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  • Obama and Xi Formally Commit U.S. and China to Paris Climate Accord - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/09/04/world/asia/obama-xi-jinping-china-climate-accord.html?_r=0

    President Obama and President Xi Jinping of China formally committed the world’s two largest economies to the Paris climate agreement here on Saturday, cementing their partnership on climate change and offering a rare display of harmony in a relationship that has become increasingly discordant.

    On multiple fronts, like computer hacking and maritime security, ties between China and the United States have frayed during the seven and a half years of Mr. Obama’s presidency. The friction has worsened since the ascension of Mr. Xi as a powerful nationalist leader in 2013.

    Yet the fact that he and Mr. Obama could set aside those tensions to work together yet again on a joint plan to reduce greenhouse gases attests to the pragmatic personal rapport they have built, as well as to the complexity of the broader United States-China relationship, a tangle of competing and congruent interests.

    • The Latest: May Says Britain Will Be a Leader on Free Trade - The New York Times
      http://www.nytimes.com/aponline/2016/09/03/world/asia/ap-as-china-g20-the-latest.html

      The United Nations’ top climate official is thanking the United States and China for ratifying the global climate agreement reached in Paris.

      Patricia Espinosa said in a statement Saturday that the accord offers an “opportunity for a sustainable future for every nation and every person.” She added: “The earlier that Paris is ratified and implemented in full, the more secure that future will become.

      The agreement will take effect 30 days after the date when 55 countries representing at least 55 percent of global emissions have formally joined it. The U.N. Framework Convention on Climate Change says the U.S. and China joining up brings the total so far to just over 39 percent.

      #on_n'est_pas_rendu

    • La Chine et les Etats-Unis ratifient l’accord de Paris sur le climat
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/03/climat-la-chine-premier-pollueur-mondial-ratifie-l-accord-de-paris_4992017_3

      C’est le cadeau de bienvenue offert par la Chine aux chefs d’Etat et de gouvernement invités à Hangzhou pour le sommet du G20, les 4 et 5 septembre : la ratification de l’accord de Paris sur le climat. Après que le Parlement chinois, l’Assemblée nationale populaire, a adopté samedi 3 septembre au matin, lors de la clôture de sa session bimensuelle, le texte issu de la COP21, la Maison blanche a à son tour annoncé la ratification du texte par Washington. Cette étape doit permettre au président Xi Jinping d’annoncer aujourd’hui même à Hangzhou, avec son homologue américain Barack Obama, arrivé en début d’après midi d’Hawaï, que les deux pays sont désormais liés par les engagement pris à Paris en décembre 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique.

      Ce ralliement des deux plus gros pollueurs de la planète est une avancée majeure. Selon la comptabilité onusienne, la Chine totalise à elle seule 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, les Etats-Unis y contribuent pour près de 18%.

      Ajoutés au 1 % représenté par les petits Etats insulaires les plus prompts à ratifier ; aux 2,5 % du Brésil, dont le Congrès a approuvé le texte le 11 août ; au 0,9 % de l’Argentine, qui a fait de même le 2 septembre, ce sont donc désormais plus de 42 % des émissions de gaz à effet de serre qui figurent dans le champ de l’accord.

      pas tout à fait le même résultat, mais encore loin des 55% (on attend la ratification de la France…)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_Paris_sur_le_climat

  • Aux Etats-Unis, un insecticide anti-Zika a tué des millions d’abeilles

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/03/aux-etats-unis-un-insecticide-anti-zika-a-tue-des-millions-d-abeilles_499206

    Des apiculteurs de Caroline du Sud, dans le sud-est des Etats-Unis, ont découvert cette semaine des millions d’abeilles mortes dans leurs exploitations. La cause : une campagne d’épandage aérien d’un pesticide controversé, afin d’éliminer les moustiques porteurs du virus Zika.

    L’Union européenne en a interdit l’utilisation en 2012 en raison des dangers qu’il présente pour la santé et l’environnement. Il peut ainsi se révéler également toxique pour les papillons, les poissons et autres organismes aquatiques.

    Mais les autorités américaines estiment qu’il est sans danger s’il est utilisé correctement et avec parcimonie. Le site de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) recommande tout de même aux personnes sensibles aux produits chimiques de rester enfermées chez elles, fenêtres fermées, pendant l’épandage.

  • Barack Obama crée la plus grande #réserve_naturelle_marine du monde
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/09/01/barack-obama-cree-la-plus-grande-reserve-naturelle-marine-du-monde_4990740_3

    Il y a dix ans, le président américain George W. Bush avait essayé de corriger son maigre bilan de défenseur de l’#environnement en créant une immense zone protégée dans l’#océan_Pacifique : la réserve de #Papahanaumokuakea. Avant sa visite à #Hawaï, mercredi 31 août, son successeur à la Maison Blanche, Barack Obama, a quadruplé la taille du sanctuaire, ce qui en fait la plus grande réserve naturelle marine du monde. [...] Le Papahanaumokuakea Marine National Monument vient s’ajouter à la liste des espaces protégés par M. Obama depuis son arrivée à la Maison Blanche. Confronté à l’opposition de la majorité républicaine au Congrès à la plupart de ses initiatives sur le climat, le chef de l’exécutif a trouvé le moyen de contourner l’adversaire grâce à la loi sur les monuments anciens (Antiquities Act) promulguée en 1906 – ce qui lui vaut d’être critiqué pour « unilatéralisme ».

  • En #Norvège, plus de 300 #rennes tués simultanément par la #foudre
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/29/en-norvege-plus-de-300-rennes-tues-simultanement-par-la-foudre_4989376_3244.

    Trois cent vingt-trois rennes sauvages tués par la foudre d’un seul coup, c’est du jamais vu en Europe du Nord. L’incident s’est produit vendredi 26 août sur le haut plateau de Hardanger, dans le sud de la Norvège, entre Oslo et Bergen. Le carnage a été découvert par des personnels de l’Agence de protection de l’environnement (SNO) et les animaux se trouvaient regroupés dans un rayon de 50 à 80 mètres.

    #orage

  • Vous avez vu une guêpe cette année ? par Alain-Claude Galtié (*)
    http://www.eauxglacees.com/Vous-avez-vu-une-guepe-cette-annee

    A Saint Gengoux le National (Saône et Loire) pas une seule au mois d’août. Les abeilles domestiques ? Rares. Les abeilles charpentières (elles étaient nombreuses auparavant) ? Quelques-unes seulement. Les papillons ? Une pincée de Ducs de papillons de Bourgogne, quelques Piérides, c’est tout. Et beaucoup étaient de taille réduite. Mauvais signe supplémentaire. Le soir, pas un insecte autour des lampes de la veillée. Pas un seul papillon de nuit. Même les moustiques, dont on nous avait annoncé la (...)

    • et, pendant ce temps-là, les élus soumis aux lobbies...

      Les sénateurs étrillent la loi sur la biodiversité.

      (...) La commission de l’aménagement du territoire et du développement durable ne s’est pas livrée à un simple toilettage, mais à un sérieux lessivage avant l’examen du texte législatif en assemblée plénière programmée du 10 au 12 mai.
(...)

      La décision d’interdire les pesticides de la famille des néonicotinoïdes est abandonnée ; comme celle d’instituer une taxe sur l’huile de palme. Le droit d’entamer une procédure en justice dans le but de défendre la nature est limité à certains acteurs ; passe aussi à la trappe la volonté d’inscrire le principe de non-régression de l’environnement dans la loi ; idem pour la possibilité de classer certaines zones en « espaces de continuités écologiques » dans les plans d’urbanisme. (...)
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/10/les-senateurs-etrillent-la-loi-sur-la-biodiversite_4917028_3244.html#zRB1GmD

    • Je me suis rendue compte en allant passer quelques jours chez une amie dans le Lot que je n’avais pas entendu un seul grillon depuis des années… et pourtant, il ne fait pas moins chaud dans le Gers.

      Mais voilà, on est infiniment plus agricole que le Lot.
      D’ailleurs, on s’est fait la réflexion cette année : où sont les #insectes ?

      Je me souviens avoir dû renoncer à la sieste dehors lors des années précédentes parce que c’était trop le bordel, avec des trucs qui vrombissaient et se cognaient de partout sur mon hamac, des nuits paranos avec des mosquitos en embuscade et les rubans à mouches, qu’on changeait presque toutes les semaines.

      Cette année… que dalle. J’ai dû attendre le Lot et début août pour ma première et dernière piqûre de moustique de l’année, le ruban à mouches est toujours en place, mais ne se remplit que très lentement.

      Il y a eu une invasion de puces dans le jardin, des mouches bizarres qui piquent. L’arbuste qui bourdonne tous les étés est silencieux…

      Et bien sûr, il n’y a pas d’oiseaux non plus…

    • Je suis en sud Sarthe, pays de petits vallons semblant préservés, pourtant, malgré des nombreuses plantes mellifères que je cultive, j’observe la rapide raréfaction de tous les butineurs ainsi que la quasi complete disparition des petits oiseaux troglodytes.

    • Ben oui @aude_v mais c’est extrait de l’article de Marc Laimé, lequel est extrêmement exhaustif (compter plusieurs heures pour un suivi approfondi des liens cités...).

      Sinon, moi qui suis en ville (Bruxelles), j’ai été frappé cette année par le nombre incroyable de moineaux... Ont-ils fui la campagne ?

  • A la recherche des lacs et rivières perdus d’#Iran

    Vahid, 53 ans, se rappelle toujours l’époque où il venait chasser et pêcher avec son oncle dans le lac Gavkhouni, situé dans le centre de l’Iran, à 170 kilomètres d’Ispahan. Aujourd’hui, de cette vaste étendue d’#eau de 476 km2, accueillant, il y a quelques années encore, des milliers d’oiseaux migrateurs, d’oies, de cigognes et de cerfs, il ne reste que des terres sèches à perte de vue. « Auparavant, toutes les parcelles autour du lac étaient cultivées, regrette Vahid. Cela fait presque dix ans que la dernière personne est partie d’ici. »


    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/23/a-la-recherche-des-lacs-et-rivieres-perdus-d-iran_4986819_3244.html

  • En #Italie, deux jours après le #séisme, le bilan s’alourdit à 267 morts et 387 blessés
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/26/seisme-en-italie-de-nouvelles-victimes-etrangeres-confirmees_4988202_3244.ht

    Le bilan humain, qui pourrait encore s’alourdir, est très élevé alors que la secousse est survenue dans une zone montagneuse, relativement peu peuplée. En 2009, le séisme à L’Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, avait fait plus de 300 morts. Mais il s’agissait alors d’une ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

    Les Italiens ont été particulièrement choqués par le cas de l’école d’Amatrice, rénovée en 2012 pour s’adapter aux normes antisismiques et réduite à l’état de décombres mercredi. Une enquête a été ouverte par le procureur de Rieti, ville proche du lieu du séisme, pour évaluer d’éventuelles #malversations à Amatrice et dans les villages concernés.

    #Mafia ? #norme_antisismique

  • Climat : la chimère du 1,5°C

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/22/la-chimere-du-1-5-c_4985913_3244.html

    Souvenez-vous : ce fut la surprise des négociations de l’accord de Paris, adopté le 12 décembre 2015. Alors que contenir le réchauffement en cours sous le seuil des 2°C au-dessus des niveaux préindustriels semble déjà presque impossible, la communauté internationale avait ajouté un objectif secondaire, plus ambitieux encore. Il faut, précise en effet le traité, contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels » mais aussi poursuivre l’action « pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C » de réchauffement.

    Rappelons que les Etats-parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ne se sont jusqu’à présent engagés qu’à des réductions de leurs émissions de gaz à effet de serre mettant le climat terrestre sur la voie d’un réchauffement d’environ 2,5°C – nous propulsant dans un monde où un été comme celui de l’année 2003 deviendrait relativement banal en Europe. Sauf à imaginer l’émergence rapide et inattendue d’un gouvernement mondial totalitaire d’obédience écologiste, on comprend que cette fameuse cible de 1,5°C tient au mieux du rêve, au pire de l’aimable supercherie.
    Près de 200 chefs d’Etat et de gouvernement auraient-ils collectivement paraphé un fantasme ? Une telle idée est intolérable. Il fallait donc donner de la solidité à cet objectif, l’épaissir un peu, lui donner une consistance. Le ripoliner au sérieux de la science. L’accord de Paris a donc invité le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à plancher sur la question du 1,5°C.

    Déni de réalité

    Réuni du 15 au 18 août à Genève, le groupe d’experts, dont les volumineux rapports de synthèse font autorité sur la question climatique, a établi son agenda et ses modalités de travail. Le groupe a annoncé qu’environ 85 experts ont réfléchi aux contours et à la structure du nouveau rapport. Son titre – espérons-le provisoire – a été annoncé : ce sera le « Rapport spécial sur les impacts d’un réchauffement global de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels et des trajectoires d’émissions mondiales de gaz à effet de serre associées, dans le contexte d’un renforcement de la réponse globale à la menace du changement climatique, du développement durable et des efforts pour éradiquer la pauvreté ».
    Tout cela sera présenté et discuté au cours de la prochaine réunion plénière de l’organisme onusien, fin octobre à Bangkok. Des chercheurs compétents seront ensuite appelés à participer à la rédaction du rapport et au travail préalable. Remise de la copie en 2018.

    C’est peu dire qu’on plaint les auteurs d’avoir à se colleter avec une expertise dont la commande constitue, en elle-même, un déni de réalité. Comment imaginer que nous pourrons arrêter le curseur à 1,5°C, alors que les six premiers mois de l’année en cours pointent déjà, selon la NASA, à 1,3°C au-dessus des niveaux préindustriels ? On frôle déjà, en 2016, le seuil fixé. Ainsi, sans même compter l’absence de volonté politique au niveau international pour traiter la question climatique, les seules inerties combinées des systèmes économique et climatique rendent clairement chimérique l’espoir de demeurer sous 1,5°C d’augmentation du mercure.
    Quant à en savoir plus sur les impacts attendus d’un tel niveau de réchauffement, est-ce vraiment nécessaire ? Ne suffit-il plus, désormais, de lire les journaux ?

    Où est le courage politique ?

    Au cours des trois derniers mois, l’hémisphère nord a vu s’accumuler des événements extrêmes dont les scientifiques savent, avec un haut niveau de confiance, qu’ils sont favorisés par le changement climatique en cours — feux de forêt ici, précipitations extrêmes là. Fin mai, près de 90 000 personnes étaient évacuées de Fort McMurray, au Canada, à la suite d’incendies inédits dans la région. Quant à ceux qui ravagent la Californie — frappée depuis plusieurs années par une sécheresse inédite depuis au moins quatre siècles —, ils ont conduit jusqu’à présent à des évacuations de même ampleur. Sur la côte est américaine, en Louisiane, près de 20 000 personnes ont dû quitter leur domicile à la suite, cette fois, d’inondations catastrophiques — provoquées par des pluies si intenses que la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) estime qu’il ne devrait s’en produire de semblables que tous les 500 ans.
    Souvenez-vous de l’ouragan Sandy, qui précipita l’Atlantique dans les rues de New York en 2012 : ce genre d’événement est, lui aussi, censé ne se produire que tous les 700 ans…

    Les records tombent donc comme à Gravelotte, et pas seulement de ce côté de l’Atlantique. En Russie, pendant que la Louisiane tentait de surnager et que la Californie affrontait les incendies, les précipitations les plus fortes jamais observées dans cette région submergeaient les rues de Moscou… Des pluies telles que le cumul des précipitations a été proche du double du dernier record, établi voilà… 130 ans. En Chine, en Macédoine, au Soudan, dans le sous-continent indien ou encore en France, des catastrophes alimentées par l’augmentation des températures ont touché cet été, en quelques semaines, plusieurs millions de personnes.

    La saisine du GIEC par la communauté internationale, sur l’objectif du 1,5°C, sous-entend essentiellement deux choses : d’abord, que nous avons encore suffisamment de temps devant nous pour échapper aux effets majeurs du réchauffement. Ensuite, que nous manquons de données scientifiques pour agir. Ces deux sous-entendus sont faux. La réalité est que les responsables politiques cherchent, à nouveau, à s’acheter du temps avec un énième rapport. Ils n’y trouveront ni la clairvoyance, ni le courage politique qui leur font défaut.

  • Au Mexique, les ravages de la culture de l’avocat

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/22/au-mexique-les-ravages-de-la-culture-de-l-avocat_4985916_3244.html

    Le monument en forme d’avocat géant trône à l’entrée de Tancitaro, à l’ouest du Mexique. La sculpture symbolise l’importance de ce fruit pour les habitants de cette petite ville de l’Etat du Michoacán, devenue la capitale mondiale de l’avocat. Le boom de la consommation des Américains, mais aussi des Européens, Français en tête, fait flamber les prix du fruit, rebaptisé l’or vert du Mexique. Une ruée qui provoque une déforestation massive et profite au crime organisé.

    Vu du ciel, des pans entiers de forêt sont zébrés de champs d’avocatiers sur les flancs des montagnes boisées du Michoacán. La région concentre les quatre cinquièmes de la production nationale d’avocat. Cette terre volcanique au climat tempéré sied au fruit, dans un pays qui en est le premier producteur mondial, avec près du tiers de la récolte. En trente ans, les plantations sont passées de 31 000 à 118 000 hectares, selon le ministère de l’agriculture. L’année dernière, la production a atteint 1,6 million de tonnes, en hausse de 6,6 % en un an.
    La face cachée de ce succès économique : la destruction des forêts de pins, dont certains endémiques. « Les agriculteurs plantent clandestinement des avocatiers au milieu des pins, explique Victor Manuel Coria, directeur de l’Institut national de recherches forestières, rattaché au ministère de l’agriculture. C’est une opération de fourmis sur plusieurs années. Petit à petit, ils coupent les branches, puis les troncs séchés. »

    La faune est aussi menacée : coyotes, pumas et autres oiseaux rares habitent la forêt, qui accueille aussi des millions de papillons Monarques lors de leur grande migration annuelle. Sans parler du problème de l’eau consommée en masse par les avocatiers, qui affecte le niveau des rivières, ou de celui des pesticides, qui contaminent les nappes phréatiques.

    « Testicule » en langue indienne

    « Pas question de diaboliser pour autant le fruit qui a des vertus diététiques exceptionnelles et fait vivre des milliers de familles », souligne M. Coria. Le Mexique est le centre d’origine de l’avocat, cultivé bien avant l’arrivée des conquistadors au début du XVIe siècle. En espagnol, le nom du fruit, « Aguacate », est le dérivé de « Ahuacatl », qui signifie « testicule » en langue indienne nahualt. Par sa forme suggestive, le fruit était considéré par les peuples pré-hispaniques comme un aphrodisiaque. Mais sa production à grande échelle ne débute dans le Michoacán qu’à partir des années 1960, avec l’introduction de nouvelles variétés.

    « Depuis quatre ou cinq ans, les zones de cultures traditionnelles sont saturées, observe M. Coria. Les paysans empiètent sur la forêt pour répondre à la demande. »
    A qui la faute ? Plus de la moitié de la production est exportée. La France est le second importateur d’avocats mexicains, après les Etats-Unis, et avant le Japon et le Canada. Dans l’Hexagone, le fruit se mange plutôt en hors-d’œuvre ou en salade, tandis que le guacamole, purée d’avocat épicée, a gagné ses lettres de noblesse dans les rayons des supermarchés.

    Un succès économique lié à une stratégie marketing agressive : en 2013, les 19 000 producteurs mexicains et les 46 entreprises exportatrices d’avocats se sont rassemblés au sein d’Avocados from Mexico. Deux ans plus tard, l’organisation déboursait un million de dollars pour un spot publicitaire diffusé durant le Super Bowl, l’événement sportif phare aux Etats-Unis. Une première pour une entreprise mexicaine.
    Depuis, la demande fait bondir les prix. En juin aux Etats-Unis, l’avocat se vendait 1,10 dollar pièce, contre 86 centimes en janvier. De l’autre côté de la frontière, les Mexicains, qui l’achètent au kilo, ne sont pas épargnés par la hausse. En juillet, l’avocat pouvait atteindre 60 à 80 pesos le kilo.

    Incendies criminels

    Devenu plus cher que certains métaux, le fruit suscite la convoitise du crime organisé. En 2013, les habitants de plusieurs villages du Michoacán ont pris les armes, exaspérés par les rackets d’un cartel de la drogue, qui tentait de s’emparer de leur or vert dans cette zone stratégique de la production de marijuana et de méthamphétamines. « Au début, ils nous demandaient 1 000 pesos par hectare, puis ils ont voulu prendre une partie de nos terres », raconte un producteur sous le sceau de l’anonymat.

    Organisés en milice d’autodéfense, les habitants ont libéré les communes de l’emprise de la mafia. Le sang a coulé à Tancitaro. Mais la production d’avocats n’a jamais été affectée. Elle a même légèrement augmenté. Aujourd’hui, les milices ont intégré des « corps de défense ruraux », créés par le gouvernement.

    « Mais le crime organisé reste implanté dans la région », confie le producteur, qui lui attribue une vague d’incendies criminels ravageurs. Tacintaro est l’une des municipalités du Michoacán les plus affectées par ce fléau. Selon une étude de la Commission nationale des forêts (Conafor), des incendies en série ont détruit, en 2009, 12 500 hectares de bois dans la région. « Un an plus tard, la superficie des cultures d’avocats gagnait 8 000 hectares supplémentaires », alertait, déjà en mai, le journaliste michoacano, Jésus Lémus, dans le magazine d’investigation Reporte Indigo.
    Depuis, la situation semble avoir empiré : le 9 août, Osvaldo Fernández Orozco, responsable régional de la Conafor, a révélé que, cette année, 818 incendies ont dévasté 15 620 hectares de bois, soit 9 % de la surface forestière du Michoacán.

    Appât du gain

    En face, le gouvernement tente d’empêcher la modification illégale des sols forestiers par des programmes de développement économique et le renforcement de la surveillance du territoire. Le 13 juillet dans le Michoacán, la police a arrêté treize suspects en possession de plants d’avocatiers qu’ils s’apprêtaient à planter clandestinement. Mais ses actions semblent dérisoires au regard de l’espace forestier à surveiller.
    Sans compter qu’un nouveau boom du marché est annoncé : le 21 juillet, le gouverneur du Michoacán, Silvano Aureoles, s’est félicité des perspectives d’un récent accord commercial avec la Chine. Pour répondre à cette hausse de la demande, le gouvernement mise sur de nouvelles terres cultivables dans d’autres Etats mexicains. Pas facile pour autant de dissuader les agriculteurs du Michoacán de céder à l’appât du gain.

  • Le cruel #transport des jeunes #veaux au sein de l’#Europe
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/19/le-cruel-transport-des-jeunes-veaux-au-sein-de-l-europe_4985187_3244.html

    C’est une nouvelle illustration de la #maltraitance_animale, qui met une fois de plus en cause des pratiques de l’#industrie_agroalimentaire. Les images ne sont pas aussi insoutenables que celles tournées dans des abattoirs par l’association L214, qui ont ému l’opinion publique ces derniers mois. Elles n’en révèlent pas moins la souffrance infligée à des animaux, au mépris de la réglementation.

    L’ONG de défense du bien-être animal Compassion in World Farming (CIWF) vient de rendre publique une enquête, menée par les associations allemande et suisse, Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich, sur les conditions de transport des jeunes veaux entre pays européens. Il s’agit de #bovins non sevrés, âgés de seulement dix jours, issus de la filière laitière : des mâles qui, par définition, ne produiront pas de lait, et des femelles (des velles) non destinées au renouvellement du cheptel. Tous sont expédiés vers des centres d’engraissement intensif, avant de finir sur l’étal des bouchers.

    #bétail

  • « Probo-Koala » : drame écologique et bonnes affaires

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/19/probo-koala-drame-ecologique-et-bonnes-affaires_4984771_3244.html

    Lorsque le Probo Koala, un vieux tanker battant pavillon panaméen accoste au port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, une odeur méphitique se répand dans la ville. Nul n’y prête vraiment attention, ce samedi 19 août 2006.

    Les effluves s’échappent du navire vraquier bleu affrété par le géant suisse de négoce de matières premières, Trafigura, alors dirigé par son fondateur, le Français Claude Dauphin. En fait, les cuves du Probo-Koala sont remplies de déchets liquides toxiques qui seront déversés à la nuit tombée dans la décharge publique de la ville et sur une dizaine d’autres sites.

    Avec la complicité de ministres et de fonctionnaires corrompus, une société ivoirienne a été chargée par des intermédiaires de Trafigura d’effectuer cette sale besogne. Traiter ces déchets d’hydrocarbures a un coût élevé que la société de négoce est soupçonnée d’avoir voulu éviter, quitte à contourner les lois internationales, à semer la mort à Abidjan et à provoquer une catastrophe écologique.

    Près de 100 000 victimes

    Trois jours après son accostage, le Probo Koala quitte la capitale économique ivoirienne. Il laisse à quai une ville angoissée par la crise politico-militaire en cours depuis quatre ans, et des dizaines de milliers d’Abidjanais subitement frappés de maux de têtes, de diarrhées, de vomissements.

    Selon les autorités ivoiriennes, les 528 mètres cubes de déchets toxiques du Probo Koala ont causé la mort de dix-sept personnes et 43 000 intoxications. Près de 100 000 victimes ont assigné en justice Trafigura aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais le groupe suisse – chapeauté par une holding néerlandaise –, qui n’a cessé de nier toute responsabilité, n’a jamais été condamné et il a négocié l’abandon des poursuites par l’Etat ivoirien contre 152 millions d’euros.
    Dix ans plus tard, malgré la catastrophe du Probo-Koala, Trafigura n’a jamais quitté la Côte d’Ivoire et a habilement navigué dans les cercles de pouvoir sous la présidence de Laurent Gbagbo puis de son successeur, Alassane Ouattara.

    C’est d’ailleurs un neveu de ce dernier, Ahmadou Touré, qui dirige la filiale ivoirienne de la société Puma Energy, chargée des activités « aval » (raffinage, distribution, commerce) de Trafigura. Dès 2007, Puma Energy avait mis la main sur les infrastructures de stockage de carburants dans le port d’Abidjan.

    « L’impunité règne »

    « Cela peut sembler fou mais Trafigura est aujourd’hui en position de force en Côte d’Ivoire et dispose de passe-droit au sein du pouvoir, confie un acteur du secteur pétrolier ivoirien sous couvert d’anonymat. L’impunité règne et ils continuent à faire du business avec les responsables politiques pour qui le dossier Probo-Koala appartient au passé. »
    Puma Energy négocie actuellement le rachat du réseau de distribution de la société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci). Les liens familiaux de M. Touré avec le chef de l’Etat ivoirien ont-ils aidé ?

    « Nous travaillons avec de nombreux partenaires locaux et nous favorisons les talentueux entrepreneurs des pays dans lesquels nous travaillons », se défend une porte-parole de Puma Energy. L’entreprise compte parmi ses principaux actionnaires, outre Trafigura, la société pétrolière publique angolaise, Sonangol, régulièrement pointée du doigt pour des importants détournements au profit du clan du président José Eduardo Dos Santos – la firme est dirigée par sa fille depuis juin.

    « Comme en Angola, où Trafigura a le monopole sur l’approvisionnement du pays en carburant grâce à ses liens avec des proches conseillers du président, Puma Energy s’appuie en Côte d’Ivoire sur la famille au pouvoir », constate Marc Guéniat, spécialiste des questions pétrolières pour l’ONG suisse La Déclaration de Berne.
    Mais Trafigura, dont l’image a sévèrement été ébranlée, a désormais recours à de discrètes sociétés offshore, « indépendantes » mais « alliées » pour continuer à faire du négoce en Côte d’Ivoire. Il en va ainsi de Delaney Petroleum. Par l’intermédiaire de Mossack Fonseca, le cabinet d’avocats panaméen au cœur du scandale des « Panama papers », cette société a été enregistrée en 2008 aux îles Vierges britanniques mais établie à Dubaï où réside son directeur, l’Allemand Roald Goethe, 60 ans. Ce dernier a été porte-parole de Trafigura au lendemain de « l’incident » du Probo Koala et chargé du Nigeria où Delaney Petroleum a affrété de nombreux tankers.

    Un petit monde

    Selon les « Panama Papers », cette société a disposé d’un compte en banque au département Energie de la BNP Paribas à Paris et a lorgné sur le pétrole irakien en nommant un représentant à Bagdad. De quoi attirer l’attention du cabinet panaméen Mossack Fonseca qui, dans un mail interne daté du 1er août 2014, s’inquiète des liens entre Delaney Petroleum et la Iraqi Oil Tanker Company « liée au financement du terrorisme », selon les Nations unies (ONU) et l’Union européenne.
    Le patron de Delaney Petroleum, par ailleurs petit actionnaire de Puma Energy, est revenu cette année chez Trafigura. Il a pris en février la tête du département pétrolier Afrique, en remplacement de son ami Jean-Pierre Valentini qui avait été brièvement incarcéré à Abidjan au lendemain du scandale du Probo Koala, avec le fondateur de Trafigura M. Dauphin.

    L’univers du trading pétrolier en Afrique est un petit monde. A tel point qu’une autre société, sur laquelle Trafigura se serait appuyée pour se développer en Côte d’Ivoire, est domiciliée à la même adresse que Delaney Petroleum, à Dubaï. Il s’agit de Worldwide Energy, dirigée depuis sa création en 2007 par Frédéric Fatien. Cet homme d’affaires franco-ivoirien est également consul de Côte d’Ivoire aux Emirats arabes unis, ancien partenaire de M. Goethe au sein d’une société de bâtiment avec qui il a fondé une écurie de course automobile qui compte parmi les pilotes M. Valentini.

    Drôle de société que cette Worldwide Energy, fondée un an après le scandale du Probo Koala, et qui décroche d’emblée d’importants quotas d’exportations pétrolières au Nigeria et en Côte d’Ivoire auprès de la Petroci. Ce qui lui a valu d’être classée parmi les « sociétés mystérieuses ne pouvant être correctement identifiée », par Energy Compass, cabinet d’analyse risque du secteur pétrolier.

    Pétrole et politique s’entremêlent

    Un contrat avec la Société ivoirienne de raffinage (SIR), initialement attribué à Trafigura, est confié à Worldwide Energy en 2014 pour un montant de 200 millions de dollars (176 millions d’euros). Il s’agit d’exporter 25 000 tonnes de produits pétroliers par mois en échange de la livraison de deux tankers chargés de brut chaque année. Y a-t-il eu un accord entre Trafigura et Worldwide Energy ? Contacté, M. Fatien était injoignable et « inatteignable » selon son service de communication.

    Les liens entre Worldwide Energy et Trafigura semblent néanmoins étroits. La première a ainsi pris en charge pour le compte de la seconde 30 000 tonnes de pétrole transformé en « carburants aviation » par la SIR afin de le livrer au Nigeria en décembre 2014.

    Quelques mois plus tard, c’est l’inverse : Worldwide Energy a livré 650 000 tonnes de brut nigérian en échange de livraisons de produits raffinés par la SIR au Nigeria. « Worlwide Energy ne jouit pas d’un contrat SWAP [brut contre produits pétroliers] avec le Nigeria, on peut donc fortement se demander si cette société n’exécute pas un contrat obtenu par Trafigura », note un analyste pétrolier.

    La petite société de trading pétrolier est même devenue un important créancier de Petroci, à qui elle concède des prêts de dizaines de millions de dollars. En échange, elle se voit attribuer d’importants contrats d’exportation du brut, au grand dam de Glencore, concurrent anglo-suisse de Trafigura.

    Bien loin des hautes sphères où s’entremêlent pétrole et politique, des victimes attendent toujours leurs indemnisations. Une partie des 33 millions d’euros versés en 2009, sur décision de la justice britannique, par Trafigura à près de 30 000 victimes a été détournée par des responsables de Côte d’Ivoire. Des dizaines de milliers d’Ivoiriens se battent toujours pour percevoir leurs 1 150 euros de dédommagement.

  • La préfecture suspend l’autorisation d’exploiter une « ferme des mille veaux » dans la Creuse
    Le Monde.fr avec AFP | 05.08.2016
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/05/la-prefecture-suspend-l-autorisation-d-exploiter-une-ferme-des-mille-veaux-d

    La justice administrative avait été saisie en référé par des opposants au projet, le collectif L-PEA (Lumière sur les pratiques d’élevage et d’abattage), qui arguait que l’autorisation d’exploiter était « caduque », le délai de trois ans prévu pour la mise en service du site étant dépassé. La justice administrative doit par ailleurs encore statuer sur le fond du recours en annulation déposé par les opposants au projet.

    Pas de retrait à ce stade

    La préfecture a toutefois réaffirmé son soutien au projet, d’une capacité de mille bovins, porté par quarante-cinq exploitations agricoles de la Creuse et de la Corrèze. Le préfet, Philippe Chopin, va demander au ministère de l’environnement de faire appel du jugement devant le Conseil d’Etat. Ce ministère est le seul habilité à déposer un tel recours, s’agissant d’un site soumis à agrément ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement). L’appel doit avoir lieu sous quinze jours.

  • Global Migration Trends 2015 Factsheet

    J’archive ici ce document car il y a la référence au 3%, que je cherche depuis longtemps :

    In 2015, the number of international migrants worldwide – people residing in a country other than their country of birth – was the highest ever recorded, having reached 244 million (from 232 million in 2013). As a share of the world population, however, international migration has remained fairly constant over the past decades, at around 3% . While female migrants constitute only 48% of the international migrant stock worldwide, and 42% in Asia, women make up the majority of international migrants in Europe (52.4%) and North America (51.2%).

    http://publications.iom.int/system/files/global_migration_trends_2015_factsheet.pdf

    #asile #migrations #statistiques #chiffres #3% #3_pourcent
    cc @reka

  • Perturbateurs endocriniens : le projet de réglementation de Bruxelles critiqué par les scientifiques

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/29/polluants-chimiques-le-projet-de-reglementation-de-bruxelles-critique-par-le

    La Commission européenne doit-elle revoir sa copie ? A la mi-juin, avec deux ans et demi de retard sur le calendrier réglementaire, l’exécutif européen proposait des critères définissant les perturbateurs endocriniens – ces polluants de l’environnement (pesticides, plastifiants, solvants, etc.) capables d’interférer avec le système hormonal et nocifs à faibles niveaux d’exposition. Dans un commentaire critique publié mercredi 27 juillet, l’Endocrine Society estime que les propositions de Bruxelles en la matière ne sont pas à même de protéger la santé publique.

    Les termes utilisés par la société savante d’origine américaine, qui représente 18 000 chercheurs et cliniciens internationaux spécialistes du système hormonal, sont sans ambiguïté. Les critères proposés par Bruxelles ne respectent pas l’état de la science et exigent « un niveau de certitude scientifiquement presque inatteignable » pour classer une substance dans la catégorie des perturbateurs endocriniens. Ceux-ci sont présents à des degrés divers dans la chaîne alimentaire, de même que dans une grande variété de produits domestiques d’usage courant (contenants alimentaires, cosmétiques, retardateurs de flamme…).

  • Embarras autour d’un rapport explosif sur la nocivité des pesticides

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/27/embarras-autour-d-un-rapport-explosif-sur-la-nocivite-des-pesticides_4975131

    Ni communiqué ni conférence de presse. C’est pourtant un rapport singulièrement explosif que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié, lundi 25 juillet au soir, sur son site.

    En sept volumes et près de 1 000 pages, il rassemble les connaissances disponibles sur l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides et montre notamment que les risques encourus par cette population de plus d’un million de personnes sont insuffisamment documentés et pris en compte dans le processus d’autorisation des insecticides, fongicides et autres herbicides. « Il est plausible que les informations colligées dans le texte permettent à des victimes d’attaquer l’Etat pour carence », dit un familier du dossier.

    Les modalités de la publication ne sont donc pas allées de soi. Elles ont même suscité de vives tensions entre la direction de l’Anses et les experts mandatés pour établir le rapport, au point que l’arbitrage du Comité de déontologie de l’agence a été nécessaire. Courant juin, même si les grandes lignes du rapport avaient fuité (Le Monde du 23 juin), les organisations non gouvernementales (ONG) redoutaient que le texte ne soit jamais publié.

    « L’Anses se lançait un défi à elle-même »

    Que s’est-il passé ? En 2011, l’Anses s’autosaisit de la question brûlante de l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides. Ce faisant, décrypte un fin connaisseur de l’agence de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), « l’Anses se lançait un défi à elle-même, car il était clair que se pencher sur ce sujet conduirait inévitablement à interroger la manière dont les propres experts de l’Anses évaluent les risques de ces produits, avant qu’ils soient mis sur le marché ».

    Quinze chercheurs de plusieurs disciplines (toxicologues, médecins, sociologues…), presque tous extérieurs à l’agence, sont alors sélectionnés. Et ils planchent, quatre années durant, sur le sujet.
    Le rapport est finalisé début 2016 et officiellement présenté le 15 avril aux ministères de tutelles – santé, environnement, agriculture – de l’Anses, la publication officielle étant prévue pour le 1er juin. Jusqu’ici, tout va bien. Mais, quelques jours avant la date dite, les parties prenantes (ONG, industriels, etc.) sont informées que la restitution n’aura pas lieu et qu’elle est remise au 22 du même mois. Mais là encore, la réunion est annulée au dernier moment.

    En cause, la brusque désolidarisation de deux des quinze experts du groupe. Le 13 juin, un bref texte d’une page, exprimant une opinion divergente, est adressé par Sonia Grimbuhler (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture, Irstea) et Guy Milhaud (Ecole vétérinaire d’Alfort) à la direction de l’Anses.

    Volte-face

    Trait particulier des deux sécessionnistes : tous deux sont membres du comité d’experts spécialisé (CES) de l’Anses chargé d’évaluer les risques des pesticides préalablement à leur homologation… dont la pratique est précisément interrogée par le groupe d’experts.

    La volte-face des deux scientifiques choque leurs pairs. « Tous les membres du groupe ont eu une totale liberté d’expression au cours des discussions et chacun a eu la possibilité d’exprimer d’éventuelles positions divergentes, témoigne Onil Samuel, toxicologue à l’Institut national de santé publique du Québec et seul membre du groupe à avoir accepté de s’exprimer. J’ai été très surpris, comme d’autres, de voir une opinion divergente surgir après la finalisation du rapport. » L’événement est inédit.

    La direction de l’Anses envisage alors d’annexer la fameuse opinion minoritaire au document le plus important du processus d’expertise : l’avis de l’agence, texte d’une vingtaine de pages synthétisant le volumineux rapport.
    Mais la présidente du groupe, Catherine Laurent (Institut national de la recherche agronomique, INRA), et la vice-présidente, Isabelle Baldi (université Bordeaux-II), s’y opposent et saisissent le comité de déontologie de l’agence. L’Anses fait de même, sollicitant à son tour le même comité… dont l’avis est publié au côté de celui de l’agence et du rapport proprement dit.

    L’efficacité des équipements remise en cause

    Les déontologues notent en substance que Mme Grimbuhler et M. Milhaud ont pu se sentir ostracisés au sein du collectif, mais ils valident les protestations du reste du groupe. « Nous estimons qu’annexer la position divergente à l’avis de l’agence lui aurait donné trop d’importance, dit le philosophe Pierre Le Coz, président du comité d’éthique de l’Anses. En revanche, sans juger de sa pertinence scientifique, nous estimons important qu’il en soit tenu compte, en l’annexant au rapport lui-même. On a vu dans le passé des scandales sanitaires rendus possibles par le fait que des avis minoritaires ne pouvaient pas s’exprimer au sein de collectifs d’experts : il faut donc trouver le moyen de les faire exister. »

    Ce n’est pas tout : Mme Grimbuhler n’a pas consigné dans sa déclaration d’intérêts tous ses liens avec l’industrie des pesticides. L’une de ses collaborations avec l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) y est bel et bien mentionnée, mais, contactée par Le Monde, la chercheuse reconnaît avoir « omis d’indiquer le projet pédagogique Educ’risk », un logiciel développé en collaboration avec la société agrochimique BASF Agro, réalisé « dans le cadre de [s]es fonctions à l’Irstea ». Mardi 26 juillet, Mme Grimbuhler disait avoir rectifié sa déclaration d’intérêts, mais que celle-ci « ne sera disponible que dans quelques jours ».

    Non missionné pour éplucher les déclarations d’intérêts, le comité de déontologie ne s’est pas précisément exprimé sur ce point. « Mais si cette omission est avérée, cela pose la question de la participation de l’experte au groupe de travail », dit M. Le Coz.

    La question se pose d’autant plus que le fameux rapport et l’avis associé ne sont pas seuls en cause. Car pour compliquer encore l’affaire, l’Anses publiait le 13 juin, soit le jour même de l’envoi de l’opinion divergente, un autre avis sur le port d’équipements de protection lors de la « réentrée » des travailleurs agricoles dans les vignobles ou les vergers. Précisément l’un des aspects les plus embarrassants du rapport, qui remet en cause l’efficacité de ces équipements…

    ONG en colère

    Or cet avis du 13 juin, commandé en février par le ministère de l’agriculture, a été en partie rédigé par le comité ad hoc de l’Anses, dont sont membres Mme Grimbuhler et M. Milhaud, les deux scientifiques ayant soumis l’opinion divergente qui a retardé la publication du rapport.

    L’avis précise aussi qu’« aucun lien ou conflit d’intérêts n’a été mis en évidence » parmi les experts : l’affirmation est démentie par la déclaration d’intérêts, même incomplète, de Mme Grimbuhler.

    L’affaire n’est donc pas finie et certaines ONG parties prenantes sont furieuses. « Nous avons été invités le 1er septembre par l’Anses à une “réunion d’information” sur son avis et non à une restitution du rapport en présence des auteurs, fulmine Nadine Lauverjat, de l’association Générations futures. Or l’avis nous semble refléter assez mal certains points cruciaux du rapport… Tout cela, et ce qui a précédé, semble indiquer une volonté d’enterrer coûte que coûte ce texte. »

  • #SIDA : de nouvelles statistiques plus alarmantes que les chiffres officiels
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/22/vih-de-nouvelles-statistiques-plus-alarmantes-que-les-chiffres-officiels_497

    Pour être très technique, le débat sur les données #statistiques de l’#épidémie de sida n’en recouvre pas moins une cruelle réalité : l’infection par le VIH ne recule pas aussi rapidement qu’annoncé. Sans une amplification de la mobilisation de ressources, l’objectif ambitieux de maîtriser durablement l’épidémie d’ici à 2030 ne sera pas atteint. D’autant qu’un énorme travail statistique réalisé par le réseau Global Burden of Diseases (GBD, « fardeau mondial des maladies »), fort de 1 700 collaborateurs, présente des résultats plus sombres que les données officielles de l’#Onusida.

  • Forte mobilisation à Notre-Dame-des-Landes malgré la consultation locale défavorable
    http://www.bastamag.net/Les-opposants-a-Notre-Dame-des-Landes-toujours-aussi-determines

    Ils sont près de 25 000 personnes à avoir fait le déplacement ces 9 et 10 juillet à Notre-Dame-des-Landes pour marquer leur détermination contre toute construction à un nouvel aéroport. Quinze jours après la consultation où une majorité d’électeurs de Loire-Atlantique ont approuvé le transfert de l’aéroport actuel (55,17 % ont dit oui), des riverains, paysans, occupants de la zone à défendre et citoyens venus de toute la France ont témoigné de leur volonté de « défendre la zone et sa beauté fragile ». « On (...)

    En bref

    / Des grands projets... inutiles ?, #Altermondialisme, Démocratie !

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ? #Démocratie_ !

  • L’#OCDE pointe les insuffisances de la #politique_environnementale de la #France
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/11/l-ocde-pointe-les-insuffisances-de-la-politique-environnementale-de-la-franc

    Bien, mais peut et doit mieux faire. En cette période de résultats aux examens, la France reçoit, lundi 11 juillet, son carnet de notes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur ses engagements et sa politique environnementale. [...] Le tableau d’ensemble est plutôt louangeur, marqué au début de la décennie étudiée par le Grenelle de l’environnement en 2007 et conclu par l’accord de Paris de la conférence sur le climat. Mais, chapitre par chapitre, l’examen se montre plus nuancé, voire plus sévère. Et les recommandations, les « défis », comme l’écrivent prudemment les économistes de l’OCDE, soulignent les points faibles des politiques environnementales françaises

  • « Intoxication agroalimentaire » au ministère de la santé

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/08/intoxication-agroalimentaire-au-ministere-de-la-sante_4966213_3244.html

    Un étiquetage clair sur ses produits ? L’industrie agroalimentaire n’en veut surtout pas. Depuis dix ans, elle lutte contre la mise en place de logos colorés, inspirés des feux de circulation, qui révéleraient la vraie nature de certains aliments transformés : trop gras, trop salés, trop sucrés. Que tous les consommateurs puissent faire leurs courses de manière éclairée sans pour autant être diplômés en nutrition, telle est l’idée. Quitte à choisir entre deux pizzas, autant opter pour celle qui porte la couleur verte, donc la plus saine, et non celle étiquetée en orange. Cet outil pourrait être ajouté à la panoplie des mesures de santé publique destinées à enrayer l’augmentation des maladies cardiovasculaires, de l’obésité (17 % des Français), ou du diabète, dont l’incidence a quadruplé depuis 1980 pour atteindre 422 millions de personnes dans le monde.

    Si l’industrie refuse des pastilles de couleurs sur ses emballages, c’est parce qu’elle en redoute une en particulier : l’écarlate de la « stigmatisation », selon ses propres termes. Car la couleur rouge pourrait aussi servir de support pour fixer des taxes, à l’instar de la « taxe soda » sur les boissons sucrées. Quand la Commission européenne s’engage sur la voie d’une harmonisation de l’étiquetage alimentaire dans l’Union en 2006, la Confédération européenne des industries alimentaires et de la boisson se mobilise pour développer ses propres logos (les repères nutritionnels journaliers) et contrer le système de feux tricolores qui est envisagé. Dans la presse européenne, elle revendique avoir dépensé un milliard d’euros pour son lobbying finalement victorieux : en 2011, le principe d’un étiquetage obligatoire est abandonné.

    Etiquetage alimentaire : les quatre systèmes d’étiquetage ? Conflit d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire, FFAS

    Etude comparative

    Puisque les Etats membres restent libres de proposer un étiquetage facultatif, la ministre de la santé, Marisol Touraine, décide de remettre la question au goût du jour. Une équipe de chercheurs de Paris-XIII/Inserm développe pour elle un système à cinq couleurs ; en 2014, il figure dans la loi santé. Mais, même facultatif, il est rejeté par l’industrie. Faisant peser ses 170 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les débats parlementaires, l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), qui défend les intérêts de 16 000 entreprises, des PME aux multinationales, distribue aux députés des listes d’amendements « clé en main ». Puis la grande distribution s’en mêle à son tour : Carrefour développe son « système d’étiquetage nutritionnel simplifié ».

    Les deux acteurs économiques jouent la montre. Ils réclament une étude en « conditions réelles d’achat » pour comparer les différents systèmes. Alors que la ministre avait assuré, fin 2015 devant l’Assemblée, qu’« il n’y a pas d’expérience qui soit nécessaire », elle finit par faire cette concession pour, dit-on au ministère, « mettre tout le monde d’accord ».

    Début 2016, Mme Touraine charge sa direction générale de la santé, la DGS, de mener une étude qui doit comparer quatre systèmes d’étiquetage alimentaire : celui de la grande distribution, celui de l’agroalimentaire, les feux tricolores appliqués au Royaume-Uni et le système à cinq couleurs. Deux comités ont été mis en place pour en superviser, pendant plusieurs mois, l’organisation et la réalisation. Mais l’enquête du Monde montre que l’accumulation des conflits d’intérêts en leur sein jette le doute sur l’impartialité de l’évaluation.
    Intoxication agroalimentaire au ministère de la santé

    Cette infographie montre l’organisation mise en place par le ministère de la santé pour réaliser une étude comparant quatre systèmes d’étiquetage nutritionnel. De nombreux acteurs y représentent l’industrie ou collaborent avec elle, formant un enchevêtrement d’intérêts économiques et d’intérêts de santé publique.

    C’est Mme Touraine qui fixe la composition de la première instance, le comité de pilotage. A sa tête, elle place le plus haut fonctionnaire de son ministère, le directeur général de la santé, Benoît Vallet, qui partage le fauteuil avec Christian Babusiaux, nommé au titre de « président de chambre honoraire 
à la Cour des comptes ». Or, comme l’avait relevé le Canard enchaîné en février, M. Babusiaux est depuis avril 2015 le président du Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS).

    Celui-ci se présente comme un « lieu d’échange entre la communauté scientifique et les acteurs économiques » ayant pour mission « l’étude et la mise en valeur d’une alimentation source de plaisir et de santé ». Lancée en mai 2010, cette organisation de lobbying scientifique réunissait au sein de son « collège fondateur » les industriels de l’agroalimentaire (ANIA), AGIS (plats préparés), Kraft Foods (chocolat, biscuits, confiserie ; maintenant Mondelez) et la Fédération nationale des industries des corps gras (huiles et margarines). Le FFAS organise des événements de relations publiques et, surtout, favorise une proximité entre universitaires et acteurs économiques au sein de ses groupes de travail.

    La curieuse attribution des rôles de juges et parties se poursuit avec les quinze membres du comité de pilotage de l’étude. Parmi eux, on trouve quatre représentants de la grande distribution et de l’ANIA, hostiles aux systèmes colorés au point que cette dernière avait affirmé son intention de les « combattre ». Le terme martial figurait dans une note interne de février 2015, que Le Monde s’est procurée.

    Faut-il alors s’en étonner : la ministre de la santé a confié au FFAS la mise en œuvre de l’étude. « Le Fonds français n’a jamais pris position pour un logo ou contre un logo, assure M. Vallet au Monde. Par ailleurs, les industriels ne sont pas partisans de l’un des systèmes. »
    Cette étude devrait coûter 2 millions d’euros – moitié sur fonds fournis par l’industrie et la distribution, moitié sur fonds publics pourvus par le ministère de la santé et l’assurance-maladie. La responsabilité en est donc confiée au directeur général du FFAS, Daniel Nairaud. Ni ce dernier ni M. Babusiaux n’ont souhaité répondre aux questions du Monde.

    Trois démissions

    Une deuxième instance a été mise en place pour élaborer le protocole de l’étude et garantir la rigueur des opérations : le comité scientifique. Ses membres, des universitaires issus de plusieurs domaines, ont, eux, été choisis par MM. Vallet et Babusiaux. « Vous vous assurerez, avait écrit à ces derniers Mme Touraine le 2 février, que les membres de ce comité présentent toute garantie de compétence, d’indépendance, d’objectivité et d’impartialité. » Or, gênés par les conditions de l’étude et les liens de certains membres avec les industriels, trois d’entre eux ont déjà démissionné avec fracas.

    « Le fait de demander une étude grandeur nature et d’analyser l’effet d’une mesure sur les comportements est une façon de gagner du temps, typique des stratégies de lobbying », explique Karine Gallopel-Morvan, professeure à l’Ecole des hautes études en santé publique (Rennes), l’une des démissionnaires. D’ailleurs, quand bien même les systèmes à couleurs l’emporteraient, rien n’obligerait les industriels à les appliquer.

    Sur les dix experts restant, six collaborent avec la grande distribution et l’agroalimentaire, que ce soit dans le cadre de leur activité d’enseignants-chercheurs ou à titre personnel.

    L’industrie laitière est particulièrement bien représentée : Danone et Nestlé ont chacun des liens avec quatre de ces six experts. L’industrie du sucre, aussi, avec l’institut Benjamin Delessert, une structure qu’elle finance et qui a noué des collaborations avec quatre scientifiques.

    Tout cela figure clairement dans les formulaires de déclaration d’intérêts que ces six experts ont fournis au ministère. Leur participation au comité scientifique a donc été validée en toute connaissance de cause par la DGS. A noter que, même si les montants n’apparaissent pas, une journée de conseil est en général rétribuée entre 500 et 2 000 euros.

    Intérêts contradictoires

    Etiquetage alimentaire : qui a conçu les quatre systèmes d’étiquetage ? Conflit d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire, FFAS
    Etiquetage alimentaire : qui a conçu les quatre systèmes d’étiquetage ? Conflit d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire, FFAS Le Monde
    Plusieurs d’entre eux, cependant, n’ont pas tout dit. Si les omissions sont d’autant plus fâcheuses que la loi les punit désormais de 30 000 euros d’amende, certaines d’entre elles concernent le FFAS. La déclaration de Nathalie Rigal (université Paris Ouest) est seulement incomplète ; quatre de ses collègues taisent en revanche tout rapport avec l’organisation. Au total, les six experts liés à l’industrie sont aussi liés au FFAS. Benoît Vallet réfute une quelconque situation de conflits d’intérêts.

    Vendredi 8 juillet, le nom du « prestataire » chargé de la réalisation de l’étude sur le terrain et choisi par le FFAS devait être avancé lors du comité de pilotage. D’après nos informations, il s’agirait de LinkUp, une agence de conseil que le FFAS connaît fort bien. Car LinkUp est tout à la fois donateur et prestataire du FFAS, membre de deux de ses groupes et bénéficiaire d’un financement de 24 900 euros.

    Dans cet écheveau d’intérêts contradictoires, un grand absent : Serge Hercberg. Directeur du Programme national nutrition santé depuis 2001, indépendant de tout lien avec l’industrie, c’est lui qui a supervisé l’élaboration du système à cinq couleurs pour le ministère. Mais dans ce monde à l’envers où les porteurs d’intérêts commerciaux seraient de meil­leurs garants de l’impartialité de la démarche scientifique, M. Hercberg a été disqualifié pour conflit d’intérêts parce qu’impliqué… dans le système d’étiquetage proposé à Marisol Touraine par la recherche publique. Deux poids, deux mesures.

  • Le #biomimétisme, ou comment s’inspirer de la nature plutôt que la détruire
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/07/04/s-inspirer-de-la-nature-plutot-que-la-detruire_4963243_3244.html

    Le biomimétisme – s’inspirer du vivant pour mettre au point des systèmes productifs et technologiques performants – est annoncé comme l’avenir, mais celui-ci n’arrive que trop lentement. Réunis les 1er et 2 juillet lors de Biomim’Expo, pour deux jours de conférence et d’ateliers au Centre européen d’excellence en biomimétisme de Senlis (Ceebios), dans l’Oise, les spécialistes de cette discipline ont une nouvelle fois plaidé pour son développement accéléré.

    #innovation_technologique #nature