• La #France et la #géothermie : un secteur à développer mais...

    Pour sortir de terre, la géothermie profonde doit toutefois réduire son impact environnemental. Car les techniques mises en oeuvre ne sont pas sans risques. La « stimulation » de la roche utilisée pour accroître les débits d’eau peut provoquer des milliers de microséismes. A Soultz-sous-Forêts, le plus fort, d’une magnitude de 2,9, a suscité de nombreuses plaintes des riverains. En Suisse, la ville de Bâle a renoncé à un forage à la suite d’une série de secousses qui avaient endommagé des bâtiments et semé la panique dans la population.

    En outre, les eaux souterraines remontées à la surface sont chargées en sel (plus de 100 grammes par litre à Soultz) mais aussi en sulfures et en métaux lourds toxiques, comme l’arsenic ou le plomb, ainsi qu’en radioéléments. Il faut donc éviter, par des tubages multiples, que des fuites ne polluent les nappes phréatiques.

    De surcroît, certains fluides utilisés dans les échangeurs thermiques présentent un danger, comme l’isobutane, inflammable et explosif, ou l’ammoniac, toxique.

    Même si les industriels travaillent à des alternatives plus « douces », nul doute que la géothermie des grandes profondeurs sera placée, par les associations environnementales, sous haute surveillance.

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/16/la-france-mise-sur-l-eau-chaude-pour-s-eclairer_1849411_3244.html