• Raffut, un roman de #Philippe_De_Jonckheere
    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/raffut-de-philippe-de-jonckheere

    Un père qui élève seul ses trois enfants, apprend que son fils, un adolescent de 13 ans, autiste, a été agressé en sortant de l’école, devant l’arrêt de bus, par un élève plus âgé que lui et vient d’être hospitalisé. Le #Livre de Philippe De Jonckheere, se construit autour de son titre : Raffut. Au rugby, sport pratiqué par le père et son fils, le raffut est le geste que le porteur du ballon impose avec énergie et autorité à son adversaire avec sa main libre afin de l’écarter, de le tenir à distance et de (...)

    Livre & #Lecture / Livre, Lecture, #Musique, #Art, #Biographie, #Récit, Philippe De Jonckheere, #Jean-Christophe_Bailly, #Dérive, #Enfance, #Violence, (...)

    #Livre_&_lecture #Société
    « https://www.desordre.net/bloc/petit_journal/index.htm »
    « http://www.inculte.fr »
    http://www.desordre.net
    « http://www.desordre.net/raffut »

  • A Rennes, le premier décembre à 19H00, au Centre de Chorégraphie National de Bretagne (38 Rue Saint-Melaine, 35000 Rennes, entrée libre dans la limite des places disponibles, réservation conseillée au 02 99 63 88 22), Adrien Genoudet et moi-même lirons L’Étreinte d’Adrien Genoudet (éditions Inculte), dans une mise en scène d’Adrien Genoudet, avec des extraits d’une lettre que je lui ai écrite à la lecture de son très beau livre.

    L’Étreinte sur le site d’ Inculte ( http://www.inculte.fr/catalogue/letreinte )
    Une note de lecture de la librairie Charyde ( https://charybde2.wordpress.com/2017/09/27/note-de-lecture-letreinte-adrien-genoudet )
    Article dans La Croix ( https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Il-etait-fois-13-novembre-2017-09-28-1200880311%C2%A0%C2%BB%20target= )
    Adrien Genoudet répond aux questions de Fabien Ribery ( https://fabienribery.wordpress.com/2017/10/04/on-avait-mis-des-fleurs-dans-les-impacts-de-balles-entretien )

  • Trop de fachos. #Nantes, le 14 sept 2017
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/37087356231

    Flickr

    Nantes, mercredi 13 septembre 2017, vers 22h. Un chauffeur de bus m’empêche de traverser le bas de la rue de Feltre en roulant délibérément sans ralentir. Je sors des Urgences, j’ai une canne... et un foulard sur la tête pour me protéger de la pluie. Son regard, noir, en dit long sur ce qu’il croit viser... Le lendemain, à quelques pas, je croise ce graff... Nausée. Trop de fachos, trop d’islamophobie.❞

    • je naviguais sur le site des éditions incultes et je suis tombé la-dessus :

      « Les Français […] tendent une main fraternelle aux travailleurs étrangers sérieux et capables, utiles à notre économie, respectueux de nos lois, de notre morale, de notre civilisation. Mais ils ne supportent plus que la France soit colonisée, exploitée, terrorisée. Il n’est pas tolérable que notre pays soit devenu un dépotoir ouvert aux bons à rien, aux tarés, aux délinquants, aux criminels. […] À ces périls croissants, une seule solution : la stricte surveil- lance aux frontières de candidats à l’immigration en n soumis à un triple contrôle : sanitaire, professionnel et judiciaire. Une seule sanction aux manquements aux règles de l’hospitalité : l’expulsion immédiate par mesure administrative des immigrés condamnés de droit commun, des “chômeurs” perpétuels, des étrangers convaincus d’agitation politique, qu’elles qu’en soient les tendances. Il s’agit d’un problème vital pour le présent et pour l’avenir de la nation. » (Tract des élections législatives du 4 mars 1973, Front national, candidat Jean-Marie Le Pen)

      http://www.inculte.fr/catalogue/les-francais-d-abord
      @val_k je suis allé sur ton flickr où on peut laisser un message mais je ne sais plus quoi dire ! ça n’en finira donc jamais.
      https://seenthis.net/messages/595617#message595635
      déjà épinglé par @philippe_de_jonckheere dans un fil de discussion à propos des législatives.

  • http://alanmoore-jerusalem.fr/index.php/2017/09/14/le-chant-double-de-lucia-joyce

    Mais traduire c’est aussi parier, parier sur la langue qu’on recrée, parier sur la nouvelle forme d’audition à laquelle accède le lecteur avec un peu de bonne volonté.

    Sur le blog de la traduction de Jerusalem d’Alan Moore par Claro (http://alanmoore-jerusalem.fr )

    Et sinon le fameux Jerusalem d’Alan Moore, c’est quand un sacré morceau

  • ALAN MOORE « THE WIZARD OF NORTHAMPTON » (CUT-UP)
    https://laspirale.org/texte-537-alan-moore-the-wizard-of-northampton-cut-up.html

    ALAN MOORE « THE WIZARD OF NORTHAMPTON » (CUT-UP)Premier épisode d’une nouvelle série de contenus sélectionnés sur l’Internet et traduits par nos soins, afin de les proposer au public francophone. Ici, un cut-up d’extraits d’une interview d’Alan Moore, inédite en langue française, que nous trouvions particulièrement réjouissante dans l’actuel contexte social, économique, technologique et géopolitique.

    Note biographique :

    Scénariste de bande dessinée et écrivain britannique, Alan Moore se trouve plus particulièrement connu pour son travail sur les comics Watchmen, V pour Vendetta et From Hell. Outre sa carrière émaillée de succès internationaux et de récompenses prestigieuses, Moore se distingue par sa personnalité haute en couleur. Végétarien et anarchiste, il se présente comme un magicien et un adorateur (...)

    #Alan_Moore #laspirale

    Et si une ville était la somme de toutes les villes qu’elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d’Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu’il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l’auteur. Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton
    en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au cœur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art.

    #littérature #cyberculture #SF #occultisme
    http://www.inculte.fr

  • Une question qui me tarraude un peu, pour laquelle je ne semble pas trouver la trace d’un questionnement commun, mais aussi, c’est ma faute, je me suis volontairement coupé de la campagne en cours et je n’ai pas vraiment l’intention de remettre les doigts dans la prise, je tente surtout de venir en aide à ma grande fille nouvelle électrice et qui se désole du choix qui est désormais le sien, bref je ne vois pas beaucoup d’interrogations à propos des prochaines élections de l’Assemblée. Si Le Pen est élue j’imagine que le sort de l’Assemblée sera de peu d’importance, la Vème république devrait se retrovuer hors sol très rapidement. En revanche si Macron est élu avec quelle majorité va-t-il gouverner ?

    Je dis ça je ne dis rien, comme dirait la jeune électrice à laquelle j’essaye de venir en aide. Vous qui suivez tout cela avec un peu plus d’attention et de suite dans les idées que moi, est-ce que c’est un sujet qui est plus communément abordé ?

    • Je n’ai rien vu passé pour le moment. Mais je rêve d’un truc impossible, genre un système de coalition à la scandinave : pour cela il faudrait que Mélenchon se calme un peu et trouve en lui la sagesse de s’ouvrir et de faire un accord avec Hamon ou équivalent pour présenter des candidats uniques (éventuellement avec Poutou), pour emporter la majorité parlementaire et participer au gvt Macron pour le modérer un peu.

      Ceci bien sur dans la perspective où l’apocalypse n’aura pas lieu. Depuis ce débat en naufrage, je suis un peu plus rassuré, mais à peine.

    • Par ailleurs, j’ai très envie de faire un truc mais je suis trop loin de la France. J’ai vraiment envie d’aller dans les circonscriptions, communes et zones où Le Pen fait ses meilleurs scores et essayer de comprendre chez celles et ceux qui ont voté pour elle, ce qui les séduit, ce qui les pousse à adhérer à ses thèses et son idéologie. Juste parler, s’entretenir, écouter, ouvrir grand les yeux et les oreilles.

      Si l’une ou l’un de vous connait quelqu’un, chercheur ou journaliste sérieux qui fait ou a fait ce travail d’enquête de fond, je suis preneur.

    • @reka Juste avant que tu ne remplisses indûment ton panier (bio, forcément bio le panier), le film de Sauder répond effectivement à ta demande, dans le sens où il part à la rencontre des racines du problème. Il réalise l’exploit de donner à comprendre le mécanisme sans l’aborder frontalement, en interviwant des personnes qui si elles ne votent pas nécessairement pour le FN, vivent en compagnie de telles personnes et donc comprennent et expliquent parfaitement leurs raisonnements. La force du film réside bien davantage dans ce qu’il parvient à démontrer en suggérant, de même c’est un documentaire qui parle à la première personne du singulier.

      En revanche le livre de Valérie Igounet est lui plus une analyse historique du discours du FN, mais dans cette perspective, tu trouveras en filigrane de l’analyse l’évolution des mentalités et comment elle a été savamment travaillée par les cadres du FN, notamment tout ce qui concerne la dédiabolisation.

      Voilà cette fois, je crois que je t’ai tout dit.

    • @reka Tout d’abord désolé de citer un journal que tu proscris habituellement.
      Mais quand tu penses :

      J’ai vraiment envie d’aller dans les circonscriptions, communes et zones où Le Pen fait ses meilleurs scores et essayer de comprendre chez celles et ceux qui ont voté pour elle, ce qui les séduit, ce qui les pousse à adhérer à ses thèses et son idéologie. Juste parler, s’entretenir, écouter, ouvrir grand les yeux et les oreilles.

      Un article qui date, je crois de 2001 a vu son heure de gloire dans le dernier Diplo, vu l’actualité :
      Mon voisin vote Front national
      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/PELLETIER/56999
      Il m’a ouvert les yeux sur la variété d’électeurs, loin des stéréotypes de « brebis perdues » ou de « racistes jusqu’à l’os ».
      Même @marielle l’a cité https://seenthis.net/messages/557773

    • De ce que j’ai retenu, Macron prévoit de faire passer des lois par ordonnance. Je crois qu’il y a quelques garde-fous pour ne pas que l’exécutif décide de tout tout seul mais il n’empêche qu’il se passera des avis de l’Assemblée nationale au max de ce qu’il peut faire.

    • Rapidement sur le point juridique.
      Pour légiférer par ordonnances, il faut une habilitation du Parlement. Les ordonnances prises diffèrent des lois en ce qu’elle sont assimilées à des règlements (plus proche de l’administratif que du legislatif, avec d’ailleurs un contrôle du juge administratif) : elles entrent en vigueur immédiatement, sans avoir besoin de décrets d’application. Par contre, pour qu’elles prennent valeur de lois, il faut une ratification du Parlement avant un certain délai.
      Donc pas débats, comme avec le 49,3 mais quand même un contrôle parlementaire. Il faut donc avoir une majorité favorable. (Et j’imagine que ça peut se faire en début de mandat pour des « réformes », mais que ça ne peut pas devenir une méthode dans la durée.)
      Après il serait loin d’être le premier à utiliser des ordonnances : c’est beaucoup employé pour simplifier des lois, assurer leur cohérence les unes par rapport aux autres dans le temps, pour transposer du droit européen en droit français, etc. La nouveauté serait plutôt d’utiliser le dispositif pour des « réformes » : des projets de lois habituellement largement discutés à l’assemblée (ainsi que dans la rue — et c’est ce dernier point qui doit vouloir être évité).

    • Dans l’esprit, le candidat Macron travaille main dans la main avec les dirigeants du monde bancaire et financier, des multinationales, du MEDEF, et de toute la sphère politico-[médiatico]industrielle qui a construit à grands coups de boutoirs l’espace glaçant du monde dérégulé du libéralisme moderne. Les paradis fiscaux sont leur refuge secret et leur arme de prédilection, mais créer un paradis fiscal à l’échelle de la France est l’objectif assumé.

      L’idée même que les impôts, les taxes, tout ce qui finance le bien public est un frein à l’expression de la liberté de créer de la richesse prônée par ces « disrupteurs » est une sorte de vol généralisé, assumé et mensonger qu’ils aimeraient beaucoup faire passer pour une forme de modernité incontournable. Ce qu’ils oublient, c’est que toute la richesse créée par les entreprises les plus performantes qu’ils souhaitent « libérer » ne peut se générer que par le maintien d’infrastructures et de biens publics au meilleur niveau : réseaux routiers, télécommunications, éducation, administrations, aides publiques, maintien du tissu associatif, gestion du patrimoine, culture, etc…

      Que la gestion de l’argent public soit mauvaise, mal répartie, soumises à des pressions, des conflits d’intérêt, c’est une certitude. Mais faire croire qu’il faudrait en dépenser moins, et dans le même temps qu’il faudrait en collecter moins, et surtout laisser les clés de la gestion économique globale à des acteurs économiques privés de type vautours, est un plan marketing politique assez étonnant. Le formidable engouement pour Uber, vaillante startup libérant les pauvres banlieusards de leur carcan du chômage forcé, en leur permettant de devenir leur « propre patron » comme VTC, a vite démontré l’inanité de la dérégulation libérale du capitalisme de plateforme. Aujourd’hui, les chauffeurs Uber protestent en masse, étranglés par les crédits inremboursables, soumis à des horaires monstrueux et, cerise sur le gâteau, pouvant prétendre gagner moins que le Smic en fin de mois en étant leur propre « patron ». Un patron totalement soumis et subordonné à l’entreprise disruptive Uber qui a augmenté ses profits en passant sa « commission » sur les courses de 20 à 25%. Pas de règles, Uber est libre d’étrangler ses chauffeurs, eux-même déclarés libres de travailler comme ils le souhaitent, puisque « entrepreneurs ».

      Le rêve d’une société où chacun peut « entreprendre », avec des règles minimales, qui « fluidifieraient » les échanges, l’emploi, est celui des prédateurs de l’économie néo-libérale, l’économie financière. Les startups n’en sont qu’une partie émergée, puisqu’au final, le projet de Macron n’est rien d’autre que la création [déjà en cours de constitution] d’un grand espace commercial, où les Français pourront aller consommer 24/24, et travailler le maximum avec le moins de règles possibles, tout en étant sommé de ne pas profiter de l’argent public des organismes paritaires sociaux, le tout dans un rapport de force entre détenteurs du capital et les autres, totalement distendu au profit des premiers.

      https://reflets.info/la-societe-deregulee-en-marche-demmanuel-macron

      Un article assez objectif.

    • Ouh la, il y a deux sujets très différents sur ce fil :

      1) avec quelle majorité Macron va gouverner ?

      2) qui vote FN et pour quelles raisons ?

      #France #Elections_présidentielles_2017

      Pour le premier sujet :
      –L’extrême gauche sera comme d’habitude exclue du parlement
      –Vu les scores du FN, ils vont probablement avoir beaucoup plus de députés qu’avant, mais « grâce » au scrutin majoritaire, ils n’en auront pas tant que ça
      –Vu l’Etat du PS de Hamon, ils vont probablement avoir beaucoup moins de députés qu’avant
      –Vu la jeunesse de la France Insoumise, les disputes avec le Front de Gauche, les reproches faits à Mélenchon suite au premier tour, l’allergie qu’il suscite encore chez beaucoup, et surtout le fait que le temps n’est pas encore venu d’une reconfiguration de la gauche, donc les Mélenchonistes vont arriver localement en conflit avec les candidats PC ou PS et, lui aussi, « à cause » du scrutin majoritaire, il va probablement y avoir peu d’élus de ce camp là
      –Je soupçonne donc un gros score pour la droite au sens large : les Républicains de toutes obédiences (des pires aux moins pires, de Fillon à Bayrou en passant par Sarkozy et Juppé), des Macronistes convaincus (un conglomérat de traîtres et de bras cassés qui ne savent pas trop où ils sont ni où ils vont), et la droite du PS (Valls et tous les autres traîtres). C’est donc avec cette clique de merde que Macron va faire sa majorité, son gouvernement, et son premier ministre (on parle de Laurence Parisot, ça fait mal...). Et puis en vrai ce sera le CAC40 qui gouvernera, et le FN qui lui succédera...

      #Emmanuel_Macron
      –-------------------------------------

      Pour le second sujet, je note :
      –Retour à Forbach, de Régis Sauder (film, 2017)

      –Les Français d’abord, de Valérie Igounet (livre, 2017)

      –Le Vote FN au village, Violaine Girard (livre 2017)
      https://seenthis.net/messages/595570

      –Mon voisin vote Front national, par Willy Pelletier (article, 2017)
      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/PELLETIER/56999
      (mais #paywall)
      Et une causerie sur le même sujet ici :
      https://seenthis.net/messages/594804

      –Et une discussion ici, mais qui n’est qu’un échange d’opinions pas très étayés :
      https://seenthis.net/messages/595515

      #Vote_FN #FN #Racisme

    • Reconfiguration : et il faudrait que ça continue d’ailleurs. La FI est à l’offensive, en particulier ces jours derniers vis à vis du PC, qui se montre comme d’habitude gourmand... à vouloir utiliser l’image de la FI tout en se présentant contre les candidats de la FI... très à la façon du PS en fait, dans sa façon de négocier.

    • On peut espérer que la FI termine le boulot entamé aux présidentielles en tuant presque définitivement le PC et le PS (pour ce dernier ce sera plus difficile). C’est quand même quelque chose que de nombreux militants de gauche souhaitaient depuis un bout de temps tellement ces 2 partis sont pourris jusqu’à l’os. Il faut se rappeler que le PCF, sans Mélenchon qui tire l’attelage, c’était 1% aux présidentielles de 2007... Ils ont foutu en l’air le front de gauche par purs calculs de plats de lentilles, ce qui leur arrive est donc tout à fait normal de mon point de vue et je serais la FI je n’aurais aucune confiance dans le PCF (je crois que c’est le cas du coup). Quant aux verts, difficile de leur accorder beaucoup plus de crédit, mais c’est peut-être moins difficile car les pires opportunistes sont finalement déjà partis depuis quelques temps (chez Macron ou PS).
      Vu de plus ou moins loin (j’envisage de peut-être m’investir dans la FI, même si ma sensibilité libertaire me donne quelques remords...), je pense qu’il ne faut clairement pas attendre de Mélenchon qu’il signe des accords électoraux au risque de voir tout ce qu’il a construit s’effondrer, autrement dit, je pense qu’il n’a même pas ce pouvoir. J’ai ouïe dire que le NPA (ou au moins un nombre conséquent de ses militants) discuterait sur le fait de se dissoudre dans la FI. Bref, je pense que l’avenir à court terme de la « vraie » gauche est là dedans, avec tous les inconvénients que cela peut avoir. Je ne me lasse pas d’admirer tout de même ce formidable coup de pied dans la fourmilière que la FI a réalisé et j’ai une vision plus optimiste que d’autres : il est possible qu’il y ait un nombre conséquent de députés FI même si effectivement il y a plus de chances que la droite l’emporte.

  • http://www.inculte.fr/catalogue/une-fuite-en-egypte

    J – 62 : J’y suis. Une fuite en Egypte sort aujourd’hui en librairie. Chez Inculte . La classe. Je marche cinq centimètres au-dessus du sol. Le roi n’est pas mon cousin. Je suis sur le nuage numéro neuf.

    Du coup je tente de mettre les petits plats dans les grands. Les petites iframes dans les grands frames .

    Vous ne pensiez tout de même pas que je ne faisais plus rien dans le garage ces derniers temps ? quand même ? si ?

    Dans la page de garde d’ Une fuite en Egypte , il y a la mention d’une URL (http://www.desordre.net/egypte/index.htm ) qui donne accès à toutes sortes de ressources relatives au récit, des extraits, des échanges de mail avec mon éditeur pour, notamment, la construction de la quatrième de couverture, sans parler de la couverture en elle-même, tous les morceaux de musique mentionnés dans le récit et Dieu sait si je ne peux jamais me retenir de dire quel est le disque que le narrateur écoute au moment où se déroule le récit, pareil avec toutes sortes d’œuvres, Cy Twombly, Lucian Freud, Weegee, etc… bref, les coulisses. Ne pas le faire cela aurait été se désavouer. Plus tard, dans un an ou deux, peut-être que je penserai à une version hypertexte de ce récit.

    Mais ce n’est pas tout ce que j’ai fait dans le site pendant tout ce temps.

    Il y a trois ans j’ai tenté de donner une nouvelle forme au Désordre , ce n’est pas un succès, mais ce n’est pas entièrement raté non plus. C’est la forme Ursula (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/index.htm). En 2014 j’ai accumulé tout ce que je pouvais accumuler de textes, de sons d’images fixes et d’images en mouvement, et tout un tas d’autres petites constructions, notamment en html, que j’ai réunies dans une manière de bouquet, plus exactement de collection de coquillages d’Ursula (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/bouquets/index.htm). Parmi ces coquillages, il y avait le Jour des innocents ( file :///L :/phil/sites/desordre/bloc/ursula/2014/cinquantaine/index.htm ) , le récit de cinquante souvenirs de faits historiques, pas tous importants d’ailleurs, s’étant produit pendant les cinquante dernières années, et cela vu à ma hauteur au moment des faits, autant dire à hauteur d’enfant pendant les années 60, à hauteur d’adolescent pour ce qui est des années septante, de jeune homme pour ce qui est des années 80, de jeune adulte pour les années nonante, d’adulte pour les années 2000 et d’homme vieillissant pour les années 10 de notre ère. En 2015, j’ai tenté de tenir le journal de l’année en utilisant toujours cette séparation des contenus selon leur nature, chaque jour donnait lieu à une page qui contenait un triptyque photographique, un texte, un extrait sonore, un extrait vidéo, quelques images, un lien vers une page antérieure du site, tout cela sous la forme de blocs déplaçables à l’intérieur de la page pour faciliter, ou pas, la lecture et renforcer, ou pas, le plaisir du lecteur : Février (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2015/index.htm). Début 2016, j’ai bricolé un récit en hommage à Pierre Boulez dont la disparition m’a beaucoup ému, de façon plus ou moins compréhensible, il s’agissait d’un récit à la manière de ceux produits par les invités de Marie Richeux pour la séquence Au Singulier de son émission les Nouvelles vagues sur France Culture, émission à laquelle j’avais été moi-même invité à participer ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/accessoires/artistes/nouvelles_vagues/index.htm ), Pierre Boulez et le bricolage ( http://www.desordre.net/bloc/ursula/2016/boulez.htm ) . Surtout pendant toute l’année 2016 j’ai construit, pour mieux le déconstruire sans doute, mon propre récit de la nuit du 13 novembre 2015, au cours de laquelle mon amie Laurence et moi sommes passés tout près de la catastrophe, il s’agit d’ Arthrose (spaghetti) (http://www.desordre.net/bloc/ursula/arthrose/index.htm), un récit très hypertextuel pour tenter de retrouver toutes les radicelles qui conduisent à ce qui aurait pu être la fin de nos existences. Et puis, dernière tentative reprenant cette forme inventée en collaboration avec Pierre Hanau dans le cadre éducatif des stages de formation à l’école du doc de Lussas, la forme Ursula (http://www.desordre.net/invites/lussas/2010/journal/index.htm) , une manière de journal que je tiens en ligne depuis la fin du mois d’août l’été dernier, depuis que j’ai pris la décision ferme et définitive de vouloir tout ignorer de la catastrophe électorale en cours, Qui ça ? (http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/index.htm)

    Remarquant que tous ces projets contenaient en eux une sorte de dimension supérieure au Désordre , que le site tel qu’il avait existé jusqu’à maintenant était une sorte de toile de fond, j’ai fini par admettre que c’était désormais la nouvelle direction du Désordre , vos ascenseurs ont intérêt à ne pas tomber en panne. La page d’accueil du Désordre est désormais un tirage au sort entre ces différents projets que l’on peut par ailleurs visiter à l’intérieur même de chaque projet, on peut, par exemple, lire Arthrose à l’intérieur de Qui ça ? et inversement, tout en continuant de visiter le Désordre , mais je ne sais pas si je dois recommander une telle lecture. Vous verrez.

    Si, après de tels efforts je ne parviens pas à semer les derniers visiteurs du Désordre c’est à désespérer de tout.

    Et sinon, vous avez Une Fuite en Egypte qui reprend un mode de navigation et de lecture qui a fait ses preuves, je crois que l’on appelle cela un livre.

    #qui_ca #shameless_autopromo
    #une_fuite_en_egypte

  • J – 132 : J’avais rendez-vous avec Sarah ( http://www.retors.net ) à l ’Industrie , c’est-à-dire là même où nous avions travaillé pendant le premier semestre, un mercredi sur deux, à remettre d’aplomb Une Fuite en Egypte , c’est sans doute le moment où jamais de dire, et de redire, publiquement, ma dette envers Sarah, pour avoir su débarrasser ce texte d’une part qui était trop sauvage, au point d’agresser son lecteur, qui était déjà suffisamment malmené comme cela merci, par cette ponctuation aberrante, mais aussi, et ce n’était sans doute pas facile, d’avoir réussi, en dépit, toujours de cette ponctuation aberrante, à re-cheviller tous mes hypallages coutumiers et autres propositions relatives ou subordonnées, relatives à pas grand-chose et subordonnées à presque rien, et, mieux encore, pour aiguiller ce texte vers la bonne personne, Hélène Gaudy ( http://www.inculte.fr/catalogue/une-ile-une-forteresse ), dont je suis terriblement redevable aussi, c’est une chose de noter tout cela dans la section du livre réservée aux remerciements, c’en est une autre, et j’y tiens, de dire à quel point certaines contributions sont essentielles. Voilà c’est fait.

    Sauf qu’entretemps l’Industrie n’avait pas du tout l’ambiance feutrée et calme d’un mercredi matin, c’était bien pis que cela, la première table où j’étais assis en attendant Sarah était voisine de deux Américains, fort contents d’eux-mêmes, apparemment tous les deux travaillant dans un domaine informatique assez voisin de ceux que je peux fréquenter moi-même, décidément ce n’était pas une très bonne récréation, jusqu’à ce que se fasse jour, dans cette conversation d’informaticiens, que le type même de programmes sur lesquels ces deux Américains forts contents d’eux-mêmes et parlant de tout, avec des accents de domination à peine voilés, par une éducation malgré tout universitaire, il y avait un type de mon âge et un autre plus jeune, les deux également imbuvables, jusqu’à, donc, ce que je comprenne dans cette conversation typique d’Américains en phase de conquête, on parle fort de toute manière toutes les grenouilles autour de nous ne peuvent pas nous comprendre, que je comprenne donc que ces deux Américains informaticiens aux habits de type détendus des pattes arrière, mais néanmoins salaires annuels à six figures, étaient en fait des informaticiens travaillent non pas dans le domaine bancaire comment d’aucuns, mais dans celui de la conception et l’ingénierie des armes, et la société du plus jeune de ces deux Américains en jean à salaire annuel en centaine de milliers de dollars venait de mettre au point une sorte de révolver à balles téléguidées, qui permettaient, en dépit d’être tirées dans des directions différentes, de, toutes, atteindre leur cible, en même temps - at the exact same fuckin’ time . Cela me laissait songeur et Sarah m’a sauvé de cette conversation que je faisais mine de ne pas écouter, ni comprendre, mais dont je perdais pas une virgule, imaginez un peu, et nous sommes allés prendre un thé et discuter un peu plus loin à une table entourée de gens plus normaux, français à tribord, comme à bâbord, de notre table, et dont on pouvait tout ignorer de leur vie professionnelle, en revanche être nettement plus renseignés sur leur vie sentimentale, et c’était bien cela le souci de l’Industrie ce soir-là c’est que tout un chacun parlait fort, les uns de leurs armes du XXIIIème siècle naissant, les autres de leur difficulté à retenir Untel dans l’emprise de leur charme pourtant tellement opérant le mois dernier encore.

    On a donc fini par s’exiler avec Sarah, d’autant qu’avec Sarah, et ce n’est pas la moindre des beautés de notre relation, nos sujets de conversation sont rarement le genre de choses que l’on aimerait brailler à tout bout de champ comme d’aucun des secrets de fabrication d’armes létales et qui littéralement tirent dans les coins, et d’aucunes que les hommes vraiment.

    Et cherchant un restaurant pour dîner tranquillement, intrigués que nous étions, nous sommes passés devant un restaurant chinois dont toute une aile semblait déserte et je me faisais fort d’expliquer au serveur qui nous accueillerait qu’après le vacarme de l’Industrie c’est dans cette aile orientale - je n’invente rien, c’était effectivement la partie la plus à l’Est de ce restaurant - que nous aimerions dîner et discuter tranquillement. Par ailleurs le restaurant en question était équipé de tables étonnantes qui était percées au centre par un cercle contenant une manière de plancha et de plaques en céramique permettant la cuisson d’un bouillon depuis lequel nous pourrions faire une tambouille chinoise de notre cru, allant nous servir, dans un très ample buffet, de toutes sortes d’aliments pas tous connus de nos estomacs ponantais. En revanche les explications de notre serveur étaient sommaires, nous étions les seuls Européens parmi les convives, ce qui dans un restaurant chinois est habituellement un excellent signe d’authenticité, en revanche nous étions complétement largués à propos du protocole, au point qu’ayant moi-même commandé un bouillon de fondue au crabe épicé, est arrivé à ma table un récipient contenant, de fait, de nombreuses gousses de piment éventrées et un demi-crabe qui avait dû être fracassé avec une masse avant d’être jeté dans un court-bouillon, de même quelques légumes croustillants parmi lesquels j’ai tout de même reconnu quelques segments de branches de céleri, et m’enquérant, aimablement auprès du serveur, pas très pédagogue, que je pouvais difficilement cuire les tranches de viande qu’ils m’apportait sans bouillon, il m’indiqua, sans politesse excessive, comme il aurait fait, finalement, envers un convive ayant bu dans un rince-doigts qu’il fallait d’abord que je mange le crabe et qu’il arroserait ensuite, avec un bouillon idoine, les restes de cette libation, qui promettait d’être périlleuse, seulement aidé de baguettes chinoises, je voudrais vous y voir à ma place, et qui promettait aussi d’être d’une vision pénible, dans ce tête à tête avec Sarah, qui pour me mettre à l’aise, me fit remarquer que pour un prochain, et premier, rendez-vous galant, je devrais sans doute éviter un tel restaurant.

    Les marchands d’armes étaient loin, mais les périls n’en restaient pas moins nombreux.

    Sans doute mentionné dans la carte de ce restaurant, mais en chinois que ni Sarah ni moi ne maîtrisons - pourtant si Sarah et mois unissions nos compétences linguistiques, nous pourrions aller dans de nombreux pays en parfaite autonomie, mais pas la Chine - la commande de cette fondue comprenait, d’office, une vingtaine de tranches de viande - Sarah est végétarienne - et une plâtrée abondante de crevettes, seiches et morceaux de poissons. Et naturellement si d’aventure nous manquions de quoi que ce soit, un buffet étonnant d’entrées diverses, parmi lesquelles une salade d’algues délicieuse, des crevettes au sésame, une salade de tripes épicées et tout plein d’autres choses dont nous n’aurions pas nécessairement su dire ce que ces choses étaient.

    Un trio d’hommes chinois s’est installé sans grâce excessive, des joueurs de rugby en tournée arrivant au buffet du petit déjeuner de leur hôtel auraient produit plus ou moins le même effet pas très distingué, et en quelques paroles, qui ne souffraient pas beaucoup la contradiction, ont commandé des montagnes de nourritures, ce qui nous a permis, espionnage industriel aidant, de mieux comprendre comment nous y prendre, Sarah et moi avec toute cette nourriture.

    Grimpant cet Everest de nourritures trop abondantes à pas comptés, Sarah et moi avons eu le temps de cet échange long et approfondi au point qu’à peine redistribués dans la métropole par le métropolitain nous nous envoyons un message textuel à la fois inquiets de la façon dont nos estomacs allaient digérer tout ça, la fondue helvétique à côté c’est de la petite bière, mais ravis, nous l’étions l’un et l’autre, d’avoir pu se parler de la sorte. Et le soir-même, Sarah m’envoie cet extrait de Mon année de la baie de personne de Peter Handke sur lequel elle est retombée récemment :

    « Pour ce qui était du titre, l’éditeur me fit remarquer que le mot "personne", de même que "seuil" ou "fuite" avaient sur la couverture d’un livre un effet négatif, effrayant, et qu’il n’était guère de saison de situer l’action principale - il m’avait deviné - dans une banlieue éloignée, qu’une histoire d’aujourd’hui devait se dérouler au centre-ville, mais que le livre pourrait quand même trouver des lecteurs - parce que c’était moi. »

    ( Mon année de la baie de personne , p.662), je pense que vais garder cet extrait tu de mon éditeur jusqu’à la sortie du livre.

    Mais quand même. Mon année de la baie de personne . Peter Handke. Toutes proportions mal gardées.

    Et je garde quelques regrets, pas trop aiguillonnant, ça va, de n’avoir pas connu ce restaurant, et Sarah, du temps de l’écriture de Chinois (ma vie) , cette scène dans le restaurant de fondue y aurait été parfaite.

    Exercice #59 de Henry Carroll : Prenez un portrait de quelqu’un sans qu’il ne soit sur la photo

    #qui_ca

    • Pour ceux qui se demandent pourquoi aucun animateur ne le contredit

      Autre hypothèse : parce que la ligne éditoriale du service public de radiodiffusion est de conforter le patriotisme et que de toute façon, les animateurs recrutés seraient bien incapables de tenir tête à un idéologue ayant un peu bossé ses arguments.

      Vous étiez le faire-valoir, serviteur malgré vous de votre ennemi. Vous étiez le jouet d’une instrumentalisation nommée débat.

    • Maîtriser son propos ? C’est plutôt l’ignorance qui est à l’origine des opinions tranchées sur la vie des autres. C’est bien la sincérité des chiens de garde du capital et des fachistes qui fait de la lutte des classes une représentation puissante.