L’incroyable mensonge sur la Crise

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  • Les capitalistes perdent leur sang froid, ils cèdent à leur tour à la tentation complotiste. C’est amusant.
    Allez, hop, un exemple de ces lamentations de #chouineurs, poujadistes, qui rappelle la chouannerie de l’époque : la manipulation des gueux par les barons de l’époque, pour sauver leurs petits privilèges mis en péril par l’effondrement de l’Ancien Régime.
    En substance : l’Etat est une organisation fourbe et malveillante qui vous spolie, détruisons l’Etat (providence) !
    Même à Chypre, c’est l’Etat-Providence qui a dépouillé les petites gens :-)
    C’est énorme, mais ça a toujours un écho énorme dans tous les cafés du commerce, faut pas laisser passer ces discours...

    Et le plus délirant là dedans c’est la fin de l’article. Où l’on est invité, pour sauver son pognon, à s’inscrire à la newsletter des publications Agora, une boite de conseil financier dirigée par l’auteur :-)
    Allez hop, le troupeau effrayé, venez-vous faire dépouiller par les marchands de peur plutôt que laisser votre pognon à l’Etat !
    Je mets l’intégralité, y a rien à jeter...
    C’est énorme, c’est trop gros, c’est Atlantico !!!!

    C’est du vol. Vous vous réveillez un lundi matin avec 6,75% d’argent en moins. Des malfrats sont passés durant la nuit.

    Enfin, ce n’est pas tout à fait du vol car l’État a le monopole de la violence légale. L’Etat a toujours la loi pour lui puisqu’il la forge au gré de ses besoins.

    Mais bien sûr, l’Etat est une pieuvre immonde, à côté de laquelle la Cosa Nostra est un groupuscule de bisounours.

    Et ça continue de plus belle avec un vocabulaire toujours aussi subtil et mesuré et cette belle métaphore de l’Etat monstrueux prêt à dévorer ses enfants pour survivre...
    Et le plus beau plus bas : la taxation exceptionnelle des capitaux, outre bien entendu le traditionnel cri à #spoliation et au bafouement du droit de propriété, c’est le retour à l’esclavage... Si si, c’est écrit...

    #godwin, sors de ce corps

    Aujourd’hui, les États ont beaucoup de besoins et ils prennent l’argent là où il se trouve. Le cas de Chypre nous montre que les autorités sont prêtes à n’importe quoi pour ne pas perdre la face. Acculées, elles font des choses stupides et effectivement, elles vont peut-être déclencher une panique bancaire, une fuite des dépôts. Car laisser son argent dans une banque c’est accepter qu’il soit pris en otage par un État impécunieux. Et comme tous les États sont de plus en plus impécunieux...

    Les observateurs superficiels se félicitent qu’avec l’aménagement de la franchise à 100 000 euros ce serait en fait une « garantie bancaire européenne » qui se met en place.

    La vérité est tout autre. La vérité est que les États obèses ne veulent pas notre bien, ils veulent survivre à tout prix. La démocratie et les règles de droit les plus élémentaires sont bafouées.

    L’Europe foule aux pieds le droit de propriété. Si vous n’êtes plus propriétaire des fruits de votre épargne et de ce que vous avez légitimement acquis, si on peut vous en priver arbitrairement, c’est le début de l’esclavage. L’esclave ne possède rien en propre, c’est ce qui définit cette condition.

    Nous allons avoir droit à tout l’arsenal de la répression financière, depuis la taxe sur les dépôts jusqu’à l’emprunt obligatoire.

    Vous vous demandez peut-être ce que cela pourrait donner en France ?

    Réponse : 19%.

    C’est – calculé par le Boston Consulting Group – la taxe sur l’épargne qu’il faudrait mettre en place pour faire face à une restructuration de notre dette et pouvoir la limiter à 180% du PIB (limite empiriquement prouvée comme acceptable). Il s’agit de la dette nationale totale : Etat, ménages, entreprises.

    Ce que cela signifie pour un épargnant français

    Tous les gros dépôts doivent être fractionnés. N’oubliez pas que le système bancaire européen ne fonctionne toujours pas normalement et dépend de la Banque centrale européenne. Le système de financement des Etats-providence est à bout de souffle et avant l’effondrement final les Etats vont devenir féroces.

    Mais ce n’est pas tout. Le fractionnement des dépôts ne suffit pas.

    La monnaie fiduciaire, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est en réalité une dette : un « droit à l’échange pour une contrepartie de X unités monétaires ». Ce droit à l’échange reçoit, en principe, la caution de l’État.

    Il y a trop de dettes mais personne ne veut encore avouer qu’elles ne pourront pas être remboursées. La seule vraie monnaie capable de conserver sa valeur, c’est l’or conservé en dehors du circuit bancaire.

    [Pour en savoir plus sur les moyens de protéger votre argent au jour le jour, quoi qu’il arrive en Europe et dans le reste de l’économie, continuez votre lecture...] http://protection-rendements.fr/inscriptions/prn/prnletter.php?code=X990PA10

    En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/france-est-elle-menacee-destin-chypriote-simone-wapler-674284.html