Les facteurs de déstabilisation et la responsabilité collective | Politique Liban

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  • Les facteurs de déstabilisation et la responsabilité collective | Scarlett Haddad
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/805928/Les_facteurs_de_destabilisation__et_la_responsabilite_collective.html

    Toute cette démonstration de force a eu lieu presque simultanément dans trois régions différentes du pays à la suite d’une rumeur qui n’avait aucun fondement. C’est dire combien la scène locale est devenue fragile et prête à se soulever et combien cheikh el-Assir et ses semblables ont pris de l’importance au sein de la rue sunnite. L’homme dont une poignée de partisans fermaient une route secondaire à Saïda peut désormais mobiliser au Nord, dans la Békaa et à Beyrouth, au détriment des courants modérés qui, toujours selon la source de sécurité, avaient commencé par utiliser le phénomène el-Assir comme un épouvantail avant qu’il ne commence à grignoter leur propre assise populaire. Le cheikh sunnite ne rate d’ailleurs pas une occasion pour se mettre en avant et pour jeter de l’huile sur le feu. Cheikh Maher Hammoud de Saïda a bien essayé de le raisonner, lui rappelant qu’il l’a sorti d’une mauvaise passe dans le passé. En vain. Le cheikh est devenu l’électron incontrôlable sur la scène sunnite et il est en train de devenir un facteur réel de déstabilisation.

    • Tout en prenant le contrepied du traitement habituel des événements par les éditorialistes de son propre quotidien, Scarlett Haddad me semble ici encore très timide.

      Les bombardements syriens près d’Ersal (ou à Ersal, c’est selon), par exemple, ne sont-ils pas la conséquence des actions, il y a quelques mois, qui ont chassé l’armée libanaise du Akkar, avec la participation ouverte et active de députés du 14 Mars. Il n’y a quand même pas que les dérives d’un escroc salafiste de Saïda au Liban, surtout si l’on évoque Tripoli, la Békaa et Beyrouth : il y a une cohérence des événements bien plus inquiétante.