La famille dans tous ses états
▻http://www.temoignagechretien.fr/Articles/Article.aspx?Clef_RUBRIQUES_EDITORIALES=37&Clef_ARTICLES=4407
La deuxième confusion de ce raisonnement est une déclinaison de la première : on confond père et géniteur, mère et génitrice. La pratique de l’adoption illustre pourtant bien cette différence. Et ce n’est pas parce que j’ai mis au monde un enfant que je vais savoir prendre soin de lui, que je vais avoir « l’instinct maternel ».
Ce qui compte, dans la relation parents-enfant, c’est le lien d’engagement des parents vis-à-vis de l’enfant, plus que le lien biologique, dont il n’est certes pas exclusif. « Même si notre droit cherche toujours à faire coïncider procréation et filiation, celle-ci est d’abord et toujours une parole d’engagement, écrit la sociologue Martine Gross dans Le Monde. La présomption de paternité n’est rien d’autre qu’un engagement à l’avance à prendre pour les enfants qui naîtront dans le cadre des noces, nul besoin que le père soit réellement le géniteur. »