Le juteux marché du coaching

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  • Le juteux marché du #coaching
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    C’est donc dans la plus prestigieuse école de commerce française que prospèrent ces formations au coaching ayant vu passer des centaines de participants. Disons-le clairement, plusieurs coachs certifiés par HEC, qui se présentent eux-mêmes comme des voyants ou des cartomanciens, sévissent aujourd’hui dans les plus grandes entreprises et au plus haut niveau dans les administrations. Il serait urgent qu’un assainissement du marché du coaching soit mené, car les budgets formations contribuent à financer ces étranges enseignements.

    Inutile de préciser que les coachs se lançant seuls dans la profession, tout comme ceux passés par d’obscurs organismes de formation, moins luxueux et visibles qu’HEC, n’offrent pas davantage de garanties. Non seulement les connaissances et les apports des coachs sont souvent fumeux, mais nombre d’entre eux versent dans l’ésotérisme. Et là, les dangers sont réels. Recourir à des coachs, c’est se retrouver confronté à quelqu’un qui a plus de chances qu’un autre d’être très sensible au message des gourous et des sectes. La présence du coach au plus près du dirigeant, et parfois de la femme du dirigeant (car on coache les « premières dames »), la pratique de stages en résidentiel (où les managers sont regroupés pour plusieurs jours) sont autant d’occasions propices au prosélytisme et à la manipulation.

    Les #sectes les plus diverses ont envahit le marché de la formation, du développement personnel et du coaching10. L’Eglise de Scientologie aurait en France une cinquantaine de sociétés, dont une majorité est positionnée dans le conseil, la formation, le recrutement, le coaching, l’informatique.

    Les coachs représentent un cout non négligeable pour les entreprises et les administrations, et leurs interventions font courir un risque à ceux qui les sollicitent. Les sectes ont trouvé dans le marché du coaching un excellent cheval de Troie pour infiltrer le monde du #travail. Les pouvoirs publics et la Société française de coaching elle-même ont tenu à alerter sur ces risques sectaires en février 2012. La MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) attire l’attention sur « un domaine de la vie professionnelle plus particulièrement ciblé par les organisations à caractère sectaire : c’est celui de la gestion des ressources humaines qui comprend le management des personnes et la formation professionnelle »

    • Ha, ce n’est pas comme si le marché de la formation continue n’était pas, comme celui des agendas21 et autres merdouilles normatives, un paradis à rétro-commissions et financements politiques occultes.

      Soyons clairs : si la formation continue fonctionnait correctement en France, ce serait un secteur industriel organisé avec ses géants, ses petites boîtes agressives, bref, du bon capitalisme idéal comme dans les jolies histoires à France Inter. Mais non. Guess why.

    • Par contre en ce qui concerne le « coaching », dans la petite boite où je bosse (je suis un des dirigeants), ça nous a bien aidé à diriger collégialement l’entreprise sans trop se taper dessus. Depuis on a ouvert la démarche aux collaborateurs, sur la base du volontariat et en garantissant le secret des échanges. En terme de management c’est vraiment un plus. On est content de notre coach, elle a des valeurs proches de notres et ne semble pas illuminée ni contaminée par des pensées sectaires.

      Bon sinon en France, le mot « management » est un peu gros mot, et coaching fait aussi un peu vulgaire. Il y a une sorte de consensus pour rester crispé sur sur une vision aride des structures hiérarchiques, élitistes et aliénantes datant des ministères d’après-guerre, qui permet à l’activité syndicale de faire bonne figure. Cela permet aux salariés de vendre ses services à son employeur, en restant dans une logique de résistance, et non de collaboration avec le méchant employeur. Cela donne l’impression de refuser toute compromission avec le capitalisme. Mais le maintien de cette culture conflictuelle, quasiment folklorique fait sans doute plus de dégâts qu’elle n’en évite. Et voilà pourquoi ma préoccupation actuelle consiste à dégager la logique capitaliste de l’entreprise.. (c’est pas que pour ça d’ailleurs, mais au moins j’ai un argument qui correspond bien à l’intérêt de l’entreprise et non pas à mes seules orientations idéologiques personnelles :-)