http://www.acrimed.org

  • Médias en Argentine : Macri droit dans ses bottes ! - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Medias-en-Argentine-Macri-droit-dans-ses-bottes

    À peine installé à la tête de l’Argentine, Mauricio Macri s’est lancé dans de « grandes manœuvres » dans le secteur des médias, que nous avions détaillées dans un précédent article. Ces dernières se sont poursuivies en 2016 et ne cessent de démontrer l’ancrage néolibéral du nouveau président argentin, son inclination pour la concentration et le faible intérêt pour la démocratisation entamée sous la mandature précédente.

    En effet, quand Macri et son équipe investissent la question des médias, même avec un slogan de campagne aux accents novateurs – « Cambiemos » (« Changeons ») [1] –, c’est pour revenir à une structuration du champ médiatique argentin beaucoup moins ouverte et pluraliste qu’avant la loi de 2009.

  • Des nouvelles de mon ami Nils :

    Médias en Argentine : les grandes manœuvres de Macri - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Medias-en-Argentine-les-grandes-manoeuvres-de-Macri

    Le 22 novembre 2015, le candidat libéral Mauricio Macri a été élu président de la République argentine, mettant fin à douze ans de gouvernement kirchnériste. Peu de temps après son investiture, il s’illustre par des mesures et des méthodes de choc (légiférant par décrets, 97 pris entre le 10 et le 16 décembre !), dans le domaine des médias notamment. D’habitude si prompte à dénoncer les « attaques contre la liberté d’expression », la presse française – et francophone – se démarque, elle, par son silence assourdissant sur le sujet.

  • L’éditocratie unanime : haro sur les grèves !
    F. Lemaire @ Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/L-editocratie-unanime-haro-sur-les-greves

    La série de grèves dans le secteur pétrolier et les actions des chauffeurs routiers n’ont pas manqué de provoquer la colère des tauliers des grands médias. Sans surprise, leurs avis sont unanimes : les grèves sont irresponsables, insupportables, et elles doivent cesser au plus vite.

    #médias #journalisme #critique_des_médias #fabrication_d_opinion

  • Les journalistes palestiniens et leur syndicat plus que jamais en danger
    mardi 24 mai 2016
    Nous publions un communiqué intersyndical (Acrimed).
    http://www.acrimed.org/Les-journalistes-palestiniens-et-leur-syndicat

    Monsieur le Premier ministre,

    Les syndicats de journalistes français (SNJ, SNJ-CGT, CFDT Journalistes) membres de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ, forte de 600.000 membres dans le monde) s’adressent à vous à l’occasion de votre visite en Israël pour vous alerter sur la situation extrêmement préoccupante des journalistes palestiniens et de leur syndicat (PJS) victimes d’une politique répressive des forces de sécurité israéliennes.

    Tout dernièrement, Omar Nazzal, l’un des dirigeants du syndicat des journalistes palestiniens, a été arrêté par l’armée israélienne alors qu’il se rendait à l’Assemblée générale de la Fédération européenne des journalistes à Sarajevo à laquelle nos trois syndicats participaient les 25 et 26 avril.

    Contre ce déni de démocratie, nous avons souscrit avec l’ensemble des syndicats présents en Bosnie aux condamnations du président de la Fédération internationale Jim Boumelha qui s’est dit « choqué d’apprendre qu’un participant à un congrès de syndicats de journalistes européens ait pu être arrêté par les autorités israéliennes en route pour l’AG de Sarajevo et jeté en prison sans motif ».

    Depuis, nous avons appris que notre confrère se trouvait en détention au centre d’Etzion pour plusieurs mois.
    (...)
    Paris, le 23 mai 2016

  • Vol Egyptair : « Ne pas céder au journalisme de sensation au mépris du journalisme d’information »
    par Vinciane Jacquet, vendredi 20 mai 2016
    http://www.acrimed.org/Crash-du-vol-Egyptair-Ne-pas-ceder-au-journalisme

    Aujourd’hui, je ne suis plus la correspondante au Caire du journal Le Soir. Hier, suite à la disparition de l’avion Egyptair entre Paris et Le Caire, on m’a demandé de ne pas proposer d’article « factuel », mais d’insister sur la « tristesse des familles » et de parler (remettre en cause) la sécurité de la compagnie aérienne égyptienne. J’ai refusé en expliquant n’avoir eu aucun accès aux familles (elles ont refusé de parler aux médias), puis que, la cause de l’accident n’étant pas connue (nous n’avons même pas d’indices), je ne pouvais accuser ni suggérer la responsabilité d’Egyptair. Aujourd’hui, on me « remercie ». Je ne suis pas « opérationnelle ». Soit.

    Dans ce temps où les gens accusent les journalistes de mentir, d’amplifier, de maquiller, de couvrir les responsables, bref, ne leur font pas confiance, j’ai décidé de dire non, et de ne pas céder au journalisme de sensation au mépris du journalisme d’information et de son éthique. Et tout ça, si j’ose le dire, pour un salaire dérisoire. Je ne le regrette pas, j’en suis même fière. Ce genre de demande de leur part, insister sur « l’excitation » plutôt que sur les faits, n’était pas une première, mais concernait des sujets moins graves et où j’ai donc « laissé couler ».

    Il est primordial que nous, journalistes, freelance ou pas, sachions dire non et nous souvenions que nos mots, nos angles, peuvent avoir des conséquences dévastatrices sur les individus. Il est primordial que nous soyions ceux qui restaurions la confiance perdue des lecteurs. Les rédactions ne le feront apparemment pas, ou peu.

    Longue vie au journalisme d’information.

    Vinciane Jacquet

  • Loi travail : matraquages médiatiques sur les manifestations
    http://www.acrimed.org/Loi-travail-matraquages-mediatiques-sur-les

    Jeudi 28 avril et dimanche 1er mai 2016 se tenaient deux journées de manifestation, respectivement contre la loi travail et pour la journée internationale des travailleurs. Et sans surprise, ce sont les affrontements entre la police et certains manifestants qui ont monopolisé l’attention des médias.
    La couverture de ces violences témoigne des travers déjà bien connus du traitement médiatique des mobilisations sociales : reprise en boucle, au moins dans un premier temps, des chiffres et éléments de langage de la Préfecture ; dénonciation des violences contre la police, silence sur les violences policières ; débats anémiés, se résumant à des injonctions à se positionner pour ou contre les « casseurs » ; et en définitive oubli de l’objet même des mobilisations et des revendications des manifestants. Quand les grands médias ne prennent plus la peine de questionner les sources policières, l’information passe à la trappe…

  • La télé vous manipule tous les soirs à 20H00 – les échos de la gauchosphère
    https://gauchedecombat.net/2016/05/05/la-tele-vous-manipule-tous-les-soirs-a-20h00

    Étrange #alliance, c’est le cas de le dire, entre les pans de notre #société les plus acquis aux thèses ultra-sécuritaires de ce pays, ces #médias qui inventent un #récit fabriqué de toutes pièces qui ne correspond en aucun cas à la réalité (ou alors ce n’en est qu’une facette parmi 100 autres…), et un #gouvernement aux abois qui ne sait plus comment maîtriser y compris son propre électorat qui voit bien, lui, que le roi est nu. Il m’apparait très clairement que ces gens là n’ont pas franchement conscience qu’à l’heure d’#internet, tout se sait, et que donc cette manière orientée de traiter l’#information n’est plus très crédible, et même totalement dépassée. #Journalisme couché. Et malhonnête.

    #propagande #manipulation

    • Or, après avoir vu cela, et son dénouement, alors que les manifestants ont été extraordinairement pacifiques, voilà qui n’a pas empêché de pseudos journalistes amateurs (dont on connait l’habituelle déontologie) d’une chaîne d’infos en continu (ç’aurait pu être une autre) de faire dans le sensationnalisme de bas étage en évoquant des violences provenant des manifestants, ce qui est faux. Vous n’imaginez pas quel délice fut le mien de voir ces acteurs là de la société du spectacle informationnel de notre pays confrontés à leur propre incompétence. C’est ici. Ils sont vraiment pathétiques. Je crains que de telles confrontations sur la qualité et l’exactitude de notre information quotidienne ne soient appelées à se répéter, à l’heure où le journalisme indépendant et la recherche en direct par les internautes des faits et des témoignages qui les intéressent est en train de prendre une place de plus en plus grande. Et ce phénomène là, beaucoup ne le réalisent pas encore. je pense que cela va changer à l’avenir bien des choses, non seulement sur la manière de faire de l’information, mais aussi sur la manière de faire de la politique.

    • Un collectif de « journalistes debout » se mobilise
      jeudi 5 mai 2016 - Acrimed


      Dans le cadre du mouvement Nuit Debout, nous avons pensé qu’il serait judicieux d’associer à cette convergence des luttes celle pour un journalisme responsable, honnête, libre, divers et de qualité. Combat que nous menons déjà pour la plupart mais qu’il serait bon d’affirmer en ces temps de politique de l’info low-cost, de l’audience reine et du buzz. Politique qui touche l’ensemble des médias : des agences de presse aux organes de presse écrite en passant par la radio, la télévision et internet.

      Cette situation se matérialise par un discrédit important auprès de nos lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. Dans le même temps, poussée par une volonté extrême de rationalisation économique, notre profession se précarise. Le tout au profit d’une abrutisation rampante de la société.

      Cet engagement prendra la forme d’un Manifeste des journalistes debout, que nous vous inviterons à signer, si vous êtes en accord avec son contenu.

      Pour commencer l’écriture de ce manifeste, nous avons besoin de vos témoignages :

      Journalistes, rédacteurs, pigistes, JRI, photographes de presse, documentalistes radio, stagiaires, précaires… vous tous dont le métier est de transmettre l’information

      Vous avez été censurés dans la rue ou par votre hiérarchie
      Vous travaillez pour un employeur qui contourne la convention des journalistes en vous imposant abusivement un statut d’auto-entrepreneur, d’intermittent… ou en vous payant en droit d’auteur
      Vous subissez une pression constante pour améliorer votre productivité (quantité d’articles à écrire, reportages à réaliser…)
      Vous n’avez plus les moyens ni le temps d’aller sur le terrain
      Vous n’avez plus les moyens ni le temps d’enquêter
      Vous n’avez plus les moyens ni le temps de recouper vos informations
      Vous devez choisir vos sujets en fonction de leur potentiel d’audience
      Vous devez créer du contenu plutôt que traiter de l’information
      Vous publiez des articles non-relus
      Vous avez des managers, et non plus des rédacteurs en chef
      Vous avez été témoins de suppressions de poste, de coupes dans les budgets piges et dans les salaires
      Vous avez choisi d’être pigiste et vous enquêtez des semaines pour au final être payé au lance-pierre
      Vous avez dû signer un article réécrit ou re-titré par votre chef pour être plus racoleur
      Vous n’avez pas reconnu les images ni le sens donné aux images que vous avez ramenées d’un tournage
      Vous avez eu l’impression de piétiner la déontologie de votre métier
      Vous en avez souffert

      Si vous vous sentez concernés par une ou plusieurs situations décrites ci-dessus, que vous souhaitez témoigner ou nous parler du journalisme auquel vous aspirez, contactez-nous à cette adresse : http://www.acrimed.org/Un-collectif-de-journalistes-debout-se-mobilise

    • M’ouais, suis curieux de voir ce que cette initiative va donner. J’avoue être dubitatif mais vais regarder ce plus près ce qu’acrimed relaie. Si ils/elles poussent vraiment fort ce qu’ils/elles annoncent, alors le système ne peut pas les laisser agir.

  • Iceberg, voile et jambon : à propos d’un éditorial de « Charlie Hebdo »
    http://www.acrimed.org/Iceberg-voile-et-jambon-a-propos-d-un-editorial

    Dans l’édition du 30 mars 2016 de Charlie Hebdo, Riss nous a livré un édito résolument essentialisant et islamophobe. Un édito dont les médias (français) n’ont pas parlé, ou à peine. Les médias étrangers seront plus réactifs [1] – au point que le traducteur en anglais de l’édito en question s’est fendu d’une (consternante) « Mise au point » dans le Charlie Hebdo du 13 avril, s’étonnant que « le monde anglophone a[it] encore explosé dans un accès de rage contre Charlie », et jugeant « étrange » cette « réaction à un papier sur le recul de la laïcité »… Pire, les quelques recensions repérées en France sont plutôt élogieuses. Ainsi, Adeline François, responsable de la revue de presse de RTL, a twitté ceci : « Vous avez le droit de ne pas aimer la une de Charlie Hebdo, mais vous avez le devoir d’y lire l’édito de Riss. » (...)

  • Nuit debout : le crachat de Michel Onfray pour défendre Alain Finkielkraut - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Nuit-debout-le-crachat-de-Michel-Onfray-pour

    Nous avons signalé, dans un précédent article, à quel point les mésaventures d’Alain Finkielkraut sur la place de la République ont indigné l’éditocratie qui, à l’unisson, a témoigné de sa bouleversante solidarité avec le philosophe pour médias. L’occasion rêvée pour jeter le discrédit sur une mobilisation qui n’a, selon eux, que trop duré.
    Même si nous n’imaginions pas que « l’affaire » allait être rapidement enterrée, nous pensions toutefois que le pire était passé, a fortiori dans la mesure où la version unanimement reprise par les défenseurs d’Alain Finkielkraut dans les heures qui ont suivi l’incident a été depuis largement remise en cause [1]. Mais c’était sans compter sur l’inénarrable Michel Onfray.

    • Pour M.Onfray qui est au fond du trou depuis un moment. Trou de l’ignominie, comme dit Acrimed, qu’il a creusé tout seul. Non pas avec ses mains mais avec sa cervelle ! étonnant non !
      Ce proverbe tzigane :

      « Si tu es au fond du trou et que tu continues à t’enfoncer, arrête de creuser ! »

      #imbitable

    • Il suffit de se souvenir des positions d’Onfray tout au long de l’affaire Tarnac pour comprendre que si ça lutte quelque part sans Onfray, ça ne lutte pas vraiment, que si ça s’invente quelque part sans Onfray, ça ne s’invente pas vraiment, que si c’est insurrectionnel quelque part sans Onfray, c’est évidemment une grosse blague d’enfants gâtés qui ignorent tout de la vraie insoumission, la vraie liberté de ton, d’esprit, de slip : la Liberté Onfray . Les vieilles querelles de plateau télé ne sont rien quand on reconnait à l’ennemi qu’il s’est fait son frère en Liberté ; « Finkielkraut, mon ami, oublions ce qui nous sépare un instant, mon frère humilié, mon vieux complice, et retrouvons-nous devant l’adversité, partageons notre loge, allons nous poudrer ensemble le pif pour couiner sur les plateaux de télé, écrivons un jingle des philosophes offensés pour Radio France et réveillons la France ! »
      Onfray ne regrette sans doute qu’une seule chose, ne pas avoir reçu lui-même le crachat imaginaire qui lui aurait garanti cette position isolée de franc-tireur, seul contre tous, héroïque et incompris, toute aussi imaginaire, dont il se drape.
      Il semble bien que ce garçon réserve toute son imagination à son autobiographie quand, en matière de philosophie, il se contente depuis des années de resservir les poncifs de Reader’sDigest biographiques (Sartre, Freud, Sade etc.) de tout ce qui pourrait — là encore — incarner un peu trop visiblement une position de découvreur à laquelle il n’atteindra lui-même jamais.

  • Nuit debout : il faut (encore) sauver le soldat Finkielkraut
    http://www.acrimed.org/Nuit-debout-il-faut-encore-sauver-le-soldat

    Indignation générale : Alain Finkielkraut se serait fait « expulser », selon ses propres termes, de la place de la République où se tenait une assemblée générale du mouvement Nuit debout. Et l’académicien d’expliquer qu’« on a voulu purifier la place de la République de [s]a présence ». Dans la foulée, les médias dominants se sont empressés de reprendre à leur compte la version des faits présentée par Alain Finkielkraut. Pourtant d’autres témoignages, ainsi que des vidéos filmées sur place, montrent que les événements ne se sont pas exactement passés ainsi. Peu importe : la machine médiatique s’est déjà emballée, et auto-entretient un torrent de commentaires indignés et de débats faussés… Énième expression des solidarités de caste à l’œuvre dans l’éditocratie, dont nombre de représentants ne semblent s’intéresser aux mobilisations sociales que lorsqu’il est question de délégitimer ces dernières.

  • Nuit debout : France 2 annule un direct place de la République
    http://www.acrimed.org/Nuit-debout-France-2-annule-un-direct-place-de-la

    Pourquoi donc un direct de France 2 (9 avril 2016) prévu depuis la place de la République a été annulé ?

    https://www.youtube.com/watch?v=zROxXVHRc3M


    Au delà de leur problème d’avoir des affiches en arrière plan, tandis qu’un lointain interlocuteur leur demande d’éviter les affiches/panneaux (ce qui semble bien difficile), on dirait que finalement, l’équipe de France 2 a peur, alors qu’on ne voit aucune agressivité dans la vidéo.

    • En un peu plus de 8 mn cette vidéo montre l’envers du décor ou comment #France_2 échoue dans sa présentation d’un énième cliché sur la réalité de la place de la république.
      Dès l’ouverture l’homme à l’#oreillette annonce la couleur :

      « c’est vraiment le bordel !.. j’arrête pas de les engueuler ... mais c’est pas possible ! pas possible ! »

      On comprend que celui qui lui cause dans l’oreillette n’est pas sur le terrain, pas dans la place et pas à sa place ! il quitte le décor d’un air condescendant et professoral, avec son #staff, sous les quolibets. Non, cette fois-ci, ça n’a pas été possible ! et c’est tant mieux. Bravo à l’auteur de cette vidéo, à J.Ferrer-Bartomeu/acrimed et à celleux qui ont bouté ce bouffon dans les cordes.
      http://barthelemybs.wordpress.com/2009/05/08/ou-en-est-on-avec-le-mensonge-moderne-de-masse%E2%80%89/#more-542

    • Ci-dessous un mail écrit par un auditeur de France Culture adressé à la rédaction :

      ---------------------------- Message original ----------------------------
      Objet : réaction au traitement des incidents à Paris du 14 avril dans
      votre journal de midi 30.
      Date : Ven 15 avril 2016 15:30
      À : redactionculture@radiofrance.com
      –-------------------------------------------------------------------------

      Madame, monsieur,
      j’écoute très régulièrement vos journaux depuis de nombreuses années et
      j’en mesure la qualité globale si je les compare à la moyenne de ce qui
      est dit et montré dans la presse en général. Cependant, vous en
      conviendrez cette qualité ne pourra être maintenue et accentuée qu’à
      condition que ses artisans et auditeurs demeurent exigeants quant à sa
      forme et à son contenu.

      Ainsi, lors de l’édition du journal de midi trente du 15 avril 2016, vous
      vous faites le pur et simple écho du discours du ministère de l’intérieur
      sur « ceux qui sont dépourvus d’idéal, et qui sont animés par le seul
      instinct de la violence ». Or, pour peu qu’on s’y arrête quelques
      secondes, cette rhétorique policière ne peut tromper personne. Et, c’est
      justement votre premier rôle de vous arrêter sur l’information et non de
      nous la transmettre telle quelle, c’est-à-dire telle que ceux qui
      possèdent les moyens de la fabriquer et de la diffuser le désireraient.
      Et dans cette mission, vous avez failli.

      Premier point : tout d’abord, ce ne sont certainement pas les gouvernants
      successifs et la classe politique qui pourront donner des leçons
      d’idéalisme...
      J’ajoute qu’un tout peu de réflexion vous aurait conduit à vous
      interroger sur la fausse évidence qui consiste à associer ces personnes
      qui brisent les vitrines de quelques banques à des personnes dépourvues
      d’idéal. Sans faire l’éloge indiscriminé du vandalisme, on est amené à
      penser que ces personnes sont au contraire animés des plus grands idéaux
      moraux, car qui peut croire que des gens risquent des mois de prison et
      des blessures irréversibles dans le cadre d’un mouvement politique et
      social sans être animés d’idéaux ?

      Au delà de ces considérations, il apparaît évident que la terminologie du
      1er flic de France consiste à rejeter ces personnes du côté de
      l’animalité sauvage, voire de la folie criminelle si les nécessités de
      l’ordre public s’en faisaient sentir : un être dénué d’idéal est un être
      sans doute inhumain. Partant, toute opération de police, quelque soit son
      coût en termes de libertés publiques déjà très sérieusement réduites ou
      de dégâts corporels semble dès lors pouvoir se justifier par avance pour
      y mettre un terme.

      J’en arrive à mon second point, celui non de l’idéal mais de la
      violence : vous indiquez dans les titres de midi que le nombre de
      policiers blessés depuis le début des manifestations s’élèvent à 151.
      Ce qui appelle au moins quelques remarques : d’abord, vous ne mentionnez
      absolument pas le nombre de personnes blessées parmi les manifestants que
      ce soit dans les titres ou dans l’édition du journal, ce qui est contraire
      à l’équité journalistique la plus élémentaire !
      Vous balancez ce chiffre sans vous intéresser à ce qu’il recouvre : un
      policier « blessé » est un policier qui a obtenu au moins un jour d’ITT.
      Combien parmi ces 151 l’ont obtenu à partir d’un hématome ou d’une foulure
      à une phalange ? Vous êtes-vous intéressés au nombre de manifestants
      blessés et à la gravité de certaines blessures occasionnées par les forces
      de l’ordre qui font usage de manière quasi ininterrompue du tonfa, du
      LBD40 et de grenades dites de « désencerclement » ? Combien de fractures au
      visage des suites de tirs de « balle de défense » ? Combien de fractures
      aux membres supérieurs et inférieurs ou de traumatismes crâniens des
      suites du « savoir-faire français en matière de sécurité », que ce soit à
      Paris, Rennes, Montpellier ou Nantes ?
      Des « casseurs » dites-vous ? Est-on revenu au temps du bon Raymond
      Marcellin pour employer ce genre de sobriquet ? N’avez-vous pas vu qu’il
      s’agit tout aussi bien de salariés syndiqués ou non, de chômeurs, de
      lycéens ou d’étudiants qui font l’objet d’une intense répression ?

      Je vous rappelle cette réflexion pertinente pour notre sujet d’un auteur
      assez fréquemment mentionné sur votre antenne : « On parle toujours de la
      violence du fleuve, jamais des rives qui l’enserrent. »

      Si vous n’avez pas ces éléments factuels, vous vous devez de les
      rechercher ou alors de ne pas mentionner les seuls chiffres de la
      police : cela respecterait un minimum d’éthique journalistique, vous en
      conviendrez, j’en suis sûr.

      Un élément qui saute aux yeux pour qui fréquente quelque peu les actions
      et manifestations du mouvement actuel et que j’offre à votre sagacité : la
      gestion policière de cette séquence de contestation est particulièrement
      différenciée en fonction des circonstances, des lieux et des types de
      manifestants, indépendamment ou presque du caractère offensif de ces
      manifestations : cela mérite certainement d’être interrogé sur un double
      plan : la perspective d’une récupération du mouvement et sa mise à profit
      pour affaiblir rivaux et adversaires de l’actuel tenancier en chef.

      Vous noterez sans doute avec moi que la question de l’usage de la violence
      est une question délicate, tant du point de vue de l’État que de celui des
      mouvements de contestation.
      Elle mérite donc un traitement autrement plus attentif.

      Avec ma considération,
      Gaëtan de Pantin

  • Un présentateur de « C dans l’air » travaille aussi pour #Total
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120416/un-presentateur-de-c-dans-l-air-travaille-aussi-pour-total

    Thierry Guerrier, sur la plateau de C dans l’air #Thierry_Guerrier remplace Yves Calvi à C dans l’air, sur le service public, quelques semaines par an. Parallèlement, il vit de ses activités auprès de diverses entreprises et touche même un salaire mensuel en travaillant pour Total, ce qui ne fait pas sauter au plafond les médias pour qui il travaille.

    #France #conflits_d'intérêts #France_5 #France_Télévisions #Jérôme_Bellay #Journalisme #Maximal_Productions #ménages #Michel_Field

  • « Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective « business », soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. […] Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »

    Patrick Le Lay, PDG de TF1, in Les Dirigeants français et le Changement (2004).

    http://www.franceculture.fr/emissions/la-revue-numerique/la-guerre-contre-les-djihadistes-se-fait-aussi-sur-les-reseaux-sociaux


    http://www.acrimed.org/Attentats-de-Bruxelles-le-bal-des-experts-de-l#top
    http://www.buzzfeed.com/davidperrotin/bruxelles-comment-reconnaitre-un-expert-antiterroriste-un-vr?sub=4190331_8
    #actualité #numérique #terrorisme #Etat_Islamique #Twitter #réseaux_sociaux #expert #info_continue #matraquage_médiatique #décervelage

    • « Mais créateur par excellence est celui dont l’action, intense elle-même, est capable d’intensifier aussi l’action des autres hommes, et d’allumer, généreuse, des foyers de générosité. »
      Henri Bergon, L’énergie spirituelle

      La manifestation est joyeuse et décidée, les bras remplis de victuailles, personne ne prend la fuite, ça ne s’arrête pas. Trois fourgons de la Brinks font demi-tour. En arrivant à Stalingrad certains s’exclament :

      « il y a les réfugiés, on leur donne la bouffe ! »

      Les premiers arrivés se ruent sur une personne dans un sac de couchage. Une vingtaine de lycéens l’encerclent et déverse à côté de lui les marchandises de Naouri. Les uns après les autres, les élèves se suivent et déposent chacun à leur tour de la nourriture aux personnes présentes sur place. Certains rigolent : « on est des robins des bois » pendant que d’autres entonnent un chant : « solidarité avec les réfugiés ! ».

      « L’émotion dont nous parlions est l’enthousiasme d’une marche en avant, - enthousiasme par lequel cette morale s’est fait accepter de quelques-uns et s’est ensuite, à travers eux, propagée à travers le monde. »
      Henri Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion

    • Violences policières systématiques à l’encontre des lycéens
      A faire circuler
      Siryne

      Non, l’élève victime de violences policières rendu tristement célèbre par la vidéo qui a circulé ce jeudi 24/03/16 sur les réseaux sociaux et dans les médias ne constitue pas un cas isolé, il n’est que le symbole de la brutalité systématique exercée ce matin-là par les forces de l’ordre à l’encontre des jeunes manifestants de la cité scolaire Bergson (Paris XIXe) alors mobilisés contre la loi El Khomry. Malheureusement, d’autres jeunes ont été touchés, parfois gravement, sans que des images chocs ne soient montrées à leur sujet, mais les faits n’en sont pas moins avérés et je peux en témoigner.

      Voici déjà deux semaines que la rue Pailleron où est sise l’entrée de la cité scolaire Bergson est émaillée d’incidents liés à cette mobilisation : plusieurs altercations entre lycéens et forces de l’ordre ont eu lieu, suite aux blocages par les élèves de leur établissement. Mais ce jeudi 24 mars, les cris des jeunes qui m’ont fait me précipiter à la fenêtre de cette même rue aux alentours de dix heures du matin étaient d’un tout autre ordre : c’étaient des cris de détresse.

      En effet, un jeune garçon de 14 ou 15 ans, de type européen, dont la frêle constitution me laisse penser qu’il aurait pu être tout aussi bien collégien que lycéen, était en train de se faire passer à tabac sur la chaussée devant la Maison des associations par au moins 4 policiers, lesquels s’acharnaient sur lui à coups de matraques, deux d’entre eux le frappant sur le corps et en plein visage, tandis que deux autres le rouaient de coups de pieds, d’abord dans les jambes pour le faire tomber - à deux reprises - puis dans les flancs alors qu’il était déjà à terre. Je suis aussitôt intervenue en criant par la fenêtre, mais ils ne m’entendaient pas tant il y avait de bruit autour. De force, ils ont relevé le garçon complètement sonné, titubant, et l’ont emmené.


      Le temps que je rédige un bref compte rendu de ce que j’avais vu en regrettant de ne pas avoir filmé la scène, le tumulte était à nouveau à son comble dans la rue. Et moi à ma fenêtre : un peu plus loin, sur le trottoir, c’était au tour d’une jeune fille de subir les assauts des forces de l’ordre : des coups de matraque provocant sa chute, puis l’acharnement sur son corps alors qu’elle avait chuté. Je leur criais en vain d’arrêter.

      Pendant ce temps-là, la foule des lycéens chargée par les autres policiers et CRS (dont une bonne partie en civil) courait vers l’avenue Secrétan - où la fameuse vidéo a apparemment été tournée - et ceux qui étaient en queue de peloton étaient frappés à la nuque et au visage par les matraques. Je n’oublierai jamais ce coup reçu à la tempe par l’un d’entre eux qui s’était retourné juste pour dire à ses agresseurs : « hé, tranquille, mec ». Quant à moi, je criais toujours : « arrêtez, vous n’avez pas le droit, je vous préviens, j’ai tout vu », alors l’un des policiers s’est retourné pour m’intimer de me mêler de ce qui me regardait. Je lui ai dit que le sort de ces jeunes me regardait. Il m’a menacée, matraque au poing, de monter jusqu’à mon étage.

      Je suppose que la brigade a dû être rappelée (probablement après l’ultime agression qui a été filmée) car soudain, les forces de l’ordre se sont volatilisées et le calme est revenu. J’ai juste eu le temps de photographier le sang frais sur le trottoir avant le passage de la camionnette de nettoyage.

      Une habitante du quartier

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      LISTE DE DISCUSSION resistons_ensemble


    • http://www.acrimed.org/Violences-policieres-et-journalisme-presume-sur
      La vidéo d’un lycéen violemment frappé jeudi 24 mars au matin par un policier à proximité du lycée Henri Bergson, dans le 19ème arrondissement de Paris, a fait le tour des réseaux sociaux. À un point tel que les « grands médias » ont fini par reprendre l’information, qui a même fait l’ouverture du 20h de TF1.

    • Le communiqué de la FCPE du Lundi 29 mars 2016

      Jeudi dernier une vidéo montrait un lycéen du Lycée Bergson frappé au visage par un policier.

      Ce n’est pas le seul dérapage qui s’est produit ce matin-là devant ce lycée !

      Parents, nous avons assisté pour certains au déroulé des événements, et nous avons recueilli des vidéos tournées par les élèves ainsi que plusieurs témoignages oraux.

      https://www.youtube.com/watch?v=P6nlZLVU81g&app=desktop


      https://www.facebook.com/327372020671269/videos/vb.327372020671269/1005026762905788/?type=2&theater

      Sur la vidéo facebook, on voit un policier en civil, cagoulé et sans brassard, suivre les élèves qui se dispersent dans le calme, pour les matraquer. Un élève qui se retourne alors reçoit un coup en pleine tête.

      Dans la vidéo youtube, (qui montre d’abord un jeune subissant une « balayette » policière sans raison) un élève se juche sur un muret pour observer les forces de l’ordre. Il en est délogé par 3 policiers qui le maintiennent fortement contre des poubelles, le mettant dans l’incapacité absolue de bouger.
      Ce jeune, que l’on appellera Steven (ce n’est pas son prénom d’état civil), a été placé en garde à vue pendant 48h après son interpellation, puis a été déféré au dépôt du Palais de justice pour « insultes à agent » et « trouble à l’ordre public ».

      Les vidéos, les parents présents, le proviseur lui-même témoignent de ce que le rassemblement lycéen était tout à fait pacifique au moment de la charge policière, qui s’est produite sans aucune sommation.
      Les élèves témoignent également d’ insultes et de propos intolérables de la part des policiers : menaces de mort, de viol.

      Deux lycéens ayant eux aussi été emmenés au commissariat mais relâchés presque aussitôt ont pu témoigner de violences graves exercées sur Steven au sein du commissariat par les policiers.

      Nous, parents FCPE du lycée Bergson, sommes très inquiets quant aux suites judiciaires dont Steven est menacé. Lors de son interpellation, il n’était, pas plus qu’aucun des élèves présents, menaçant. Il nous semble lui aussi victime de l’intervention excessivement brutale et disproportionnée de la police contre le seul blocus lycéen ayant entraîné une intervention de la force publique. Nous réclamons que toute poursuite à son égard soit abandonnée.
      Après que Bernard Cazeneuve ait condamné le coup de poing en pleine face, nous demandons que le traitement infligé à Steven et aux autres lycéens soit aussi condamné.

      Contact : fcpebergson

      Le conseil local des parents FCPE de Bergson

    • Communiqué du conseil local FCPE Bergson,

      Paris le 26 mars 2016

      Vendredi 25 mars, en réaction à la violence de certains policiers à l‘égard des lycéens lors du blocus [voir notre communiqué du 24 mars 2016], une marche de solidarité était organisée par les fédérations des lycéens des établissements parisiens. Le regroupement devant le lycée, rue Pailleron, auquel s’étaient joint des élèves d’autres établissements parisiens et plusieurs parents, était pacifique.

      En milieu de matinée, une dizaine d’individus cagoulés, vraisemblablement rompus à l’agitation des foules, sont arrivés et se sont mêlés aux lycéens pour se rendre devant les deux commissariats du Xe et du XIXe arrondissement dans lesquels plusieurs d’entre eux avaient été emmenés la veille, pour exprimer leur indignation.

      Rapidement, et comme nous le craignions, les événements ont dégénéré, les commissariats ont subi des dégradations matérielles par les casseurs. Les parents d’élèves présents souhaitent témoigner que les élèves étaient en retrait.

      Nous, parents d’élèves, ne souhaitons pas d’amalgame. Nous condamnons fermement cette forme de violence,bien loin de l’esprit pacifique et de soutien portée par l’appel des étudiants.

      Nous constatons, comme nous le redoutions, que la violence engendre la violence.

      Plus que jamais, nous souhaitons rappeler les valeurs de respect, de droit et de tolérance qui sont au fondement de notre société.

      contact : fcepbergson@gmail.com

    • Conseil local collège et lycée Henri-Bergson
      contact : fcpebergson@gmail.com

      Paris le 24 mars 2016,

      Communiqué du conseil local de la FCPE Bergson :

      Ce jeudi matin 24 mars, en réaction à la présentation en Conseil des ministres du projet de la loi Travail, comme dans d’autres lycées parisiens, des élèves du lycée Bergson du 19e arrondissement de Paris ont organisé un blocus de l’établissement : amas de poubelles devant l’établissement destiné à empêcher l’entrée.

      Très rapidement, dès 9h30, les CRS, les forces de l’ordre et des policiers en civil sont intervenus. Après quelques jets d’œufs et de farine qui accompagnent souvent ce type d’effervescence lycéenne, les forces de l’ordre ont chargé les lycéens y compris à bord d’un véhicule, déclenché des jets de gaz lacrymogène puis poursuivi certains d’entre eux, soit qui se trouvaient là, soit simplement qui filmaient les évènements.

      Alors qu’ailleurs à Paris, ce type de blocus, caractéristique de la mobilisation lycéenne, ne provoque pas d’intervention policière, nous nous étonnons que des policiers et des CRS soient intervenus au lycée Bergson.

      L’intervention a été brutale. Plusieurs élèves ont reçu des coups de matraque, subi des jets de lacrymogène, et ont été frappés. Ceux qui fuyaient ou observaient de loin ont été rattrapés et ont de même subi ces violences.

      Une vidéo amateur qui circule sur les réseaux sociaux depuis ce matin montre un élève de seconde maintenu au sol par les policiers, puis relevé pour l’offrir au coup de poing en plein visage de l’un d’eux.

      Plusieurs élèves ont été embarqués au commissariat.

      Nos enfants sont effrayés et ne comprennent une réaction aussi brutale que disproportionnée.

      Nous, parents, sommes choqués et très en colère.

      Nous demandons que l’enquête de l’IGPN aboutisse rapidement et fasse la lumière sur les comportements policiers.

      Nous voulons pouvoir affirmer à nos enfants que ce qu’ils ont vu ce matin ne relève en rien du rôle de la police dans une société démocratique.

      La violence policière n’est pas la meilleure façon d’éduquer à la citoyenneté et nous avons les plus grandes craintes sur ce que nos enfants pourront retenir des épisodes de la journée.

      Le conseil local FCPE BERGSON

    • Je retire mes méchancetés apparemment non fondées sur la FCPE face à ces violences.
      Comme tu auras deviné, j’ai un passif lourd avec cet organisme dit de gauche.