La France, ses alliés européens et leur commanditaire américain ne cachent désormais plus leur intention d’envoyer leur armée placer et soutenir les régimes qu’ils installent au bénéfice de l’ordre économique partout de par le monde.
Il est intéressant de constater que les analyses d’emploi des forces qui en découlent se concentrent sur les stratégies contre-révolutionnaires qui auraient pu être employées contre les révolutions du printemps arabe et le sont aujourd’hui de facto au Mali comme en Somalie :
Les guerres d’aujourd’hui sont sans foi ni loi, sans ligne de front ni stabilité de perspective. Elles se caractérisent principalement par la « fluidité » et des mouvements « rhizomatiques » ne répondant surtout pas aux logiques cartésiennes d’arborescence mais à des progressions en « bubons » rappelant la propagation des pestes noires moyenâgeuses.
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C’est donc aujourd’hui vers un recours aux armes de guerre et aux militaires comme moyens du maintien de l’ordre capitaliste et financier mondial que s’oriente la politique étrangère des plus fervents promoteurs de l’ordre capitaliste mondial : US, UK, France. Faute de pouvoir justifier aux yeux des financiers internationaux leur utilité par la seule politique intérieure et l’entretien d’un appareil productif local performant, les administrations obèses des grands états se muent en agents du maintien de l’ordre économique mondial par le recours à l’ensemble des moyens techniques disponibles à l’échelle planétaire, sans le moindre embarras moral, comme le montre le recours américain massif à l’assassinat par drones des opposants politiques.
Il semble donc judicieux d’attirer l’attention des critiques de l’ordre économique mondial sur le fait que désormais, hors du sol européen, ce n’est plus à la justice et aux lois qu’ils auront affaires, mais aux armes et à la communication cadrée des militaires sans états d’âme.