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  • Les salariés de Vélib’ devant le tribunal
    https://www.politis.fr/articles/2017/10/les-salaries-de-velib-devant-le-tribunal-37679

    Le 3 octobre, les 286 employés de #Cyclocity chargés de l’entretien des vélos parisiens en libre service étaient au tribunal de grande instance de Nanterre. Suite à la reprise du marché par #Smoovengo, le transfert de leurs contrats de travail est incertain.

    [..] « Nous avons interpellé la mairie de Paris dès 2015, pour lui demander ce qu’il adviendra de nos emplois lors de l’appel d’offres, explique Mohammed Dini, mécanicien. Christophe Najdovski (EELV), chargé du transport, nous a expliqué qu’ils laissaient la reprise à l’entière discrétion du repreneur. » L’élu Sud-Solidaires et membre du CHSCT s’indigne : « Pour nous c’est de la lâcheté. » Lui et tous les autres employés présents portent des tee-shirts à l’effigie de la maire de Paris sur lequel on peut lire « Anne Hidalgo sponsorise le dumping social ».

    [...] « Ce dont Smoovengo ne veut pas, ce sont les statuts négociés par les salariés avec JCDecaux. Dans cette logique-là, les employés sont la variable d’ajustement qui permet d’avoir le marché. » En effet, la victoire de l’entreprise de Montpellier pour l’appel d’offre est due à l’aspect économique de son dossier qui ne prenait pas en compte les acquis sociaux des travailleurs.

    [...] Pour les 287 salariés, il faut attendre le 14 novembre pour que tombe la décision du tribunal de grande instance.

    La vérité sur… Smoove, le gagnant du Vélib’2 [juillet 2017]
    https://www.challenges.fr/entreprise/transports/la-verite-sur-smoove-le-gagnant-du-velib-2-face-a-jcdecaux_482394

    En réalité, reconnaît Laurent Mercat, JCDecaux s’est fait souffler le marché du #Vélib'2 par « deux entreprises familiales non cotées, l’une française, qui appartient à la galaxie #Mulliez, l’autre espagnole ». Soit Moventia, filiale du grand groupe immobilier familial espagnol Marfina. David était donc aussi gros que Goliath.

    Ce qu’il faut savoir sur le nouveau Velib’ parisien version Smoove [mai 2017]
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/ce-qu-il-faut-savoir-sur-le-nouveau-velib-parisien-version-smoove-710635.h

    Ensuite, ils seront connectés via smartphone, ce dernier pouvant même être rechargé sur prise USB dans le cas des Vélib’ à assistance électrique qui représenteront 30% du parc. Tout pourra donc se faire par smartphone, sans utiliser la borne, qui pourra cependant servir aux usagers non équipés de smartphone.

    [...] Par ailleurs, « il est très probable que la tarification augmente, et à titre personnel ça me semble tout à fait normal », a déclaré Laurent Mercat, PDG de Smoove.

  • Moteurs d’hélicoptère : Safran voit gros, très gros
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/moteurs-d-helicoptere-safran-voit-gros-tres-gros-752626.html

    Safran Helicopter Engines lance une nouvelle famille de moteurs de forte puissance, qui est disponible immédiatement pour le marché. Le motoriste vise la place de leader dans ce segment de marché.

    Safran Helicopter Engines (Safran HE) se renforce considérablement dans les moteurs de forte puissance. Ainsi, la filiale de Safran a lancé mardi une nouvelle famille disponible pour le marché dès maintenant et baptisée Aneto, du nom du très célèbre et plus haut sommet pyrénéen, qui culmine à 3404 mètres. Conçue pour les appareils super-medium et lourds, la famille Aneto offrira au moins trois versions, qui couvriront la gamme de puissance allant de 2.500 à plus de 3.000 chevaux. Première prise de guerre pour Safran HE, Leonardo qui va remotoriser l’AW189 avec le moteur Aneto 1-K (2.500 chevaux) et le proposer en double source à côté du CT7 de General Electric (GE). Cet appareil entrera en service fin 2018.

  • Safran dévoile l’#Open_Rotor, un moteur en rupture pour les Airbus et les Boeing du futur
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/safran-devoile-l-open-rotor-son-moteur-disruptif-pour-les-airbus-et-les-bo

    Safran a dévoilé mardi l’Open Rotor, un prototype de moteur d’avion conçu pour consommer nettement moins de kérosène à l’horizon 2030, à temps pour le renouvellement attendu des A320 et des B737.

    « New Midsize Airplane » à l’horizon 2025 ( également appelé « MOM » pour "Middle of the Market" ), « A320 NEO++ », plus ou moins dans le même temps, ou encore « New Short Range », le successeur des best-sellers A320 et B737 dans les années 2030 : Safran est sur tous les fronts. Aujourd’hui leader de ce marché dans le cadre de CFM International, l’entreprise commune avec General Electric, Safran pousse les feux en termes d’innovation avec l’inauguration, ce mardi sur la base aérienne d’Istres (Bouches-du-Rhône), de son nouveau banc d’essais de démonstrateurs : l’un concernera un moteur d’architecture classique, l’« UHBR » (" Ultra-High Bypass Ratio " ou, en français, " à très fort taux de dilution "), lequel peut être disponible à l’horizon 2025, l’autre, l’Open Rotor, qui présente une architecture en totale rupture avec les technologies actuelles et qui pourrait voir le jour après 2030.

  • Renault Trucks Defense : les coulisses d’une vente explosive
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/renault-trucks-defense-les-coulisses-d-une-vente-explosive-751429.html

    La vente de l’activité défense de Volvo ne se passe pas comme le constructeur suédois l’avait prévu. Ni en termes de prix, ni en termes de calendrier.

    Volvo est actuellement sous pression. Car rien ne se passe vraiment comme le souhaite le constructeur de camions suédois, qui veut céder à un très bon prix (trop ?) son activité défense, composée de Renault Trucks Defense (RTD) - qui détient les marques Acmat, Panhard et Renault Trucks Defense -, de Mack Defense et de Volvo Defense. Le groupe suédois a décidé de se séparer de sa branche « governmental sales », qui représente environ 1,5% de ses ventes totales (500 millions d’euros de chiffre d’affaires environ). Selon plusieurs sources concordantes, la vente de cette activité a pris un peu de retard par rapport au calendrier prévu.

    Depuis la remise le 24 juillet des offres par le groupe franco-allemand KNDS (Krauss-Maffei Nexter Defense Systems) et le belge CMI Group, Volvo n’a pas donné signe de vie. Le constructeur suédois aurait pourtant dû prendre contact vers la fin août, début septembre avec les deux acheteurs pour lancer les négociations. Ce n’est pas le cas et cela agace beaucoup CMI Group, selon nos informations.
    […]
    Un prix délirant demandé
    Si KNDS n’a pas remis une offre « recevable », cela tient au moins à deux raisons profondes. Notamment au prix demandé par Volvo et sa banque conseil, Rothschild. Dans un premier temps, le constructeur suédois attendait de cette vente 500 millions d’euros environ. Mais la banque conseil s’est vantée de pouvoir faire beaucoup mieux et de décrocher un jackpot de 700 millions d’euros. Mais à l’issue des due diligence (ouverture des comptes), KNDS et CMI ont trouvé « délirant » le business plan imaginé par Volvo et sa banque conseil. « Ce business plan, personne n’y croit, explique un bon connaisseur du dossier. Volvo doit revoir drastiquement son business plan et redéfinir avec la banque Rothschild sa stratégie ».

    Aussi le prix de vente est considéré comme trop élevé. Et ce d’autant plus que Volvo a retiré de la vente la marque américaine Mack Defense, qui avait obtenu en 2015 un très important contrat au Canada pour un montant supérieur à 500 millions d’euros environ. Le « détourage » de cette activité semble également très compliqué. En outre, Volvo et RTD ne seraient pas propriétaires des marques Renault Trucks Defense et Panhard, qui appartient à PSA. Quant à Renault, le constructeur français voudrait voir disparaître la marque RTD. Ainsi, selon des sources concordantes, CMI aurait proposé une somme de 400 millions d’euros environ alors que KNDS estime un prix de vente entre 300 et 400 millions d’euros.

  • Le gouvernement nomme l’ancien PDG d’Air France pour sauver le ferroviaire
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-gouvernement-nomme-l-ancien-pdg-d-air-france-pour-sauver-le-ferroviaire

    Ce sera donc un homme venant du transport aérien, qui a souvent combattu la concurrence inéquitable du TGV subventionné par rapport à l’avion, qui va devoir trouver les clefs du succès du système ferroviaire français. Jean-Cyril Spinetta (74 ans), l’ancien PDG d’Air Inter puis d’Air France et d’Air France-KLM, a été chargé par le gouvernement de mener une réflexion sur «  les conditions d’une transformation réussie du secteur ferroviaire  ».
    […]
    Edouard Philippe a également ouvert la porte à une reprise par l’Etat de la dette du secteur ferroviaire, notamment celle du gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau, qui s’élève à 44,9 milliards d’euros et croît de 3 milliards d’euros par an.
    «  Des décisions collectives ont été prises, elles doivent être assumées collectivement  », a commenté le Premier ministre.

  • Le grand bond en arrière de #Ryanair
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-grand-bond-en-arriere-de-ryanair-750909.html

    L’annulation brutale de 40 à 50 vols par jour à effet immédiat d’ici à fin octobre annoncée par Ryanair, et la communication hasardeuse qui l’a accompagnée vont coûter cher à la compagnie. Bien plus que les 5 millions d’euros en moins de rentabilité au cours des prochaines semaines et des 20 millions d’euros maximum prévus par la compagnie pour indemniser les 400.000 passagers touchés par l’annulation de ces 2.000 vols au total. Sans solution de repli, les voyageurs ont dû, le plus souvent, mettre la main à la poche pour trouver le moyen d’arriver à bon port.

    Car cette décision, prise selon la compagnie pour rétablir une ponctualité défaillante provoquée par des erreurs dans les plannings des pilotes, suscite la colère des passagers et écorne évidemment l’image de Ryanair. Michael O’Leary, son directeur général parle « d’importants dommages à la réputation » et propose même, selon La Libre Belgique, un bonus de 12.000 euros à ses commandants de bord et 6.000 euros à ses copilotes pour qu’ils fassent une croix sur 10 jours de congés afin de limiter la casse. Pouvant représenter quasiment un mois de salaire chez certaines compagnies, ce chèque en dit long sur l’ampleur du couac et de son impact sur Ryanair.

  • TVO, l’acheteur du premier EPR, attaque la validation par la Commission européenne du plan français de restructuration d’Areva.

    Sauvetage d’Areva : TVO dépose un recours devant l’Union européenne
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/sauvetage-d-areva-tvo-depose-un-recours-devant-l-union-europeenne-750075.h

    Le groupe finlandais d’électricité Teollisuuden Voima (TVO) justifie son recours par le fait qu’il estime que le projet de restructuration et de recapitalisation d’Areva ne lui fournit pas suffisamment de garanties quant à la disponibilité des ressources nécessaires pour l’EPR finlandais OL3. La mise en service du réacteur EPR en Finlande, prévue initialement pour 2009, est en effet désormais programmée pour 2018, alors que le chantier a débuté en 2005.


    #nucléaire (via Journal de l’environnement.net)

  • Charlottesville : le PDG de MSD démissionne de ses fonctions de conseiller de Trump
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/le-pdg-du-laboratoire-msd-demissionne-de-ses-fonctions-de-conseiller-de-tr

    Kenneth Frazier, le PDG du géant américain de la pharmacie MSD (#Merck & Co), a annoncé lundi 14 août qu’il démissionnait de ses fonctions de conseiller économique de Donald Trump pour protester contre les déclarations de ce dernier après les émeutes de Charlottesville.

    « Les dirigeants américains doivent honorer nos valeurs fondamentales en rejetant clairement les manifestations de haine, de sectarisme et toute revendication de suprématie qui nient l’idéal américain voulant que tous les hommes ont été créés égaux », a indiqué M. Frazier, qui est noir, dans un tweet diffusé sur le site de Merck.

    « En tant que PDG de Merck et en mon âme et conscience, j’estime de ma responsabilité de prendre position contre l’intolérance et l’extrémisme », ajoute M. Frazier, 62 ans, PDG de Merck depuis 2011.


    Kenneth Frazier avait été nommé par Donald Trump après son élection en novembre au sein du « conseil des exportations » (President’s Export Council) un cénacle dont la création remonte à 1973 et qui est chargé de le conseiller sur sa politique commerciale.
    Reuters

  • Une bombe de la Seconde Guerre mondiale découverte dans l’enceinte de Fukushima
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/une-bombe-de-la-seconde-guerre-mondiale-decouverte-dans-l-enceinte-de-fuku

    La découverte par un sous-traitant de l’électricien Tepco s’est produite au cours des importants travaux engagés dans la centrale nucléaire en vue du démantèlement de ses six réacteurs, dont quatre ont été sévèrement endommagés après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

    Une bombe datant probablement de la Seconde Guerre mondiale a été découverte jeudi au Japon dans l’enceinte de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi, a indiqué l’exploitant.

    Bien sûr, quand une telle nouvelle tombe sur Twitter, le premier réflexe est de ne pas y croire... comment, ils n’auraient pas complètement préparé le terrain pour construire une centrale nucléaire...Non, j’y crois pas.

    Et pourtant !!!

    #Nucléaire #Hubris

  • Teva, leader mondial des génériques, perd 13 milliards de dollars en Bourse
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/bourse-le-labo-teva-a-perdu-13-milliards-de-dollars-de-capitalisation-en-u

    Un vrai coup de semonce pour le champion mondial des médicaments générique qui, lundi, perdait 9,7% de capitalisation ; La stratégie du laboratoire israélien, fortement axée sur les ventes de médicaments génériques, ne porte pas ses fruits et est vivement critiquée par les analystes.
    […]
    Pour se relancer, la big pharma a choisi de réduire la voilure avec la suppression de 7.000 postes dans le monde, et la fermeture d’une quinzaine d’usines sur les deux prochaines années. Le groupe pourrait également changer sa direction.

  • Rachat de molécules abandonnées : Softbank aide Roivant Sciences à lever plus de 1 milliard de dollars
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/biotech-roivant-sciences-leve-1-1-milliard-de-dollars-un-record-746719.htm

    La démarche originale de cette biotech a capté l’intérêt de SoftBank, qui est à l’origine de cette levée de fonds gigantesque. Avec cette somme, Roivant Sciences va accélérer sa stratégie de repérage et de rachat de molécules délaissées par des laboratoires pharmaceutiques pour les finaliser et les commercialiser.

    Une levée de fonds d’une ampleur rare toutes industries confondues. Mercredi 9 août, la biotech suisse Roivant Sciences a annoncé avoir collecté pas moins de 1,1 milliard de dollars. Une opération menée par le fonds géant de l’opérateur de télécommunications japonais SoftBank -par le biais de Vision Fund, son fonds doté de 93 milliards de dollars-. Cette levée de fonds est un record dans l’industrie de la santé. Celui-ci était détenu jusque-là par Grail, une société développant des diagnostics pour détecter précocement les cancers, et ses 900 millions de dollars levés auprès de ARCH Venture Partners et Johnson & Johnson Innovation.

    La direction de SoftBank s’est dit « impressionnée par les ambitions nourries » par la société. Roivant Sciences est une biotech avec une stratégie originale. Elle identifie les molécules des autres laboratoires mises de côté pour des questions stratégiques, économiques, ou dont elles ne parviennent pas à développer le potentiel. Roivant passe des accords avec ces derniers pour en obtenir les droits. Roivant Sciences prend alors le relais pour les développer.

    La société dispose actuellement de 14 médicaments-candidats en phase clinique, dont 6 en phase III, dernière étape avant une potentielle commercialisation. Chaque domaine thérapeutique investi par Roivant Sciences dispose de sa propre filiale. Par exemple, Axovant -qui est cotée en Bourse à New York- développe des traitements en neurologie, notamment contre la maladie d’Alzheimer, pathologie qui ne dispose pas de traitements capables de s’attaquer véritablement à la maladie. Si Roivant Sciences parvient à lancer son traitement -actuellement en phase III- dans cette pathologie, il tiendra là un blockbuster en puissance.

  • Bras de fer sur les données des clients : les banques montent au créneau
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/bras-de-fer-sur-les-donnees-des-clients-les-banques-montent-au-creneau-745

    Dans un courrier au président de la BCE et un autre à la Commission européenne, Frédéric Oudéa, le patron de la Société Générale et président de la Fédération bancaire de l’UE, demande le report de l’application de la directive sur les paiements et l’interdiction de la technique du « web-scraping » utilisée par les nouveaux entrants de la Fintech pour accéder aux données des clients. Une bataille où se mêlent enjeux de sécurité, de respect de la vie privée et de concurrence.

    La tension monte autour de la prochaine application de la deuxième directive sur les services de paiement (#DSP2), qui doit « rendre les paiements européens plus sûrs et innovants. » Cette directive, qui entrera en vigueur le 13 janvier 2018, va notamment imposer aux banques européennes d’offrir l’accès aux données de leurs clients à d’autres acteurs, en particulier les nouveaux entrants de la Fintech (paiement entre particuliers, agrégation de comptes, etc). Cette perspective ne les réjouit guère, mais c’est surtout une disposition, envisagée par la Commission européenne depuis mai dernier, qui les irrite au plus haut point : la possibilité, en « solution de secours », laissée aux prestataires tiers de continuer à recourir à la technique dite du "#web-scraping", qui leur permet d’accéder aux données du client d’une banque en utilisant les codes d’accès de ce dernier.
    […]
    Le directeur général de la Soc Gen, qui s’appuie sur l’avis très négatif rendu le 29 juin dernier par l’Autorité bancaire européenne (EBA), argumente : cette disposition, même temporaire, pose un problème du point de vue de la protection des données.

    « La solution proposée par la DG FISMA [la direction de la stabilité financière et des marchés de capitaux de la Commission, ndlr] va permettre aux prestataires tiers, en utilisant les identifiants et codes personnels des clients - d’accéder à toutes les données financières visibles par tout client quand il consulte son interface bancaire : compte courant, compte d’épargne, assurances, prêts, investissements, compte joint, ... et tous les soldes. Un affichage aussi large de données très confidentielles pour avoir simplement réalisé un achat est en contradiction avec les règles les plus élémentaires de protection des données, alors que les banques ne seront pas en mesure de demander le consentement des clients
     
     », fait valoir Frédéric Oudéa dans son courrier au président de la BCE .

    • Effectivement, ça fait peur !
      une présentation rapide par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ex-Commission bancaire de la BdF)

      Autorité de contrôle prudentiel et de résolution : Les principaux apports de la DSP 2
      https://acpr.banque-france.fr/publications/revue-de-lacpr/revue-de-lacpr-n26-sommaire/supervision-bancaire/les-principaux-apports-de-la-dsp-2.html

      Le champ d’application de cette directive est étendu : elle ne limite plus l’application des titres III (information des utilisateurs) et IV (modalités d’exécution des opérations) aux opérations en euros ou en devises d’un autre État membre. Elle inclut désormais les opérations en toutes devises des prestataires de services de paiement (PSP) situés dans l’UE, y compris lorsqu’un seul des PSP engagés dans la transaction est situé au sein de l’UE, pour la partie de la transaction qui se déroule dans l’UE (one-leg transactions).
      L’un des principaux apports de cette directive réside dans la création de deux nouveaux services de paiement : 

      • le service d’initiation de paiement consistant à initier un ordre de paiement à la demande d’un utilisateur à partir d’un compte de paiement détenu auprès d’un autre PSP ;
       • le service d’information sur les comptes consistant à fournir des informations consolidées concernant un ou plusieurs comptes de paiement détenus par l’utilisateur auprès d’un ou de plusieurs autres PSP.
      Ces nouveaux services pourront être fournis par l’ensemble des PSP, mais également par de nouveaux acteurs dont l’activité sera dédiée à la fourniture de ces activités, les prestataires de services d’initiation de paiement (#PSIP) et les prestataires de services d’informations sur les comptes (#PSIC). Ces derniers ne détenant pas de fonds pour le compte des utilisateurs, ils seront soumis à une procédure d’agrément et à des exigences prudentielles allégées.

  • Le sommet du diesel à Berlin : enjeux et contradictions
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/le-sommet-du-diesel-a-berlin-enjeux-et-contradictions-746050.html

    Faut-il sauver le soldat diesel ? Le sujet est en tout cas suffisamment grave pour que les autorités allemandes convoquent un sommet avec les principaux acteurs de la filière. Il s’agit de mettre au point un plan d’action pour sortir de la diabolisation qui encercle désormais cette motorisation et qui pousse nombre d’agglomérations à limiter voire à leur interdire l’accès - le projet parisien d’interdiction des véhicules diesel d’ici à 2020 a notamment inspiré Mexico, Madrid et Athènes.

    Le gouvernement allemand n’ignore évidemment rien des responsabilités des constructeurs eux-mêmes qui ont manqué de transparence jusqu’à l’escroquerie : le scandale des moteurs truqués et les manipulations autour des seuils de températures pour activer les dispositifs de dépollution, jusqu’à la formation d’une immense entente entre constructeurs portant préjudice au consommateur et à l’environnement...

    La défiance est telle que le discours des constructeurs pourrait bien être totalement inaudible aux yeux des consommateurs. D’ailleurs, ceux-ci ont d’ores et déjà commencé à se tourner vers les motorisations essence. En Allemagne, les ventes de diesel sont passées de 48% à 41% des nouvelles immatriculations entre 2012 et juin 2017. En France, pays du diesel, cette motorisation qui culminait à près de 77% des ventes en 2011 à moins de 50% en 2016.
    […]
    Les constructeurs ont beau rétorqué que les filtres à particules couplés au SCR et à la vanne EGR, permettent de filtrer plus de 95% des émissions de particules fines. Sauf que les constructeurs n’ont cessé de mentir jusqu’ici et ont ainsi perdu toute crédibilité.

    Pire que cela, l’opinion publique considère que le gouvernement a été au mieux complaisant au pire complice de ces manœuvres.

    Il s’agit, bien sûr !, du gouvernement allemand ; en France, tout va bien, merci…

  • Automobile : les seuils de température, un scandale en sommeil...
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/automobile-les-seuils-de-temperature-un-scandale-en-sommeil-745505.html

    Depuis le scandale Volkswagen, les constructeurs automobiles font tous l’objet de fortes suspicions sur leur probité en matière de dépollution... Un par un, les constructeurs tombent sous les coups des contrôles poussés des autorités : des choix technologiques douteux, des calibrages inadaptés et plus récemment, des ententes discrètes... Certains constructeurs doivent même se préparer à rendre des comptes à la justice sans savoir quels sont les faits qui leurs sont reprochés comme PSA qui n’a toujours pas eu accès au dossier transmis au parquet par la DGCCRF.

    Lorsque le constructeur automobile français a exposé à la presse ses arbitrages techniques pour calibrer ses systèmes de dépollution, il a précisé qu’il y avait effectivement certaines plages de températures pendant lesquelles il n’était pas possible d’activer ces systèmes. La semaine dernière, Mercedes a annoncé un rappel d’envergure (3 millions de véhicules soit l’équivalent d’un an et demi de ventes pour l’Allemand) pour mettre à jour les logiciels de gestion des systèmes de dépollution, notamment sur les seuils de températures qui les activent.

    Car dans tous les cas, c’est bien un logiciel qui active les systèmes de dépollution. Il s’agit finalement d’une simple ligne de code à modifier dans le logiciel, soit un réglage relativement simple. Ce qui l’est moins, et c’est là que le bât blesse, ce sont les conditions qui permettent d’activer les systèmes de dépollution et les conditions qui interdisent de les activer pour des raisons de sécurité. Et là, les constructeurs ont tous leur parti pris... Avec plus ou moins de bonne ou mauvaise foi profitant du fait que la réglementation n’est pas extrêmement contraignante en la matière puisque celle-ci oblige les voitures à être au maximum de la dépollution entre 20 et 30 degrés celsius.
    […]
    Les associations environnementales le savent très bien et reprochent aux constructeurs de se contenter de satisfaire aux seuls tests d’homologation sans aller plus loin dans la réduction des polluants.

    C’est tout l’enjeu des nouvelles homologations qui sont actuellement en cours de discussion à Bruxelles. Elles prendront en compte les conditions réelles et plus seulement des tests en laboratoire. Mais comme le rappelle un constructeur, il existe une autre variable sur laquelle ils n’ont pas la main, c’est le comportement du conducteur qui peut impacter la consommation de carburant du simple au double en fonction des pratiques…

    Conclusions de l’article particulièrement faux-culs…
    – les associations environnementales reprochent…, parce que dans les faits, n’est ce pas exactement ce que font les constructeurs ? C’est même plutôt gentil comme reproches puisque chaque fois qu’on découvre quelque chose c’est un contournement, voire un détournement, des normes.
    – c’est la faute au conducteur ! -> no comment !

  • Pourquoi on s’arrache la nouvelle dette de la Grèce sur les marchés
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/pourquoi-on-s-arrache-la-nouvelle-dette-de-la-grece-sur-les-marches-745166

    LA TRIBUNE - Pourquoi la demande pour la dette grecque est-elle si forte ?
    CIARAN O’HAGAN - Cette obligation est un produit unique, qui n’a pas de comparable, avec un tel rendement, 4,62 %, tout en étant liquide. Pour avoir un tel rendement, les investisseurs doivent aller chercher de petits émetteurs corporate ou des subordonnés bancaires, mais ce n’est pas la même liquidité. En achetant cette dette souveraine, les investisseurs peuvent diversifier leur risque. Or aujourd’hui, avec des taux d’intérêt aussi bas, nombre d’entre eux ont retrouvé de l’appétit pour le risque. Et le seul émetteur souverain qui réalise des emprunts de même taille est le Portugal, mais ses obligations à cinq ans portent un rendement de 1,15 %, l’écart est gigantesque avec les 4,62 % de la Grèce.
    […]
    Les nouvelles économiques sont plutôt bonnes en Grèce, la reprise est là, les finances publiques sont sur la bonne voie et l’accord avec la Commission européenne, la BCE et le FMI devrait durer un moment. Ceci dit, la mise en place des réformes est difficile et très lente en Grèce, comme on le constate pour celle du cadastre.

  • EPR finlandais : Areva perd une manche dans son bras de fer avec TVO
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/epr-finlandais-areva-perd-une-manche-dans-son-bras-de-fer-avec-tvo-745062.

    Dans un feuilleton entamé en 2002, l’électricien finlandais TVO et le consortium Areva/Siemens s’imputent mutuellement la responsabilité des retards et surcoûts subis par l’EPR OL3. Une nouvelle décision partielle vient de donner raison au finlandais.

    Parmi les revers que rencontrent les EPR, ceux qui concernent Olkiluoto (OL3) en Finlande sont les plus anciens. Dernier rebondissement en date, le groupe finlandais d’électricité Teollisuuden Voima Oyj (TVO) a annoncé la semaine dernière une nouvelle décision partielle de la Chambre de commerce internationale (CCI) en sa faveur, dans le différend qui l’oppose à ses fournisseurs Areva et Siemens réunis, au sein d’un consortium.
    […]
    Une première sentence partielle rendue en novembre 2016 par la CCI avait donné raison à TVO sur les arguments concernant les retards et coûts induits, sans se prononcer sur les aspects financiers. Celle rendue la semaine dernière, également partielle, traite de la préparation, de l’examen, de la soumission et de l’approbation des documents relatifs à la conception et autorisation du projet OL3 et a « tranché une grande majorité des faits et questions en faveur de TVO. Inversement, elle a également rejeté la grande majorité des points de litige du fournisseur à cet égard », a déclaré TVO dans un communiqué.

    Ce n’est que la décision finale, attendue pour fin 2017 ou début 2018, qui tranchera sur les montants réclamés par l’une et l’autre partie.

  • L’Allemagne ébranlée par un nouveau scandale de ses industriels automobiles
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/l-allemagne-ebranlee-par-un-nouveau-scandale-de-ses-industriels-automobile

    Le gouvernement allemand s’est mobilisé pour tenter de circonscrire l’incendie autour des soupçons d’une immense entente des constructeurs automobiles allemands. D’après Der Spiegel, ces derniers discuteraient depuis les années 1990 pour contrôler et limiter les technologies de dépollution, mais pas seulement. La Commission européenne a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait s’intéresser de près à cette affaire qui pourrait devenir le plus grand scandale industriel de l’histoire de l’Union européenne...

    Une nouvelle crise est en train de bousculer l’industrie automobile allemande... Deux ans après le retentissant scandale dit Volkswagen sur des moteurs diesels truqués, un journal allemand, Der Spiegel, a révélé que les autorités allemandes de la concurrence enquêteraient discrètement sur une entente entre les constructeurs automobiles.

    Cette entente durerait depuis les années 1990 et aurait conditionné un certain nombre de choix technologiques liés aux contrôles des émissions (la taille du réservoir Ad-Blue) ou encore la vitesse maximale autorisée pour ouvrir la capote d’un cabriolet. Mais bien d’autres choses encore...

    Car selon Der Spiegel, plus de 1.000 réunions auraient été tenues entre les cadres et ingénieurs de Porsche, BMW, Daimler (Mercedes), Audi et Volkswagen, et près de 60 groupes de travail auraient été créés pour conduire ces ententes, bien sûr dans la plus grande clandestinité. Cette entente avait évidemment pour but de limiter les coûts - sur le réservoir d’Ad-Blue, les constructeurs ont pu économiser jusqu’à 80 euros par voiture.
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    Volkswagen pourrait néanmoins échapper à une sanction. Le groupe allemand aurait effectivement décidé de s’auto-dénoncer, ce qui permet une exonération des poursuites, à l’instar de Man dans l’affaire du cartel des camions. Reste à savoir si Audi pourra bénéficier de cette immunité en tant que filiale à 100% de Volkswagen, ou si le fait que la marque soit logée dans une structure juridique séparée l’empêche d’en profiter. Même question pour Porsche, autre filiale de Volkswagen, qui est également mise en cause par l’article de Der Speigel.

    Le groupe a convoqué pour mercredi un conseil de surveillance extraordinaire pour faire le point sur la situation.
    « La direction a l’obligation d’informer cette instance de manière détaillée », a indiqué un porte-parole du comité d’entreprise à l’AFP.

    De son côté, BMW a totalement réfuté les accusations véhiculées par Der Spiegel. Daimler aurait, pour sa part, rejoint Volkswagen dans sa dénonciation.

    • Tricherie sur les émissions polluantes : Berlin ordonne le rappel de 22 000 Porsche
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/07/27/tricherie-sur-les-emissions-polluantes-berlin-ordonne-le-rappel-de-22-000-po

      Le ministre des transports allemand a ordonné, jeudi 27 juillet, le rappel d’environ 22 000 véhicules de marque Porsche à la suite de la découverte d’un système permettant de minimiser le niveau de leurs émissions polluantes.

      Le logiciel trouvé sur les modèles Cayenne et Macan de la filiale de Volkswagen constitue un système « illégal », a déclaré à la presse Alexander Dobrindt, soulignant qu’il était « tout sauf ravi » face à l’accumulation des scandales sur les émissions concernant le secteur de l’automobile allemand.

    • C’est la faute d’Audi (autre filiale de Volkswagen…) fournisseur du moteur diesel des Porsche.

      Abgasmanipulation : Dobrindt verhängt Zulassungsverbot für Porsche-Modell | ZEIT ONLINE
      http://www.zeit.de/mobilitaet/2017-07/alexander-dobrindt-verhaengt-zulassungsverbot-fuer-porsche-modell

      Der Motor für die Cayenne-Dieselvariante stammt von Audi – im Volkswagen-Konzern kümmert sich die Ingolstädter VW-Tochter um die Entwicklung der Dieselantriebe. Bei Audi hatten Tests ebenfalls eine unzulässige Abgaseinrichtung in einigen Modellen aufgedeckt, weswegen der Hersteller 24.000 Fahrzeuge zurückrufen muss. Volkswagen will nun auch prüfen, ob im Modell Touareg der drei Liter große Audi-Dieselmotor eingesetzt wird.

      Erst kürzlich hatte Porsche-Betriebsratschef Uwe Hück massive Kritik an Audi geübt: „Audi hat uns Dieselmotoren mit drei Defeat Devices geliefert, also kranke Motoren“, sagte er der Bild am Sonntag. Mit Defeat Devices sind die illegalen Abschalteinrichtungen gemeint. Sie erkennen, wann das Auto auf einem Prüfstand steht. Nur dann werden die Abgasreinigungssysteme so hochgefahren, dass sie die gesetzlichen Emissionsgrenzwerte erfüllen.

  • Macron : quatre erreurs et une réussite dans la crise avec le général de Villiers
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/macron-quatre-erreurs-et-une-reussite-dans-la-crise-avec-le-general-de-vil

    La démission du chef d’état-major des armées est un gâchis incroyable. Quatre erreurs d’appréciation ont contribué au départ du général Pierre de Villiers.

    Tout Jupiter qu’il est, Emmanuel Macron s’est « raté » dans la gestion de la crise avec le général Pierre de Villiers et sa démission. Un gâchis incroyable dû à une succession d’au moins quatre erreurs d’appréciation majuscules qui ont entraîné le départ d’un chef d’état-major des armées (CEMA) respecté des militaires, des parlementaires et des industriels : économies dans le budget de la défense pour 2017 à la surprise générale, recadrage public très sévère du général de Villiers, mise en cause du droit à l’information du Parlement et, enfin, méconnaissance des responsabilités du chef d’état-major des armées.

    En revanche, Emmanuel Macron a semble-t-il fait le bon choix sur le successeur du général Pierre de Villiers. La nomination du nouveau chef d’état-major des armées le général François Lecointre (55 ans), qui arrive à la tête des armées dans une situation de crise, semble faire l’unanimité dans les armées.

    Vraie volée de bois vert de la part de la toujours gauchiste Tribune, en particulier les points 3 et 4.

    • Castaner : « Le général de Villiers a été déloyal dans sa communication »
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/07/21/castaner-au-figaro-villiers-a-ete-deloyal-dans-sa-communication_5163565_8234

      « C’est son comportement qui a été inacceptable. On n’a jamais vu un chef d’état-major s’exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires », poursuit M. Castaner.

      Le porte-parole du gouvernement est en train de s’enfoncer ! Sur la forme, reprocher au général de Villiers son comportement en campagne alors qu’il a été confirmé dans ses fonctions ; pour un licenciement ordinaire, aux prudhommes, ressortir ex post une faute lourde qui n’a pas été sanctionnée lors de sa constatation disqualifie absolument l’incrimination de faute lourde.

      Sur le fond, il manifestait devant l’instance compétente la divergence qu’il constatait entre sa " vision capacitaire " et les orientations budgétaires.

    • L’autoritarisme de Macron cache une absence de réflexion stratégique
      https://www.marianne.net/debattons/tribunes/l-autoritarisme-de-macron-cache-une-absence-de-reflexion-strategique

      L’autoritarisme d’Emmanuel Macron est aggravé par le contenu des choix critiqués par Pierre de Villiers, et le contexte politico-militaire dans lequel ils sont opérés. L’inquiétude des militaires tient avant tout à la déconnexion entre les moyens qui leur sont alloués et les missions qui leur sont attribuées. En pratique il est irresponsable de maintenir l’armée française sur autant de théâtres d’opérations tout en l’amputant de 850 millions d’euros, alors que l’usure des hommes et des matériels est d’ores et déjà plus que problématique.

      C’est pourquoi lors de la campagne présidentielle le candidat de la France Insoumise avait précisé : « La question des moyens ne doit pas être posée avant celle des objectifs. Nous devons viser la cohérence entre les moyens et les fins géopolitiques. Il est inutile de graver dans le marbre un pourcentage qui ne signifie rien en lui-même. Affirmons plutôt, entre autres exemples, qu’aucun soldat français ne devra compenser avec ses propres deniers tel ou tel manque d’équipement avant de partir en mission ».

      A l’inverse de cette sagesse élémentaire le candidat Macron, relayant les exigences de l’OTAN, a lui endossé la promesse de consacrer, à l’horizon 2025… 2 % du PIB au budget militaire. Avait-il, déjà, l’intention d’entamer son mandat en aggravant l’austérité pour les armées, entre autres ? Il était en tout état de cause prévisible que sa pensée néolibérale strictement comptable, et sa propension à reprendre à son compte des injonctions européennes contraires aux intérêts de la nation, l’amèneraient à opérer de tels choix.

      Ces contradictions ont d’autant plus heurté les militaires qu’Emmanuel Macron a dès son élection abusé des mises en scènes aux côtés de
      « ses soldats » - là encore il a fallu lui rappeler que ce sont les soldats de la nation - pour prendre une posture régalienne. Mais les photos du président au Mali, ou se faisant hélitreuiller à bord d’un des sous-marins de la force de dissuasion – singeant ainsi de plus en plus la communication de Vladimir Poutine – ne feront pas oublier les promesses trahies ni, surtout, l’absence de vision stratégique en toile de fond de cette crise.

    • Budget défense : quand Florence Parly était d’accord avec le général Pierre de Villiers
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/budget-defense-quand-florence-parly-etait-d-accord-avec-le-general-pierre-

      Début juillet, la nouvelle ministre des Armées Florence Parly était encore sur la même longueur d’onde que le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, qui depuis a démissionné... « J’ai bien connaissance du chiffre que le chef d’état-major des armées a rappelé comme cible : il a raison de considérer qu’il faut trouver les financements pour les OPEX (opérations extérieures, ndlr) et, en même temps, assurer la régénération de l’équipement des armées. Nous ne sommes pas en désaccord sur ce point », avait-elle ainsi expliqué le 6 juillet lors de son audition devant les députés de la commission de la défense. Pour 2018, le chef d’état-major des armées d’alors réclamait trois milliards d’euros supplémentaires, dont un milliard, pour les OPEX, selon le député Joaquim Pueyo.
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      Par ailleurs, la ministre avait également « l’espoir » dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire, de « mettre en cohérence ce modèle d’utilisation intense de nos forces avec les moyens qui leur sont nécessaires. En tout état de cause, ce sera le premier axe de ma feuille de route : donner les moyens de la réussite à nos forces armées ».

      Exactement la position du général de Villiers. La ministre n’a pas jugé bon de mettre en jeu son poste dans l’arbitrage, le général n’a pas vraiment eu le choix quant à lui.

      Toute légitimité doit découler du souverain…

  • La nouvelle compagnie à coûts réduits d’Air France s’appelle #JOON
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/la-nouvelle-compagnie-a-couts-reduits-d-air-france-s-appelle-joon-744513.h

    Joon entend s’adresser principalement aux « Millennials », cette génération de technophiles nés entre le début des années 80 et l’an 2000 au moment de l’avènement du numérique, du low-cost ou encore de l’économie du partage. Une clientèle qu’Air France reconnaît avoir du mal à capter. Pour créer un lien avec cette clientèle, Joon proposera un produit spécifique avec une offre de divertissement "différente", "connectée" et "innovante", selon les termes utilisés en interne, qui "ne doit pas paraître moins-disante" par rapport à Air France, tout en donnant "la perception de tarifs plus avantageux". Le wifi devrait être gratuit pour tous (il serait financé par la publicité) avec dans un premier temps une "boucle wifi interne" puis, dans un second temps, une connexion avec le sol. La direction a l’intention de développer les options payantes en classe économique ("buy on board").

    • Version plus directe du charabia ci-dessus pour les mal-comprenants :

      Air France. La filiale low-cost s’appellera Joon - Économie - LeTelegramme.fr
      http://www.letelegramme.fr/economie/air-france-la-filiale-low-cost-s-appellera-joon-21-07-2017-11603491.php

      Jean-Michel Mathieu prend la tête de Joon et entre ainsi au comité exécutif d’Air France. « Joon est une nouvelle étape dans le déploiement du plan stratégique " Trust Together ". Sa création améliorera la rentabilité du groupe Air France, en lui permettant de réduire ses coûts et ainsi assurer la pérennité de son modèle économique », explique pour sa part Franck Terner, directeur général d’Air France.

      Ce projet doit notamment permettre au groupe de se relancer face à la concurrence de plus en plus vive des low-cost et des compagnies du Golfe. Air France précise toutefois que « Joon ne sera pas une compagnie low-cost car il s’agit d’une offre décalée dont les standards de qualité restent fidèles à ceux d’Air France ». La nouvelle compagnie vise « une clientèle de jeunes actifs, les millennials (les 18-35 ans), qui place le numérique au coeur de ses modes de vie ».

      coûts réduits, réponse aux compagnies low-cost, mais PAS #low-cost : #décalé, DÉ-CA-LÉ, je vous dis…

  • Fincantieri, le nouveau Machiavel de l’armement
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/fincantieri-le-nouveau-machiavel-de-l-armement-744524.html

    Fincantieri propose ses navires à l’Iran et à l’Irak ainsi qu’à l’Arabie Saoudite et au Qatar....

    et à la fin du premier paragraphe…

    C ’est aussi le cas au Qatar et... en Arabie Saoudite où Fincantieri, tout comme d’ailleurs Naval Group et bien d’autres, a récemment proposé la vente de navires de guerre aux deux pays.

    Naval Group, dont le nouveau nom masque efficacement le caractère franco-français (ex-DCNS). Les mots France ou français n’apparaissent pas dans l’article (sauf pour dire que Fincantieri sera l’actionnaire principal de STX France…) mais en revanche abondamment dans les commentaires qui soulignent que ce « machiavélisme » est assez largement partagé chez nos vendeurs d’armes à nous…