Aldo Naouri, le viol et le magazine ELLE

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  • Des excuses, vite !

    Aldo Naouri, le viol et le magazine ELLE | A contrario
    http://www.acontrario.net/2013/04/14/aldo-naouri-viol-magazine-elle

    Si l’on peut admettre le droit de chacun à s’exprimer librement, il n’est pour autant pas tolérable que l’on puisse, en toute impunité, inciter au viol. L’argument d’Aldo Naouri, qui allègue que « c’était évidemment une provocation » ne constitue en aucun cas une explication acceptable, et n’invalide pas le fond de son propos : nous sommes bien en présence d’un médecin qui considère l’incitation au viol comme comme un outil thérapeutique pertinent.

    Par ailleurs, nous interpellons, dans le cadre de leur responsabilité collective, les personnes en charge des choix de contenus publiés sur le site internet du magazine ELLE : en dépit des nombreux commentaires d’internautes (certains de ces commentaires ont été supprimés par les services en charge de la modération du site), la rédaction n’a pas daigné réagir suite à la publication de cet entretien.

    Nous ne nous inscrivons pas ici dans une critique subjective de la ligne éditoriale du magazine ELLE mais dans une protestation pragmatique et objectivée, face à des comportements inacceptables, tant de la part de ce médecin que des journalistes qui ont fait le choix de lui offrir une tribune pour tenir ces propos.

    Par conséquent, nous demandons le retrait de ces propos et des excuses conjointes d’Aldo Naouri et de la rédaction du magazine ELLE.

  • Aldo Naouri, le viol et le magazine Elle

    A contrario

    http://www.acontrario.net/2013/04/14/aldo-naouri-viol-magazine-elle

    Le 29 mars 2013, le site internet du magazine ELLE a publié un entretien avec Aldo Naouri, pédiatre et écrivain.

    Lors de cet entretien, qui a eu lieu dans le cadre de la promotion de son dernier livre et a été mené par Valérie Toranian et Dorothée Werner, Aldo Naouri a tenu des propos inacceptables au sujet du viol, et plus particulièrement du viol conjugal :

     

    ELLE. Dans votre livre, vous évoquez ces mères entièrement dévouées et qui ne font plus l’amour après la naissance de leur bébé. Vous parlez d’une consultation où vous dites à un père devant sa femme : « Violez-la ! » C’est choquant : le viol, y compris conjugal, est un crime condamné par le Code pénal.
    Aldo Naouri. C’est évidemment une provocation ! J’étais devant un homme qui me disait : « J’en crève d’envie mais j’attends qu’elle veuille. » Sa femme le regardait sans rien dire. J’ai dit en exagérant : « Violez-la ! » C’était excessif mais c’était une manière de dire : allez-y, foncez, ça viendra bien ! D’ailleurs, à ces mots, le visage de la femme s’est illuminé !