Que cache l’affaire Cahuzac ?

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  • Tout ça pour ça !…

    Offshore Leaks : le vrai visage de l’évasion fiscale
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/05/offshoreleaks-le-vrai-visage-de-l-evasion-fiscale_3154673_3234.html

    C’est l’une des grandes révélations de l’OffshoreLeaks. L’univers opaque des paradis fiscaux n’abrite pas seulement des multinationales, des milliardaires ou des oligarques russes, mais aussi de gros entrepreneurs et des hommes d’affaires, des notables de province et des professions libérales. Ceux-ci ont en commun un goût prononcé pour le secret et, très souvent, une profonde aversion à l’impôt...

    Deuxième paragraphe. Attention, c’est du lourd !

    Le « Rotary Club » aux îles Caïmans ? « C’est effectivement le vrai visage de l’évasion et de la fraude fiscale, celle, massive, à laquelle l’administration publique se trouve tous les jours confrontée, confirme un haut fonctionnaire. Les projecteurs se braquent sur des personnalités emblématiques. Mais chaque année, des patrons de grosses PME délocalisent des dizaines de millions d’euros dans des juridictions à la fiscalité faible ou nulle. »

    Ben oui, tout le monde le sait.
    Même les fonctionnaires des impôts.
    Mais pas la super-enquêtrice du Monde…

    Suivent 3 noms, avec petites histoires. Pourquoi eux ?

    #foutage_de_gueule

    • Même à l’ANPE il y a dix ans, durant un stage de création d’entreprise, le formateur nous conseillait de monter notre boîte en angleterre pour échapper au fisc, c’est dire…

    • De ce point de vue, l’affaire Augier est un monument d’hypocrisie.

      Les faits exposés http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/04/les-investissements-aux-caimans-du-tresorier-de-campagne-de-francois-holland sont simples (et reconnus par l’intéressé) : deux filiales de son groupe, aux activités apparemment parfaitement marginales, sont domiciliées aux îles Caïmans. Pour l’une d’entre elles, il s’y déclare piégé. La suite :

      Car deux questions se posent à la suite des investissements offshore de l’éditeur français. La première concerne bien sûr la légalité de ces opérations et le fait de savoir si M. Augier – un Français ayant des activités internationales, et ayant créé pour les abriter une société, Eurane, dont le patrimoine est effectivement distinct de son patrimoine personnel – s’est mis en infraction vis-à-vis de la loi française.

      (…)

      M. Augier ne semble pas se placer dans ce cas de figure. Il affirme d’ailleurs que ses opérations sont légales et déclarées.

      Mais comment le vérifier s’agissant d’entités qui ne publient pas leurs comptes ? De plus, M. Augier ne s’est-il pas mis en risque dans une société dont il ne peut se retirer ?

      Bref, on pose juste un gros soupçon. Et la suite, c’est de l’éthique

      La seconde question est évidemment d’ordre éthique. Même si ces opérations sont légales, fallait-il qu’un inspecteur des finances, membre de l’un des grands corps de l’Etat, et porteur des valeurs de la République, participe à de tels montages, cautionnant ainsi l’opacité financière des territoires offshore ?

      Sans réponse des journalistes. Avec une citation d’un haut fonctionnaire qui dit anonymement qu’il ne faut pas tout mélanger et qui conclut l’article.

      Au passage, J.-J. Augier n’exerce pas de fonctions dans l’appareil d’état, c’est aujourd’hui un investisseur privé. Il a été mandataire de campagne de François Hollande, ce qui est une activité privée qu’il ne cumulait ni avec une fonction administrative ni même avec une responsabilité dans l’appareil du parti socialiste.

      Bref, le dossier est vide. Il a cependant une qualité notable : on peut sans danger taper sur Augier car c’est un indépendant qui n’est pas lié à d’éventuels réseaux financiers et donc on ne risque pas de compromettre qui que ce soit.

      Le Monde est tellement ravi de pouvoir mettre dans une même phrase le mot Hollande avec le mot Caïmans qu’il en fait des pages entières fondées sur du vent. La droite (extrême) ne demande que ça.

      Pour conclure, il faut lire tranquillement la remarquable chronique de Gérald Bronner Que cache l’affaire Cahuzac ? http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/04/06/que-cache-l-affaire-cahuzac_3155157_3232.html

      En d’autres termes, les arguments du soupçon sont beaucoup plus aisés à produire et rapides à diffuser que ceux qui permettent de renouer les fils d’une confiance si nécessaire à la vie démocratique.

    • Qui est réellement surpris de voir une presse majoritairement financée par des évadés fiscaux prendre leur défense ?

      La corruption est profonde au point d’avoir infesté jusqu’à l’ensemble des contre-pouvoirs : presse, justice et syndicats inclus. Comme les grecs et les italiens, nous n’avons guère qu’à choisir entre s’en accomoder ou tout raser.