/economie

  • L’impôt sur le revenu pour tous : un socialiste relance le débat
    http://www.lefigaro.fr/impots/2015/10/03/05003-20151003ARTFIG00098-l-impot-sur-le-revenu-pour-tous-un-socialiste-rel

    Le député PS de Seine-Saint-Denis Razzy Hammadi a déposé ce samedi un amendement devant la commission des Finances visant à établir un impôt sur le revenu minimum obligatoire. En France, moins d’un foyer fiscal sur deux paie l’impôt sur le revenu.

    Sûrement du socialisme moderne, décloisonné, dé-sclérosé, innovant

  • « L’ex-RDA est un Mezzogiorno au centre de l’Europe »
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/l-ex-rda-est-un-mezzogiorno-au-centre-de-l-europe-509960.html

    (...) Aucune chance n’a, en réalité, été laissée aux entreprises est-allemandes. Place nette aura été faite pour les groupes ouest-allemands et la population de l’ex-RDA en aura fait les frais. C’est pourquoi Vladimir Giacchè revendique le terme « d’annexion » qui a été banni du débat public allemand.

    25 ans après la réunification, il est peut-être temps d’ouvrir ce dossier. D’autant que le scandale Volkswagen est venu rappeler que « l’exemplarité » allemande demeure sujette à caution. Valdimiro Giacchè y contribue, et il a accepté de répondre aux questions de La Tribune.(...)

  • Pourquoi le projet de réforme français de la zone euro va échouer
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pourquoi-le-projet-de-reforme-francais-de-la-zone-euro-va-echouer-510295.h

    Certes, Paris ne manquera pas de se cacher derrière le « compromis » qui comportera des « avancées » et laissera la possibilité de transferts massifs pour l’avenir. Mais ce discours ressemble à la flèche de Zénon d’Elée : plus on se rapproche du but, plus on s’en éloigne. Une fois le "rééquilibre atteint", s’il est atteint, l’Allemagne pourra affirmer que la nouvelle étape vers la solidarité est inutile. La réalité est plus crue : l’union des transferts est inimaginable politiquement et économiquement pour l’Allemagne.

    Berlin fait donc tout pour l’éviter en feignant d’accepter "plus d’intégration" La zone euro qui se dessine n’est pas celle d’une zone intégrée voulue par Emmanuel Macron, mais celle voulue par Wolfgang Schäuble. On resserrera donc simplement la "cage de fer". Les seules avancées tangibles depuis 2010 sont celles vers une zone euro « répressive » basée sur l’application générale du modèle allemand et la compétition interne. Et donc non viable.

    #euro #Europe

  • Angela Merkel contestée sur sa droite
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/angela-merkel-est-contestee-sur-sa-droite-509184.html

    La politique de la chancelière sur les réfugiés commencent à provoquer des remous dans le propre camp d’Angela Merkel.

    Angela Merkel est de plus en plus contestée sur sa droite. La décision de la chancelière d’accueillir les réfugiés du Moyen-Orient fait grincer des dents au sein de son propre parti, mais aussi au sein de la partie la plus conservatrice de la population allemande.
    […]
    On comprend donc la nervosité au sein du camp conservateur. Cette nervosité est apparue au grand jour la semaine dernière lorsque le ministre fédérale de l’Intérieur, Thomas de Maizières, en théorie un proche d’Angela Merkel, très critiqué pour sa gestion de la crise, a publiquement et ouvertement, critiqué la chancelière. Sur la ZDF jeudi 24 septembre, il a affirmé que la « situation était devenue hors de contrôle avec la décision d’amener les gens de Hongrie vers l’Allemagne. » Le ministre a donc mis en cause la décision de la chancelière d’ouvrir les frontières allemandes aux réfugiés. Et Thomas de Maizières de réclamer « une règle, pour maîtriser le flux. » Il est rare de voir, dans un gouvernement dirigé par Angela Merkel, de surcroît si proche de la chancelière, se laisser aller à un tel mouvement de mauvaise humeur envers elle. C’est le signe évident d’une tension au sein du camp conservateur.

  • La justice espagnole convoque le président de la Catalogne
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-justice-espagnole-convoque-le-president-de-la-catalogne-509278.html

    Le fossé entre Madrid et Barcelone s’est encore creusé ce mardi 29 septembre. Le Tribunal supérieur de justice a convoqué le président de la région Artur Mas le 15 octobre prochain. Un jour symbolique pour les Indépendantistes.
    C’est une décision judiciaire très politique qui a été prise par le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC) ce mardi 29 septembre. Deux jours après les élections régionales du 27 septembre 2015 qui ont donné une majorité des sièges (et non des voix) aux deux listes indépendantistes, le TSJC a convoqué le président de la Generalitat, le chef du gouvernement catalan, Artur Mas, à comparaître pour le 15 octobre prochain afin de répondre d’un délit de « désobéissance civile » pour l’organisation, le 9 novembre dernier, d’une « consultation » sur l’indépendance.

    Cette date elle-même résonne comme une provocation contre les Indépendantistes. C’est en effet le 15 octobre 1940, 75 ans avant cette date de comparution, que fut exécuté à Barcelone, sur ordre d’un tribunal militaire franquiste, un autre président de la Generalitat, Lluis Companys. Ce dernier avait quitté l’Espagne après la conquête de la Catalogne par les troupes nationalistes et s’était réfugié en France. Arrêté par la Gestapo allemande après la défaite française, il avait été livré à l’Espagne franquiste. Dirigeant de la Gauche Républicaine Catalane (ERC), il avait aussi, en 1934, proclamé un Etat catalan " dans la république fédérale espagnole ", en réaction à la volonté de la droite espagnole de suspendre l’autonomie accordée en 1932. Une proclamation que la droite espagnole ne lui avait jamais pardonné, alors que lors de la guerre civile, il fut un des leaders républicains d’une Catalogne qui résista jusqu’en 1939.

  • Indépendance de la Catalogne : un casse-tête juridique qui donne le tournis à Bruxelles
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/independance-de-la-catalogne-un-casse-tete-juridique-qui-donne-le-tournis-

    La Commission a publié deux textes différents sur la question de son attitude en cas de déclaration d’indépendance de la Catalogne. Cette dernière, si elle a lieu, sera un véritable défi juridique.

    La question catalane commence à faire perdre la tête à la Commission européenne. Cette dernière avait en effet, mardi 22 septembre, publié une réponse à une question vieille de deux mois d’un député européen conservateur espagnol Santiago Fixas. Ce dernier posait une question simple, mais qui, à cinq jours de l’élection régionale catalane occupe tous les esprits : en cas de déclaration unilatérale d’indépendance du parlement catalan, que fera Bruxelles ?

    Une réponse en espagnol très favorable aux unionistes
    La réponse publiée mardi en espagnol et citée par le quotidien El Mundo avait toutes les raisons de satisfaire le député du Parti populaire, farouchement unioniste. Certes, dans un premier paragraphe, la Commission expliquait qu’elle ne pouvait pas « exprimer d’opinion sur les questions d’organisation interne en relation avec les dispositions constitutionnelles d’un Etat membre. » Bref, Bruxelles bottait en touche. Mais il y avait deux autres paragraphes, bien moins neutres.

    Dans le deuxième, la Commission indique qu’elle « respectera les fonctions essentielles de l’Etat, spécialement celles qui ont pour objet de garantir son intégrité territoriale. » Le troisième, particulièrement, était très clair : « la détermination du territoire d’un Etat membre est uniquement établi par le droit constitutionnel national et non par une décision d’un parlement autonome contraire à la constitution de cet Etat. » Cette fois, Bruxelles était on ne peut plus clair : elle rejetait d’avance toute décision du parlement catalan qui serait contraire à la constitution espagnole. Or, cette constitution, dans son article 2, interdit explicitement toute sécession d’une région.

    Ce dernier paragraphe était donc une victoire éclatante pour le camp unioniste qui pouvait ainsi, affirmer clairement que tout vote en faveur de l’indépendance provoquerait une exclusion de l’UE. C’était une pierre dans le jardin des indépendantistes qui, eux, estiment que cette exclusion n’est pas automatique et qu’il faudra nécessairement ouvrir des négociations avec Madrid et Bruxelles sur la place future d’une Catalogne indépendante. Il n’y a cependant là rien d’étonnant, car la porte-parole de la Commission avait confirmé cette version quelques jours auparavant.

    L’existence d’une autre version en anglais, « approuvée »

    Le problème, c’est que, sur le site du Parlement, certains ont remarqué que la version anglaise ne correspondait pas à la version espagnole et ne comportait en réalité que le premier paragraphe et un renvoi à une lettre précédente. Voilà qui change tout, car elle place la Commission dans une position beaucoup plus neutre à 5 jours d’un vote important.

    Citée par le journal conservateur madrilène El Mundo, une des porte-parole de la Commission affirme que le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a indiqué que « la version en anglais est celle que le président approuve. » Quant au texte en espagnol, « il ne reflète pas ce que la présidence a approuvé. » la Commission diligente une enquête sur cette étonnante erreur. El Mundo émet plusieurs hypothèses. La première : ce texte espagnol est en réalité une première version jugée excessive, et finalement écartée, qui a été mise en ligne par mégarde. La seconde : il y a eu une « manipulation délibérée. »

  • La Banque d’Espagne menace la Catalogne d’une sortie de la zone euro
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-banque-d-espagne-menace-la-catalogne-d-une-sortie-de-la-zone-euro-50704

    Vous avez aimé la menace du Grexit et l’utilisation du système bancaire pour faire céder le gouvernement grec cet été ? Vous adorerez la menace du « Catexit », autrement dit celle d’expulser une Catalogne devenue indépendante de la zone euro. Cette nouvelle version a été ouvertement utilisée ce lundi 21 septembre par le gouverneur de la Banque d’Espagne, Luis Maria Linde.

    Le « Catexit »

    Ce dernier a ainsi déclaré que si la Catalogne se séparait de l’Espagne, le nouvel Etat serait « automatiquement exclu de la zone euro, car ce processus implique la sortie de l’Union européenne. » Et Luis Maria Linde d’aller encore plus loin dans les menaces en dressant le tableau cataclysmique d’un « Catexit. » « Les banques catalanes pourraient cesser d’avoir accès au refinancement de la BCE », explique-t-il. Dans ce cas, la Catalogne serait obligée d’émettre sa propre monnaie qui serait sans doute dévaluée. Et Luis Maria Linde rajoute encore l’horreur à la menace : « les dépôts pourront alors être gelés, comme cela a été le cas en Amérique latine ou en Grèce. »

    Utiliser une recette qui a bien fonctionné

    A six jours des élections régionales catalanes qui prennent la forme d’un référendum de substitution, la Banque d’Espagne - et donc la BCE - rejoue la partition grecque, chypriote et irlandaise qui a si bien fonctionné jusqu’ici pour obtenir des électeurs ou des gouvernements ce que désirent la banque centrale. La menace de couper l’accès à l’euro et de provoquer un chaos économique par « un mauvais choix » semble donc devenir un mode de gouvernance de la zone euro de la part de l’Eurosystème. ce qui est nouveau, c’est qu’on est ici non pas dans un choix purement économique, mais dans un choix politique. La Banque d’Espagne sort ici ouvertement de sa neutralité politique en cherchant à apeurer les électeurs catalans. Sa déclaration suit les annonces ce week-end des grandes banques espagnoles qui avaient menacé de quitter la Catalogne si cette dernière sortait de l’UE en cas d’indépendance.

    #Catalogne #Espagne #euro #banques #BCE

  • La Grèce entre en résistance
    Par Romaric Godin | 20/09/2015
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-grece-entre-en-resistance-506776.html

    Le premier enseignement de ce premier scrutin grec est celui de la lassitude. Le niveau de l’abstention (près de 45 %) est le principal fait de la soirée. C’est dix points de plus qu’en janvier et si l’on ajoute les bulletins blancs ou nuls (2,5 % des suffrages contre 0,5 % en janvier), on peut prendre la mesure du désaveu de la politique en Grèce. On aurait tort de n’y voir qu’un rejet d’un énième scrutin anticipé. C’est bien l’acceptation, le 13 juillet dernier, par Alexis Tsipras des conditions des créanciers qui est à l’origine de ce désaveu. Cette capitulation a prouvé que le vote ne pouvait rien changer aux conditions économiques du pays. Dans ces conditions, à quoi bon voter ? On comprend que beaucoup de citoyens grecs aient préféré ne pas se déplacer ce dimanche. Cette première constatation est une défaite pour une classe politique grecque qui a clairement perdu en crédibilité. Mais c’est d’abord une défaite pour les créanciers qui, pendant six mois, ont tout fait pour effacer le vote du 25 janvier. Ils récoltent ici, par un désaveu de l’acte démocratique, les fruits de leur politique.
    L’échec d’Unité populaire

    L’autre signe de cette lassitude est la défaite d’Unité Populaire, la scission de gauche de Syriza, constituée de ceux qui, au sein du parti d’Alexis Tsipras, voulaient continuer le combat entamé en janvier et qui ne siègeront pas à la Vouli. En se détournant de ce parti, les Grecs ont fait savoir qu’ils n’étaient pas prêts à se relancer dans un bras de fer avec les créanciers. La fatigue du combat du premier semestre, l’inutilité de cette bataille, le discrédit de l’aile gauche de Syriza et la situation économique critique ont eu raison de cette tentative. Très clairement, pour les Grecs, le moment de la lutte est passé.
    La victoire de la résistance

    Mais cette lassitude ne signifie pas que la résignation l’a emporté. Bien au contraire. Si le temps n’est plus à la lutte, il est à la résistance. En redonnant un mandat à Alexis Tsipras, en sanctionnant la droite, en punissant Potami, parti préféré des créanciers et en reconduisant la coalition du 26 janvier, les électeurs grecs leur ont envoyé un message : ils ne doivent pas abuser de leur défaite. Le calcul des Grecs, qui est aussi celui d’Alexis Tsipras, est que ce message sera entendu et que les créanciers en prendront acte lors des négociations sur la dette. (...)

    • Cette déclaration de Vitor Constâncio induit trois conséquences. La première concerne Alexis Tsipras. L’aveu du Portugais détruit le storytelling de l’ancien premier ministre grec selon lequel il « n’avait pas le choix » et que s’il refusait de signer l’accord du 13 juillet, la Grèce était exclue de la zone euro. En réalité, on peut désormais affirmer que si Alexis Tsipras n’avait pas cédé, que s’il avait introduit un projet de monnaie parallèle, la balance des peurs auraient changé de camp. Si les créanciers craignaient réellement le Grexit, il aurait alors pu espérer obtenir un compromis plus favorable, sur la base de ses propositions du 22 juin. Alexis Tsipras s’est donc bien trop empressé de croire un Wolfgang Schäuble qui n’avait pas les moyens de ses menaces. C’est une mauvaise nouvelle pour le leader de Syriza à quatre jours de l’élection de dimanche.

    • Deuxième conséquence : la crédibilité de la BCE devrait être fortement atteinte par cet aveu. Voilà une banque centrale, une des trois ou quatre plus puissantes du monde, qui s’amuse à lancer des menaces sur l’avenir et la structure de sa propre monnaie « pour de faux » ! Son vice-président peut, sans rire, affirmer tranquillement qu’il a menti en pleine crise. Il y a là de quoi s’interroger sur la gestion de l’euro et sur l’indépendance de la BCE. L’institution de Francfort a donc bel et bien joué les supplétifs de la stratégie de Wolfgang Schäuble et de l’objectif politique des créanciers. Vitor Constâncio confirme que la BCE n’est pas une puissance indépendante dans la zone euro. Ceci permet sans doute mieux d’apprécier ses prises de décision. Si la menace du Grexit n’était pas pour de vrai, alors le mythe selon lequel les décisions de la BCE sur la liquidité d’urgence ou sur l’acceptation des bons grecs à son guichet était également une farce.

    • Troisième conséquence : une fois encore, donc, la BCE a pratiqué une forme de « chantage » sur un pouvoir démocratiquement élu d’un pays membre. Ce chantage devient presque un mode de gestion de l’euro. Il a déjà été pratiqué sur l’Irlande en 2010 et sur Chypre en 2013. Mais, ce qui est frappant, c’est qu’à chaque fois, les dirigeants de la BCE ne sont aucunement rendus responsables de ces actes. Aucune poursuite, aucune enquête sur ces méthodes n’est possible. On a même vu dans le cas irlandais avec Jean-Claude Trichet que, une fois le mandat des dirigeants achevé, ils n’ont pas davantage de comptes à rendre. L’indépendance de la BCE est à géométrie variable : elle est utile pour protéger les banquiers centraux, mais négligeable pour mettre au pas des gouvernements indisciplinés. Cette irresponsabilité est une faille démocratique désormais béante dans la construction de la zone euro, mais on voit bien que, dans les projets de réforme de la zone euro, il n’est pas question de revenir sur ce fonctionnement. Tant qu’il en sera ainsi, le désaveu populaire vis-à-vis de l’euro ne pourra que croître

  • Grèce : le stupéfiant aveu de la BCE
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-stupefiant-aveu-de-la-bce-505811.html

    Ces déclarations de Vitor Constâncio mettent donc à jour le plan des créanciers : menacer de Grexit un gouvernement grec qui, il est vrai, était prompt à bien vouloir l’être, afin de remporter la victoire politique que les créanciers cherchaient depuis les élections du 25 janvier. Ces créanciers n’avaient, en réalité, aucunement l’intention de procéder à un Grexit qui les aurait tout autant fragilisés que la Grèce. Ils ont utilisé toute la force des institutions pour obtenir une victoire complète contre un gouvernement qui ne leur convenait pas afin de détruire la base politique de ce gouvernement.

    #BCE #Grèce

  • #Allemagne : pourquoi Angela ##Merkel est-elle si généreuse envers les #réfugiés ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/allemagne-pourquoi-angela-merkel-est-elle-si-genereuse-envers-les-refugies

    Angela Merkel, comme à son habitude, a suivi ce mouvement spontané de sa population. C’est, chez elle, une stratégie courante. En 2011, elle avait ainsi réagi à l’explosion de Fukushima en engageant une sortie rapide de son pays du nucléaire, faisant ainsi oublier qu’en octobre 2010, elle avait fait adopter une loi pour prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires. Dans le cas des réfugiés, l’attitude d’Angela Merkel a donc été la même. Et l’on a pu alors voir soudain la presse allemande la plus conservatrice, celle qui se laissait aller volontiers à la xénophobie, appeler au soutien aux réfugiés. Le mouvement d’opinion s’est amplifié et Angela Merkel s’est montrée parfaitement en phase avec lui.

    [...]

    A ces considérations politiques s’est ajouté, évidemment un élément économique. La situation démographique allemande est alarmante et le pays a besoin d’habitants. On voit que la reprise de la consommation allemande, si elle est réelle, demeure faible au regard de la situation de l’emploi et des augmentations de salaires consenties. L’Allemagne a clairement besoin d’un apport massif de population jeune et prompte à consommer. Ces 800.000 migrants sont donc une bénédiction pour l’économie allemande. D’autant que 46 % des employeurs allemands ont des difficultés à recruter.

    Dans le plan décidé dimanche soir, le gouvernement fédéral a donc décidé de faciliter l’accès des #migrants au marché du travail. Le délai au-delà duquel ils pourront faire de l’intérim a été avancé de quatre à trois mois. Les équipes des agences pour l’emploi seront renforcés pour proposer des emplois ou des formations aux migrants. Mais il n’est pas certain que cette question soit centrale dans la décision d’Angela Merkel d’ouvrir les frontières allemandes. En effet, la majorité des migrants ne pourront pas immédiatement combler les manques de main d’œuvre qui existent aujourd’hui et qui concernent majoritairement de la main d’œuvre qualifiée (plus de la moitié des raisons de la difficulté d’embauche selon une étude de Manpower). En revanche, Angela Merkel est, depuis longtemps, favorable à une politique d’immigration plus active pour préparer l’avenir, car la crise démographique commencera réellement en 2025. Cette crise pourrait permettre de favoriser une plus grande ouverture qui deviendra nécessaire.

  • Grèce : pourquoi Syriza recule dans les sondages
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-syriza-recule-dans-les-sondages-502343.html

    Dès lors, pour la première fois depuis 2012, les créanciers sont sereins avant les élections du 20 septembre, ils savent que le mémorandum sera, pour la première fois majoritaire. Aussi n’ont-ils pas, cette fois, à donner de consignes de vote. La démocratie grecque a été « neutralisée. »

  • Au Royaume-Uni, le nombre de « contrats zéro heure » ne faiblit pas
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/au-royaume-uni-le-nombre-de-contrats-zero-heure-ne-faiblit-pas-502101.html

    Le nombre de Britanniques déclarant être employés dans le cadre d’un contrat sans garantie horaire et sans salaire minimal a augmenté de 20% à 744.000 sur un an. Ils sont près de 1,5 million en réalité.

    #royaume-uni #travail #précarité #contrat-zéro-heure

  • http://www.latribune.fr/economie/france/derriere-la-polemique-sur-les-35-heures-les-heures-supplementaires-501539.

    Symptôme d’incompétence et de soumission idéologique à la caste dominante : s’attaquer à des symboles parfaitement inoffensifs pour faire croire qu’on agit avec courage et efficacité...

    Une fois encore, profitant de l’Université du Medef, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a relancé le débat sur la durée du travail.

    (..)

    Il convient aussi de rappeler qu’en France, l’employeur est libre de fixer la durée effective du travail. Il doit juste respecter les limites européennes : 44 heures par semaine, voire 48 heures sur un cycle court. Sa seule obligation est de rémunérer en « heures sup » les heures effectuées au-delà de la 35e heure. En règle générale, la bonification est égale à un taux de 25% pour les 8 premières « heures sup » et 50% au-delà. Mais un accord d’entreprise, voire de branche, peut ramener ce taux de bonification à 10%. Concrètement, « l’heure sup » d’un salarié au Smic (9,61 euros de l’heure) représentera alors un surcoût de... 0,961 euros pour l’entreprise. Soit moins de 4 euros pour quatre heures de travail supplémentaires hebdomadaires...

    1 euro symbolique pour l’heure sup de smic, autant que ce qu’ils nous ont imposé pour la consult chez le médecin...
    Mais c’est encore trop pour ceux qui ne veulent pas rémunérer le travail pour bonifier le capital...

  • Le pouvoir chinois accuse un journaliste d’avoir causé le chaos sur les marchés boursiers
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/08/31/chine-un-journaliste-avoue-avoir-cause-le-chaos-sur-les-marches-boursiers_47

    Un journaliste économique a « avoué » avoir provoqué « la panique et le désordre » sur les marchés boursiers chinois et infligé des « pertes énormes au pays », ont rapporté les médias d’Etat chinois, dimanche 30 août.

    Wang Xiaolu, un journaliste du magazine Caijing, a été mis en détention après la récente tempête boursière chinoise, pour diffusion de fausses nouvelles sur les titres et les marchés à terme, selon l’agence officielle Chine nouvelle.

    M. Wang, dans un article publié en juillet, affirmait que l’autorité de réglementation des valeurs mobilières étudiait la possibilité d’une sortie des fonds publics du marché. La commission de régulation des marchés financiers chinoise (CSRC) avait rapidement démenti les écrits du journaliste, les qualifiant d’« irresponsables ».

    Selon l’agence, le journaliste a « avoué » que ses « fausses informations » avaient « provoqué la panique et le désordre à la Bourse, sérieusement sapé la confiance dans les marchés et infligé d’énormes pertes au pays et aux investisseurs ». Mais le magazine Caijing a, dans un communiqué posté sur son site Internet, affirmé qu’il « défend[ait] le droit des journalistes à faire leur devoir conformément à la loi ».

    Notez que le titre initial était :

    Chine : Un journaliste avoue avoir causé le chaos sur les marchés boursiers

  • Tianjin : des milliers de poissons échoués
    http://www.latribune.fr/economie/international/photo-du-jour-tianjin-des-milliers-de-poissons-echoues-499606.html


    Crédits : Reuters

    Une semaine après l’explosition de Tianjin qui a causé la mort de 114 personnes, les phénomènes inquiétants se multiplient dans la ville. Dernier en date, le décès de milliers de poissons venus s’échouer sur les bancs de la rivière Haihe, située à 6 kilomètres de l’explosion.

    L’enquête est en cours, mais les riverains expriment déjà leur inquiétude sur le réseau social chinois Weibo, quand le gouvernement ne le censure pas. Jeudi 20 août, les berges de la rivière Haihe étaient recouvertes de milliers de poissons morts. A proximité du drame, il se pourrait que le cours d’eau soit contaminé par les produits toxiques libérés lors de l’explosion.

    Le cyanure de sodium présumé coupable
    En effet, l’entrepôt de produits chimique d’où sont parties les explosions géantes de la nuit du 12 août contenait 700 tonnes de cyanure de sodium. Ce composant, qui a la forme d’une poudre, libère sous certaines conditions du cyanure d’hydrogène, un gaz asphyxiant et mortel en cas d’exposition prolongée.

    Selon l’agence gouvernementale China Today, le niveau de cyanure de sodium relevé dans la rivière n’a pas atteint un niveau toxique. Cependant les autorités chinoises ont d’ores et déjà admis que les niveaux de cyanure à l’intérieur de la zone d’isolement, délimitée autour des déflagrations, étaient 365 fois supérieur au seuil de tolérance.

    La piste du phénomène cyclique
    Deng Xiowen, directeur de l’enquête menée par le Tianjin Environnemental Monitoring Center, a tenté de justifier cette marée de poissons morts par un phénomène climatique mondialement connu, qui arrive fréquemment dans différentes zones du globe :

    « Durant les étés chauds, particulièrement quand la pollution arrive dans la rivière après d’importantes pluies, les poissons peuvent manquer d’oxygène et ainsi décéder en grand nombre » a-t-il expliqué.