Angry Arab : The Death of Al-Buti and the clash of the two (Sunni) Islams in Syria. Je vous livre une rapide traduction maison (la première partie du billet critique le New York Times, je préfère me concentrer directement sur cette seconde partie) :
▻http://angryarab.blogspot.fr/2013/03/the-death-of-al-buti-and-clash-of-two.html
Mais la mort de Bouti marque un tournant dans la guerre à l’intérieur de l’islam syrien. Il y a deux islams [sunnites] en Syrie : il y a l’islam salafiste, jihadiste, ben ladeniste qui est aligné sur le Qatar et l’Arabie séoudite, et qui reçoit désormais le soutien des États-Unis, de l’Union européenne et des pays du Golfe ; et il y a un autre islam, représenté par le Mufti de Syrie et par Mohammed Saïd Al-Bouti (au passage, il y a des articles qui n’ont pas indiqué que des dizaines de civils ont été tués avec lui, y compris son propre petit-fils – certains médias occidentaux semblent suggérer confusément qu’il a été tué par un sniper et non par un attentat énorme à la voiture piégée dans un quartier résidentiel) qui est – pour être clair – aligné sur le régime, mais qui propose une version plus éclairée, progressiste, moins sexiste et moins obscurantiste de l’islam. Personnellement je préfère que les religieux ne tiennent aucun rôle, et ces deux versions de l’islam soutiennent des régimes dictatoriaux, mais je vous laisse décider quelle version de l’islam est la plus souhaitable pour la Syrie. Al-Bouti a étudié à l’université Al-Azhar à l’époque de Nasser, lorsque l’institution était des plus progressive et réformiste, et il a ramené de telles idées en Syrie contre la tendance salafiste qui a toujours existé en Syrie, et adoptée par les Frères musulmans et leurs sponsors du Golfe. En bref, ça n’est pas la première fois que les États-Unis et les Européens s’alignent sur un islam fanatique, jihadiste et réactionnaire. Mais j’ai déjà vu ce film, je n’en ai pas aimé la fin, et je vais encore moins aimer la fin du second film. Accrochez-vous.