La crise fait les beaux jours de la Banque de France

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  • La crise fait les beaux jours de la Banque de France
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    La Banque de France, vieille de plus de 200 ans, a dégagé en 2012 le résultat opérationnel courant le plus élevé de son histoire, à 8,10 milliards d’euros. Un montant qui représente une envolée de 43,4% par rapport à l’année précédente. Mieux, le bénéfice net a doublé, pour atteindre 3,15 milliards d’euros, signant, lui aussi, un record historique.

    La crise grecque n’a pas fait que des malheureux…

    Les obligations grecques ont généré un revenu de 450 millions d’euros
    En effet, la crise des dettes souveraines a conduit l’an dernier les membres de l’Eurosystème - l’autorité monétaire de la zone euro, qui regroupe la BCE (Banque centrale européenne) et les banques centrales des pays de l’Union européenne ayant adopté l’euro - à acheter, à titre exceptionnel, des obligations de pays en difficulté. Or en contrepartie des risques importants qu’elles représentent, ces obligations offrent un rendement élevé. Et, donc, des revenus non négligeables aux banques centrales qui les détiennent. Les obligations souveraines grecques, par exemple, ont généré un revenu de 450 millions d’euros pour la Banque de France.

    (…)

    Un pactole en vue pour l’Etat
    « Je préférerais ne pas avoir ces résultats et que les économies ne soient pas en crise », a soupiré Christian Noyer. Pas sûr que l’Etat français, actionnaire unique de la Banque de France et à court d’argent, nourrisse pareils scrupules : non seulement la Banque de France lui versera 3,11 milliards d’euros au titre de l’impôt sur les sociétés, mais elle lui distribuera également un dividende. Celui-ci, dont le montant sera décidé dans les prochaines semaines, s’était élevé à 877 millions d’euros, l’an dernier.