Des googols de datas et nous, et nous, et nous !

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  • Edward Snowden : qui ne dit mot consent - Politis
    http://www.politis.fr/Edward-Snowden-qui-ne-dit-mot,22825.html

    ...Les responsables de la mutation discrète de la société dite de l’information en société de la surveillance consentie sont donc désignés : États obsédés par une impossible sécurité et par la gestion managériale, entreprises et techniciens sans conscience prétendant scruter le monde et surtout ses habitants contre un peu de bonheur high-tech, et politiciens timorés voire vénaux qui ne représentent plus que des intérêts privés.

    L’autre responsable, c’est celui qui ne dit mot et qui consent, c’est chacun de ceux qui consomment et désirent ces produits high-tech. C’est celui qui se plie à des usages et comportements préprogrammés, accros au portable, aux facilités de Facebook, Gmail ou du GPS. La place qu’on lui assigne, quoi qu’en disent les bonimenteurs de la démocratie participative, n’est plus celle de citoyen plus ou moins libre de ses déplacements et de ses actes, mais celle d’« utilisateur », sommé à tout bout de champ de s’identifier, de renseigner et de partager ses informations et ses expériences pour accéder à un espace, à l’usage d’un objet, un service ou une information. Chacune de ses actions est notée, analysée, corrélée et transformée en data (voir Des googols de datas et nous, et nous, et nous ! http://www.politis.fr/Des-googols-de-datas-et-nous-et,21679.html). Son intimité est violée et « processée », mais, lui affirme-t-on, ce clone de données, ce n’est pas lui, c’est lui… anonymisé. Pour le moment, et sauf pour la NSA et consorts, bien sûr.

    S’il ne réagit pas rapidement, il vivra demain dans une prison de verre, exposé aux mille yeux des dispositifs censés améliorer sa vie. Des « dispositifs » que Giorgio Agamben a défini dans Qu’est ce qu’un dispositif ?, petit livre publié en français en 2012 comme « tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants »...

    #Edward_Snowden #société_de_contrôle #NSA_et_les_autres #Agamben #activisme-du-franc-tireur

  • Des googols de #datas et nous, et nous, et nous !
    http://www.politis.fr/Des-googols-de-datas-et-nous-et,21679.html

    Vous n’avez pas pu y échapper, tous les médias le serinent, croissance et innovation, bref l’avenir, seraient dans la « data », dans les données en général et les #données_personnelles et privées en particulier. Enfin, pas pour celles et ceux qui les possèdent, c’est-à-dire nous, mais pour ceux qui se les accaparent à grands coups de #puces_mouchardes (carte Navigo ou cartes bancaires, par exemple), de #GPS (téléphones portables, tablettes, etc.), de #cartes_de_fidélité en tous genres, de formulaires obligatoires, de #CGU (les fameuses conditions générales d’utilisation permettant aux portails, sites et réseaux sociaux d’exploiter nos clics et données perso), d’#objets_intelligents et #compteurs_connectés et de puissants #sondeurs de web-trafic que sont les outils de #DPI (Deep Packet Inspection). Sans parler des #fichiers clients qui se vendent à la pelle, de l’#Open_data (données publiques) et de toutes les données, en ligne ou non, sur tout et n’importe quoi ou n’importe qui.

    Détournant à leur profit le vieux slogan libertaire de Mai 68 « Tout est à nous, rien n’est à eux » et forts de #consentements collectés plus ou moins subrepticement auprès des « clients », « utilisateurs » et autres « visiteurs », les# data-collecteurs s’en donnent à cœur joie. Ils forent, font du carottage profond pour extraire la précieuse matière première numérique, la stocke dans des bases, silos, entrepôts et plateformes de traitement, et apprennent à jongler avec des terra, peta ou zettaoctet (respectivement 10 puissance 12, 15 et 21) de datas. Le pire, c’est que la plupart d’entre eux ne savent pas vraiment ce qu’ils vont en faire. Mais l’objectif, pour l’heure, est que la réglementation européenne en préparation ne vienne pas tarir l’espoir que les algorithmes sauront extraire des pépites de ces flux a priori inépuisables. En gros, c’est place à l’#innovation, laissez-nous « faire parler » la data…

    au passage hommage @ #Raymond-Queneau http://www.youtube.com/watch?v=11UVgI1XXpY&feature=player_embedded

    #big_data