Le Télégramme - Retrouvez en direct et en vidéo toute l’actualité de Bretagne : Brest, Guingamp, Lorient, Quimper, Vannes, Saint-Brieuc

http://www.letelegramme.fr

  • Alors voilà, c’est une personne qui est devenue députée. Et comme elle n’a aucune idée de ce que doit être une députée, elle fait tout comme on lui dit de faire. En commission, elle donne son avis et dans l’hémicycle elle obéit au gouvernement. Le soir elle rentre chez elle et elle est bien contente de sa journée. Le lendemain, elle recommence. C’est sa vie de bulot.

    « Elle précise toutefois avoir donné un avis favorable à cet amendement lorsque il a été débattu en commission. Puis avoir suivi la ligne gouvernementale, introduite par le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, de ne pas fixer la date dans la loi. »

    Glyphosate. Une députée bretonne vote contre l’amendement qu’elle présentait - Rennes - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/glyphosate-une-deputee-bretonne-vote-contre-son-propre-amendement-30-05

  • La page « #Montpellier » de 20 Minutes, c’est une certaine idée du journalisme :
    https://www.20minutes.fr/montpellier
    – En sortant de discothèque, il abandonne sa compagne sur un rond-point
    – Profitant de l’étreinte d’un couple sur un banc, il vole leur portefeuille
    – En plein tour du monde, un Chinois circulait à vélo sur l’autoroute
    – À bord de sa Twingo, le faux VTC emmenait ses clients en discothèque
    – Il incendie la robe de mariée de sa femme, toute la maison part en fumée
    – Il meurt foudroyé, en pleine partie de paintball
    – Il explore un tunnel et s’égare une journée dans le réseau d’eau pluvial
    – Miraculée, une fillette chute de 15 mètres et tombe sur une haie
    – Interpellé alors qu’il s’apprêtait à jeter un parpaing sur l’autoroute
    – Un homme meurt écrasé par un sac d’engrais d’une tonne

    Et voilà, comme tu peux le constater, ma nouvelle vie est pleine de rebondissements… au point que j’ai même pas besoin #de_la_dyslexie_créative pour faire ma joie

  • Mer. Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    http://www.letelegramme.fr/soir/mer-quelle-est-la-superficie-du-domaine-maritime-francais-18-04-2018-11


    Domaine Maritime français, SHOM

    Le domaine maritime français est parmi les plus vastes du monde. Mais combien mesure-t-il ? Réponse avec Julien Smeeckaert, chef de la cellule « délimitations maritimes » au Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) à Brest.

    Quelle est la superficie du domaine maritime français ?
    Nous sommes en train de finaliser nos calculs. Mais selon les chiffres provisoires, transmis lors de la conférence sur les frontières maritimes de la France le 28 mars dernier, on va tourner autour de 10,7 ou 10,8 millions de km².

    Ce qui fait de l’espace maritime français le deuxième plus grand du monde ?
    Oui, avec les chiffres recalculés, la France reste au deuxième rang mondial. Elle n’est jamais passée au premier rang.

    Premier rang occupé par les États-Unis…
    Oui. Mais on ne peut pas affirmer avec certitude l’étendue du domaine maritime américain. Le Shom est le référent au niveau français, mais pas outre-Atlantique. D’une méthode de calcul à l’autre, les chiffres varient… parfois beaucoup. Officiellement, aucun organisme américain ne communique de chiffre précis aux Nations-Unis qui régissent le droit maritime international. C’est un peu le problème. On ne peut pas évaluer la fiabilité des informations qu’on trouve sur Internet. Selon Wikipédia, le domaine maritime américain serait de 11,3 millions de km². Par qui a-t-il été calculé ? Comment ? La comparaison de deux superficies ne peut être fiable que si les résultats ont été obtenus par des méthodes de calcul similaires. Mais on est certain que la France est au deuxième rang mondial.

    Pourtant, selon le ministère des Affaires étrangères, le domaine maritime français est le plus vaste du monde, avec 11,6 millions de km². Comment expliquer une telle différence ?
    Il s’agit de chiffres anciens. Ils ont été calculés avec les outils à disposition à l’époque. À savoir, essentiellement des cartes marines. Ce nouveau chiffre, 10,8 millions de km², ne correspond pas à une perte d’espace maritime. Il s’agit d’une réévaluation au plus juste de la superficie totale.

    Vous avez donc mis au point une nouvelle méthode de calcul () ?*
    Oui. Maintenant que nous sommes passés à l’ère numérique, nous avons remis à jour notre méthode de calcul, plus précise. Nos anciens chiffres dataient de 1999. Tout est basé sur de la géodésie, une science qui étudie la forme et les dimensions de la Terre. On part de la connaissance des espaces maritimes que nous avons, soit au travers des calculs effectués par le Shom conformément au droit international, soit à partir des accords de délimitations maritimes entre états ou des revendications unilatérales de la France en l’absence de ces accords. Tous ces éléments nous permettent de délimiter nos espaces de manière officielle.

  • Bretagne. Une turbine marine créatrice de Bitcoins pour financer l’étude des océans - Bretagne - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/bretagne/bretagne-une-turbine-marine-creatrice-de-bitcoins-pour-financer-l-etude

    Financer l’étude des océans grâce à une turbine marine reliée à un ordinateur qui crée une cryptomonnaie comme le Bitcoin. Ce coup de com’ avant-gardiste a été réalisé par la Fondation Tara, dans le golfe du Morbihan.
    Faire tourner une turbine marine, grâce aux courants du golfe du Morbihan, reliée à un ordinateur qui crée des Bitcoins. Voici une manière peu commune de générer de l’argent pour mener à bien une cause. Et surtout un sacré coup de communication pour la Fondation Tara Expéditions, qui avec la goélette Tara, sillonne les mers du globe avec des scientifiques à son bord.
    « Après un mois de fonctionnement de la turbine et de production de Bitcoins, l’installation « Ocean Miner » a permis à la Fondation Tara de collecter près de 200 € », note Romain Troublé, directeur général de la fondation, dans un communiqué diffusé ce lundi.

    https://www.youtube.com/watch?v=IKrAftKqlJQ

    Euh ! … a permis de collecter près de 200 €

    Tousse, tousse !
    Si j’ai bien compris notre ami le ₿, c’est pas dans la poche…

    d’ailleurs la vidéo dit cette installation PEUT générer jusqu’à 200€/mois avec, en tout petit en bas, les hypothèses de calcul ;

    #yapuka gagner l’une des compètes ! Il va falloir beaucoup de courant à La Jument ou au Grand Mouton…

  • #Lycée_militaire de #Saint-Cyr : une machine à broyer les femmes - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/lycee-saint-cyr-une-machine-a-broyer-les-femmes_1638211

    « Libération » a enquêté sur le #sexisme érigé en système au sein des #classes_préparatoires militaires par un puissant groupe d’élèves : les « tradis ». Entre humiliations et #harcèlement_moral, tout est fait pour saper les ambitions des étudiantes.

    #armée #misogynie

    • C’est une lettre, rédigée avec rage et remplie de rancœur, qui a sonné l’heure de la rébellion au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines). Celle de Mathilde (1), 20 ans, élève de deuxième année de classe préparatoire dans l’établissement, envoyée au président Macron, le samedi 2 décembre 2017. Avec ces mots, reflets d’une plaie à vif : « J’avais jusqu’à présent le projet d’intégrer l’Ecole spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr. […] J’ai honte d’avoir voulu aller dans une armée qui n’est pas prête à recevoir des femmes. J’ai appris que porter un vagin ruine une carrière, une vocation, une vie. » Mathilde rêvait d’être officière de l’armée de terre. Ces deux années de prépa au lycée de Saint-Cyr, réputées être le meilleur tremplin pour atteindre cet objectif, ont fracassé son rêve.

      Harcèlement moral, intimidations, insultes, humiliations, marginalisation, coups bas : depuis son arrivée, en septembre 2016, Mathilde se sent « persécutée » par un groupe de garçons « prêts à tout » pour la voir abandonner le concours d’entrée à l’ESM (lire encadré).
      « Réactionnaire »

      Ils se nomment communément les « tradis » et ont réussi leur pari : la jeune femme souhaite retourner dans le civil à la fin de l’année, écœurée par le monde militaire et sa misogynie corrosive. Ce n’est malheureusement pas la seule. Dans la « corniche » de Saint-Cyr (l’ensemble des classes préparatoires du lycée), ce sexisme psychologiquement virulent, orchestré par une minorité puissante (environ 60 élèves sur 230), est subi de manière quotidienne par une large majorité d’étudiantes. « Sans que le commandement ne bouge d’un orteil », s’insurge Mathilde.

      La lettre adressée à Emmanuel Macron était porteuse d’espoir, d’un balbutiement de révolte. Elle a fait pschitt. Quelques tables rondes ont été organisées au lycée… Mais aucune mesure n’a été annoncée après. Alors, face à cette « passivité », Mathilde a choisi de contacter Libération pour alerter sur ce « vase clos réactionnaire et paternaliste ». Au fil des jours, une quinzaine d’autres personnes ont, elles aussi, spontanément souhaité libérer la parole. Leurs témoignages couvrent une période allant de 2013 à aujourd’hui. Filles (très majoritairement) et garçons, ex-étudiants, élèves actuels anciens membres de l’encadrement : tous décrivent à Libé le sexisme systémique des classes préparatoires au lycée militaire de Saint-Cyr. Ou comment sévit depuis des générations le clan des tradis pour évincer leurs camarades féminines et broyer leurs ambitions. En quasi toute impunité.
      « Youle »

      Mercredi 29 novembre 2017, trois jours avant l’envoi de la lettre. Comme tous les ans à cette même date, c’est jour de fête au lycée militaire de Saint-Cyr : l’établissement hanté par le souvenir napoléonien célèbre la fameuse bataille d’Austerlitz en organisant la soirée du « 2S » lors de laquelle les élèves proposent des « sketchs ». Ce soir-là, une dizaine d’élèves (que des garçons) arrivent torse nu pour danser sur scène. Sur la peau, ils ont peint le symbole µ. Prononcé « mu », c’est un nom de code signifiant « misogyne », nous explique Agathe, une ancienne élève d’hypokhâgne du lycée. « Il est tagué dans la cour, il est gravé sur les tables de classe. Bref, il est partout », assure-t-elle. Quelques minutes de show plus tard, une jeune fille, volontaire, entre en scène afin de se faire « faussement » scalper par les jeunes hommes. Qui la mènent ensuite à leur chef en criant : « Youlez les… » avant d’entendre une partie du public masculin répondre d’une seule voix : « …grosses ! »

      « Youlez les grosses » signifie « scalpez les filles ». Car dans le langage interne que les tradis se transmettent d’année en année, les « grosses », ce sont les jeunes femmes. Parce qu’elles « sont juste bonnes à être engrossées », explique à Libération Marie, qui a fait une première année de prépa à Saint-Cyr-l’Ecole avant de changer d’orientation. La « youle » ? « C’est le nom de la coiffure que les tradis arborent pour se différencier du reste des élèves », renchérit Marie. Très court sur les côtés, longue mèche sur le haut du crâne. Mathilde se souvient de cette soirée : « Les filles de l’assemblée sont restées abasourdies. On ne savait pas trop si cela signifiait que nous n’étions pas les bienvenues ou si c’était carrément une menace de mort. Dans tous les cas, c’était de la misogynie clairement exposée. »

      Quelques filles sont bien allées voir la direction du lycée pour protester contre ce sketch douteux. Selon elles, il avait été validé en amont par la direction du lycée qui ne pouvait plus changer son fusil d’épaule. Aurore, 20 ans, étudiante à bout de nerfs, se souvient : « Le commandement nous a répondu qu’il ne fallait pas que nous prenions la mouche pour une simple blague potache. » Du côté du ministère, on affirme à Libération que les sketchs seront interdits lors de la prochaine soirée « 2S ». « Je n’y crois pas. C’est toujours la même hypocrisie. Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », dénonce Aurore.

      A lire aussi « J’étais un bourreau » : la confession d’un tradi repenti
      « Contre-nature »

      Les « bourreaux », ce sont eux : les Mohicans, la Mafia, l’Inquisition, la Ferme et les Gaulois. Des « familles » de garçons ultraconservateurs perpétuées chaque année par un système de parrainage, qui n’acceptent toujours pas la présence de jeunes filles dans la corniche. Elles sont pourtant officiellement admises depuis 1986, même si les premières étudiantes sont arrivées au début des années 2000. Ce groupe masculiniste, à la fois occulte et hyperstructuré, est officiellement interdit par l’autorité militaire. Et pour cause. Dans les couloirs de leurs dortoirs, ils brandissent fièrement le drapeau des confédérés américains, devenu dans le monde entier un signe de ralliement raciste, ou s’habillent avec des bretelles à ses couleurs. Selon des sources internes, des croix gammées auraient été retrouvées dessinées à la craie sur certaines chaises, avec l’inscription Deutschland über alles (un extrait de l’hymne allemand utilisé par les nazis). Le 20 novembre dernier, jour de la mort de Franco, des témoins rapportent les avoir entendus louer les « valeurs » du dictateur espagnol. Sur Facebook, les tradis « likent » des groupes qui militent contre l’avortement. Ces jeunes adultes, de 17 à 21 ans, sont nostalgiques « de la religion d’Etat, des colonies… » observe un de leurs anciens professeurs : « Et ils pensent qu’accorder des congés paternité, c’est contre-nature. » Tous les mercredis, ils vont à la messe au lycée et tous les dimanches à Versailles, ville voisine à environ 5 kilomètres de Saint-Cyr-l’Ecole, dans une église où elle est dite en latin. En 2013, une majorité de tradis ont rejoint la Manif pour tous et des autocollants du mouvement fleurissaient dans l’établissement. L’année dernière, ils se sont procuré un drapeau gay pour le brûler au lycée. Une information recoupée par plusieurs témoins. D’ailleurs, un des sketchs organisé lors du « 2S » de 2016 montrait un homme symboliquement envoyé au bûcher (avec des fumigènes). Il portait des bretelles arc-en-ciel.

      Chaque année, les hostilités débutent fin septembre, quand les tradis font le tour des dortoirs pour recruter parmi les nouveaux. « Si tu ne rejoins pas leurs rangs, tu seras considéré comme un "souz" [un sous-homme, ndlr], déplore Pierre, élève de classe prépa. Les tradis sont dans cette logique de "si tu n’es pas avec nous tu es contre nous". Les non-suiveurs sont marginalisés durant le reste de l’année. Mais je ne peux pas vraiment me plaindre quand je vois ce que les tradis réservent aux étudiantes. » Car leur cible, ce sont les filles. Pour s’excuser de vouloir leur mettre des bâtons dans les roues, ils plaident parfois la concurrence logique d’une prépa exigeante comme celle de Saint-Cyr. Les filles leur prendraient des places, qui sont chères. « Mais si ce n’était que ça, ils n’auraient pas de raison de s’entraider entre eux, contrebalance un observateur de l’intérieur. En réalité, selon eux, les filles ne devraient tout simplement pas être là. Les femmes sont des êtres merveilleux, doux et gentils, mais mieux à la maison à faire des enfants. » « Ils n’ont aucune vision complexe du monde, assène un de leurs anciens professeurs. La sensualité, la sexualité, ils ne connaissent pas. Pour certains, une fille c’est une sœur ou une maman. » En clair, elles n’ont rien à faire là.

      A lire aussi « La question du maintien des classes prépa militaires se pose »
      « A mort les grosses »

      Les nombreux témoignages recueillis par Libé parlent de « haine palpable » et de « guerre froide ». Coups de pied dans les portes la nuit pour empêcher les filles de dormir, défécation devant leur chambre, refus de manger à la même table qu’elles à la cantine, menaces de « scalp » (toujours lui), pancartes « à mort les grosses » affichées dans l’internat, chansons composées des termes « salopes » et autres « cuissssss » marmonnées au passage d’une élève en couple (et donc soupçonnée d’avoir des relations sexuelles), remise du « concombre d’or » devant toute la promotion à la jeune fille qui a « le plus cuissé durant l’année »… Sans oublier l’ignorance ritualisée ou « l’indifférence courtoise » comme la surnomment les tradis eux-mêmes : cet usage qui consiste à ne jamais adresser la parole aux filles. Jamais, au point de ne pas transmettre les consignes du commandement ou à les prévenir des contrôles scolaires. Et donc à les pénaliser dans leurs études.

      « On retrouve les filles en pleurs dans les couloirs, prêtes à tout arrêter du jour au lendemain, rapporte une source interne. Entre le stress des concours, l’intensité des semaines de cours et ce sexisme en situation de force, beaucoup d’étudiantes n’arrivent plus à contrôler leur sentiment de détresse. » Aurore n’a pas peur de parler de harcèlement sexiste : « Je me sens humiliée dans mon identité de femme et bafouée dans mon droit d’être ici. Ça m’a rendue malade. J’ai longtemps eu des nausées, des maux de ventre, un corps épuisé. J’en ai parlé à un médecin qui m’a confirmé que tout n’était que psychologique. »

      « Leur but, c’est qu’on décroche en fin de première année », synthétise Rebecca qui est sortie de la prépa en juin 2016 sans concourir pour l’ESM. L’ancienne apprentie officière a tenu trois ans, avec une année de « khûbe » (redoublement), mais en « craquant » à chaque vacance. Aujourd’hui, la jeune femme se dit « dégoûtée » du métier qui la faisait rêver plus jeune. Même constat pour Noémie, ancienne élève de la prépa Saint-Cyr aujourd’hui en réorientation. Elle ambitionnait de devenir pilote de l’armée de l’air, mais elle a entre-temps « totalement perdu confiance en elle ». Déléguée élue lors de son unique année de classe prépa, la jeune fille a été toute l’année « boycottée » au profit de son vice-délégué et membre de la famille tradi. « On me disait toujours "va travailler, va te reposer, ton vice-délégué va s’en charger". Il n’y avait que six tradis sur une classe de 30 élèves mais j’ai fini par être transparente aux yeux de tout le monde. Certains ont commencé à me traiter de salope et à dire que je n’étais bonne à rien. Je pleurais trop régulièrement, je voulais tout le temps rentrer chez moi. Les tradis ont réussi à me faire penser que je n’étais pas assez douée pour devenir officière. Je suis partie. »

      Coralie a tenu trois années de prépa jusqu’à son intégration à l’ESM de Saint-Cyr. Après quelques mois à l’ESM, elle a choisi d’abandonner. Désenchantée. « Je m’étais interdit de craquer en prépa car je pensais qu’à l’Ecole spéciale, les garçons tradis disparaîtraient dans la masse. J’ai cru pouvoir me débarrasser d’eux, je me suis trompée. » C’est une réalité que la jeune femme n’avait pas assez appréhendée : les garçons du groupe des tradis du lycée, fondé sur l’entraide scolaire et la démotivation des concurrents, sont des « bêtes à concours » qu’on retrouve en nombre sur les bancs de l’ESM. « En arrivant à Coëtquidan (Morbihan), j’ai retrouvé les pires, lâche Coralie. On m’a de nouveau traitée comme une sous-merde. Ce sentiment de ne jamais être à sa place est épuisant. J’ai fini par craquer. Je n’ai pas eu la force que je voulais. »

      A lire aussi L’enquête de « Libé » sème le désordre dans les rangs
      Fermer les yeux

      Le phénomène n’est ni nouveau, ni inconnu pour le ministère des Armées. Depuis la rentrée 2014, un « référent mixité » est en poste dans chaque lycée militaire et une inspection générale a lieu chaque année pour faire le tour de l’ambiance qui y règne. En 2015, la section « sciences économiques » de la prépa Saint-Cyr a été purement et simplement supprimée aux motifs de « comportements discriminatoires à l’égard des élèves féminines » et de « conduites vexatoires et blessantes » de la part des tradis. « Une mesure forte », appuie le chef du service d’information de l’armée de terre, le colonel Benoît Brulon, vers qui nous a orientés la direction de l’établissement. Elle aurait permis de « largement améliorer le climat ces quatre dernières années », continue-t-il. D’ailleurs, le rapport Galtier, rendu au ministère des Armées début 2018 à la suite de l’inspection du lycée, établit les mêmes conclusions, selon le général Pierre Liot de Nortbecourt, adjoint au directeur des ressources humaines de l’armée de terre en charge des lycées militaires et des écoles de formation initiales. « Reste une problématique dans une section », reconnaît-il. Les lettres, dans laquelle les tradis sont aujourd’hui les plus actifs. « De la méchanceté, des bêtises, un effet de groupe », brosse le général. Il s’agit de jeunes garçons qui sont déjà dans le collimateur des autorités du lycée. »

      Des témoins dénoncent pourtant un « double discours » entretenu par le commandement à la tête du lycée de Saint-Cyr. C’est vrai, à chaque début de rentrée scolaire, les petits nouveaux sont avertis par le chef de corps et les capitaines de la présence nuisible des familles tradis. « Ils font semblant de prendre les choses en main mais ce n’est que de la forme. Au vu de leur passivité tout le reste de l’année, on se demande s’ils ne cautionnent pas au fond la mentalité des tradis », explique l’une de nos sources. Selon elle, des dizaines de rapports d’élèves ont été transmis à la direction l’an passé, sans qu’aucune sanction ne soit prise. En interne, une majorité de témoins s’entendent pour dire que le véritable blocage se situe au niveau des plus hauts gradés.

      Au fond, le phénomène est simple : les prépas sont noyautées par le groupe des garçons ultras, beaucoup de filles et quelques garçons abandonnent. Les tradis, eux, parviennent à intégrer l’école puis à devenir officiers. Et se retrouvent ainsi dans la potentialité d’encadrer les formations des plus jeunes. Et sont portés, même inconsciemment, à fermer les yeux sur certaines pratiques qui leur rappellent leurs jeunes années. « Que des élèves fascistes me mènent la vie dure, je peux m’en remettre, soupire Marie, une ancienne élève de prépa littéraire. Que mes futurs chefs de régiment fassent la sourde oreille, c’est inadmissible. Le manque d’engagement des cadres encourage les éléments perturbateurs. » Et décourage les autres. Dans sa lettre, Mathilde lâche une terrible formule : « Ainsi, les fraternités se forment, c’est juste qu’il n’y a pas de sœurs. »

      #fraternité #masculinité #virilité #fascisme

    • http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/17/je-n-ai-jamais-rencontre-une-soldate-heureuse_1181997_3224.html

      Hypokâgne, khâgne, Sciences Po... et l’armée. Engagée à 22 ans, reçue à Saint-Cyr, Marine Baron a démissionné deux ans plus tard, révoltée par le machisme ordinaire des militaires. Elle relate son expérience dans « Lieutenante »

      Vous vous êtes engagée dans l’armée à 22 ans, vous l’avez quittée à 24 et vous avez écrit un témoignage dans lequel vous dites, dès le début : « Je ne suis pas faite pour l’armée. » Auriez-vous fait tout un livre pour ce simple constat ?

      Certainement pas. J’ai le sentiment que ce que j’ai vécu et ce que je peux en dire dépasse mon cas personnel. Il m’a été naturel d’écrire. Mon rôle dans l’armée était déjà d’écrire, j’étais officier de communication, je devais donner une bonne image de l’institution. En parallèle, il y avait ce que je vivais, et ce qu’il m’a été donné de voir chez certaines femmes militaires - il y en avait peu dans mon unité. Je me suis dit que si je ne disais pas ce que j’avais vu et expérimenté, personne ne le dirait à ma place.

      A quel moment de votre vie avez-vous eu ce désir de devenir militaire ?

      Dès l’adolescence. Je n’ai jamais rêvé d’un autre métier. Mais je ne le formulais pas vraiment, je restais assez fidèle à mon milieu bourgeois, intellectuel. J’ai fait les études qu’on attendait de moi, hypokhâgne, khâgne et Sciences Po. Je me suis mariée à 18 ans et j’ai divorcé à 21 ans. J’avais quitté ma famille pour me marier, puis mon autre famille en divorçant. Je n’avais plus d’attaches ou de comptes à rendre, je pouvais donc consentir à mon désir.

      Mais pourquoi ce désir d’armée et pourquoi la marine ?

      Sur la marine, on a beaucoup plaisanté, comme si je voulais me conformer à mon prénom, Marine... Mais la marine m’a toujours fascinée... Des voyages au long cours, une certaine idée de la liberté. Le désir d’armée ? Peut-être parce que je n’ai pas eu de vrai modèle d’autorité. Ma mère, qui m’a élevée, était... je dirais, un peu bobo soixante-huitarde, même si c’est réducteur. Mes parents étaient divorcés, et mon père n’a pas été très présent dans mon éducation. Venant d’une famille éclatée, je voulais retrouver quelque chose d’uni. C’était certainement aussi un geste de révolte contre ma mère, antimilitariste. Et un désir d’idéal - servir une cause.

      Vous citez une phrase, une sorte de maxime de l’armée : « Il n’y a pas de sexes dans l’armée, il n’y a que des militaires. » Est-ce la réalité ?

      Il y a un seul sexe, le masculin. On le sait d’emblée quand on est une femme : on entre dans l’armée avec le fantasme de s’abstraire du féminin. On a le désir de se fondre dans cette collectivité unisexe. On essaie de faire oublier qu’on est une femme, mais on est toujours rappelée à l’ordre, ramenée et réduite à son sexe. Jamais je ne me suis autant sentie désignée comme femme. Si je faisais une bourde, c’était parce que j’étais une femme. Si on faisait un exercice difficile et que je serrais les dents pour ne rien dire alors que les hommes, eux, se plaignaient, c’est tout de même moi que l’instructeur réprimandait.

      A suivre votre parcours, à lire les portraits de femmes que vous faites, on a le sentiment qu’aucune femme ne peut être heureuse dans l’armée. Pourtant les femmes continuent de s’engager et toutes ne partent pas au bout de deux ans...

      Il y en a aussi qui partent bien avant. Mais je suis persuadée que dans certaines unités où il y a suffisamment de femmes, leur condition est meilleure. Dans la marine, il y a entre 12 % et 15 % de femmes mais dans mon unité, c’était 2 %, voire 1 %. Je pense que certaines femmes militaires ne se sont pas reconnues dans mon discours. Mais je n’ai eu aucune réaction de leur part. En revanche, j’ai reçu des témoignages de femmes qui, contrairement à moi, sont restées dans l’armée et qui m’ont remerciée d’avoir brisé le silence, d’avoir raconté mon expérience dans laquelle elles se sont retrouvées.

      Un de vos supérieurs vous a dit : « Ici, les femmes ont la condition qu’elles méritent. » Avez-vous quelque chose à lui répondre ?

      Je connais ce discours. Si on morfle, c’est qu’on l’a cherché. En fait, on est venue dans l’armée seulement pour se trouver un homme. C’est stupide. Dans mon unité, certains étaient furieux de voir arriver une femme. D’autres étaient contents, mais pour de mauvaises raisons, parce qu’ils ne voient les femmes que comme des objets de désir.

      Vous citez des propos qui semblent d’un autre âge, le moindre étant de désigner toujours une femme comme « la miss ». Mais n’est-ce pas le fait d’une minorité ?

      Chacun a plus ou moins un discours sexiste. Même si seule une grosse minorité est ouvertement misogyne, c’est en fait toléré par tous, ou presque tous. Et c’est cela qui est grave : la plupart laissent faire, comme ils le font avec les propos racistes.

      Les misogynes et les racistes, ce sont les mêmes ?
      Ce serait trop simple. J’ai vu des misogynes carabinés se révolter contre des propos racistes. Et inversement, des racistes ont parfois pris ma défense. On ne peut pas s’en tenir aux idées reçues.

      Vous n’avez pas donné les véritables identités des officiers de votre unité. Mais ils ne pouvaient pas ne pas se reconnaître. Ont-ils réagi ?

      Pas officiellement. Et une fois encore, je n’ai eu que les réactions positives. Ceux qui ont détesté mon propos ne se sont pas manifestés.

      Curieusement, c’est quand vous entrez à Saint-Cyr Coëtquidan, qui apparaît comme la voie royale, que vous craquez.

      Saint-Cyr, c’était la concrétisation de mon intégration dans l’armée. Dans la marine, j’étais « volontaire officier aspirant ». C’était une situation précaire. J’ai passé le concours de Saint-Cyr dans l’enthousiasme, pour faire carrière. J’y tenais. Ma passion pour l’armée était réelle. Je voulais qu’on m’y accepte. Je ne voulais pas admettre que j’étais usée par les deux années que je venais de vivre. Je suis arrivée à Saint-Cyr, persuadée que j’allais signer pour quinze ans minimum. J’avais quelques semaines pour me dédire. J’ai soudain réalisé que je ne tiendrais pas, et je suis partie.

      Vous n’avez pas tenu, mais y a-t-il vraiment un problème de fond, qui toucherait toutes les femmes ?

      Je le crois. Certes, j’étais dans une unité très masculine. Et j’ai sûrement fait des erreurs. Mais pour les quatre femmes qui ont été dans cette unité, ça s’est mal passé. Il est impossible qu’elles aient toutes été anormalement faibles et fragiles.

      Il y a des difficultés pour les femmes dans toutes les entreprises.

      Certainement, mais, dans l’armée, il n’y a aucune acceptation de la mixité. Dès que les hommes ont peur, ils sont traités de gonzesses.

      Cela existe dans le civil aussi.

      Peut-être. Mais, dans l’armée, tant qu’il y aura, accolée au féminin, une image de faiblesse qui est l’antimodèle absolu de la ligne de conduite militaire, la situation des femmes ne sera pas bonne.

      Il y a pourtant des soldates heureuses.

      Je n’en ai pas rencontré. Maintenant que je parle avec d’anciennes militaires, je vois que certaines ont su trouver leur espace. Mais quand j’y étais, je n’ai pas rencontré une seule femme qui me dise « c’est super, l’armée ».

      Avez-vous des regrets ?

      Passé le soulagement, oui, car j’ai toujours un attachement à cette idée de servir la France, et surtout de défendre la démocratie. Je suis attachée à mon pays. D’ailleurs, combien y a-t-il de pays où j’aurais pu écrire un livre critique sur l’armée sans être inquiétée ? Et puis, bien sûr, il y a des choses qui me manquent dans la vie civile. Des rapports humains très forts, où, même dans les affrontements, on se sent vivre.

      A-t-on essayé de vous retenir ?

      Une copine de chambrée m’a dit : « Ne pars pas, tu vas à nouveau dépendre d’un homme ! » Comme si, dans l’armée, on dépendait d’autre chose que des hommes...

    • http://www.liberation.fr/france/2018/03/22/j-etais-un-bourreau-la-confession-d-un-tradi-repenti_1638206

      Oui, je traitais les féminines de « grosses », je pratiquais l’indifférence courtoise [ne plus parler aux filles, ndlr] et j’ai beaucoup ri lors du sketch de la jeune femme scalpée.

      #courtoisie #galanterie #sens_commun #manif_pour_tous #religion #catholicisme #homophobie #racisme #grossophobie

      L’État français donne des armes à ces gens là alors que ca devrait être les derniers de la terre à pouvoir y toucher.

    • C’est pas seulement les valeurs militaire, ce sont les valeurs catholiques. Un papa dans une maman pour tous, les femmes à la maison sans droit sur rien et surtout pas leur corps, soumission à la hiérarchie, croyance aveugle, goût pour la génuflexion, sado-masochisme... Rien de plus logique qu’on trouve autant de catholiques dans cette école d’artisans bouchers et surtout chez les plus agressifs contre les femmes.

    • Dit donc les éditions triomphe ca fait pas révé. Quel dessins monstrueusement moche !

      Un autre article sur l’e-monde sous #paywall
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/23/harcelement-moral-de-jeunes-filles-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-l-enquete

      La jeune femme explique avoir été persécutée pendant deux ans par un petit groupe de garçons, résolus à lui faire abandonner ses études.

      On parle quant même d’un « petit » groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.

      Extrêmement influents au sein de l’établissement, ces jeunes hommes gravitent dans la sphère catholique traditionaliste – ils assistent à la messe en latin le mercredi et le dimanche –, se disent souvent proches des milieux d’extrême droite et affichent ouvertement des positions contre les homosexuels et l’avortement.

      Les témoignages recueillis décrivent des jeunes hommes « prêts à tout » pour éliminer toute forme de concurrence pour l’entrée à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr – le Graal pour ces étudiants. Si bien qu’il n’est pas rare de voir arriver « les pires » à Coëtquidan (Morbihan), et par conséquent de les retrouver parmi les officiers de l’armée.

      La direction de l’établissement qui, dans un premier temps, évoquait de simples « blagues potaches », remue depuis ciel et terre pour étouffer l’écho médiatique qu’a reçu l’affaire révélée par Libération. « Ici, on laisse les filles se faire opprimer et on ne sanctionne jamais les bourreaux », déplore une ancienne élève du lycée militaire.

      L’armée veux faire croire que ces élèves misogynes, homophobe et racistes passent leur vie à Saint Cyr et ne vont pas pourrir la vie des femmes, des homos et des personnes racisées partout ou ils se rendent. Si 1/4 des militaires sont des misogynes, homophobes et racistes actifs, les 3/4 restants ça les dérangeait pas tant qu’on en parlait pas dans les journaux.

      .
      .
      .

      Le problème a été « résorbé »

      Ahah

      –----
      Dans le commentaires de l’article, qui sont rigolos pour une fois, les fachos sont aux abois. Je découvre que les élèves de l’école Saint Cyr ont de drôles d’occupations au puy-du-fou pour faire la promo de Villier.

      https://www.youtube.com/watch?v=mBtNbd4KbAs

      https://www.youtube.com/watch?v=cGmxwGyRfNI


      Là on peu voire qu’il y en a plus que 60 « tradi » et que les femmes il n’y en a pas (même si il peut y avoir des femmes « tradi » là on en voie pas).

      –---
      Quand la troupe tolère les femmes elles sont mise à l’arrière.
      https://www.youtube.com/watch?v=BYjW4bHMsbM


      https://www.youtube.com/watch?v=DYWPO6P_G5k

      Dans ces deux videos je remarque que les élèves noirs sont mis plutot dans les premiers rangs (sauf une ou deux exception). Ca veux pas dire qu’il y a pas de racisme, mais je pense que ca reflète la volonté de l’armée de recruté des hommes racisés (mise en avant) et surtout pas des femmes, racisées ou pas.

    • Ben, si, les Éditions du Triomphe, ça fait rêver ! Du moins certains : le Triomphe est le nom de la cérémonie de fin de première année à Saint-Cyr Coëtquidan. Les élèves y passent de rien à tout (ou presque, il reste encore quelques années d’étude…) en passant d’élèves-officiers à aspirants. La cérémonie est nocturne et son moment culminant est lorsque toute la promo est rassemblée et que « l’officiant » donne les ordres :
      – À genoux, les hommes !
      – Debout, les officiers !

      Pour l’ordre dans le défilé, je crois me souvenir de ma jeunesse, que la disposition dans le peloton est régie par taille décroissante. Ceci dit, l’autre école militaire (qui a le privilège d’ouvrir le défilé du 14 juillet) fait de façon constante le choix de mettre des filles au premier rang.

      https://www.youtube.com/watch?v=ByJ4e94yW20

      Palaiseau : ces élèves de Polytechnique vont ouvrir le défilé sur les Champs-Elysées - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/palaiseau-91120/palaiseau-ces-eleves-de-polytechnique-vont-ouvrir-le-defile-sur-les-champ

      Cette année, l’ordre de marche sera différent des précédents. Traditionnellement, les femmes sont devant, puis l’ordre va des plus grands au plus petits par taille, « pour effrayer l’adversaire », ajoute Joséphine. La délégation d’élèves est dirigée par un chasseur alpin et « tout est donc inversé, ce sera par ordre décroissant que nous défilerons, reprend l’étudiante. Peut-être parce qu’en montagne les plus petits ouvrent la voie ».

      Chacun a les traditions qu’il choisit.

      Ceci dit, à l’X les filles ont dû se battre puisqu’au début elles n’avaient pas accès aux vrais symboles polytechniciens :
      • elles portaient un tricorne et non le bicorne de leurs camarades garçons,
      • elles n’avaient pas droit au port de l’épée.
      Comme on peut le vérifier aisément sur cette photo d’Anne Chopinet, major de la première promo qui acceptait des filles (tricorne et absence d’épée - et donc du ceinturon)

    • A la suite de l’enquête de Libération qui a révélé le système bien rodé d’exclusion des filles au sein des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines), le conseil disciplinaire de l’établissement a voté ce jeudi l’exclusion définitive de deux étudiants impliqués dans des faits de harcèlement sexiste. Il s’agit des deux « chefs » du clan des « tradis », ce groupe minoritaire d’étudiants qui noyaute les classes prépas du lycée pour en exclure les élèves filles au prétexte qu’elles n’auraient pas leur place dans l’armée.

      Selon une source interne, une petite dizaine d’autres élèves « tradis » pourraient eux aussi passer devant le conseil de discipline dans les semaines à venir. Le 4 avril dernier, la ministre des Armées, Florence Parly, s’était engagée devant l’Assemblée nationale à exclure de Saint-Cyr-l’Ecole « les élèves impliqués dans ces faits ».

      Cette première exclusion est surtout symbolique : ces jeunes hommes de deuxième année de prépa sont autorisés à passer les concours (qui débutent la semaine prochaine) et ne manqueront finalement que les sessions de révisions du mois de mai pour préparer les oraux (les cours sont d’ores et déjà terminés).

      http://www.liberation.fr/direct/element/harcelement-au-lycee-militaire-de-saint-cyr-deux-eleves-tradis-definitive

      Je rappel ce que cette brève désigne par « minorité » : un groupe d’une 60 ène d’élèves sur 230 (26% des élèves, plus d’1 sur 4 ! ) avec la hiérarchie qui les soutiens jusqu’au plus haut niveau.
      2 exclusions symboliques des meneurs, 10 élèves en conseil de dicipline ce qui ne changera rien à l’ordinaire de ce que s’infligent ces machos dans leur club fasciste, et pas de conséquences dans la hiérarchie de l’école qui est pourtant clairement impliquée dans tous les témoignages. L’armée valide le comportement des tradis en faisant quelques gesticulations vaguement symboliques pour la presse.

  • Pharmacies. Des conseils à prendre avec des pincettes

    http://www.letelegramme.fr/france/pharmacies-des-conseils-a-prendre-avec-des-pincettes-22-03-2018-1189562

    Venir pour un simple rhume et repartir avec un conseil dangereux pour la santé : un pharmacien sur quatre recommande des doses nocives de paracétamol, dénonce l’association de consommateurs UFC-Que choisir, qui a testé plus de 700 officines.

    Menée en novembre, l’enquête a consisté à envoyer des membres de l’association dans 772 pharmacies de 16 agglomérations françaises, pour acheter deux médicaments contre le rhume : Doliprane (1.000 mg) et Actifed Rhume jour et nuit. Il est déconseillé d’associer les deux puisqu’ils contiennent le même principe actif, du paracétamol.

    Dans 86 % des cas, le dispensateur a bien mis en garde sur les dangers d’une association de ces deux produits », d’après l’association. Mais sur le dosage à ne pas dépasser, à savoir trois grammes de paracétamol par jour, le conseil est moins clair. Cette boîte d’Actifed fait prendre, au fil de la journée (« matin », « midi », « soir » et « coucher »), quatre comprimés de 500 mg de paracétamol chacun, soit 2 g quotidiens, ce qui laisse peu de place pour y ajouter les comprimés de Doliprane les plus concentrés. « 54 % des pharmacies ont conseillé une dose supérieure » à ces trois grammes, a constaté l’UFC-Que choisir.

    « Pire, dans une officine sur quatre (24 %), le dispensateur a conseillé un traitement aboutissant à des prises supérieures à quatre grammes par jour, soit des doses dangereuses pour la santé », a-t-elle déploré. Ces 24 % comprennent les pharmacies qui ont conseillé des doses nocives ainsi que celles qui n’ont rien dit à l’enquêteur.

    • Quand c’est pas des médicaments incompatibles avec d’autres traitements en cours ou carrément inutiles, notamment pour les rhumes, ou les 3/4 des médicaments vendus servent moinsqu’une bonne tisane de thym avec des effets secondaires dangereux.

  • Mennel, la chanteuse musulmane de « The Voice » attaquée pour ses propos sur les réseaux sociaux | Middle East Eye | 5 février 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/mennel-la-chanteuse-musulmane-de-voice-attaqu-e-pour-ses-propos-sur-l

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, 22 ans, est étudiante en master d’anglais (Facebook)

    https://www.youtube.com/watch?v=bUStcgFlAIY

    Mais après son passage à « The Voice », Mennel Ibtissem a aussi suscité beaucoup de réactions hostiles en raison de ses publications sur les réseaux sociaux, depuis retirées d’Internet.

    De nombreux sites pro-israéliens l’ont accusée d’être « membre de l’extrême droite musulmane », de « tenir des propos complotistes » en publiant des captures d’écran de posts Facebook où elle prend position contre Israël et met en doute l’implication d’islamistes armés dans l’attentat de Nice – « Les vrais terroristes, c’est notre gouvernement », avait-elle écrit en août 2016.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=Kr8ZYs-TwfQ

    Née à Besançon, d’un père syrien et turc et d’une mère marocaine et algérienne, Mennel, musulmane, affiche clairement sa sympathie pour la cause palestinienne. Sur Internet, il est possible de voir un clip engagé où la jeune fille chante « Souris Palestine ».

    • « Maison de la grève. Manger est-il endoctriner ? ». Tel est le titre d’un reportage publié dans le dernier Mensuel de #Rennes (). Dans l’article, on apprend qu’une soixantaine d’élèves du lycée rennais Jean-Macé ont, fin novembre, déjeuné, à la cantine de la Maison de la grève. L’établissement était alors surveillé par les policiers du service de renseignement territorial (ex-Renseignements généraux). Ceux-ci avaient pour mission « d’identifier, puis de ficher, les militants soupçonnés d’entretenir des liens avec la mouvance anarcho-autonome rennaise ». Ils ont donc été surpris de voir ces lycéens, âgés d’environ 16 ans et élèves en section STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), franchir la porte de la cantine, encadrés par deux professeurs et deux accompagnateurs. Dans leur rapport, le service de renseignement s’est interrogé sur un risque possible « d’endoctrinement des élèves » par des militants d’ultra-gauche.

      Convoqués par leur direction, les enseignants ont expliqué que cette sortie s’inscrivait dans le cadre d’un travail sur « l’économie solidaire ». Une partie du corps professoral, qui a dénoncé cette convocation, a observé un mouvement de grève, d’autant que, selon la police, « les deux enseignants étaient inconnus de leurs services ». Des professeurs qui souhaiteraient que le rectorat leur présente des excuses. Enquête à lire dans le nº 99 du Mensuel de Rennes.

      http://www.letelegramme.fr/bretagne/mensuel-de-rennes-manger-est-il-endoctriner-02-02-2018-11836401.php
      #SCRT

  • #Autisme. Guillaume le globe-trotter - Finistère - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/finistere/autisme-guillaume-le-globe-trotter-08-01-2018-11804530.php

    Avant d’être diagnostiqué autiste Asperger à 27 ans, Guillaume Alemany a connu un parcours chaotique. En échec scolaire, ouvrier dans l’agroalimentaire, arrêté pour raison de santé, il est parti à l’aventure en Thaïlande et en Australie où il est devenu SDF. Aujourd’hui étudiant en master d’histoire à Brest, il vient de publier : « Les aventures de Kawi »

    Un autre autiste #Asperger, l’écrivain Josef Schovanec, résume très bien le phénomène : « On est autiste en France et Français à l’étranger ».

  • Tour Montparnasse. Une nouvelle jeunesse - France - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/france/tour-montparnasse-une-nouvelle-jeunesse-24-12-2017-11792944.php

    Ce qui va changer pour la Tour new look, c’est d’abord ses accès. « Pour les clarifier, nous avons travaillé sur plusieurs scénarios », résume Cyrille Le Bihan. L’esplanade ouverte à tous les vents, face à la gare, sera donc aménagée pour que les habitants du quartier aient envie de s’y promener. Une partie des 40.000 mètres carrés en sous-sol seront reliés à des puits de lumière pour être utilisés (pour une crèche, des locaux à vélos, un centre de conférences, etc.). Une connexion avec la station de métro est également à l’étude. Quant au hall d’accueil, étrangement réduit pour un bâtiment de cette dimension, il sera démultiplié et occupera trois niveaux. « Nous voulons y attirer des gens qui n’ont pas forcément besoin d’y venir, recréer une centralité », annonce Pascale Dalix. Il y aura ainsi quatre entrées pour les bureaux mais aussi pour les clients de l’hôtel qui va y occuper quatre étages et pour les simples visiteurs. 
    Aux treize premiers étages vont être ajoutés des esplanades couvertes d’espaces verts entourant l’immeuble. Grâce aux progrès de la miniaturisation, les installations techniques qui occupent le 14 e étage vont libérer un espace qui sera ouvert au public. « Une bonne hauteur pour voir les toits de Paris et comprendre la ville », promet Franklin Azzi. Au final, la nouvelle Tour offrira 4.500 mètres carrés de jardins, 5.000 mètres carrés de balcons et 9.000 mètres carrés de jardins d’hiver et de loggias. 

    L’équipe de la Nouvelle AOM a également apporté une attention particulière aux ressources naturelles, contribuant à l’autonomie énergétique de la Tour (à 70 %), en imaginant d’ingénieux systèmes de façade éolienne et de récupération des eaux pluviales.

    https://www.dailymotion.com/video/x61epf1

  • Israeli settlers open fire on Palestinian farmers, killing 1, injuring another
    Nov. 30, 2017 3:52 P.M. (Updated: Nov. 30, 2017 3:52 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=779546

    Nablus (Ma’an) — A Palestinian farmer was shot dead by Israeli settlers on Thursday while he was working on his land near the village of Qusra, to the south of Nablus in the northern occupied West Bank, according to local sources.

    An official who monitors settlement activity in the northern West Bank told Ma’an that Israeli settlers from the illegal Yash Kod settlement outpost raided Palestinian lands near Qusra and attacked a farmer, Mahmoud Ahmad Zaal Odeh , 48, as he was working the land.

    According to locals, Odeh attempted to prevent the settlers from entering his land, at which point, the settlers opened fire on him, shooting him in the chest. He succumbed to his wounds shortly after he was shot.

    Another Palestinian identified as Fayez Fathi Hasan, 47, was injured in the leg by the settlers’ fire.

    Locals told Ma’an that Israeli forces detained Odeh’s son and took him to the Huwwara military base nearby, and have not yet returned Odeh’s body to his family.

    Shortly after the deadly attack, Israeli forces raided and surrounded the village to protect the settlers, preventing all Palestinian movement in the area.

    #Palestine_assassinée

    • Un Palestinien tué par un colon en Cisjordanie
      Par Reuters le 30.11.2017 à 15h28
      https://www.challenges.fr/monde/un-palestinien-tue-par-un-colon-en-cisjordanie_517012

      JERUSALEM (Reuters) - Un colon israélien a tué par balles jeudi un fermier palestinien de 48 ans, Mahmoud Odeh, près du village d’Al Kousrah, en Cisjordanie occupée.

      L’armée israélienne a affirmé que le tireur avait agi en état de légitime défense, après avoir été attaqué à coups de pierres, avec d’autres colons juifs, par un groupe de Palestiniens.

      Des villageois palestiniens ont rejeté cette version des faits et ont démenti que les colons aient été agressés.

      Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé « un acte de lâcheté » et « une preuve des crimes affreux commis par les colons contre des Palestiniens désarmés ».

      La police israélienne a ouvert une enquête.

      (Mustafa abu-Ghaneyeh et Nidal al-Mughrabi, Guy Kerivel pour le service français)

      ≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

      Cisjordanie. Un Palestinien tué par balles par un colon israélien
      Publié le 30 novembre 2017 à 13h06
      http://www.letelegramme.fr/monde/cisjordanie-un-palestinien-tue-par-balles-par-un-colon-israelien-30-11-

      Un Palestinien a été tué par balle en Cisjordanie, ce jeudi, par un colon israélien.

      Un Palestinien a été tué ce jeudi par des tirs d’un colon israélien près du village de Qusra, au sud de Naplouse en Cisjordanie occupée, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, un groupe de randonneurs israéliens a été attaqué par des Palestiniens à coups de pierres près du village. Un colon présent dans le groupe a ouvert le feu et touché un Palestinien, a dit le porte-parole.

      Usage d’une arme personnelle

      « Une unité de l’armée est ensuite arrivée sur place et a apporté les premiers soins au Palestinien, tout en mettant les randonneurs en sécurité », a ajouté le porte-parole. Le village de Qusra se trouve près de la colonie israélienne de Migdalim. Le ministère palestinien de la Santé n’a pas précisé l’identité du Palestinien tué.

      Selon la radio publique israélienne, la randonnée avait été organisée à l’occasion de la célébration de la Bar Mitzvah, la communion juive, de jeunes habitants de colonies de la région. Un des pères, qui accompagnait le groupe, a ouvert le feu avec son arme personnelle vers les Palestiniens, a ajouté la radio.

  • Géographie. Le monde selon Patrick Étienne - Bretagne - LeTelegramme.fr

    http://www.letelegramme.fr/bretagne/geographie-le-monde-selon-patrick-etienne-04-10-2017-11688019.php

    Une #projection intéressante avec un tout petit côté #Bertin

    Patrick Étienne a inventé un planisphère qui respecte les proportions entre les pays et présente le monde sous un angle inhabituel. Ce jeune retraité du Conquet souhaite désormais le faire connaître.

    C’est tout une vision du monde, au sens propre comme au figuré, qui s’étale sous vos yeux, lorsque Patrick Étienne présente son planisphère. Il donne un regard réaliste de l’océan Arctique, de la proximité de certains pays, de la facilité d’y développer le commerce maritime ou la navigation militaire à l’ère de la fonte des glaces. Les États-Unis (qui entendent sortir des accords de Paris sur le climat), le Canada ou encore la Russie, on le comprend, peuvent y trouver avantage... Tel n’était pas le but de ce Conquétois, de 62 ans, qui a créé cette carte en 2010. « Je suis retraité, maintenant et je cherche à la faire connaître ». Ancien ingénieur de process dans l’automobile, qui travaillait sur les robots chargés de l’assemblage, il s’intéresse depuis toujours à la géographie. Son invention rend fière sa fille, docteur en la matière.

    #cartographjie #panisphère

  • Harcèlement Sexuel : L’Université impose le silence
    https://www.facebook.com/notes/solidaires-%C3%A9tudiantes-rennes/harc%C3%A8lement-sexuel-luniversit%C3%A9-impose-le-silence/1320522224725927

    Mardi 26 septembre, le Président de l’Université a adressé un mail à tout·es les étudiant·es de Rennes 2 à propos du Harcèlement Sexuel. On aurait pu s’attendre à un mail explicatif et pédagogique concernant les recours possibles pour les victimes ; il s’agit en réalité d’une lettre visant à dissuader toute tentative de dénonciation publique des agresseurs et harceleurs. Nous, étudiant·es de Rennes 2, souhaitions y répondre et exprimer notre indignation à la lecture de ce communiqué.

  • Les pilotes de Ryanair entrent en grève du zèle, gros retards en perspective RTBF - A. Lo. 22 Septembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-pilotes-de-ryanair-entrent-en-greve-du-zele-gros-retards-en-perspect

    L’utimatum posé par la fédération des pilotes de Ryanair n’ayant pas reçu de réponses de la part de la direction, les pilotes de la compagnie irlandaise ont décidé de rentrer en « grève blanche ».

    Concrètement, ils s’en tiendront au strict minimum dans lors de leurs journée. Par exemple, il est stipulé dans leur contrat qu’ils doivent arriver 45 minutes avant le décollage de l’avion, mais dans la pratique, les pilotes sont obligés d’arriver plus tôt afin que le décollage se fasse sans retard. Désormais, ils arriveront effectivement 45 minutes avant, ce qui engendrera certainement des retards dans de nombreux vols. Ils comptent également prendre plus de temps pour atterrir, et parquer les avions. En d’autres mots, une grève du zèle, qui engendrera certainement des retards, qui pourront être conséquents.

    Ce mercredi, dans une lettre commune, 60 bases Ryanair avait, au nom des pilotes, posé un ultimatum à la direction s’ils ne répondaient pas à leurs demandes : de véritables contrats, les pilotes étant payé à l’heure actuellement, des congés payés, soit un contrat fixe qui offre une stabilité.

    #ryanair #grève_du_zèle #retards #gréve #low_cost #travail #travail cc @reka

    On constate que les évenements de ryanair n’intéréssent pas beaucoup la presse française _