http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/03/19/disparition-au-monde-le-mystere-des-50-000-photos-de-mordzinski-240671

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=15313

    http://www.bfmtv.com/divertissement/monde-detruit-erreur-50-000-cliches-darchive-uniques-473858.html

    à 21h36 http://www.liberation.fr/medias/2013/03/19/le-monde-jette-le-travail-de-daniel-mordzinski_889782

    le 20 au matin, Le Monde fait un très bel exercice de Spanou®
    (rejetant quasiment toute la responsabilité sur « ce photographe »,
    qui squattait un bureau, en fait, faut-il comprendre..)
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/03/20/le-monde-et-el-pais-repondent-a-daniel-mordzinski_1850801_3208.html