• Muriel Salmona : Le mouvement #MeToo en France face au déni et à la culture du viol : Remettons le monde à l’endroit !
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2018/01/article-de-muriel-salmona-le-mouvement.html

    Alors qu’en ce début d’année 2018, médusées, nous retenions notre souffle face au fabuleux mouvement #MeToo de libération de la parole, de solidarité et de reconnaissance des femmes victimes de violences sexuelles qui, depuis l’affaire Weinstein, se propage sur toute la planète jusqu’en Inde, au Pakistan et en chine, le choc a été rude quand nous avons découvert le 8 janvier en première page de Monde, une tribune signée par 100 femmes, avec comme figure de proue l’actrice Catherine Deneuve, défendant « une liberté d’importuner indispensable à la liberté sexuelle ».

    Nous nous attendions, bien sûr, à des retours de balancier, mais pas à celui de femmes à la parole suffisamment décomplexée pour oser faire l’apologie de la domination masculine en matière de sexualité avec tous les stéréotypes éculés que nous dénonçons depuis si longtemps, pour nier la réalité des violences sexuelles et de leurs conséquences sur la vie et la santé de celles qui en sont victimes, pour ne pas reconnaître le droit des femmes à ne pas subir des atteintes à leur intégrité physique et mentale et à leur dignité, et pour attaquer, mépriser et culpabiliser les femmes qui ont eu le courage de témoigner de ce qu’elles ont subi et les féministes qui les soutiennent : en résumé, pour tenir un discours d’adhésion au déni et à la « culture du viol », le discours caractéristique du système agresseur et de ses complices.

    Pourtant nous aurions dû nous en douter puisque les résultats de notre enquête "Les Français.e.s et les représentations sur le viol et les violences sexuelles" conduite par IPSOS en 2016 à la demande de notre association Mémoire Traumatique et Victimologie les résultats avait révélé à quel point les stéréotypes sexistes et la culture du viol étaient répandus et que les femmes n’étaient pas en reste. Elles pouvaient même être plus nombreuses que les hommes à adhérer au mythe d’une sexualité pulsionnelle difficile à maitriser pour les hommes (65%/61%), à penser qu’une femme peut prendre du plaisir lors d’une relation forcée (22%/20%), et, pour les femmes de plus de 45 ans, plus nombreuses à rendre les victimes de viols en partie responsables de ce qu’elles ont subi et à déresponsabiliser les agresseurs, par exemple pour les victimes qui acceptent de se rendre seules chez un inconnu (22%/15% pour l’ensemble des répondants) ou qui ont eu une attitude provocante en public (22%/14% pour l’ensemble des répondants), et tout aussi nombreuses, 40%, à penser que si une victime se défend vraiment elle peut le faire fuir, et également 25% à estimer que "lorsque l’on respecte certaines règles simples de précaution, on n’a quasiment aucun risque d’être victime de viol ». Dans l’enquête IPSOS ce sont donc les femmes de plus de 45 ans qui sont les plus promptes à blâmer les victimes en raison de leur comportement et à déresponsabiliser l’agresseur, l’âge constitue ici un critère clivant, particulièrement chez les Françaises, et on constate un effet de génération chez les femmes sur l’ensemble des situations testées, effet de génération que l’on retrouve chez la grande majorité des femmes qui ont signé la tribune.

    Longue analyse et réponse de la docteure Muriel Salmona au manifeste des 100 femmes masculinistes.

  • Pontoise, Melun, il est temps d’affirmer qu’un #enfant de 11 ans ne consent pas librement à des relations sexuelles ! | Droits des enfants
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2017/11/12/pontoise-melun-il-est-temps-daffirmer-quun-enfant-de-11-ans-ne-

    Ne pas retenir la violence ou la contrainte, au moins psychique, de l’adulte sur l’enfant, laisse à penser que ces gamines de 11 ans ont accepté les relations sexuelles comme une femme mature y consent. C’est tout simplement aberrant.

    En écho au débat suscité par les révélations de toutes ces femmes qui dénoncent les violences sexuelles de toutes nature qu’elles ont pu supporter, on trouve dans les affaires de Pontoise et de Melun une autre preuve du rapport qui existe dans nos sociétés entre les hommes et les femmes. Par définition, et de tous temps, une femme ne peut qu’accepter qu’on cherche à la séduire, qu’on lui mette la main aux fesses (5), qu’on lui propose un avancement-canapé, qu’on l’amène à des relations sexuelles. Somme toute la limite tient au fait qu’elle crie ! D’ailleurs, à la réflexion, il n’est pas sûr que si elle se débat ce ne soit pas par le plaisir donné par la situation, sinon par le mâle qui l’étreint !

    Il est grand temps d’affirmer haut et fort qu’avant un certain âge – 13 ans pourquoi pas qui est l’âge où la loi admet la sanction pénale contre l’auteur d’une infraction – un enfant peut certes avoir une sexualité, mais ne consent pas à des relations avec des adultes. Il faut poser une relation irréfragable, c’est-à-dire qui ne soit pas susceptible être remise en cause, de violence psychique lié au déséquilibres qui existe entre l’adulte et ce jeune enfant. Après tout, ne développons pas l’idée que la relation amoureuse, sinon sexuelle, est fondée sur la réciprocité des désirs et des plaisirs ? Qui oserait affirmer que dans le rapport entre un homme de 28 ans ou même de 22 ans avec une gamine de 11 ans il y a égalité ? Où est le consentement éclairé d’une gamine de 11 ans à des actes sexuels comme ceux dont on parle ?
    Une pétition lancée par le journal Marianne circule pour que le parlement introduise cette présomption comme d’autres pays l’ont déjà fait.

    #culture_du_viol

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Article : Je suis scandalisée et très en colère, j’ai honte de l’État français, de ses lois, de sa justice qui protègent les violeurs
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/11/article-je-suis-scandalisee-et-tres-en.html

    Honte d’un État français où les lois et ceux et celles qui les appliquent permettent de considérer que des petites filles de 11 ans comme Sarah et Justine peuvent être consentantes à subir des pénétrations sexuelles par des hommes de 28 et 22 ans.

    Pour Sarah les viols ont été qualifiés en atteinte sexuelle par le parquet de Pontoise déclenchant une stupéfaction et une indignation générale, et pour Justine qui s’est retrouvée enceinte (la grossesse a été découverte tardivement par les parent, elle a dû accoucher d’un enfant qui a été placé), les pénétrations sexuelles ont bien été qualifiées de viols et jugées en cour d’assises mais l’homme n’a pas été reconnu coupable et a été acquitté le 10 novembre 2017, la cour d’assises ayant estimé que les éléments constitutifs du viol « la violence, la menace, la contrainte ou la surprise » n’étaient pas établis (le parquet général qui avait réclamé 8 ans de réclusion criminelle a fait appel).

    Ces décisions judiciaires choquantes ont été rendues possibles parce que la loi française ne reconnaît pas d’âge de consentement légal en dessous duquel il y aurait une présomption irréfragable d’absence de consentement du mineur et donc pas de « violence, menace, contrainte ou surprise » à prouver pour que le viol soit reconnu, ni la terreur, et ne prend pas en compte les troubles psychotraumatiques présentés par la victime qui la paralyse et l’empêche de s’opposer. Il suffit donc que des magistrats, un jury de cour d’assises ne reconnaissent pas de contrainte morale ou de surprise malgré le jeune âge de la victime, son importante différence d’âge avec l’agresseur ou son autorité - parce que que la victime ne s’est pas opposée ou parce que l’agresseur l’aurait crue consentante - pour qu’il n’y ait pas viol pour la justice…

    C’est le Monde à l’envers ! Peu importe que la petite fille se retrouve avec de très graves atteintes à son intégrité mentale et physique, à devoir subir à 11 ans les énormes traumatismes supplémentaires et les risques majeurs sur sa santé d’une grossesse et d’un accouchement, que sa vie ait basculée, son enfance ait été volée, que l’enfant né de ce viol soit placé et ait à subir un impact traumatique très lourd, qu’elle soit terrassée par le fait que le crime qu’elle a subi ne soit pas reconnu… Peu importe qu’on donne à cet homme un permis de violer et la possibilité qu’il reconnaisse l’enfant né du viol… (cf. Justice, vous avez dit justice ? Ils n’ont pas peur !)

    #culture_du_viol #violophilie_judiciaire #injustice #domination_masculine #deni

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Assiste-t-on à un tournant historique pour les victimes de violences sexuelles avec le mouvement #BalanceTonPorc et #MeToo ? Article de la Dre Muriel Salmona
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/10/le-vent-tournerait-il-en-faveur-des.html

    Il est essentiel que ce mouvement spontané se fasse le porte parole de toutes les personnes victimes de violences sexuelles, et particulièrement de toutes celles qui ne peuvent pas être entendues sur les réseaux sociaux, dans les médias et dans la rue et qui en sont les principales victimes, à savoir les enfants, les personnes les plus vulnérables (personnes handicapées, présentant des troubles du spectre de l’autisme, migrantes, sans domicile fixe, marginalisées, victimes de la traite, personnes placées dans les institutions, etc.), ce sont les plus nombreuses, elles représentent une masse invisible en grande détresse, le plus souvent abandonnées. Il faut aller vers elles, pour savoir ce qu’elles subissent et se battre pour elles, pour qu’elles soient enfin protégées et que leurs droits soient respectés.

    La lutte contre ces violences est un combat politique de toute la société et des pouvoirs publics qui sont dans l’obligation de protéger impérativement toutes les personnes qui y sont exposées, et plus particulièrement celles qui les subissent majoritairement : les filles, les femmes et les personnes les plus discriminées et vulnérables.

    Une société gangrénée par les inégalités, le déni et la culture du viol

    Une société encore trop inégalitaire et un long passé de culture du viol consistant à culpabiliser, humilier, discriminer et mépriser les victimes, de tolérance et de complicité avec les agresseurs, ont entravé et ralenti une prise de conscience de la gravité de ces violences et de l’injustice faite aux victimes, et ont empêché la mise en place de réformes nécessaires.

    Nos structures éducatives, sociales, sanitaires et judiciaires ont toutes échoué presque totalement à protéger et à prendre en charge les victimes, ainsi qu’à empêcher ces crimes sexuels de se produire à grande échelle, principalement sur les personnes les plus vulnérables et discriminées. La gravité des conséquences des violences sexuelles sur leur vie et leur santé à long terme n’est pas encore reconnue comme un problème majeur de santé publique et de société. Les professionnels du soin ne sont toujours pas formés et l’offre de soin est très insuffisante. La protection, la solidarité et les aides sociales ne sont pas à la hauteur. La justice est quasi absente. Les victimes de ces crimes sont confrontées à des injustices en cascades, et leur perte de chance en terme de santé et d’intégration sociale est énorme, d’autant plus qu’une prise en charge précoce et des soins appropriés éviteraient la majeure partie des conséquences des violences ainsi que la production de nouvelles violences.

    Aux termes du droit international, l’Etat peut être tenu responsables d’actes de violence sexuelle perpétrés par des particuliers s’ils ont manqué à leur obligation d’empêcher ces actes ou de protéger les victimes.

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Vidéos du Caféministe avec Dre Muriel Salmona du 30 septembre 2017 : « Osons le mot FÉMINICIDE ! » organisé par les effronté-e-s
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/10/videos-du-cafeministe-avec-dre-muriel.html

    Le thème du 5ème Caféministe du 30 septembre 2017
    de 16H à 18h30 :
    « Osons le mot FÉMINICIDE ! »

    Avec la Dre Muriel Salmona
    psychiatre française. fondatrice et présidente de l’association « Mémoire traumatique et victimologie »

    vidéo 1/2
    avec l’intervention de la Dre Muriel Salmona

    https://www.youtube.com/watch?v=JxYQUkQhhuE

    vidéo 2/2
    avec les échanges très riches de la Dre Muriel Salmona avec avec le public
    https://www.youtube.com/watch?v=364s4Ppnc1c

    #féminicide

    • Dans la première video j’apprend que le sexisme est une qualification pénale depuis juin 2016 et que ca sert à des circonstances aggravantes, comme c’est deja le cas avec le racisme et l’homophobie.
      @simplicissimus est ce que tu saurais me dire si ce qualificatif de circonstances aggravantes de sexisme est appliqué utilisé ou meme cité ou si c’est encore une arnaque patriarcale stp ? Je sais pas si ces infos sont trouvable sur le net mais si elles le sont je sais que tu saura les dégottés.

    • Merci @mad_meg de ta confiance en mes capacités ;-)

      J’ai cherché dans le Code pénal (dont je suis très loin d’être spécialiste), ce qui ressemble le plus à ce que tu mentionnes (et qu’indique Muriel Salmona, à 11:48) me semble être l’article 222-13 qui mentionne toute une série de circonstances aggravantes lorsque des violences sont commises. Son alinéa 5ter a été modifié par la loi du 27 janvier 2017, pour prendre la forme suivante :

      Code pénal - Article 222-13 | Legifrance
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=72C471BB4AF46E87ED9FFBFF01F72D73.tpl

      Les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ayant entraîné aucune incapacité de travail sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elles sont commises :
      […]
      5° ter A raison du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre vraie ou supposée de la victime ;
      […]

      La version précédente portait :

      5° ter A raison de l’orientation ou identité sexuelle de la victime ;

      En tout état de cause, juin 2016 ou janvier 2017, c’est beaucoup trop récent pour que l’éventuelle utilisation d’une telle qualification ait pu être remontée par les statistiques pénales. Je viens de regarder, les condamnations de 2015 ont été publiées par le ministère le 22 décembre 2016.
      http://www.justice.gouv.fr/statistiques-10054/donnees-statistiques-10302/les-condamnations-27130.html
      À ce qu’il me semble, elles n’ont pas le degré de finesse permettant de dénombrer les éventuelles mentions de circonstances aggravantes.

      Je ne suis d’ailleurs pas certain que le système statistique permette de réaliser ce genre de comptage de façon standard ; il faudrait pour cela que la chose ait été prévue dans la saisie des états statistiques. Pour les réaliser, je pense qu’il est nécessaire de balayer le verbatim des jugements pour identifier tous les cas où la circonstance aggravante a été « visée ».

      Je me renseigne et transmets ta question à un copain plus proche du système statistique pénal.

    • Après consultation, mon petit camarade me confirme que l’introduction de la nouvelle version de L122-3 5 ter est trop récente pour donner lieu à une statistique, au moins pas avant une publication fin 2018 (vu les délais d’élaboration des chiffres).

      Il m’indique que la mention « en raison du sexe » risque de ne pas être très fréquente vu d’une part la difficulté à prouver ce type de motivation, mais aussi parce que le Casier judiciaire national (CJN) prévoit au maximum 2, parfois 3 circonstances aggravantes, ce qui limite l’éventail utilisé.

      Enfin, il attire mon attention sur une statistique proche, relative aux motifs de discrimination en raison du sexe (art. 225-1 du Code pénal, depuis 1994 (au moins ?)). Il s’agit de la contribution du Ministère de la justice au rapport 2016 sur La lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie et les crimes de haine de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). La contribution est publique (il faut la chercher…) mais n’a pas été, semble-t-il utilisée dans le rapport de la CNCDH.
      http://www.cncdh.fr/sites/default/files/contribution_du_ministere_de_la_justice_-_bilan_statistique.pdf

      On y trouve, p. 4, un
      tableau des condamnations d’infractions apparentées à la notion de crime de haine sanctionnées par les tribunaux français selon le motif discriminatoire et le domaine pénal en 2013, 2014 et 2015

      Pour ces 3 années 2013, 2014 et 2015, il a été comptabilisé 489, 540 et 580 infractions de discrimination dont 4, 3 et 1 pour le motif « sexe » ; dont plus de la moitié (2, 2 et 1) dans le domaine « injure ou diffamation ».

      Il s’agit donc d’une « poussière statistique » dont le très (!!!) faible effectif montre surtout la difficulté à appréhender, poursuivre et condamner ce type d’incrimination. Peut-être que les données publiées fin 2018-début 2019 me contrediront, mais c’est peu probable…

    • Je suis pas surprise de ta réponse @simplicissimus Merci à toi et ton ami.
      Perso je trouve pas difficile de prouvé que les agressions sexuelles et viols contre les femmes sont faites en raison de leur sexe. C’est plutot le coté non sexiste des violences faites aux femmes qui me semble difficile à prouvé.
      Aussi je suis surprise que seul deux ou trois circonstances aggravantes puisse etre reconnu. Un père incestueux qui viole ses filles et pas ses fils, il cumule deja 4 circonstances aggravante (haine sexiste, haine agiste, profit de l’autorité parentale, profit de l’autorité adulte).

  • Victoire grâce à notre mobilisation le Parquet a fait appel du verdict scandaleux de la Cour d’assises des mineurs de Nanterre
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/victoire-grace-notre-mobilisation-le.html

    À vous toutes et tous !

    Victoire et un immense merci ! Votre très importante mobilisation à nos côtés a été efficace, grâce à vous le parquet a fait appel du verdict scandaleux de la Cour d’assises des mineurs de Nanterre, la jeune victime va avoir droit à un nouveau procès dans quelques mois, et nous resterons très vigilants.

    Votre indignation et votre mobilisation incroyable - plus de 40 000 signatures en moins de 48h - ont été un message très fort de soutien, de solidarité et d’espoir pour la jeune victime. Elles sont également un message très fort contre l’impunité, la tolérance et la culture du viol dont bénéficient les violeurs et les agresseurs sexuels dans notre société.

  • Justice patriarcale - Pas de justice pas de paix !
    A propos du verdict scandaleux de la Cour des mineurs des Hauts de Seine du 17/3/17 sur une affaire de viols en réunion sur une fille mineure, précédemment violentée par son père incestueux - Par Docteure Muriel Salmona :

    un verdict inacceptable, qui démontre une complicité avec les agresseurs, qui leur assure une totale impunité, et qui entérine un monde de domination masculine, un monde sexiste où les femmes et les filles sont considérées comme des objets sexuels. Un monde où la sexualité masculine se décline en termes de privilèges, de jeux cruels et de prédation, et celle des femmes en termes d’instrumentalisation, de soumission et d’assimilation à des proies.

    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2017/03/nouvel-article-de-muriel-salmona.html

    #viol #cultureduviol #patriarcat #predationmasculine

    • Donc circulez il n’y a rien à voir ! Ils ont juste profité d’une occasion qu’ils ont eux-même provoquée, d’une « fille facile », sans se poser de question sur l’horreur de ce qu’ils faisaient, sans se poser de question sur les raisons pour lesquelles une adolescente semblait « accepter » et « supporter » des pénétrations sexuelles par 8 garçons, sans qu’aucun d’entre eux ne se dise à un moment : « ce n’est pas possible on ne peut pas faire ça à une fille quand bien même elle parait ne pas s’y opposer, ce n’est pas possible on a pas le droit de faire ça à un être humain, pas le droit de l’utiliser, de le dégrader ainsi ». Il faut partager à neuf un mépris inconcevable pour l’adolescente à qui ils font cela, il faut être excité par la transgression, l’humiliation et le rapport de domination, il leur était impossible de ne pas en être conscient. Ce n’est pas parce qu’une personne ne s’oppose pas, voir même accepte de subir des actes violents, dégradants et portant atteinte à sa dignité que cela autorise autrui à les commettre. Ce n’est pas parce qu’une personne accepte d’être tuée ou mutilée que celui qui la tue ou la mutile n’est pas considéré comme un criminel.

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Article de Muriel Salmona 2016 : La grossesse à l’épreuve des violences conjugales : une urgence humaine et de santé publique
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/08/article-de-muriel-salmona-2016-la.html

    L’accès à une contraception efficace, la possibilité de faire une interruption volontaire de grossesse, les progrès considérables de la médecine obstétricale et péri-natale, font qu’en 2016 la grossesse est perçue comme un choix et comme une période de bonheur et d’épanouissement pour une femme. Et si les intenses bouleversements physiologiques, affectifs et corporels de la grossesse, ainsi que la lourde responsabilité envers une vie en développement, rendent les femmes enceintes plus vulnérables, elles sont censées pouvoir compter sur un suivi médical régulier et de qualité, sur des droits spécifiques et sur la protection, l’affection et l’attention de leur entourage, tout particulièrement de leur conjoint. Une femme enceinte est donc considérée par notre société comme une personne précieuse dont la sécurité est assurée.

    C’est vrai pour la majorité des femmes, mais pas pour celles - et elles sont loin d’être rares - qui sont victimes de violences conjugales. Subir des violences pendant sa grossesse est une grave atteinte à leurs droits, à leur sécurité et à leur intégrité psychique et physique et à celle de l’enfant à venir. Les violences peuvent entraîner de lourdes conséquences sur le déroulement de leur grossesse, de leur accouchement, et sur leur santé et celle de leur enfant.

    Ces femmes victimes devraient bénéficier de protection et de soins spécifiques. Assurer leur sécurité est un impératif, mais c’est très loin d’être systématiquement le cas. La grande majorité des femmes enceintes victimes de violences de violences conjugales, ne sont pas identifiées, et les conséquences traumatiques physiques et psychiques sur leur santé et celle de leur enfant ne sont pas reconnues comme telles (Salmona M, 2008).

    Que se passe-t-il pour que ces femmes soient abandonnées sans protection ni soins avec les conséquences graves que cela entraîne ?

    Et que se passe-t-il chez ces hommes pour que des impératifs moraux aussi forts et aussi unanimement reconnus, ceux de la protection des femmes enceintes et de la mère et son nouveau-né, puissent être ainsi transgressés ? Et quelles en sont les conséquences pour la mère et l’enfant à naître ?

    #domination_masculine #violence_masculine #grossesse #victimologie

  • Nouvel article de la Dre Muriel Salmona : Pour toutes les victimes de violences sexuelles, nous nous tairons pas !… 15 mai 2016
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/05/nouvel-article-de-la-dre-muriel-salmona.html

    Depuis le séisme crée par la publication lundi 9 mai 2016 par Médiapart et France-inter des témoignages de 8 femmes dont quatre élues révélant avoir été agressées et harcelées sexuellement par Denis Baupin député et vice-président de l’Assemblée Nationale, l’onde de choc tout au long de la semaine qui a suivi, non seulement n’a pas faibli pas mais de nombreuses répliques ont secoué le déni, la loi du silence et toutes les complicités dont bénéficient les agresseurs dans le milieu politique (comme toujours beaucoup savaient et les victimes avaient parlé mais n’avaient pas été entendues, ni protégées) : Denis Baupin a démissionné de la vice-présidence de l’Assemblée, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire, d’autres élues ont fait des révélations concernant d’autres hommes politiques, une hotline juridique éphémère a été lancée par la Fondation des femmes, une tribune de femmes politiques et une pétition (plus de 15000 signataires) ont été publiées ainsi qu’un un rassemblement à l’appel d’associations féministes a eu lieu devant l’Assemblée pour libérer la parole, contre l’omerta des violences sexuelles et du sexisme en politique, et enfin ce dimanche 15 mai un appel dans le JDD de 17 femmes ex-ministres « Nous ne nous tairons pas » pour dénoncer les comportements et les remarques sexistes et pour que cesse enfin l’impunité.

    Une parole qui se libère enfin ?

    Nous toutes, qui luttons contre les violences faites aux femmes, nous ne pouvons que nous réjouir et remercier toutes ces femmes courageuses qui ont pris publiquement la parole et tous ces journalistes qui leur ont offert et nous offrent une tribune médiatique inouïe pour dénoncer les violences sexuelles ainsi qu’une culture du viol et du silence qui invisibilise ces violences, impose le silence aux victimes et organise une presque totale impunité pour les agresseurs dans tous les milieux (1).

    Mais combien d’autres victimes condamnées à se taire…

    Chaque année en France 84 000 femmes, 16 hommes, 124 000 filles, 30 000 garçons subissent un viol ou une tentative de viol (2), c’est à dire un crime, un acte cruel, destructeur, assimilable à de la torture qui avoir de graves conséquences sur leur santé mentale et physique…

    Et ce sont 20 % des femmes qui subissent dans leur vie une agression sexuelle et 16% un viol ou une tentative de viol (2), principalement en tant que mineure : 71% des violences sexuelles sont subies avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans, 18% des filles, 7,5% des garçons subissent des violences sexuelles (3)…

    Or lors de l’enquête de notre association Mémoire traumatique et Victimologie en 2015 Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte 83% des victimes de violences sexuelles déclarent qu’elles n’ont jamais été ni protégées, ni reconnues (3) !

    #féminisme #victimologie #violence_masculine #viol #culture_du_viol

  • Camille Laurens : « Sur Facebook, vous mentez, vous manipulez… » - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/livres/2016/01/15/camille-laurens-sur-facebook-vous-mentez-vous-manipulez_1426763

    Et celle de la femme qui tombe du vingt-cinquième étage, vous la connaissez ? On la trouve dans Celle que vous croyez, le nouveau roman de Camille Laurens. « Elle est rattrapée au vingtième par un homme à son balcon qui lui dit : "Tu baises ?" Elle dit non, il la lâche. Au quinzième étage, elle est rattrapée par un homme qui lui demande : "Tu suces ?" Non, bégaie-t-elle. Il la laisse tomber. Elle continue sa chute, mais au dixième étage, elle est arrêtée par un homme. "Je baise, je suce", bredouille-t-elle précipitamment. "Salope !" dit le type, et il la lâche dans le vide. »

    Roman très fort, très noir, qui forcément lui a valu d’être traitée de "féministe victimaire" :

    Ce n’est pas de l’ordre de la plainte, ni du récit victimaire, comme cela m’a été reproché, dans une émission de télé, par un homme.

    (Cela dit, les types de son roman sont particulièrement odieux, et il faudra quand même qu’on m’explique un jour cette fascination féminine apparemment très répandue pour les mufles et les salauds)

    #sexisme #jeunisme

    • Ta dernière remarque me dérange @mona je trouve qu’elle porte la responsabilité des violences faites aux femmes sur les victimes et dédouane les hommes de leur actes. Les femmes ne choisissent pas de salauds, elles choisissent des hommes qu’elles croient être gentils.

      En tout cas le bouquin à l’air bien, même si il risque pas de calmer ma colère contre les hommes et leur monde immonde. Cette phrase me semble si vrai : « "Va mourir" ; c’est ce que le monde dit aux femmes ». Merci pour le signalement et la future lecture.

    • @mad_meg Oui tu as raison, ce n’était pas terrible. C’est une fascination que j’ai eue aussi très jeune, et je crois que j’ai réussi à m’en débarrasser, alors maintenant je fais genre comme si c’était simple (et comme si on pouvait se croire immunisée pour l’éternité). Je ne renverserai jamais l’ordre des responsabilités, mais ça me désespère de voir autant de femmes autour de moi sous l’emprise de mufles manipulateurs qui les exploitent et les maltraitent, même quand elles ont des bons boulots (voire meilleurs qu’eux), qu’elles sont parfaitement lucides sur la situation et qu’elles pourraient se barrer quand elles veulent.

      Je pense que c’est parce que dans beaucoup de milieux (y compris très cultivés, ça va sans dire), le sexisme n’est tout simplement pas une grille de lecture des situations - et c’est aussi là que tu vois les ravages du discours sur le « féminisme victimaire », qui empêche beaucoup de femmes de se reconnaître victimes et, du coup, de se libérer. Récemment, avec une amie, on a enfin mis un mot sur le malaise que nous inspirait une connaissance commune : c’est un misogyne, voilà. On a mis vingt ans...

    • Oui on est malheureusement jamais immunisé, je parle en connaissance de cause. Je me reveil moi même de 20 ans de grosse cécité à ce sujet.

      Sur le reproche de « féminisme victimaire », je ne le comprend pas du point de vue des femmes. Le féminisme est forcement victimaire vu qu’il prend le parti d’un groupe discriminé, donc par essence victime de discriminations. Je ne voie pas comment des femmes peuvent prétendre lutter contre des discriminations si elles ne sont pas capable de se reconnaitre victime de ces discriminations. Si elles ne sont pas victimes, pourquoi lutter ??? Je pense que le problème est cette haine intégré pour les victimes, qui fait qu’on perd sa fierté à se reconnaitre victime et qu’on a l’impression qu’on est marqué à vie du stigmate de la loose. C’est une mentalité patriarcale de considéré les victimes comme déshonorées, il y a du travail à faire la dessus.

      Cette expression de « féminisme victimaire » sonne vraiment comme du révisionnisme masculiniste, ca sous entend que les femmes sont de fausses victimes et que les féministes font du cinéma.

      #victime #victimaire #victimisation

    • Je ne crois pas non plus que « les femmes » choisissent forcément « des hommes qu’elles croient gentils ». J’ai quelques exemples encore récents dans les copines autour. Dont une qui sait parfaitement que c’est un connard, qui arrête pas de le dire ("mais quel connard !") et cela dès les deux premières semaines, et qui pourtant est obnubilée par lui, fini par le laisser venir dès qu’il veut, etc. Ou une autre qui dit qu’un gars trop gentil ça fait pas assez viril.

      Bref, ce que je veux dire c’est que ce n’est pas juste le cas de Poire qui de son point de vue d’homme trouve que tel concurrent est un connard alors que lui il est super gentil : il y a aussi un certain nombre de femmes qui cherchent explicitement le bad boy (et un bon pourcentage de celles qui le cherche le disent explicitement = ce n’est pas une interprétation d’une tierce personne).

      Ce qui ne dédouane en rien les actes connards, mais ça explique quand même un certain cercle vicieux puisqu’il y a aussi demande explicite, non ? Socialisation, éducation, évidemment…

      Moi quand j’entends ces propos je sais jamais comment réagir… (à part me dire que je dois aussi être un connard sur d’autres points, mais clairement pas les points abordés par ces expériences entendues dans l’entourage…)

    • C’est vrai que j’ai un peu évacué la question du gout pour les bad boys d’un coup, ca me semble très marginal chez les femmes mais ma perception est probablement biaisé là dessus.

      Pour expliqué ce phénomène je pense à deux - trois choses :

      Premièrement, ca me semble faire partie des exemples d’inversion de valeurs classique dans les système de domination (capitalisme, hétéro-patriarcat, colonialisme...). La même inversion qui fait qu’on stigmatise et culpabilise les victimes et pas les agresseur·e·s. C’est ce mécanisme qui fait qu’on aime souvent les méchant·e·s dans les films et que dire de quelqu’un·e qu’ille est gentil·le est souvent péjoratif.

      Deuxièmement, « ce sont 20 % des femmes qui subissent dans leur vie une agression sexuelle et 16% un viol ou une tentative de viol, principalement en tant que mineure : 71% des violences sexuelles sont subies avant 18 ans, 51% avant 11 ans, 21% avant 6 ans, 18% des filles, 7,5% des garçons subissent des violences sexuelles ». 90% des agressions sur mineurs sont causées par un proche, à 94% un homme. (source : http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/05/nouvel-article-de-la-dre-muriel-salmona.html ) Ceci signifie qu’une quantité astronomique de femmes ont commencer leur vie sexuelle par un viol, une agressions sexuelle ou/et l’inceste, infligé par un homme (mineur lui aussi dans 25% des cas) dont elles étaient proche et qui n’a jamais été reconnu ni soigné. Un des effets du traumatisme est de chercher à revivre l’événement traumatique. Il y a des explications sur ca sur le blog de la Docteure Muriel Salmona. Du coup c’est logique que les bad boys aient la cote avec ce contexte de culture du viol.

    • Oui oui, je n’ai pas trop de doute sur la logique sous-jacente. :(
      Après pour la marginalité, j’en sais vraiment rien, je n’ai pas de stats ou quoi que ce soit non plus, c’est juste basé sur les trucs entendus dans les copines autour, et ça ne me semblait pas si marginal que ça (et plus encore hors des milieux militants/alter/etc).

  • POUR EN FINIR AVEC LE DÉNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points de Muriel Salmona
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/01/pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html

    Pour bien trop de personnes encore, qu’elles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un véritable refus à penser les violences sexuelles, à en reconnaître la réalité et les conséquences, mais également à les entendre lorsqu’elles sont révélées. Imposer le silence aux victimes, les culpabiliser leur permet de se débarrasser très facilement du problème : plus besoin de remettre en cause l’opinion favorable qu’elles peuvent avoir des personnes désignées comme
    agresseurs, et du monde dans lequel elles pensent vivre en sécurité.

    #viol #déni #société

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Enquête « Les français-e-s et les représentations sur le viol et les violences sexuelles » = le règne du déni, de la culture du viol, de l’impunité et de l’abandon des vicimes
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/03/enquete-les-francais-e-s-et-les.html

    Avec cette grande enquête nationale : « Les Français et les représentations sur le viol et les violences sexuelles » conduite par IPSOS à la demande de notre association Mémoire Traumatique et Victimologie, il s’agit, pour la première fois en France, d’établir une photographie précise des représentations que les français-e-s peuvent avoir sur le viol et les violences sexuelles. Notre but était de comprendre pourquoi la loi du silence, le déni, l’impunité, l’absence de reconnaissance, de protection et l’abandon des victimes de violences sexuelles règnent encore en maître, et d’analyser sur quels axes prioritaires les efforts doivent être développés pour mieux lutter contre ces violences, et pour mieux protéger, soigner et rendre justice aux victimes.

    Car, malgré les nombreux efforts du milieu associatif féministe et de la protection de l’enfance, malgré les deux plans triennaux gouvernementaux de lutte contre les violences sexuelles depuis 2011, et les actions de formation de la MIPROF (Mission Interministérielle de lutte contre les violences faites aux femmes et de lutte contre la traite des êtres humains) depuis 2013, malgré tout un ensemble de recherches et d’enquêtes qui ont permis de mieux évaluer la fréquence, la réalité et la gravité des conséquences sur la santé des violences sexuelles (1). Force est de reconnaître que sur le terrain tout se passe malheureusement très différemment.

    Les chiffres des viols, évalués chaque année par les enquêtes de victimation ne diminuent pas : 84 000 femmes et 16 000 hommes âgé-e-s de 18 à 75 ans sont victimes de viols ou tentatives de viol, auxquels il faut rajouter les chiffres concernant les mineurs, encore plus importants estimés à 124 000 filles et 30 000 garçons. 83% des victimes de violences sexuelles rapportent n’avoir jamais été ni reconnues, ni protégées. Et alors que l’impact sur leur santé mentale et physique est majeur, le viol et les violences sexuelles faisant partie, avec la torture des pires traumatismes : 78% n’ont pas reçu de soins d’urgence et 1 victime sur 3 n’a pas pu trouver de psychothérapeutes formés. Et les rares victimes qui osent parler courent le risque d’être mises en cause et maltraitées, d’ailleurs seules 10% des victimes osent porter plainte suite à un viol ou une tentative de viol, de nombreuses plaintes seront classées ou aboutiront à un non-lieu, de nombreux viols seront déqualifiés en agressions sexuelles, et au final, seuls 1% des viols feront l’objet d’une condamnation.

    Pourquoi les droits des victimes de violences sexuelles sont-ils à ce point bafoués ? Pourquoi cette absence de protection, de soins, et ce manque de solidarité perdurent-ils ?

    #culture_du_viol #statistique #enquête #victimologie

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : POUR EN FINIR AVEC LE DÉNI ET LA CULTURE DU VIOL en 12 points de Muriel Salmona
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2016/01/pour-en-finir-avec-le-deni-et-la.html

    Pour bien trop de personnes encore, qu’elles soient ou non des professionnelles susceptibles de prendre en charge des victimes, il y a un véritable refus à penser les violences sexuelles, à en reconnaître la réalité et les conséquences, mais également à les entendre lorsqu’elles sont révélées. Imposer le silence aux victimes, les culpabiliser leur permet de se débarrasser très facilement du problème : plus besoin de remettre en cause l’opinion favorable qu’elles peuvent avoir des personnes désignées comme agresseurs, et du monde dans lequel elles pensent vivre en sécurité. Le refus d’intégrer que de telles violences aient lieu dans des espaces que ces personnes veulent continuer à penser comme protecteurs et fiables, le sentiment d’horreur face à des crimes et des délits qui les rendent impensables et inconcevables, la peur des conséquences d’une dénonciation des violences, font que par angoisse, lâcheté ou complicité, tout sera mis en place pour dénier les violences. Et c’est comme cela que la grande majorité des victimes se retrouvent abandonnées à leur sort et à leurs souffrances, sans protection ni réconfort, et souvent maltraitées.

    De fait, nous sommes dans une société où le déni du viol - « et si ce n’était pas un viol ? » - et la mise en cause de la victime - « et si la victime n’en était pas une ? » - sont encore très répandus, trop de personnes y adhèrent et diffusent des idées fausses qui nuisent gravement aux victimes et garantissent l’impunité aux agresseurs.

    Ce système organisant le déni et la mise en cause des victimes, on le nomme « culture du viol ». La culture du viol est définie comme l’adhésion d’une société à de nombreux mythes sur le viol. Lonsway et Fitzgerald (1994) ont défini les mythes sur le viol comme étant des : « Attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes » mais c’est valable pour toutes les victimes : femmes et hommes, adultes et enfants.
    On peut regrouper ces attitudes et croyances en trois grandes catégories :

    « Il ne s’est rien produit » : un certain nombre de mythes promeuvent l’idée que les femmes accusent souvent les hommes à tort de viol.
    « Elle était en fait consentante, elle l’a voulu ou elle a aimé ça » : il s’est bien passé quelque chose mais ce n’est pas de la violence sexuelle, c’est de la sexualité consentie. Ce sont les mythes particulièrement pervers qui prétendent qu’une femme qui dit « non » pense « oui » ; que la violence est sexuellement excitante pour les femmes ; que la victime aurait pu et su résister si elle n’était pas consentante.
    « Elle l’a bien mérité, elle est responsable de ce qui s’est passé » : ce sont les mythes comme « Elle était habillée de manière trop sexy » ou « Elle marchait seule la nuit », et c’est elle qui a provoqué la violence qui s’est abattue sur elle, violence qu’elle aurait pu éviter si elle s’était protégée.`

    #féminisme #culture_du_viol #traumatologie #victimologie

  • Quelques ressources pour aider les personnes traumatisées :

    Comment prendre soin des personnes traumatisées par les attentats du 13 novembre 2015 ? Article de la Dre Muriel Salmona 16 novembre 2015
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/11/comment-prendre-soin-des-personnes.html

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    Traumatisme : conseils pratiques.

    Nous (ou certains de nos proches) avons peut-être été dans une situation traumatique récemment, voici quelques conseils :

    Le tremblement (général ou localisé) est une réaction normale et saine à la suite d’un événement traumatique ou lorsque l’événement nous revient en mémoire peu de temps après. Cela fait partie d’un processus de régulation du stress par le corps et nous aide à nous remettre.

    Repenser, re-sentir, et parler du trauma, même en boucle, est une bonne chose. C’est une manière qu’a notre système de digérer ce qui s’est passé. Parlons et mettons-nous à l’écoute, aussi longtemps qu’il le faut. (N’oublions pas de nous nourrir ou de nous divertir un peu aussi).

    Même si nous avons envie de nous isoler, entourons-nous de nos proches, de gens avec qui nous nous sentons en sécurité. Un des effets du traumatisme est de nous faire sentir impuissants et isolés, seuls au monde. Nous ne sommes ni seuls ni impuissants. Être entouré est un facteur de résilience démontré.

    Prendre deux jours de congés pour nous remettre (en restant entourés). Les personnes qui font cela se remettent beaucoup mieux que les autres, y compris en ce qui concerne certaines blessures physiques s’il y en a (même apparemment mineures).

    Aussi tentant que cela paraisse, évitons les substances addictives (automédication, alcool, cigarette, etc.). Beaucoup d’addictions naissent à la suite de traumatismes non résorbés.

    Consulter rapidement un spécialiste du trauma. Il existe des thérapies de courte durée dont l’efficacité est démontrée. La thérapie la plus simple, efficace et facile d’accès en France est l’EMDR. À Paris comme en province, vous pourrez probablement trouver un praticien près de chez vous. Un nombre respectable d’entre eux sont médecins psychiatres, donc potentiellement remboursés.

    L’annuaire des praticiens français se trouve à cette adresse : http://www.emdr-france.org/web/annuaire-test

    Le traumatisme non traité peut altérer non seulement notre vie mais aussi affecter tout notre entourage. Le traumatisme traité devient une mémoire comme les autres qui appartient au passé.

    Face au trauma, nous ne sommes ni seuls ni impuissants : nos proches sont avec nous, des soins existent, et des soignants compétents ont dédié leur vie professionnelle pour les mettre à disposition.

    Nous soigner, c’est vaincre ceux qui voudraient nous faire vivre dans la peur.

    http://egalitariste.tumblr.com/post/133199941309/traumatisme-conseils-pratiques
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    Self Help For Trauma
    http://www.selfhelpfortrauma.org

    #traumatisme #traumatologie #victimes

  • Savoir reconnaître l’impact psychotraumatique sur les enfants victimes de violences sexuelles est un impératif
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/09/nouvel-article-de-la-dre-muriel-salmona.html

    Il y a une véritable incapacité à penser les violences et donc à les reconnaître, mais également à les entendre lorsqu’elles sont révélées. La révélation entraîne un tel stress émotionnel chez la plupart des personnes qui reçoivent la parole des victimes, qu’elles vont souvent mettre en place des systèmes de protection d’une efficacité redoutable. De plus, cette révélation remet en cause l’opinion favorable qu’elles pouvaient avoir des agresseurs. Le refus d’intégrer que de telles violences aient lieu dans des espaces que l’on pensait protecteurs et fiables, le sentiment d’horreur face à des crimes et des délits qui les rendent impensables et inconcevables, particulièrement quand ils sont commis sur des tout-petits, la peur des conséquences d’une dénonciation des violences, font que par angoisse, lâcheté ou complicité, tout sera mis en place pour dénier les violences et imposer le silence aux victimes.

    Tout le monde pense que le viol et les agressions sexuelles existent, tout comme les incestes et la pédocriminalité, que c’est grave pour les victimes et que les violeurs, les incestueurs, les pédocriminels doivent être fermement condamnés. Mais dans le système de dénégation où nous baignons, ils n’est pas possible que les violences sexuelles existent « dans notre monde, dans notre entourage, chez nous, dans notre famille, dans nos couples, dans notre univers professionnel, dans nos institutions, chez ceux que nous côtoyons et encore moins chez ceux que nous admirons… ». Elles existent mais seulement dans un espace social de personnes « peu civilisées, marginalisées, sans éducation, malades mentales… ». Si pour quelques crimes sexuels médiatisés, l’opprobre est général, pour tous les autres, l’immense majorité, aucune dénonciation, ni indignation ne sont au rendez-vous. Les violences sexuelles sont ignorées et les victimes n’existent pas, considérées comme des menteuses, des folles, ou bien comme des séductrices - des « lolitas » - capables par leurs conduites provocantes, de pervertir des personnes bien sous tout rapport. De toute façon dans ce système, tout sera de leur faute, même si l’agression ou le viol sont avérés, et que la victime ne peut pas être considérée comme menteuse, elle est malgré tout fautive : de s’être exposée, d’avoir provoqué, de l’avoir cherché, d’être celle par qui le scandale arrive, d’être celle qui détruit tout, qui n’est pas capable de se relever, de tourner la page, de pardonner, d’aller mieux… (Gryson-Dejehansart, 2009 ; Salmona, 2013)

    Or les crimes et les délits sexuels sont uniformément répandus dans tous les milieux socio-culturels sans exception, 94% de ces violences sont commises par des proches, et 54% par des membres de la famille (IVSA, 2015). Les agresseurs - essentiellement masculins dont le quart sont des mineurs - bénéficient presque toujours d’une totale impunité.

    #culture_du_viol #victimologie #deni #enfance #lolita #omerta

    • De toutes les violences sexuelles, celles qui touchent les enfants font partie des plus cachées. Chaque année, nous dit-on, 102 000 adultes sont victimes de viols et de tentatives de viol (86 000 femmes et 16 000 hommes) en France (CVS-ONDRP 2012), mais on ne nous parle pas des victimes mineures pourtant bien plus nombreuses, estimées à 154 000 (124 000 filles et 30 000 garçons). Dans le monde 120 millions de filles (une sur dix) ont subi des viols, et la prévalence des violences sexuelles est de 18% pour les filles et de 7,5% pour les garçons (OMS, 2014).

      Selon les résultats de l’enquête IVSEA 2015 : 81% des victimes de violences sexuelles ont subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant 11 ans, et 23% avant 6 ans.

      #statistiques #violence #viol #violence_sexuelle

  • Plaintes pour viol : les victimes continuent de se taire. Des solutions existent

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1407965-plaintes-pour-viol-les-victimes-continuent-de-se-taire-des

    En cinq ans, le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18% en France, selon « Le Figaro ». Comment analyser ces chiffres ? Pour Muriel Salmona, psychiatre, deux éléments expliqueraient cette augmentation : les victimes parlent probablement davantage et le nombre de viols par an est plus important. Explications.

    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/08/nouvel-article-sur-le-plus-de-lobs-de.html

    Le nombre de plaintes pour viol a augmenté de 18% depuis 2010, et de plus de 20% pour les mineurs, passant de 10.762 à 12.768.

    Quand on sait que ces chiffres de plaintes pour viol de l’ONDRP (l’Observatoire national des réponses pénales) relayés par « Le Figaro » ne sont qu’une infime partie de l’ensemble des viols commis chaque année en France, il est difficile d’en tirer des conclusions.

    Est-ce parce qu’il y a plus de viols depuis 2010 ? Est-ce parce qu’il y a davantage de victimes qui arrivent à porter plainte, parce qu’on en parle plus ? La deuxième hypothèse est plus probable, mais on n’en sait rien…

    1 à 2% des violeurs seraient condamnés

    En revanche, ce que nous savons avec certitude, c’est que le nombre de viols par an est beaucoup plus important, au moins 10 fois plus. De même, nous savons que l’abandon des victimes est la norme, et que l’impunité de ces crimes règne en maître : 1 à 2% des violeurs seulement seraient condamnés.

    #culture_du_viol

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Nouvel article de la Dre Muriel Salmona : LE CHANGEMENT DANS LES PSYCHOTHÉRAPIES DE FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES paru dans Psychothérapie et éducation, Paris, Dunod, juillet 2015
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2015/07/nouvel-article-de-la-dre-muriel-salmona.html

    Le conjoint violent bénéficie presque toujours d’un formatage bien antérieur de sa victime à la soumission, la tolérance et l’hyper-adaptation à des situations extrêmes, déjà effectué dans l’enfance dans des milieux familiaux violents : antécédents de maltraitance, d’exposition à des violences conjugales, et de violences sexuelles dont on connaît malheureusement la fréquence (Enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adule, 2015). Avoir subi des violences dans l’enfance est un facteur de risque majeur d’en subir à nouveau tout au long de sa vie (OMS, 2010 et 2014, Felitti 2010). Il bénéficie également du fait que sa victime, quelles que soient les violences subies depuis son plus jeune âge, n’a jamais été ni protégée, ni reconnue comme victime, ni soignée, a dû grandir en survivant seule aux violences et à leurs conséquences psychotraumatiques. Elle a appris à considérer qu’elle n’avait pas de valeur, aucun droit et que personne ne viendrait à son secours. Elle a dû construire sa personnalité avec une mémoire traumatique et des troubles dissociatifs de survie, qui l’auront empêché de se connaître et de se penser comme normale (van der Hart, 2010, Salmona, 2013). Il va donc tirer parti des traumas accumulés non traités de sa victime, et des conséquences souvent désastreuses des stratégies de survie qu’elle a été dans l’obligation de développer et qui sont des facteurs de vulnérabilité.

    En plus de cette complicité de systèmes agresseurs du passé de sa victime, il bénéficie de toute une complicité ambiante : celle d’une société inégalitaire et patriarcale, encore dans le déni face aux violences faites aux femmes et aux filles et qui véhicule de nombreux stéréotypes sur les femmes, sur le couple et l’amour, ainsi que d’une non reconnaissance de l’impact psychotraumatique des violences sur la santé des victimes. L’ensemble ayant pour effet de désigner la victime comme responsable des violences qu’elle subit et de ses propres souffrances, et de lui barrer toute possibilité de reconnaissance. De façon particulièrement injuste, les troubles psychotraumatiques sont renvoyés à la victime comme étant des preuves de ses incapacités, de sa folie, de sa bêtise, de ses mensonges… La méconnaissance des troubles psychotraumatiques et de leurs mécanismes porte lourdement préjudice aux victimes puisqu’elle permet de ne pas reconnaître la réalité de la souffrance, des symptômes et des handicaps qu’elles présentent, ou de les relier à leur cause : les violences. Elle permet également de continuer à mettre en cause les victimes qui seraient les artisanes de leur propre malheur en étant incapables d’aller mieux, de se relever, de tourner la page, d’arrêter de se victimiser, de sortir d’une prétendue fascination pour le trauma…

    #victime #violence #traumatisme #violence_masculine #domination

    • - la mémoire traumatique est au cœur de tous les troubles psychotraumatiques. Aussitôt qu’un lien, une situation, un affect ou une sensation rappelle les violences ou fait craindre qu’elles ne se reproduisent, la mémoire traumatique envahit alors tout l’espace psychique de la victime de façon incontrôlable. Comme une “bombe à retardement”, susceptible d’exploser, souvent des mois, voire de nombreuses années après les violences, elle transforme sa vie psychique en un terrain miné. Telle une “boîte noire”, elle contient non seulement le vécu émotionnel, sensoriel et douloureux de la victime, mais également tout ce qui se rapporte aux faits de violences, à leur contexte et à l’agresseur (ses mimiques, ses mises en scène, sa haine, son excitation, ses cris, ses paroles, son odeur, etc.). Cette mémoire traumatique des actes violents et de l’agresseur colonise la victime, et lui fera confondre ce qui vient d’elle avec ce qui vient des violences et de l’agresseur. La mémoire traumatique des paroles et de la mise en scène de l’agresseur [« Tu ne vaux rien, tout est de ta faute, tu as bien mérité ça, tu aimes ça », etc.] alimentera chez elle des sentiments de honte, de culpabilité et d’estime de soi catastrophique, et celle de la haine et de l’excitation perverse de l’agresseur pourront lui faire croire à tort que c’est elle qui les ressent, ce qui constituera une torture supplémentaire, elle n’aura alors que mépris et haine pour elle-même (Salmona, 2013b) ;

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Pourquoi interdire les punitions corporelles et les autres violences éducatives au sein de la famille est une priorité de santé publique. Article de la Dre Muriel Salmona octobre 2014
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2014/11/pourquoi-interdire-les-punitions.html

    Comment la France - pays des droits de l’homme - peut-elle encore, en 2014, 25 ans après l’adoption par les Nations Unies de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, transgresser les droits fondamentaux des enfants, en n’interdisant pas explicitement au sein de la famille le recours à des méthodes éducatives violentes physiques et psychologiques basées sur les châtiments corporels, la peur, l’humiliation et la privation ?

    Pourquoi la France ne tient-elle pas compte des recommandations du rapport 2013 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, du Comité des droits de l’enfant qui à deux reprises du (2004, 2009) lui a demandé d’interdire expressément les châtiments corporels dans tous les contextes , y compris la maison, ni des conclusions du Comité des droits européens des droits sociaux qui a trois reprises ( 2003, 2005, 2012) a déclaré que sa situation n’est pas conforme à la Charte sociale européenne parce que les châtiments corporels ne sont pas interdits (1) ?

    Comment tolère-t-on que les enfants, qui sont des personnes vulnérables, fragiles et dépendantes, soient les seuls en France dont on n’ait pas à respecter totalement l’intégrité physique et psychique, et qu’on puisse taper, gifler, pincer, fesser, humilier sous couvert d’éducation et de droit de correction ?

    #punition_corporelle_stop #sévices #violence #éducation_sans_violence #législation #fessée #gifle #tape #correction_physique #archaïsme #progresser #france_sclérosée #dissociation_traumatique

    • Individuellement chaque fois que j’en suis témoin je m’interpose entre l’adulte et l’enfant frappé. Souvent les gens passent sans rien dire, je ne peux juste pas laisser faire. Si vous souhaitez aussi intervenir, préparez vous à être costaud mentalement pour faire face à un attroupement dirigé contre vous qui vous accusera de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Je fais fi, je suis hyper calme, même si je sais que je tremble encore plusieurs heures après, mais je ne peux pas supporter qu’on frappe un enfant, de quelques manières que ce soit. Je demande à la personne d’arrêter et si elle poursuit je dis à l’enfant qu’il a des droits, qu’il peut se défendre en appelant le numéro des enfants battus ou que je peux le faire pour lui si il veut. Souvent l’adulte propose de me frapper, je ne bouge pas, je dis frappez moi si vous pensez que ce sera une solution, les gens sont toujours interloqués et ça marche assez bien, personne n’a jamais osé le faire, on m’insulte gravement par contre (sur mon physique souvent : mes cheveux, mes dents ou mes habits !). Je demande aussi à l’agresseur si l’enfant porte un prénom ou si il est seulement une chose, si il ne peut pas trouver un objet à frapper pour se calmer ou si lui aussi n’aurait pas été élevé avec violence. Souvent on me réponds que ça n’a jamais fait de mal à personne de prendre une bonne baffe, dans ce cas je suis pleine de bienveillance pour l’enfant et aussi pour l’adulte qui n’a pas appris à faire autrement. Enfin, voila, je fais avec ma conscience, parce que combattre l’abus de pouvoir ça peut être ça aussi.

    • « La France pays des droits de l’homme ». Pourquoi les gens se sentent ils encore obligés d’inclure ce genre de fadaise pour appuyer leur propos. Ne manque plus que le rappel aux Lumières.

    • Ce qui revient, en fait, à nous demander pourquoi les rapports que nous entretenons avec les enfants sont structurellement violents.

      Il me parait en fait aller de soi que si des rapports entre individus impliquent nécessairement des violences physiques, alors ces rapports sont déjà violents en eux-même, et ce même quand la violence physique n’intervient pas. L’acte de violence physique, même s’il est « modéré » et ne représente qu’une douleur passagère, ne constitue pas réellement une violence ponctuelle. Certes, il est physiquement ponctuel, mais il inscrit dans toute la relation dans un rapport de violence ; de fait, constater que cet acte est nécessaire à la relation et à la communication avec l’enfant revient à admettre que la relation est structurellement violente, et que l’enfant doit le comprendre.

      Et un jour j’aimerai bien trouver une étude sur l’histoire de l’obligation sociale de la #maltraitance. Comment on en arrive à cette sorte de dépossession de la douceur qui permet d’annihiler l’empathie, et à quelles époques on inculque socialement aux un·e·s et aux autres qu’il ne faut pas câliner un enfant, pas le laisser dormir contre soi, ne pas l’allaiter, etc.

    • Ah oui @mad_meg, je suis toujours preneuse !
      La place des jeunes dans la société et la façon dont on les accompagne à grandir est pour moi le point central autour duquel tourne l’imposition du pouvoir et notre capacité à agir et ensemble et de façon autonome.
      Je partage le discours contre la fessée et commence à être assez bien documentée sur les effets à court et long terme de la maltraitance, sur le cerveau, les blocages d’apprentissage que cela engendre, car cela est maintenant assez bien défini et combattu, du moins dans les milieux progressistes.

      C’est donc plus une recherche sociale et politique que psychique qui m’intéresse, merci en tout cas.

      #pédagogie_noire

    • @aude_v, de mon expérience, quand tu entends ces phrases là, la baffe ou la fessée est vraiment pas loin du tout, c’est justement ces rapports structurellement violents dont parle l’elfe.
      Adulte, j’ai accompagné la sortie au zoo d’une classe de maternelle, la maîtresse ne faisait qu’insulter les enfants : « tu es bête » « tu es idiot » "tu pleures, c’est normal, tu es une fille", la visite, au pas de course, s’est soldée par une claque et un tirage d’oreille à l’ancienne. Les autres parents m’ont lâché lorsque je suis allée voir la direction pour dire que je ne donnerai pas mon blanc-seing à cette exhibition de violence et que cette femme devait surement prendre une pause. Ce fut un grand moment d’éducation, seule dans le bureau face à 6 personnes qui tentèrent de me persuader, exemple pratique à l’appui, que tirer une oreille pour déplacer quelqu’un dans la pièce n’était rien. J’ai demandé à la directrice si elle connaissait la loi et si elle pouvait me la rappeler ou bien si se croyant encore au XIXem siècle elle pensait devoir aussi reprendre l’usage du martinet. Ça a jeté un froid, je sais pas pourquoi …

      Bref, ce petit intermède pour dire que je pense que choisir d’échanger avec un enfant et de l’accompagner à grandir, c’est savoir gérer ses pulsions et se nourrir de bienveillance, parce qu’il est sur que ce n’est pas facile tous les jours. Les blessures de maltraitance, verbale ou physique, créent un rapport tordu pour l’enfant qui l’intègre profondément en croyant ce rapport normal, quitte à confondre aimer et maltraiter.

  • Les pervers narcissiques
    http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-pervers-narcissiques

    Manipulateurs, jouisseurs, dépourvus de la moindre empathie… les pervers narcissiques, dont le profil psychique est de mieux en mieux cerné, constitueraient 10% de la population. Son pouvoir de destruction est immense. Sa victime : le conjoint, le collègue de travail, se retrouve souvent inconsciemment manipulée, culpabilisée, puis menée dans un chaos psychologique et physique pouvant durer de nombreuses années.

    #pervers_narcissiques #radio

    • @rastapopoulos
      10% de la population ca fait flipper. J’en ai croisé quelques uns et quelques unes mais pas 10% et heureusement parce que les quelques que j’ai connu de près m’ont fait beaucoup de mal. Je pense que 10% c’est un peu excessif, ou ca comprend les pervers narcissiques « light » pas les cas psychiatriques lourds types « sadiques-anales » comme un de mes potes infirmier les appelle.
      Les commentaires sous le fichier son sont aussi nombreux et intéressants, en les lisant, j’ai découvert que même les psy se font avoir par ce type de personnes et n’aiment pas les avoir en consultation. J’ai trouve cela déprimant, comme si les psy ne voulaient/pouvaient soigner que les gens dangereux pour eux même (dépressifs) mais pas dangereux pour les autres (pervers).

      #psychiatrie #dominants #sadiques

    • @fil, c’est vrai @baroug a le profil type... je l’ai flairé de suite :p
      Trop sympas pour être honnête comme dirait le psy de l’émission ^^

      @rastapopoulos, tu as raison c’est un des rares trucs que le psy de l’émission explique et avec lequel je suis d’accord.

      sinon j’avais pas écouté l’émission (pas bien) et je l’écoute présentement, il y a plusieurs choses qui me dérange avec leur psy invité.
      1- il ne parle que des pervers-narcissiques dans le couple, vis à vis du conjoint alors que dans mon cas par exemple c’était les enfants les victimes, pas la conjointe.
      2- il parle du #syndrome_d'aliénation_parentale qui est une pure invention des #masculinsites et une horreure idéologique sous-jascante.
      3- juste après il parle d’absence de père, seul capable de couper le lien mère-enfant et dit « seul les mères savent materner » et autre saloperies essentialistes. On se croitrait à la manif pour tous chez les fana de la #théorie_du_gender.
      4- ce qu’il dit globalement sur la « fabrication » du pervers narcissique me semble faux. Le deux cas que je connait le mieux, un homme et une femme, ce sont des personnes qui ont eu des enfances dramatiques. Ils ont du beaucoup souffir. Ca n’excuse pas leur comportement et ca ne veux pas dire que tous les enfants mal- traités deviennent des monstres une fois adultes, ni que tous les pervers narcissiques ont été des enfants mal traités. Ce que j’ai lu de plus interessant sur le sujet viens de Muriel Salmona qui est spécialiste en #victimologie elle a un blog très interessant
      http://stopauxviolences.blogspot.fr
      en tant que victime résiliente, j’y trouve beaucoup de réponse à mes questions. Et qui me semblent bien plus cohérentes avec mes conceptions politiques. Elle ne parle pas beaucoup des agresseurs, vu que sa spé c’est les victimes, mais j’ai deja poster ici là dessus sur #seenthis quant on parlait de #victimes et de #victimisation

      Il y a tout de même deux ou trois choses dites dans l’émission avec lesquels je suis d’accord, en particulier ce qu’il dit au niveau politique :
      1- Les pervers-narcissiques cherchent et occupent les lieux de pouvoir. C’est d’ailleurs important d’apprendre à de les détecter avant l’age de la retraite. Il y a très largement assez de gens talentueux pour qu’on puisse se passer des prédateurs.
      2- Notre société basé sur la domination les favorise car elle a besoin de ce type de personnes. Par exemple pour briser les personnes capables de faire changer les choses, maintenir l’inertie et tout un tas de raisons évidentes liée à l’entretiens du pouvoir.
      Ca me fait pensé à une phrase de #1984 qui prend un éclairage particulier sous l’angle du pervers narcissique.

      Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture à pour objet la torture. Le pouvoir à pour objet le pouvoir.

      #sexisme

      Sinon après l’émission il y a une rubrique sur la #copropaléontologie ca va bien dans le #TM #merde.
      Un sujet sur les #biches qui se font tuer dans les champs et une partie à propos d’un nouveau pansement spécial pour les #grands_brules qui ne ferait pas souffrir lorsqu’on le retire.

    • @mad_meg : j’écoute aussi, et je suis inquiet. On devrait parler de comportements pervers-narcissiques, mais on parle d’individus. C’est une grave confusion. Rien ne prouve que c’est dans les gênes, ni une personnalité, ni que c’est inné, ni que c’est irréversible. Par contre oui c’est une réalité, ça s’observe.
      Même s’il reconnait qu’on ne sait expliquer la hausse du nombre de PN que parce qu’on observe la hausse du nombre de victimes, l’explication semble essentialiste dans ses mots.

      Comment expliquer la proportion empirique hommes /femmes de 2/3 et 1/3 ?
      Quel est l’intérêt de parler de 10% de la population qui « est » comme ça, alors qu’elle a sans doute juste adopté des comportements.
      Là ils évoquent des boites où ils cherchent à identifier les PN pour les virer ! Ok, mais si on veut déclencher une chasse aux sorcières, faudrait quand même mieux maitriser le phénomène...

    • @petit_ecran_de_fumee
      Non c’est pas une question de génétique ou d’inné. C’est un peu comme un processus mécanique. Le pervers-narcissique est une personne qui trouve du plaisir dans la souffrance d’autrui. Elle construit sa relation dans cet objectif et considère les autres comme des objets. C’est des gens intelligents, méthodiques, planificateurs. Le psy utilise le mot #vampire, mais je préfère #cannibale ou #thantocrate ca fait moins créature surnaturel.
      Le pervers narcissique ne souffre pas, à part quant son objet lui échappe, mais il s’en trouve d’autres. Le PN n’est pas sentimental. Pour se soigner il faut le vouloir. Les PN vont très bien, ils n’ont aucune envie de changer leur façon de vivre. C’est comme une atrophie de l’empathie. L’empathie ca ne s’injecte pas en douce à la cantine. Et on ne peut pas soigner une personne contre son grès. Je ne voie aucune raison pour qu’un PN veuille se guérir. C’est pour cela que le psy dit que les PN ne sont pas des malades.
      Je ne voie pas d’autre solution que d’apprendre à les détecter pour les tenir loin du pouvoir et loin de soi et les empêcher le nuire. Là peut être illes se mettrons à souffrir du manque de proie et irons se soigner. On peu toujours rêver ^^

      #thanatocratie

    • Eh bah @baroug si même les docteurs s’y mettent...
      tu commence à me faire vraiment peur :P

      @petit_ecran_de_fumee
      Je voie que j’ai répondu un peu vite à ton message.
      Pour les proportions 1/3, 2/3, je dirait que comme les comportement dominants sont plus réprimés chez les femmes et valorisées chez les hommes, ca explique le plus faible nombre de femmes. Les femmes retournent plus souvent la violence contre elle mêmes que les hommes.
      Pour l’exemple de l’entreprise, ca m’a fait pensé au test de Voight-Kampff
      http://www.youtube.com/watch?v=Umc9ezAyJv0

      C’est pas l’idée de lancer une chasse au sorcière mais étudier ce type de profils, connaitre leur fonctionnement, peut aider dans les cas de harcèlement sexuel et morale, viol, inceste, violence conjugale, et j’en passe. Les PN sont nuisibles à la société, je ne dit pas qu’il faille les éliminés, mais il faut pas leur donner le pouvoir en tout cas. Et il faut savoir que c’est là qu’on en trouve le plus, même si il y en a dans toutes les classes sociales à mon avis.
      Pour les 10% comme je disait ca me semble excessif, mais bon le psy sort ca de son chapeau et il faudrait voire comment cette #statistique à été faite. Le truc aussi avec les PN, c’est qu’ils ne sont pas PN avec tout le monde de la même manière. Généralement ils ont des cibles privilégiés et les autres sont des outils qu’il manipule afin de blesser leur cible. Ces autres « outils », ne sont en général pas conscients de ce manèges et trouve le PN hyper sympas et ne croient pas un mot de ce que pourrait dire les victimes.

    • @mad_meg : je suis tout à fait d’accord avec toi. Je me pose la question de savoir si je peux faire en sorte que mes enfants ne tombent pas dans cette pathologie addictive, si les valeurs morales peuvent être un virus contre ça, et si ça leur arrive, comment les sortir de là... Vu que les femmes y semblent moins sensibles que les hommes, et vu que leur nombre semble en augmentation, je me dis que l’influence sociale ou culturelle est forcément très importante..

    • @petit_ecran_de_fumee
      Je suis pas sur que les PN soient en augmentation. Je pense que c’est un effet qu’on a parce qu’on manque de recule sur l’analyse sous cet angle. Et qu’on dénonce aujourd’hui ce qui était invisible autrefois. Le harcèlement moral ou sexuel c’est assez neuf comme expression, et motif de procès.
      Je ne sais pas comment les PN se fabriquent. En tout cas ce n’est pas une maladie, ni un virus, ni un gène. Je croie qu’on a tous des tendances sadiques plus ou moins fortes, et un désir de manipulation, je dit cela parce que ca m’arrive et que je présume que ca arrive aux autres mais j’ai pas d’élément de comparaison la lecture des esprits ne faisant pas partie de mes compétences ^^
      « rien de ce qui est humain ne nous est étranger »* parait-il...
      En principe on réprime ce genre de sentiments, on les cultive pas. Les autres ne sont pas des jouets.

      *Je me demandait d’où cette citation venait :
      « Homo sum, et nilhil humani a me alienum puto »
      Je sus un homme, et j’estime que rien de ce qui est humain ne m’est étranger.
      Citation du poète latin Térence (-190 - -159)

    • Je suis pas sur que les PN soient en augmentation. Je pense que c’est un effet qu’on a parce qu’on manque de recule sur l’analyse sous cet angle. Et qu’on dénonce aujourd’hui ce qui était invisible autrefois. Le harcèlement moral ou sexuel c’est assez neuf comme expression, et motif de procès.

      Oui il y a toujours eu des gourous ici ou là, et des monstres tyranniques au boulot. C’est vrai, le fait que l’on en détecte plus peut s’expliquer par le fait que les victimes ont désormais plus les moyens de prendre conscience de ce qu’elles vivent, à la fois grâce à la meilleure conscience de ce phénomène, mais aussi parce que les normes sociales évoluent, je pense, notre société individualiste nous invite à nous affirmer en tant qu’individus. Et dans le même temps, c’est le revers de la médaille, notre société individualiste et hyper compétitive nous conditionne à entrer dans les jeux de pouvoirs et de domination. La société libérale valorise les dominants. C’est pour ça que je pense sincèrement que le nombre de comportements PN peut augmenter, notamment en entreprise. La pression sociale est telle que cela ne peut que favoriser ces comportements, non les freiner.
      On parlait, dans la discussion sur Mermet, de darwinisme social, effectivement, derrière cela il y a l’idée que si un bourreau peut abuser d’une victime, c’est que la victime est inadaptée.
      L’idéologie néolibérale nous dit presqu’en substance que les PN sont utiles car ils permettent de trier les gens économiquement trop fragiles.
      L’idée d’un #management qui vise au contraire à neutraliser les PN est donc une bonne nouvelle, faut juste comme je disais éviter de tomber dans l’excès inverse, celui d’une stigmatisation mal ficelée ou de nouveaux prétextes fallacieux qui fasse trop de victimes collatérales..

    • Comme le psy de l’émission se servait du #syndrome_d_alienation_parental dans ces arguments voici quelques infos sur ce concept #masculiniste

      Qu’est ce que le SAP ?

      LE SAP est une théorie posée en 1985 par richard Gardner qu’il a exposé dans de nombreux livres.

      Gardner explique que les accusations de violences ou d’abus n’ont aucun fondement et que ce ne sont jamais que des manoeuvres frauduleuses de la part de femmes prêtes à tout pour que les pères ne voient plus leurs enfants, c’est quelque chose qu’on entend relativement souvent, son discours est extrêmement populaire au canada ou les asso de défense des pères sont très actives, on entend cette théorie de plus en plus souvent en europe et en france.

      Même si ça parait peu croyable, c’est là que ça devient ahurissant :
      Gardner fonde sa théorie sur le fait que toutes les paraphilies (c’est à dire les déviances, zoophilie nécrophilie pédophilie coprophilie etc) assurent la survie de l’espèce en stimulant la procréation .
      Il affirmait que les femelles humaines seraient naturellement « passives » et que le viol ou l’inceste résulteraient de cette passivité : il déclarait en effet que la passivité sexuelle des femmes les conduisait à devenir des victimes masochistes de viol, des victimes qui « ressentent du plaisir à être battues, ligotées et soumises à des mauvais traitements », comme si c’était là « le prix qu’elles sont prêtes à payer pour obtenir la gratification de recevoir du sperme » (Gardner, True and False Accusations, note 27, 26).

      Continuons un peu plus loin :
      Gardner déclarait que les activités sexuelles entre les adultes et les enfants feraient « partie du répertoire naturel de l’activité sexuelle humaine » (Gardner, "True and False Accusations", note 27, 24)
      Très proche de la NAMBLA (North American Man Boy Love Association, association, créée en 1978, qui se décrit comme une « organisation politique pour les droits civiques et l’éducation » dont le but est de « mettre fin à l’oppression dont sont victimes les hommes et les garçons qui entretiennent des rapports consentants », Gardner a activement œuvré pour l’abolition du signalement obligatoire d’agressions sexuelles sur mineurs, pour l’abolition de la garantie de protection pour les professionnels signalant un cas de maltraitance sur enfant.

      Les relations et conséquences entre SAP et garde

      Les origines et l’utilisation du SAP montrent qu’il est un outil politique et légal inventé et utilisé pour protéger les agresseurs d’enfants de poursuites judiciaires et pour promouvoir leurs contacts sans entrave avec ces enfants au travers d’ordonnances judiciaires leur en attribuant la garde totale.
      Le SAP considère que les femmes et les enfants enfreignent les règles du patriarcat lorsqu’ils se permettent de manquer de respect ou lorsqu’ils refusent de faire preuve de respect à l’égard des hommes.
      Le SAP présume a priori que toute plainte de violence masculine est nécessairement infondée .

      Quelques citations de Gardner :

      Western society is excessively moralistic and punitive toward pedophiles. The Draconian punishments meted out to pedophiles go far beyond what I consider to be the gravity of the crime.

      Gardner, R.A. (1991), Sex Abuse Hysteria : Salem Witch Trials Revisited, Cresskill, NJ : Creative Therapeutics, 118.
      =>Traduction :

      La société occidentale est excessivement moralisatrice à l’égard des pédophiles. A mes yeux, les punitions draconiennes infligées aux pédophiles vont bien au-delà de la gravité des faits qu’on leur reproche.


      Of relevance here is the belief by many of these therapists that a sexual encounter between an adult and a child—no matter how short, no matter how tender, loving, and non-painful—automatically and predictably must be psychologically traumatic to the child

      Gardner, R. A. (1992), "True and false accusations of child sex abuse", Cresskill, NJ : Creative Therapeutics, pp. 670.
      =>Traduction :

      Il est important de souligner ici que beaucoup de ces thérapeutes croient qu’une rencontre sexuelle entre un adulte et un enfant – même brève, même tendre, aimante et non douloureuse – est automatiquement et immanquablement traumatisante pour l’enfant.


      He has to be helped to appreciate that, even today, it is a widespread and accepted practice among literally billions of people. He has to appreciate that in our Western society especially, we take a very punitive and moralistic attitude toward such inclinations. He has had a certain amount of bad luck with regard to the place and time he was born with regard to social attitudes toward pedophilia

      Gardner R. A., "True and false accusations of child sex abuse", Cresskill, NJ : Creative Therapeutics. 1992, p. 593.
      =>Traduction (parlant du père incestueux) :

      On doit l’aider à reconnaître que, même aujourd’hui, [la pédophilie] est une pratique largement répandue et acceptée, littéralement, par des milliards de gens. Il doit considérer que, dans notre société occidentale en particulier, nous avons une attitude très punitive et moralisante envers de telles tendances. En fait, il a simplement été quelque peu malchanceux d’être né en ce lieu et en cette époque pour ce qui est des attitudes sociales à l’égard de la pédophilie.

      Trouver ici
      http://feminisme.fr-bb.com/t1396-sap-syndrome-d-alienation-parentale

      #novlangue

    • La page #wikipedia sur le SAP est clairement écrite par des #masculinistes qui sont très actif sur l’encyclopédie participative.


      Pour Gardner, l’abus sexuel est vécu de façon traumatique par l’enfant si la société juge cet acte négativement, ce qui pour lui est trop souvent le cas : « un parent parfait, ça n’existe pas. L’exploitation sexuelle d’un enfant doit être mise dans la liste des aspects négatifs, mais l’enfant doit aussi apprécier les aspects positifs ».

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27aliénation_parentale

    • Ourgh, le SAP est effectivement une sujet assez terrifiant...

      De façon plus légère, je ne sais pas si c’est un PN, mais en tous cas un grand manipulateur qui m’effraie par la vulnérabilité, le manque de clairvoyance de ses victimes..

      Souvenons-nous de ces grandes messes à l’Elysée de période 2010-2012 où les 300 députés UMP de l’époque venaient l’écouter alors qu’il était au plus bas dans les sondages. A chaque show le même phénomène se produisait : des députés qui n’entendaient que des critiques sur le personnage dans leur circonscription ressortaient finalement requinqués par le verbe présidentiel ! A écouter les réactions après son intervention devant le bureau politique élargi de l’UMP, reconnaissons qu’il n’a pas perdu la main...

      http://www.lexpress.fr/actualite/sarkozy-securise-le-parti-et-doit-continuer-a-entretenir-le-reve-de-retour-