Les enjeux de pouvoir et de genre mis au placard

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  • Les enjeux de pouvoir et de genre mis au placard | Quand les industriels de la santé veulent médicaliser la #violence en évacuant tout questionnement #politique
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    Ici, la violence est affaire de « prédisposition », c’est-à-dire une question individuelle de personnes « cérébro-lésées », affaire de génétique et d’hérédité donc. Ainsi, selon un tel raisonnement, en arriver à devoir considérer « les options de traitement » semble incontournable.

    Par ailleurs, face aux « prédispositions de chacun-e à agir ou à subir des comportements violents », on ne manquera pas de s’étonner de cette singulière indistinction entre celui/celle qui agit (l’agresseur) et celui/celle qui subit (la victime), l’un et l’autre susceptibles de « prédispositions ».

    Faire l’impasse sur cette distinction, c’est manquer l’enjeu même de l’expression de pouvoir qui se joue dans la violence. C’est aussi faire l’impasse de genre qui consiste à dire – et on l’aurait attendu annoncé dès le programme du forum – qu’en termes de violence, les femmes en sont les premières victimes – aussi bien dans les violences familiales que dans les violences sociales et politiques, ici en Suisse, comme ailleurs dans le reste du monde.