Les deux analyses me semblent très semblables. La logique de classe a pour intérêt de faire remarquer à celui qui ignore les règles de l’élite que 1) il n’y appartiendra jamais (une lecture critique du bourgeois gentilhomme pour s’en convaincre) 2) l’élite peut être globalement considérée comme ennemie, sans qu’il soit nécessaire de s’inquiéter d’éventuels dommages collatéraux en son sein.
Par exemple, aux prix actuels du foncier, les travailleurs dans leur ensemble peuvent constater que Paris est la gated communauty de l’élite, et rester absolument indifférents à quoi qu’il s’y passe : tant du point de vue politique qu’économique ou culturel. La terre de l’élite n’est pas le pays de la plèbe. Pareillement, constater que lorsque l’élite, trouvant son existence trop difficile, part s’encanailler en province, tout travailleur profite objectivement de tout ce qui peu nuire au parisien en vacances.
Et ainsi, on peut lire le soutien actuel de l’intelligentsia aux revendications féministes ou homosexuelles et à l’islamophobie comme une manoeuvre de classe dirigeante destinée à aggraver la division entre ceux dont elle se nourrit : les travailleurs.