/economie

  • Le FMI reconnaît le yuan comme monnaie de réserve internationale
    30/11/2015,
    http://www.latribune.fr/economie/international/le-fmi-reconnait-le-yuan-comme-monnaie-de-reserve-internationale-531385.ht

    Lundi, le FMI devrait décider d"intégrer la monnaie chinoise dans le panier des droits de tirage spéciaux, après un avis favorable rendu par les experts de l’institution. Si le yuan entrait dans les DTS, tout pays membre du FMI pourrait obtenir des yuans contre des DTS. La mesure ne serait toutefois pas applicable avant fin septembre 2016

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““

    http://thesaker.is/silk-roads-night-trains-and-the-third-industrial-revolution-in-china-by-pep
    ““““““““““““““““““““““““““
    Routes de la soie, trains de nuit et 3ème Révolution industrielle en Chine
    Par Pepe Escobar |traduction JFG
    Tom Dispatch, le 28 novembre 2015
    article original : "Will Chess, Not Battleship, Be the Game of the Future in Eurasia ?"
    http://questionscritiques.free.fr/edito/Pepe_Escobar/Chine_troisieme_revolution_industrielle_281115.htm

    Les États-Unis sont ankylosés par leur cirque électoral à plusieurs milliards de dollars. L’Union européenne est paralysée par l’austérité, la peur des réfugiés et, à présent, par le djihad tous azimuts dans les rues de Paris. On peut donc excuser l’Occident d’avoir à peine capté les échos d’une version chinoise de la fameuse chanson de Roy Orbison « All I Have To Do Is Dream ». Et, ce nouveau rêve est même assorti d’une feuille de route.

    Le crooner est le Président Xi Jinping, et cette feuille de route est l’ambitieux 13ème plan quinquennal récemment dévoilé ou, dans sa version vidéo pop, le Shisanwu. Après des années d’expansion économique explosive, celui-ci sanctifie le produit intérieur brut du pays, dont la « nouvelle norme » de croissance est fixée à 6,5%, au moins jusqu’en 2020.

    Il sanctifie également une formule économique actualisée pour le pays : abandon du modèle basé sur la fabrication à bas salaires de biens d’exportation et bienvenue au choc du nouveau, c’est-à-dire à une version chinoise de la troisième révolution industrielle. Et tandis que les dirigeants chinois sont focalisés sur la création d’un futur centré sur la classe-moyenne et propulsé par une économie de consommation, leur Président répète à qui veut l’entendre que, malgré les craintes de l’administration Obama et de quelques voisins de son pays, il n’y a absolument aucune raison qu’une guerre soit au programme entre les États-Unis et la Chine. Vu l’inquiétude qui règne à Washington sur ce qui est décrié comme la discrète poursuite par Pékin de son expansionnisme en mer de Chine méridionale, Xi Jinping a été remarquablement franc ces derniers temps sur le sujet. Ni Pékin ni Washington, insiste-t-il, ne devraient se faire prendre au piège de Thucydide[1], cette croyance selon laquelle une puissance montante et la puissance impériale aux commandes de la planète sont condamnées, tôt ou tard, à se faire la guerre.

    Il y a seulement deux mois de cela, à Seattle, le Président chinois disait ceci à un groupe de poids-lourds de l’économie numérique : « Il n’y a pas de chose telle que ce qu’on appelle le piège de Thucydide dans le monde. Mais si les pays d’importance font de manière répétée des erreurs d’appréciation stratégiques, ils peuvent créer de tels pièges qui se retournent contre eux-mêmes ».[2] (...)

  • Grèce : la teneur de l’accord avec les créanciers
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-la-teneur-de-l-accord-avec-les-creanciers-523143.html

    Le gouvernement grec, sur ce sujet très sensible, a donc dû reculer, mais il a obtenu la protection des plus pauvres. C’est désormais la logique d’Athènes, celle du « moindre mal » : négocier pour réduire au maximum l’impact sur les plus fragiles des exigences des créanciers. C’est également dans cette logique qu’Euclide Tsakalotos est parvenu à obtenir le déblocage de 100 millions d’euros d’assistances aux propriétaires dont la situation est la plus difficile. Mais ces nouvelles règles vont nécessairement provoquer des expulsions ou des baisses de pouvoir d’achat dans un pays où l’immense majorité des ménages sont propriétaires. Athènes affirme avoir réussi à maintenir la protection pour 60 % des ménages concernés, soit 400.000 ménages, contre 70 % aujourd’hui.

  • Le Tribunal constitutionnel espagnol défie le parlement catalan
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-tribunal-constitutionnel-espagnol-defie-le-parlement-catalan-521645.htm

    Le Tribunal Constitutionnel espagnol (TC) n’a pas tardé. Vingt-quatre heures après la transmission par le gouvernement de son recours contre la motion du parlement catalan voté lundi 9 novembre et demandant le début d’un processus de sécession vis-à-vis de l’Espagne, le TC a suspendu cette déclaration, à l’unanimité.

    Il n’y avait là aucune surprise, car cette motion était évidemment en infraction avec plusieurs articles de la constitution espagnole. Du reste, c’était même son but principal : sortir du dialogue de sourds juridique avec Madrid pour discuter réellement de la question de l’indépendance.

    La déclaration indépendantiste contre la décision du TC
    Ce but est loin d’être atteint. D’autant que le TC a ajouté que sa décision sera notifiée personnellement à 21 personnes - les membres du bureau du parlement catalan et du gouvernement catalan - et d’avertir ces dernières que, si elles cherchent « par quelque moyen que ce soit d’ignorer ou d’éluder » cette décision, elles s’exposent « à la suspension de leurs charges et à d’éventuelles poursuites, y compris pénales ».
    […]
    Le choc se prépare, tandis que l’Europe change de trottoir
    […]
    Quand ce choc se produira-t-il ? Madrid attendra-t-elle un acte concret de la Generalitat ? C’est probable. Quelle forme prendra alors la réponse espagnole ? La prise de contrôle de la police catalane est-elle possible et souhaitable ou provoquera-t-elle l’escalade ?

    La situation se tend singulièrement en Catalogne, alors que, plus que jamais, les regards européens s’en détournent.

  • Comment l’UE a gaspillé plus de 6 milliards d’euros l’an dernier
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/comment-l-ue-a-gaspille-plus-de-6-milliards-d-euros-l-an-dernier-521223.ht

    En clair, l’UE aurait gaspillé environ 6,3 milliards d’euros. Un « niveau significatif d’erreur », selon la Cour, mais qui reste stable depuis 2012 (4,5% en 2012 et en 2013). Revue de détail des sommes gaspillées par poste de dépense.

  • Grèce : Alexis Tsipras déjà dos au mur
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-deja-dos-au-mur-520890.html

    l’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) de ce soir devrait refuser le déblocage de la tranche de 2 milliards d’euros du programme « d’aide. »

    Pourquoi ? Parce que le gouvernement grec refuse d’accéder à la demande des experts du « quartet » (la troïka formée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI augmentée du MES) qui veulent faciliter les expulsions de la résidence principale.

    Jusqu’ici, les Grecs qui ne parvenaient plus à payer leurs traites immobilières étaient protégés lorsque la valeur estimée du bien était inférieure à 250.000 euros. Les créanciers voudraient abaisser ce seuil pour que les banques puissent récupérer une partie des prêts et « réalisent leurs pertes. » Ainsi, le renflouement des établissements bancaires sera plus aisé et moins coûteux pour le contribuable européen.

    L’ennui, c’est que ces expulsions risquent de provoquer des situations sociales dramatiques. De nombreux Grecs profitaient de cette tolérance pour continuer à disposer d’un logement, malgré le chômage ou des baisses drastiques de salaires. Les expulser signifierait les pousser à la pauvreté et au déclassement dans un pays où les perspectives d’emplois sont quasiment nulles. Le gouvernement d’Alexis Tsipras refuse donc, depuis deux semaines, de se soumettre à cette exigence qui est devenue une condition pour débloquer la tranche de 2 milliards d’euros.

    #grèce

    • nan mais sérieux ? :

      l’Allemagne a régulièrement fait savoir depuis quelques semaines qu’elle était prête à davantage de souplesse si la Grèce gardait sur son sol plus de migrants.

      je ne lis pas assez les journaux mais en même temps je sais pourquoi

  • Pourquoi la nouvelle coalition au Portugal est une chance pour l’Europe
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-la-nouvelle-coalition-au-portugal-est-une-chance-pour-l-europe-52

    L’annonce de la probable constitution d’une majorité de gauche au Portugal aura surpris plus d’un observateur qui, au lendemain du 4 octobre, avait annoncé la « victoire » de la droite comme celle de la politique d’austérité et qui avait présenté ce vote comme un « modèle. » En réalité, le Portugal est bel et bien en passe de proposer un modèle, mais certainement pas celui que les partisans des dévaluations internes et des « réformes structurelles » s’imaginaient alors.

    Cette alliance portugaise modifie en effet le paradigme dominant au sein de la politique européenne. Au parlement européen comme dans la plupart des pays de la zone euro, les politiques de dévaluation interne bénéficient de l’appui des conservateurs et des sociaux-démocrates (qui, au Portugal sont représentés par le PS, le parti social-démocrate (PSD) étant un parti de centre-droit). Le Portugal ne faisait nullement exception à la règle jusqu’ici. En 2010, c’est le gouvernement PS de José Sócrates qui avait demandé un programme à la zone euro. Le PS avait accepté, avant les élections de 2011 qui l’ont chassé du pouvoir, de respecter les demandes de la troïka.

    La décision de son leader d’aujourd’hui, Antonio Costa, de chercher une alliance avec la gauche radicale pour imposer un véritable tournant dans la politique économique du pays, est donc lourde de sens. Elle signifie que cette division construite depuis 2010 entre les « pro-européens », favorables à l’austérité, et les « Eurosceptiques » qui cherchent une autre voie, division qui est fort dangereuse pour l’Europe elle-même, n’est pas une fatalité. Le PS portugais entend ne pas abandonner son attachement à la construction européenne, mais il entend aussi prouver que celle-ci n’est pas incompatible avec une autre politique économique alternative.

    • On n’en parle pas assez sur #seenthis ; ma copine lisboète se dit pas très optimiste, car quelle que soit la force du gouvernement (pas énorme de toute façon) il reste « l’UE, l’euro, et la dette ».
      cc @lazuly qui projette d’y émigrer quand même

  • Grèce : Alexis Tsipras déjà dos au mur
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-alexis-tsipras-deja-dos-au-mur-520890.html

    Alexis Tsipras va devoir prouver sa capacité de résistance à la volonté des créanciers. Alors qu’en moins de deux semaines, le premier ministre grec a fait voter deux lois « omnibus » contenant de nombreuses réformes, alors qu’il a accepté de faire voter une loi sur les banques ôtant à l’Etat grec tout moyen de contrôle sur ses dernières, l’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) de ce soir devrait refuser le déblocage de la tranche de 2 milliards d’euros du programme « d’aide. »

    Faciliter les expulsions pour mieux renflouer les banques
    Pourquoi ? Parce que le gouvernement grec refuse d’accéder à la demande des experts du « quartet » (la troïka formée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI augmentée du MES) qui veulent faciliter les expulsions de la résidence principale.

    Jusqu’ici, les Grecs qui ne parvenaient plus à payer leurs traites immobilières étaient protégés lorsque la valeur estimée du bien était inférieure à 250.000 euros. Les créanciers voudraient abaisser ce seuil pour que les banques puissent récupérer une partie des prêts et « réalisent leurs pertes. » Ainsi, le renflouement des établissements bancaires sera plus aisé et moins coûteux pour le contribuable européen.

    Bon démarrage pour la nouvelle saison du feuilleton grec.

  • Climat : vers une explosion de la pauvreté d’ici à 2030 ?
    http://www.latribune.fr/economie/international/climat-vers-une-explosion-de-la-pauvrete-d-ici-a-2030-520736.html

    A quelques semaines de la COP21 à Paris, la Banque mondiale accentue la pression sur les dirigeants. Un rapport de l’institution estime que la planète comptera 100 millions de personnes supplémentaires vivant dans l’extrême pauvreté d’ici à 2030 si aucune action n’est prise pour limiter l’impact du réchauffement climatique.

    « Sans (un) développement climato-intelligent, le changement climatique pourrait faire basculer plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté à l’horizon 2030 », indique ce document.
    Il y a quelques jours, les Nations Unies ont de leur côté fait savoir que les promesses de réduction de gaz à effet de serre étaient, en l’état, insuffisantes pour contenir le réchauffement à +2°C.

  • Climat social : jusqu’où ira la tension française ?
    http://www.latribune.fr/economie/france/climat-social-jusqu-ou-ira-la-tension-francaise-519145.html

    E&P constate aussi une certaine radicalisation dans le domaine social, avec des camps "qui ont durci leurs discours". Ainsi, plusieurs thème apparaissent totalement clivants : « pour ou contre le Code du travail, pour ou contre une décentralisation du dialogue social, échec ou réussite du dialogue social à la française, régression sociale ou nouveaux droits, etc. »

  • La Catalogne engage la rupture avec l’Espagne
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-catalogne-engage-la-rupture-avec-l-espagne-517386.html

    Dans une déclaration commune qui sera votée prochainement, les deux listes indépendantistes placent le parlement catalan hors de l’ordre constitutionnel espagnol. Le début d’un processus révolutionnaire.

    Le bras de fer entre Madrid et Barcelone est lancé, cette fois sérieusement. Un mois après les élections régionales, ce 27 octobre 2015 a marqué un moment important de l’histoire de la Catalogne. A l’issue de discussions parfois serrées, ce mardi matin, les deux groupes parlementaires indépendantistes, la liste d’union Junts pel Sí (qui regroupe notamment le centre-droit de la CDC et le centre-gauche de l’ERC) et la gauche radicale sécessionniste de la CUP, ont annoncé la signature d’une déclaration commune en neuf points qui affirme clairement la volonté de rupture avec les institutions espagnoles.
    […]
    Mais le point essentiel de la déclaration concerne la fermeté avec laquelle ce processus d’indépendance est engagé. Le point 6 est ainsi très clair : il place le pouvoir du parlement catalan au-dessus des institutions espagnoles. « Comme dépositaires de la souveraineté et de l’expression du pouvoir constituant, les deux listes réitèrent que ce parlement et le processus de déconnexion démocratique ne se soumettront pas aux décisions des institutions de l’Etat espagnol, en particulier à celle du Tribunal constitutionnel, qui est considéré comme délégitimé », indique le texte. Ces propos sont une véritable déclaration de rupture qui placeront la Catalogne de fait en dehors de l’ordre constitutionnel espagnol. Désormais, les décisions du Tribunal Constitutionnel (TC) qui avait censuré partiellement le nouveau statut régional de 2006 et interdit la consultation du 9 novembre sur l’indépendance, ne seront plus reconnues par les autorités catalanes. Si cette déclaration n’est pas la déclaration unilatérale d’indépendance que voulait initialement la CUP et si le terme de "désobéissance" est absent, c’est un texte fort qui, dans les faits et sur le plan juridique, engage cette désobéissance.

    Le point 8 de la déclaration incite ainsi le futur gouvernement régional «  à remplir exclusivement les normes et mandats émis par le parlement catalan, afin de protéger les droits fondamentaux qui pourraient être affectés par les décisions des institutions de l’Etat espagnol. » Autrement dit, le futur exécutif catalan aura pour mandat de résister aux mesures d’application de la constitution espagnoles. Le tout, précise la déclaration, « pacifiquement et démocratiquement. » Mais avec un tel texte, les indépendantistes catalans sautent un pas essentiel, celui de la rupture. En cela, cette déclaration est proprement révolutionnaire : une fois votée, elle établira deux ordres de légitimités sur le territoire catalan, celui du parlement de Barcelone et celui de la Constitution espagnole. C’est là le propre de toute révolution à ses débuts de confronter ainsi deux ordres antagonistes sur un même territoire.

  • Les professionnels de santé, premiers fraudeurs à l’Assurance maladie en 2014
    http://www.latribune.fr/economie/france/196-2-millions-d-euros-la-fraude-a-l-assurance-maladie-en-2014-517117.html

    Le montant des fraudes a bondi de 17% sur an, atteignant 196,2 millions d’euros cette année. Derrière ce nouveau record, une surprise de taille : les professionnels de santé sont ceux qui ont le plus fraudé l’Assurance maladie, avec 73,1 millions d’euros, soit plus du tiers (37%) du total. Et les assurés, souvent montrés du doigt, sont en fait les derniers : 38,8 millions d’euros, soit moins de 20%.

    Les professionnels de santé sont les premiers fraudeurs. Le montant des fraudes détectées à l’Assurance maladie s’est monté à près de 196,2 millions d’euros en 2014, bondissant de 17% sur un an contre, affirment lundi 26 octobre Les Echos. Il s’élevait à 167,1 millions d’euros en 2013. Interrogée par l’AFP, l’assurance maladie n’a pas démenti ces chiffres.

    Le quotidien économique souligne que ces chiffres « ne concernent que la caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés » où « se concentrent 96 % des fraudes ».

    Mais derrière ce nouveau record de fraudes, on découvre une surprise de taille. Les professionnels de santé sont ceux qui auraient le plus fraudé, avec 73,1 millions d’euros, soit plus du tiers (37%) du total. Arrivent ensuite les établissements de santé (52,6 millions d’euros soit 27% du total et les assurés (38,8 millions d’euros soit moins de 20%).

    Le montant des fraudes reste néanmoins modeste en comparaison des 178 milliards d’euros de dépenses de santé en 2014, d’autant que les pénalités financières prononcées « n’ont pas dépassé 12,3 millions d’euros ».

    • Fraude à l’Assurance Maladie : les professionnels et établissements de santé encore en tête ! Une analyse locale et critique, avec des éléments réglementaires utilisables pas les ayants droits via @larotative

      https://larotative.info/fraude-a-l-assurance-maladie-les-1226.html

      Comme tous les ans, la CPAM 37 publie son rapport d’activité : c’est le moment de rappeler qui sont les fraudeurs habituels de l’Assurance Maladie et de démystifier la fraude aux arrêts maladie...

      Vous vous souvenez peut être des chiffres donnés l’année dernière dans l’article sur le rapport d’activité 2013. Cette année la tendance est encore à la hausse... du côté des professionnels de santé : en cause le data mining et probablement le renforcement des équipes pour l’exploiter [1]. En Indre-et-Loire ce sont 10 agents en CDI [2] sur 431 (en CDI) [3] qui sont chargés de la détection, du suivi et du recouvrement. Par ailleurs la CPAM d’Indre-et-Loire est chargée au niveau régional du pilotage et de l’animation des travaux de lutte contre la fraude. Par contre, notons que le nombre de pages de ce rapport d’activité consacré à la fraude est passé de 6 pour 2013 à 3 pour 2014 alors que les montants sont pourtant en hausse et que les formes de fraude des professionnels de santé est en pleine évolution...
      Loin des clichés journalistiques, la fraude à l’Assurance Maladie n’est pas majoritairement le fait ni des assurés sociaux ni même de filières criminelles [4], mais des professionnels de santé (libéraux) et des établissements privés et publics, qui représentent 146 [5] des 179 cas de fraude avérée [6] en Indre-et-Loire en 2014, soit 81,6% (+9,3 points) du total. Cette tendance haussière est généralisée : au niveau national, le montant récupéré par les Caisses de la Sécurité Sociale est de... 425 millions d’euros (soit +30% par rapport à 2013) !

    • Je sais pas. Je pensais que ça venait du Précis de conjugaisons ordinaires, "Tentatives d’étirement du français figé" de Florence Inoué, David Pouillard, et Guillaume Rannou (eds Xavier Barrat)
      http://exb.fr/fr/le-catalogue/47-precis-de-conjugaisons-ordinaires.html
      l’ayant sous la main, je ne l’y trouve pas.

      Ça aurait pu être dans un des Très précis de conjugaisons ordinaires , de David Poullard et Guillaume Rannou
      https://garoupe.wordpress.com/2013/11/06/tres-precis-de-conjugaisons-ordinaires-tome-1-le-travail-tres-pre
      mais vu les thèmes, le travail, la chanson populaire, la migration, le temps, c’est peut probable...

      Il me semble l’avoir vu en tant qu’affiche, mais je ne sais plus. me v’là encore à l’opposé de ta légendaire précision.

      alors @larotative ?

    • Sinon, une petite histoire sans fraude des professionnels pour illustrer la logique qui structure « la santé ». C’est l’histoire d’un type qui a un machin cassé et doit se faire opérer. C’est une opération banale pratiquée à grande échelle mais il n’a pas d’argent. Pour cette opération, il faut avant tout faire une radio, indispensable pour confirmer le diagnostic. Alors, même si c’est une image peu coûteuse, le patient doit trouver de quoi la payer.
      Puisque ce n’est pas une urgence, à l’hôpital public il faudrait patienter deux mois avant d’être opéré, de disposer d’un temps de plateau chirurgical. Et la phase post-opératoire de rééducation intensive durera ensuite des semaines. Tout ce temps plus ou moins coincé, c’est pas pratique du tout.
      Le patient se tourne alors vers les établissements privés où les rdv peuvent être plus rapides, avec parfois les mêmes chirurgiens. Pour faire face aux frais, une mutuelle serait indispensable. S’agirait d’en trouver une qui n’impose ni questionnaire médical, ni « durée de stage » avant ouverture des droits. Seule une #assurance réunit ces conditions. C’est pas donné mais il suffira de la payer le temps des soins. À la lecture du contrat, derrière les avantages recherchés, on découvre sans trop farfouiller quelques perles, les limites de la formule, à quel point des risques courants ne sont pas couverts. Par exemple cette assurance couvre deux semaines de remboursement en cas d’hospitalisation psychiatrique, pas plus, et pour toute la vie. On rigole. Heureusement que ce n’est pas le problème, car malgré le raccourcissement des durées d’hospitalisations pratiqué partout (de toute façon, en psychiatrie des dizaines de milliers de lits ont été supprimés, il y a certes plus d’ambulatoire mais surtout une palanquée de gens à la rue et en prison, de l’absence de soins), deux semaines de ce que ces services appellent « période d’observation », c’est déjà au moins une semaine qui manque en moyenne. L’assurance est faite pour couvrir des performants qui payent et assurer leur performance, pas autre chose. Et faite pour soutenir la médecine la plus scientifique, ou réputée telle, les lieux de soins à gros équipements techniques, et la production pharmaceutique.

      À la clinique, réputée pour sa spécialisation, le chirurgien a son image et confirme le diagnostic que l’examen clinique a permis de poser. On programme l’intervention et en guise d’attention il est proposée de réaliser une IRM, parfaitement inutile ( « si vous voulez voir, on peut avoir une belle image ») et au bas mot dix à vingt fois plus chère que la radio déjà réalisée. Mais là ce serait gratuit. « Nous avons la machine sur place et une convention avec la sécurité sociale ». Il n’y a pourtant aucun moyen de justifier cette dépense, mais il semble que d’habitude ça passe. Refus du patient, sans trop savoir ce qu’en pense l’homme de l’art ("zut il va falloir patienter pour mes prochains enjoliveurs de 4X4" ?).

      En rééduc, rebelote côté transports. Le patient a le droit à un véhicule sanitaire léger chaque jour, aller retour pour aller au centre de rééduc. Mais il préfère utiliser les transports en commun, histoire de faire un peu d’exercice en plus. Toujours fauché, il demande le financement par la sécu de l’abonnement aux transports. Refus de la caisse. Il lui faudra financer les trajets de sa poche.

      La Sécu est une institution parfaitement bureaucratique, sans que les besoins qui la légitime ne puissent y être niés dans leur ensemble, ils ne sont pas la mesure de l’activité. Avec ou sans fraude, c’est un exemple flagrant de l’anti-production capitaliste. La prescription d’examens inutiles et coûteux, découle de relations soignés/soignants radicalement corrompus par un scientisme absurde. Faire tourner la bécane et les emplois qui y sont liés vient bien souvent avant toute logique de soin. Et les rapports sur les dépenses viennent pour leur part renforcer une approche comptable qui fait fi de toute approche qualitative.

      Pour qui ne l’aurait pas lu,

      Un métier idéal

      de John Berger présente une tout autre vision (photos à l’appui) du rapport au corps, au soin, à partir du portrait en situation d’un médecin.

  • L’idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?

    http://www.latribune.fr/economie/international/l-idee-choc-etudiee-en-islande-et-si-on-retirait-aux-banques-la-capacite-d

    L’Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu’il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l’île nordique pourrait s’apprêter à réaliser une grande expérience monétaire.

    Le 31 mars dernier, en effet, le président du comité des affaires économiques de l’Althingi, le parlement islandais, Frosti Sigurdjonsson, a remis un rapport au premier ministre, Sigmundur Gunnlaugsson, sur la réforme du système monétaire islandais. Et c’est une véritable révolution qu’il propose.

    #islande #crise_financière #bankster #banques

  • L’Allemagne proposerait à la Grèce de garder plus de réfugiés contre un assouplissement du programme

    Selon l’hebdomadaire Wirtschaftswoche, Berlin penserait à proposer à la Grèce de conserver plus de réfugiés sur son sol contre une application moins rigoureuse du mémorandum.

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-allemagne-proposerait-a-la-grece-de-garder-plus-de-refugies-contre-un-as
    #Allemagne #France #réfugiés #asile #migrations #externalisation

  • Angela Merkel change de stratégie face à la Turquie
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/angela-merkel-change-de-strategie-face-a-la-turquie-514840.html

    Pressée par la question des réfugiés, Angela Merkel semble plus ouverte à une adhésion de la Turquie à l’UE. Une volte-face qui n’est pas sans poser de problèmes.

    Angela Merkel semble de plus en plus désemparée dans la gestion de la crise des réfugiés.

  • Quand les riches vivent dix ans de plus que les pauvres d’une même ville (ou 6 à 20 ans de moins parmi les pauvres, selon les villes et les choix de modes de calcul).
    http://www.latribune.fr/economie/international/esperance-de-vie-quand-l-ecart-depasse-les-dix-ans-entre-riches-et-pauvres

    Une étude de la ville de New York rapporte que les habitants de Brownsville vivent onze ans de moins qu’à Wall Street. Des écarts d’#espérance_de_vie entre #riches et #pauvres qui peuvent atteindre et même dépasser les vingts ans dans d’autres villes.
    Des statistiques qui font froid dans le dos. Les habitants d’un quartier très pauvre de Brooklyn vivent 11 ans de moins en moyenne que ceux qui habitent près de Wall Street à 15 kilomètres de là, selon des statistiques publiées par la ville, dévoilées mercredi 14 octobre. Ainsi, une personne vivant dans le quartier de Brownsville à Brooklyn a une espérance de vie de 74,1 ans contre 85,4 ans dans le coin financier de Manhattan.

    « Les problèmes de santé ont tendance à se concentrer dans les secteurs où habitent les gens de couleur, et où de nombreux habitants vivent dans la #pauvreté. [...] C’est injuste et évitable », a déclaré la commissaire à la Santé de New York Mary Bassett.
    La population du quartier de Brownsville enregistre des taux plus élevés d’obésité (32%) et de maladies respiratoires.

    28 ans de différence à Glasgow
    On reste toutefois loin du cas extrême de la ville écossaise de Glasgow. L’Organisation mondiale de la santé rapportait que l’espérance de vie des hommes du quartier de Calton à la naissance grimpe à 54 ans, quand celle du quartier huppé de Lenzie atteint les 82 ans. Deux zones séparées de treize kilomètres. A noter toutefois que l’étude la plus récente sur ce cas est datée de 2008. Elle expliquait que cela est dû avant tout aux inégalités sanitaires qui sont « le fruit des circonstances dans lesquelles les gens grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie ».

    Toujours dans le monde anglo-saxon, James Cheshire et Oliver O’Brien, deux chercheurs de l’University College London, avaient établi au point une carte du métro londonien. Entre Vauxhall et Oxford Circus séparés par quatre stations, l’écart d’espérance de vie atteignait quasiment vingt ans.

    Un cadre vit 6,3 ans de plus qu’un ouvrier en France
    Plus largement, des études ont également été publiées plus largement dans certains pays. En Angleterre, un rapport du bureau national des statistiques publié en mars, estimait que les hommes les plus pauvres (décile inférieur) vivaient neuf ans de moins que les plus riches (décile supérieur).

    En France, la dernière étude sur la question date de 2011. Elle pointait l’écart d’espérance de vie, entre les hommes cadres (82,2 ans) et les ouvriers (75,9 ans).

    #capitalisme_létal

  • Pourquoi l’Allemagne doit se réformer d’urgence
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-l-allemagne-doit-se-reformer-d-urgence-511936.html

    En France, on présente souvent ce modèle comme un exemple de libéralisme réussi. C’est en réalité une forme contemporaine de mercantilisme qui a été renforcée par les « réformes » de Gerhard Schröder. Ces dernières, par une fiscalité bridant la consommation et un encouragement à la modération salariale et à la précarisation du travail, ont en effet comprimé la demande intérieure pour pouvoir renforcer la compétitivité externe.

    #Allemagne #exportations #lois_Hartz

  • « L’ex-RDA est un Mezzogiorno au centre de l’Europe »

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-ex-rda-est-un-mezzogiorno-au-centre-de-l-europe-509960.html

    Vladimiro Giacchè, économiste italien, est l’auteur d’un livre sur l’unification allemande qui vient d’être publié en français : « Le second Anschluss : l’annexion de la RDA » (éditions Delga). Dans cet entretien accordé à La Tribune, il dresse un bilan critique de ce qu’est devenu le pays 25 ans après sa réunification .

    #allemagne #rda