Un petit point sur l’une des deux raisons invoquées pour la démission de Mikati :
– Le général Achraf Rifi, chef des Forces de sécurité intérieure, atteint l’âge de la retraite ; l’homme est très proche du 14 Mars. Prochainement également, le chef de l’armée, Jean Kahwagi semble-t-il apprécié du Hezbollah.
Le Futur a proposé une loi pour prolonger les deux mandants :
▻http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2013/Mar-22/211132-rifi-downbeat-over-term-extension-prospects.ashx
The Future parliamentary bloc has written an urgent draft law to change the mandatory retirement age for several high-ranking security officials who are set to reach mandatory retirement age this year, including Rifi and Lebanese Army Commander Gen. Jean Kahwagi.
– Pas question pour le Hezbollah et les aounistes de prolonger Rifi, qui est leur bête noire dans plusieurs affaires :
▻http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/806628/Prorogation_du_mandat_de_Rifi_%3A_vers_une_demission_du_gouvernement_
Le ministre d’Etat, Ahmad Karamé, a averti vendredi que le gouvernement pouvait tomber si le mandat du général Achraf Rifi à la tête des Forces de sécurité intérieure (FSI) n’était pas prorogé lors du Conseil des ministres qui se tient cet après-midi.
Pour Kahwagi, le Hezbollah serait favorable, mais pas Aoun :
▻http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2013/Mar-19/210664-future-seeks-extension-of-rifi-kahwagi-terms.ashx
Both Hezbollah and ally Free Patriotic Movement leader MP Michel Aoun oppose extending Rifi’s term, given his affiliation with the Future Movement.
Similarly, some March 14 groups are said to oppose lengthening Kahwagi’s term because of his perceived closeness to Hezbollah. The Islamist party backs adding to Kahwagi’s mandate, but Aoun does not.
Je n’ai pas trouvé les raisons de l’opposition des aounistes à Kahwagi.
– Joumblatt prétend qu’il était prévu de remplacer Rifi par le général Ali Hajj, bête noire du clan Hariri :
▻http://www.naharnet.com/stories/en/76691-jumblat-reveals-plan-to-replace-rifi-with-ali-hajj-it-s-all-about-pr
He revealed a plan that consists of replacing Internal Security Forces chief Asraf Rifi with General Ali Hajj.
Hajj a déjà 58 ans, alors pour remplacer Rifi qui atteint les 59 ans fatidiques le 1er avril, je ne vois bien pas l’intérêt de provoquer des tensions énormes pour seulement quelques mois à la tête des FSI.
– Pour succéder à Rifi, Roger Salem : « mais Salem est grec catholique ».
▻http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2013/Mar-19/210664-future-seeks-extension-of-rifi-kahwagi-terms.ashx
If Rifi’s term is not extended, ISF Deputy Commander Brig. Roger Salem will become acting head of the ISF until a new director-general is appointed, although Salem too will reach retirement age in only three months. Custom dictates that a Sunni holds the top post at the ISF, but Salem is a Greek Catholic.
Et pour remonter plus loin sur le background de l’affaire :
– Achraf Rifi bloquant l’accès du ministre des télécoms, puis refusant d’obéir aux ordres directs du ministre de l’intérieur ; sur fond de réseau téléphonique suspect :
►http://seenthis.net/messages/18989
– le #cablegate révélait comment Achraf Rifi était très impliqué dans la création de la milice de Saad Hariri :
►http://seenthis.net/messages/15268
The second issue Jumblatt raised was Saad’s reported training of Sunni militias in Lebanon (allegedly 15,000 members in Beirut and more in Tripoli). In establishing his own “security agencies” in Beirut and Tripoli, Saad was being badly advised by “some people,” Jumblatt said, such as ISF General Ashraf Rifi. In his meeting with Jumblatt, Hassan admitted having knowledge that members of Saad’s Future Movement were being trained. Hassan reportedly opposed such training, but “people around Saad” (i.e., Rifi) were telling him to go ahead.
L’homme est donc particulièrement central pour les projets américains au Liban, et il semble tout de même totalement inimaginable que le bonhomme bénéficie du moindre traitement de faveur de la part d’un gouvernement auquel il a déjà très ouvertement désobéi (allant jusqu’à la confrontation physique avec un ministre).