• Ilhan Omar sur Twitter : “Women—especially women of color—have been told to go slow, to not be seen and to not be heard for many years. We are not in Congress to be invisible. In the words of Congressman John Lewis, we are here to make good trouble. ??” / Twitter
    https://twitter.com/IlhanMN/status/1116750242391756800

  • Orientalism : An Exchange | by Edward W. Said | The New York Review of Books
    http://www.nybooks.com/articles/1982/08/12/orientalism-an-exchange

    1982

    Lewis’s verbosity scarcely conceals both the ideological underpinnings of his position and his extraordinary capacity for getting everything wrong. Of course, these are familiar attributes of the Orientalists’ breed, some of whom have at least had the courage to be honest in their active denigration of Islamic, as well as other non-European peoples. Not Lewis. He proceeds in his usual mode by suppressing or distorting the truth and by innuendo, methods to which he adds that veneer of omniscient tranquil authority which he supposes is the way scholars talk. The fact is that the present political moment allows him to deliver ahistorical and willful political assertions in the form of scholarly argument, a practice thoroughly in keeping with the least creditable aspects of old-fashioned colonialist Orientalism.

  • L’Etat islamique est une révolution, par Scott Atran - L’Obs, via @le_bougnoulosophe
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3681/l-etat-islamique-est-une-revolution-par-scott-atran.html

    Dans ce long texte, l’anthropologue Scott Atran, spécialiste du terrorisme, explique pourquoi, en fermant les yeux sur la capacité d’attraction de l’#EI, l’Occident commet une erreur stratégique majeure.

    La généalogie irakienne et carcérale (oubliée) de #Daech : Myriam BENRAAD, Irak, la revanche de l’histoire. De l’occupation étrangère à l’#Etat_Islamique, Paris, Vendémiaire, 2015, 288 p.
    http://historicoblog3.blogspot.be/2016/02/myriam-benraad-irak-la-revanche-de.html

    • Bien que complètement en retard sur plein de trucs j’ai pris le temps de lire ce long texte qui m’a terrifié. Je note juste un petit passage :

      Si nous n’ouvrons pas les yeux sur cette réalité et ces aspirations, et que nous refusons de les aborder autrement que par la force militaire, nous attiserons probablement ces passions et une nouvelle génération connaîtra la guerre, et pire encore.

      Je n’ose pas imaginer ce qui peut être pire que la guerre (et ce qui va avec, torture, sang, souffrance, exécution de masse, etc...).

      Ici aussi, une des portes d’entrée pour une réflexion sur la #terreur #barbarie #cruauté #révolution #force #puissance #guerre #organisation_politique

      Avec ce grand mystère qui reste, cette question à laquelle il faudra répondre : pourquoi l’EI a-t-elle cette formidable capacité d’attraction.

    • Noter tout de même que, après son signalement, @le_bougnoulosophe a posté toute une série de tweets, dont plusieurs critiquent vertement certains points :
      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/694841673298345985

      1. Après lecture attentive de ce long article, quelques remarques :
      – On y trouve beaucoup d’approximations et d’affirmations gratuites.

      1.1. Dire que les quartiers pop. de France vibrent aux valeurs de Daech est une grosse (et dangereuse) imbécilité !

      1.2. Affirmer que le monde musulman et l’Europe ont des histoires distinctes et parallèles est une contre-vérité...

      1.3. La connaissance de l’histoire de l’Europe aussi laisse à désirer : Sait-il que l’Allemagne est devenue 1 « démocratie » en 1919 ? #Weimar

      1.4. Avoir le « Centre de Prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam » de Dounia Bouzar pour référence n’est pas 1 gage de sérieux

      1.5. La personne la plus crédible en France concernant le profil des jihadistes, c’est Farhad Khosrokhavar (personnage discret). #prisons

    • En effet, et je suis entièrement d’accord pour ces regards critiques. Il reste qu’il y a dans ce texte quelques pistes de réflexion à débattre et développer (c’est ce qui m’intéresse) à défaut de pouvoir prendre pour argent comptant tout ce qui peut s’écrire sur le sujet. Nous, qui ne sommes pas spécialistes, qui, intéressés par le sujet, cherchant des clés de lecture, des explications rationnelles, avons quand même un immense problème dans ce grand bazar de toute cette population d’expert/journalistes/chercheurs (ou pseudo) qui s’expriment et écrivent sur ce qui se passe en ce moment au Moyen-Orient. Nous sommes perdus dans cette autre bataille de la reconnaissance de qui dit que des conneries, ou un peu des conneries et beaucoup de trucs intelligents, ou beaucoup de conneries et un peu de trucs intelligents ou alors - mais j’ai l’impression que c’est très rare - que des trucs censés et intelligents. Comme en économie, il y a des grilles de lectures très différentes, ce qui est peut-être acceptable si on a derrière les arguments ou les données qui justifient ces grilles de lecture. Ce qui est impardonnable sans doute, c’est l’incompétence et le manque de savoir/culture sur ces sujets de personnalités qui malgré ces manques osent quand même s’exprimer publiquement. Il est très difficile de s’y retrouver, personne ne semble vraiment remporter une adhésion universelle.

      Je ne sais pas trop comment faire, mais pour le moment, je dois lire et rebondir sur les visions qui me semblent être sérieuses, solides et étayées - même dans des textes où il y a des réflexions à priori inacceptables. Le texte de Bradol que j’avais trouvé très puissant, très fort qui amenait un éclairage très particulier de ce qu’était l’EI n’est peut-être pas très solide sur certains points, mais l’année dernière, je n’avais pas les outils pour déceler les bugs.

      Il faut pourtant poursuivre nos efforts pour essayer de comprendre, visualiser, analyser, et réaliser la portée des transformations et développements géopolitiques (qui ont l’air d’être effrayants vu d’ici) en cours entre l’Afrique du Ouest et le Pakistan ; j’avoue que certains jours je suis complètement découragé et je pense que jamais je ne comprendrais quoique ce soit à cette histoire.

      Devant cette situation, Je pense à ce réalisateur de documentaire qui est parti six mois en Corée du Nord avec une bonne connaissance du pays et qui st rentré en disant qu’après six mois passé à y explorer ce qu’il pouvait, il avait l’impression de ne plus rien comprendre et que ce qu’il y avait vu invalidait tout ce qu’il avait appris avant son voyage !

    • Pour ma part :

      – toujours cet énorme problème qui consiste à réunir dans la même explication les combattants de l’EI, les habitants de Mossoul en Irak qui y seraient sympathiques, puis les Syriens et par je ne sais quelle extension les jeunes occidentaux qui rejoignent ces groupes (certain jihadologue de pacotille t’y mettant aussi la « rue sunnite » du Liban). Du coup le texte commence par critiquer la « naïveté » d’Olivier Roy, alors que celui-ci restreint clairement son éditorial de fin 2015 aux « jeunes Français, à savoir des “deuxième génération” musulmans et des convertis “de souche” », en lui opposant des citations d’habitants de Mossoul.

      – absence totale de questions géopolitiques (en général, quand on réclame la prise en compte des magouilles géopolitiques locales, régionales et globales, on se fait soit traiter de complotiste influencé par des complotistes arabes… ou alors on se fait imposer des lectures sur l’islam politique simplistes – se résumant régulièrement à la notion de « sunnites humiliés ») ; on reste au mythe du « mouvement grassroot », comme si aucun État local/régional/global n’avait soutenu, organisé, armé, manipulé ces groupes ou les groupes dont ils sont les héritiers ; (l’article, d’ailleurs, fait la comparaison avec une adhésion quasi-« spontanée » à un nazisme lui-même totalement déconnecté des enjeux politiques locaux, régionaux et internationaux de son époque) ;

      – l’aspect « mouvement révolutionnaire », pas faux sans doute, mais dans le même temps on rappelle que l’islam n’est pas l’explication, au motif que les jeunes occidentaux qui y vont n’ont qu’une connaissance très superficielle de l’islam (beaucoup n’ayant pas terminé « le Coran pour les nuls »). Du coup, pourquoi l’argument de l’adhésion à un projet révolutionnaire serait plus pertinente que l’autre, notamment avec cette façon de mettre dans le même sac les sunnites irakiens, les radicaux syriens et les jeunes occidentaux (dont une grosse partie de convertis et certains qui ont fait l’université) ? L’article fait des comparaisons historiques avec des mouvements politiques qui avaient soit une très lourde théorie à connaître (le texte prétendant d’ailleurs que les révolutions européennes, à partir d’un certain moment, n’étaient plus menées que par des jeunes intellectuels), soit l’immersion longue dans un environnement social et discursif explicatif… pour arriver à des jeunes pas foutus de connaître l’islam dont ils se revendiquent pourtant, qui vont imposer leur fantasme à la population d’un pays étranger, beaucoup n’étant pas baignés dans un environnement social et discursif en rapport avec la cause.

      – pas de mentions des processus de légitimation et de soutien dans nos propres sociétés, au sommet de nos propres États et par les puissances locales/régionales/globales, de cette « révolution ». Et cela aussi bien chez les « blogueurs influents » du réseau, chez les universitaires dont la narrative a dominé lourdement notre couverture des révolutions arabes, et chez nos gouvernants totalement alignés sur ces grandes démocraties exportatrices de pétrole et de wahhabisme ainsi que sur les intérêts et lubies israéliennes.

    • Je n’ai pas lu le texte de Scott Atran. Toutefois ce que je remarque, après avoir écouté le débat sur F2 hier soir : c’est que dans tous les cas - débats, écrits, interwiews, etc- où des propos pertinents voisinent avec des banalités et même des conneries, il n’est jamais question d’argent. Jamais !
      Ce qui m’amène à penser que, quand bien même les analyses réflexions sur le mécanisme d’attraction de l’EI sont très pertinentes - hier soir une femme responsable du service de « déradicalisation » a plutôt bien expliqué quels étaient les mécanismes psy mis en œuvre - et qui sont très élaborés, le système de recrutement est conçu par des types cultivés, formés à la manip - Enfermés que nous sommes du fait de la sidération provoquée par les images de violence, les attentats,.... nous restons à l’affût des seules réflexions sur l’attractivité.
      Si nous reconsidérons la période nazie : Avons nous conscience de l’investissement financier des élites économiques dans sa promotion ? La presse, la corruption des dirigeants politiques et syndicaux, le financement des milices..etc..etc.
      J’invite à écouter et lire Annie Lacroix Riz. Elle analyse très bien tout cela, à partir des faits.

    • Rémi, tu évoques l’argent, mais il y a un point très prosaïque que j’ai oublié (c’est étonnant, parce que c’est un point que j’aime toujours rappeler que les gens commencent à prendre une trop belle hauteur de vue sur les motivations des types d’ISIS). C’est-à-dire qu’on occulte systématiquement des motivations pourtant importantes : tu auras un salaire (pas minable pour la région), tu auras une maison (confisquée à quelqu’un, c’est toujours très pratique de se débarrasser d’une partie de sa propre population), tu auras une femme de ménage gratuite qui fera aussi office d’esclave sexuelle.

    • Tout à fait ! Et le caractère de masse que prend cette « mise en place » - c’est le cas de le dire- pour des milliers de types, ça se chiffre à combien, et...évidemment : d’où vient le financement ? Il serait intéressant de chiffrer tout ce qui a été investi : les salaires, l’armement, la logistique militaire - munitions, transports etc.. , la communication -ça ça coûte un brin- etc... je suis sûr qu’on serait écoeurés !!!

  • Je pense qu’on peut désormais renoncer à l’idée d’avoir des discussions rationnelles avec ces « experts de la Syrie » : ici Joshua Landis trouve « important » de lire le bobologue des jihadistes, « qui est toujours intelligent » :
    https://twitter.com/joshua_landis/status/693523119374360576

    Important to read @RomainCaillet who is always smart

    La référence, en l’occurence, est cette « Introduction à la jihadologie », dans laquelle l’un des points les plus intellectuellement ravigorants consiste à expliquer que les universitaires qui n’adhèreraient pas aux charmes de cette nouvelle discipline (collectionner les vignettes Panini de jihadistes, pour reprendre @le_bougnoulosophe) sont des complotistes influencés par des « intellectuels du monde arabe » (entre guillemets) eux-mêmes complotistes :
    http://www.terrorisme.net/p/article_260.shtml

    Autre raison d’éviter ce thème de recherche, la crainte de nombreux chercheurs de susciter la réprobation des « intellectuels du monde arabe », dont une bonne partie voit dans le jihadisme, non pas un courant politique minoritaire, mais un « complot occidental », financé par les pays du Golfe et dirigé par les services de renseignements israéliens (sic !). Sous une forme plus atténuée, ce complotisme touche aussi des universitaires parfois reconnus, dénigrant ces « jihadologues » incapables de comprendre que derrière ces « idiots utiles » de jihadistes se cachent un « État profond » ou d’autres « marionnettistes » régionaux.

    • Colère salutaire de Myriam Benraad :
      https://twitter.com/myriam_benraad/status/693210229786435584

      Pionnier de la « jihadologie » par dénigrement non étayé, non sourcé des « universitaires complotistes » : il fallait le faire. Bravo l’artiste.

      https://twitter.com/myriam_benraad/status/693591793397534720

      Expert en retweetage des vidéos de l’État islamique et vous voulez nous imposer « ça » comme monument de la pensée ? Allez vous faire foutre.

      https://twitter.com/myriam_benraad/status/693698006995091456

      RC, ne m’envoie pas tes employeurs « anciens de » pour me dire que mes livres sont mauvais. Raffine tes techniques stp. Petit monsieur va.

      https://twitter.com/myriam_benraad/status/693826874384998401

      Ca te fait de l’universitaire complotiste avec tout ca : va te faire foutre gros connard. C’est assez complotiste pour toi la j’espere ?

    • Également une série de @le_bougnoulosophe :

      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/693529757628112900

      1. Je l’ai dit la « jihadologie » est le dernier avatar de l’orientalisme, comme ce dernier, elle a des fondements racistes...

      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/693530174902657024

      2. Le petit escroc de Romain Caillet nous en donne la preuve, voici comment il voit les "intellectuels arabes"...
      [même citation que ci-dessus sur les « complotistes »]

      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/693531734953050114

      3. S’il entendait ce monceau de conneries (arrogantes et diffamatoires) le pauvre Edward Said ferait des triples saltos dans sa tombe !

      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/693533706817003521

      4. R.Caillet n’innove pas : une vieille lubie des orientalistes de prétendre connaître les « Arabes » mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes.

      https://twitter.com/bougnoulosophe/status/693534787642986496

      5. Déjà E.Renan expliquait que « l’oriental » n’était pas transparent à lui-même qu’il avait besoin de l’orientaliste pour se révéler à lui...

    • Oui assez étonnant, d’autant que depuis quelques temps, Landis qui avait toujours eu pour lui, malgré des analyses erratiques, une certaine honnêteté factuelle qui le distinguait de la plupart des « spécialistes » français de la Syrie, avait saisi qu’au-delà de la question du régime et de Bashar, l’option maximaliste de l’opposition et de ses sponsors portait la guerre à un niveau supérieur : celui de la viabilité de l’Etat. Il était aussi un des rares à noter que l’alternative régime/opposition n’habitait pas ou plus les esprits de la plupart des Syriens, d’abord pressé de voir finir cet interminable conflit - chose qui à mon avis est vraie depuis bien longtemps déjà.
      Illustration dans cette série de tweets échangés avec l’inénarrable Thomas Pierret :
      https://twitter.com/joshua_landis/status/691257067156312064
      https://twitter.com/joshua_landis/status/691261223959027712

      Caillet, lui, est une starlette médiatique avec un travail académique récent et encore maigre. Et ça me fait drôle de voir que Benraad, qui est dans la même catégorie de ce point de vue là, reprend comme il se doit notre Calimero de la jihadologie. Un bon point pour elle, je dois l’admettre.
      Car, à côté, sur l’Irak, elle a été l’invitée permanente, alors qu’on aurait attendu plutôt Luizard, étrangement absent des ondes. De surcroît, Benraad qui s’est faite la championne de la thèse des #sunnites_humiliés en Irak - mais sans épargner les Américains, il est vrai -, ce qui reste tout de même problématique, la projette sans plus de précaution que ça sur le terrain syrien quand elle s’est trouvée sur le plateau de Taddéi, ou d’autres.
      Pour avoir lu le « Piège Daech » de Luizard, pas très bon et probablement issu d’une commande éditoriale, Luizard ne commet pas ce genre de bêtises et quelques unes de ces pages où il compare le confessionnalisme du régime syrien et celui de l’Irak post-2003 montre qu’il a un peu plus le sens de la nuance que sa jeune collègue. On y trouve même quelques bonnes pages sur le deal Barzani-Daech qui mena à la prise de Kirkouk et de Mossoul par les deux contractants, avant que le deal ne soit rompu par la prise du Sinjar ; pages qui prennent tranquillement le risque de se faire traiter de « complotiste » dans l’atmosphère actuelle.

      Bon, bref, un peu déçu moi aussi.

      PS : Rigolo tout de même, une fois de plus, de voir comment les jugements symétriquement opposés des Burgat boys et de Kepel sur l’islamisme puis le jihadisme, reposent sur les mêmes analyses, les mêmes fascinations grossissantes et la même dénonciation du complotisme...

    • Sinon, assez amusant : personne ne semble avoir relevé que Caillet évoque (mais trop essayer de le réfuter) l’argument selon lequel la « jihadologie » ferait le jeu des tarés :
      http://www.terrorisme.net/p/article_260.shtml

      La principale raison de ce rejet demeure cependant idéologique : la crainte de donner des arguments à l’extrême-droite en plaçant sous les projecteurs un phénomène anxiogène, légitimant des sentiments xénophobes au sein de la population française.

      Or que disait l’article qui le présentait si positivement dans Libé ? Romain Caillet. Jihad geek
      http://www.liberation.fr/planete/2015/04/01/romain-caillet-jihad-geek_1233089

      Suivi principalement par des journalistes, des jihadistes et des identitaires d’extrême droite, Caillet tweete inlassablement entre 13 heures et 5 heures du matin.

      Hum… « C’est dur d’être aimé par des cons » ?

    • D’ailleurs vous avez des références sérieuses sur la question du « terrorisme international », ou plutôt « jihadisme armé » ? Il y a le bouquin d’Alain Chouet qui est extrêmement intéressant, mais parfois aussi idéologique (dans le mauvais sens du terme) et surtout date beaucoup (le monsieur est sorti des services en 2002 je crois..). Je suis donc à la recherche de sources sérieuses en anglais et français. Et Kepel, vous en pensez quoi ?

  • Les Inrocks - « L’Etat islamique est l’envers du décor sanglant de la mondialisation »
    http://www.lesinrocks.com/2015/11/15/actualite/letat-islamique-est-lenvers-du-decor-sanglant-de-la-mondialisation-11788

    Concernant l’Etat islamique il y a également une grande hypocrisie, car on sait très bien qu’il ne s’agit pas seulement d’une organisation moyenne-orientale. C’est un phénomène global, comme en témoignent les attaques qui ont frappé la France. C’est une organisation qui veut se venger du monde entier, et ce message de vengeance contre “l’ordre mondial” parle à beaucoup de gens. D’où le recrutement large qui est fait par l’EI, y compris dans les pays occidentaux. L’Etat islamique est l’envers du décor sanglant de la mondialisation.

  • Signalé par @le_bougnoulosophe : Assad interviewé par Paris Match, « un indicateur sûr que “Paris” est en train d’effectuer un renversement d’alliance ? »
    https://twitter.com/bougnoulosophe/status/540148388206243840
    http://www.parismatch.com/Actu/International/Le-president-syrien-Bachar-el-Assad-recoit-Paris-Match-661934

    L’intervieweur a une petite vidéo trop kikou :
    https://www.youtube.com/watch?v=zZSU5wBsS-w


    (soit ce type est très fort, soit sa carrière est terminée).

    • Difficile de croire que Paris ie Hollande/Fabius seraient en train de changer d’alliance car le peu qui est publié en ligne de l’itw montre un Assad peu amène envers Hollande :

      Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.

      J’imagine mal Assad recevoir une ouverture sérieuse de Paris avec une ironie aussi féroce.

      Par contre que des forces au sein de l’Etat français trouve la politique de confrontation avec Assad stérile (ne serait-ce que du côté de la DST) et que la faiblesse du pouvoir, et le désordre qui gagne, ouvre des marges de manœuvre à des échelons inférieurs pour le soutien à de telles initiatives, c’est possible. Malbrunot avait déjà pu, auparavant, faire une interview d’Assad...

      Ce qui me frappe dans la vidéo du journaliste c’est les ressemblances avec la réaction d’Elkabbach après son itw de Poutine. Certes ce n’est pas le même calibre (de journaliste et de la puissance du chef d’Etat interviewé) et il n’y a pas le même enthousiasme chez Le Sommier pour Assad que chez Elkabbach pour Poutine, mais on trouve des points communs.
      Parallèle de la situation : un journaliste français interviewant un chef d’Etat auquel la France est hostile.
      Ensuite un chef d’Etat diabolisé dont le caractère cordial, voire chaleureux, étonne l’intervieweur. En fait c’est un homme !
      Également le fait de reconnaître, un peu à contre-coeur, la substance de leur propos et une certains véracité possible à leur point de vue. En tout cas la reconnaissance d’un certain nombre de qualités intellectuelles : qualité d’argumentation, capacité à s’exprimer seul et de manière cohérente sans les agents en communication et sans connaître les questions, voire une certaine finesse roublarde.

      Comme si la rencontre de visu avec « le monstre » avait fait sortir les deux journalistes de la torpeur hallucinée des narratives médiatiques, faisant même balancer Elkabbach dans une admiration de midinette.

    • Sur le chaos en Libye,…

      On ne peut pas lui donner tort.
      (…)
      D’une certaine façon, il a raison.

      Apparemment, R. Le Sommier n’avait jamais envisagé que l’on puisse considérer les choses sous cet angle-là.

      Et pour la comparaison avec Poutine-Elkabbach, on peut ajouter cette idée que l’interlocuteur montre une habileté quasi-diabolique en déjouant les « pièges » que leurs tendent les journalistes. « Pièges » totalement inattendus ne consistant en rien d’autres que la répétition, enrobée de formules de déférence et de conditionnels, des accusations de la doxa occidentale.

      D’une certaine façon, les précautions oratoires (cf. les deux phrases ci-dessus) permettent de sauvegarder la narrative et de glisser que, finalement, quand un « méchant » a raison ça n’est rien d’autre qu’un raffinement de ruse prouvant sa « méchanceté »…

    • @simplicissimus : c’est juste. Mais plus que la narrative particulière sur la Syrie, qui a explosé en plein vol, je me demande si ce n’est pas plutôt la forme d’esprit qui préside à la créance et l’établissement de telles narratives que ceci vise à préserver... En gros considérer que le méchant peut avoir raison et que si malgré notre bienpensée (Orwell) nous avons pu circonstanciellement avoir tort, tout ceci reste cependant contingent. Aucun lien n’est à établir entre les deux (l’erreur lourde et la bienpensée).

      En tout cas le site belge « 7 sur 7 » donne quelques extraits supplémentaires de l’interview avec notamment ce passage :
      http://www.7sur7.be/7s7/fr/16921/Syrie/article/detail/2141192/2014/12/04/Hollande-et-Daesh-ont-la-meme-cote-de-popularite.dhtml

      « Les bonnes relations entre 2008 et 2011 », période pendant laquelle la France était présidée par Nicolas Sarkozy, « n’étaient pas le résultat d’une initiative française. Il y a eu d’abord les Américains qui ont chargé l’administration française, à l’époque, de faire pression sur la Syrie au sujet de l’Iran. Il y a eu ensuite le Qatar qui poussait la France à améliorer ses relations avec la Syrie », déclare Bachar al-Assad.

      « Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé. (Le président François) Hollande, comme Sarkozy, n’agit pas de son propre gré », ajoute-t-il.

    • Dans l’extrait que vous donnez @souriyam :

      Bachar al-Assad confirme par ailleurs que Damas considère les frappes des Américains et et de leurs alliés comme « une violation de la souveraineté nationale » de la Syrie. « Il s’agit d’une intervention illégale, d’abord parce qu’elle n’a pas reçu l’approbation du Conseil de sécurité (de l’ONU, ndlr), ensuite parce qu’elle n’a pas tenu compte de la souveraineté d’un État qui est la Syrie », déclare-t-il.

      7sur7 écrit « confirme » mais... c’est nouveau cette position, non ? Dans le très (très) intéressant entretien qu’il avait donné à Al-Akhbar (signalé par @gonzo : http://seenthis.net/messages/309621), Muallem expliquait avec une remarquable franchise qu’ils ne souhaitaient pas se mettre dans une posture de protestations purement verbales...

    • @niss : vous avez raison, et je ne l’avais pas aperçu. D’ailleurs cette opposition verbale à la modalité des frappes, à partir du principe de souveraineté, était plutôt prise en charge jusqu’ici par les Iraniens et les Russes, me semble-t-il. Est-ce un changement circonstanciel de la communication du régime syrien ou bien cela annonce-t-il quelque chose de plus concret ?

  • Connaissance du monde : hier soir, Romain Caillet – qui se présente toujours comme chercheur à l’IFPO – approfondit sa compréhension de la région en regardant Zemmour et Naulleau. Ce qui donne une retranscription étonnante sur Twitter :

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535971719412862976

    Alexandre Adler : « les alaouites qui dirigent avec leur secte l’Etat syrien, c’est nous qui les avons créés ».
    https://www.youtube.com/watch?v=RqWOiRv6BOo


    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535972341176467456

    Eric Zemmour : « à part l’Egypte, la Syrie, l’Irak tous ces pays là n’existent pas ce sont des Etats-nations créés par les colonisateurs ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535973179898880001

    Eric Zemmour « sur 100 ans on a une course entre les Etats-nations(créés artificiellement par les colonisateurs) & les mouvements islamistes »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535973868167393280

    Eric Zemmour « le Daesh est le 1e (mouvement islamiste) qui a réussit à briser les frontières de la colonisation et à obtenir un territoire »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535976177643438080

    G. Malbrunot « monde sunnite en désarroi : les sunnites au Liban sont opprimés par le Hezbollah, en Syrie par Assad & en Irak par les chiites »

    Et un magnifique :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535976649913683969

    Georges Malbrunot : « quelqu’un me disait au Liban, au fond de chaque sunnite il y a quelque part un peu de Daesh ». Ce n’est pas faux.

    Caillet commente donc : « ce n’est pas faux » à ce qu’un de ses lecteurs qualifie de « très essentialiste ». En fait, il s’agit de la resucée exacte de l’« analyse » de Thomas Friedman la semaine dernière – que, pour ma part, j’avais qualifiée d’« orientalisme cradingue :
    http://seenthis.net/messages/311345

    Just as there is a little bit of West Bank “Jewish settler” in almost every Israeli, there is a little bit of the caliphate dream in almost every Sunni.

    Explication de texte de Caillet :
    https://twitter.com/Jahvik/status/535979886264221696

    Quand il dit ça, il s’agit de « communautés » pas de « théologie ». Au Liban, tu es « sunnite » même si tu es athée pas au Maghreb.

    Ça devient formidable, on est au-delà de l’essentialisme : comment peut-il bien rester « un peu de Daesh » chez un « sunnite » « athée » ? C’est la magie du confessionnalisme : #ça_marche_à_tous_les_coups.

    Juste après :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535977165985034240

    Eric Zemmour à propos des idéologues islamistes : « ils ont gagné la guerre culturelle »

    Et enfin :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535978308874166272

    Eric Zemmour à propos des jihadistes « pourquoi les mépriser ? Ce ne sont pas des paumés. ils ont une idéologie »

    Ce qui nous vaut la réjouissante et salutaire intervention de @le_bougnoulosophe :
    https://twitter.com/bougnoulosophe/status/535983421966008320

    Voila que #Zemmour étale au grand jour son ignorance montagneuse du Moyen-Orient, tandis que @RomainCaillet relaie ses conneries... #ZENPP

    Et la réponse de Caillet, qui soutient son petit Zemmour :
    https://twitter.com/RomainCaillet/status/535983999315750912

    A priori il a compris plus de choses que vous sur le sujet.

    (La suite du Bougnoulosophe est à lire, mais je ne vais pas te spoiler ton plaisir…)

    Voilà, c’est très exactement la raison pour laquelle j’avais quitté Orient XXI le jour où ils ont publié un texte de Caillet : on est en plein dans la défense du discours confessionnel qui va détruire la région. Annoncer qu’il y a du Daesh dans chaque sunnite, c’est non seulement un essentialisme raciste insupportable, mais c’est par ailleurs très exactement la défense et illustration du principe du Choc des civilisations (que peut bien penser un européen ou un états-unien si même des « spécialistes » et des « chercheurs » assurent que, dans chaque sunnite, il y a un égorgeur de Daesh ?), et ça ne peut conduire qu’à déclencher une guerre d’éradication communautaire.

    Combien de temps cette petite bande va-t-elle continuer à faire illusion, à se revendiquer de la dénonciation du Choc des civilisations tout en adoptant ses fondamentaux, à dénoncer l’islamophobie tout en prétendant que Zemmour a compris des choses sur la région, et à se prévaloir de la cause palestinienne en reprenant Friedman, Zemmour et Adler ?

  • Une #recension d’Aude sur le dernier livre de #Michéa, publiée hier.

    Vu que c’est globalement positif, si elle se fait repérer par les « antifas », elle va se faire gourmander sévère. :D

    Les Mystères de la #gauche - Mon blog sur l’#écologie #politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-Mysteres-de-la-gauche

    Les Mystères de la gauche fait l’archéologie de la gauche au XIXe siècle, la cherche sans succès dans les mouvements révolutionnaires (ni Marx ni les mouvements ouvriers ne s’en réclament) et la trouve chez les libéraux et les radicaux, prêts à écraser la révolution de Juillet ou le soulèvement de la Commune au nom de leurs valeurs. Celles qui sont toujours au goût du jour : liberté individuelle, « démocratie » représentative. La petite #bourgeoisie éclairée lutte avec autant d’âpreté contre l’absolutisme monarchique que contre les soulèvements ouvriers, contre la vieille aristocratie que contre les classes populaires.

    #libéralisme #Histoire #philosophie #Lumières #signifiant #Jean-Claude-Michéa

    • http://www.les-crises.fr/michea-la-gauche-sa-vie

      La plupart des « gens ordinaires » – dont l’ambition première est de vivre décemment d’une activité ayant un sens humain – sont encore massivement attachés à l’idée qu’« il y a des choses qui ne se font pas » (Orwell) et, en particulier, à l’idée que la générosité ou l’esprit d’entraide – ne serait-ce qu’à l’intérieur de la famille – sont des vertus humaines fondamentales. Plus attachés à cette idée, en tout cas, que les membres de l’élite dirigeante pour qui – chacun peut le constater quotidiennement – tous les moyens sont bons pour accumuler de la richesse (business is business), du pouvoir et de la « célébrité ». C’est pourquoi cet attachement des gens ordinaires à un certain nombre de valeurs morales minimales (il ne s’agit évidemment pas de rétablir un quelconque « ordre moral ») constitue, à mes yeux, un point de départ privilégié pour quiconque entend mobiliser l’ensemble des classes populaires (qu’elles votent à gauche, à droite ou préfèrent s’abstenir) contre un système dont l’amoralité de principe conduit précisément à détruire tout ce qui donne encore un sens à leur vie.

      Quant à l’exaspération spécifique du « petit peuple de droite » (je ne parle évidemment pas ici de cette droite d’affaire que symbolisent Jean-François Copé et Christine Lagarde) je reconnais bien volontiers qu’elle prend des formes ambigües quand – du fait de sa diabolisation rituelle par les belles âmes de la gauche bourgeoise – elle en vient à tourner sa colère légitime contre des cibles secondaires et inadéquates.

      Mais ceci nous rappelle seulement que l’indignation morale n’est que le point de départ de la critique politique. Le simple fait d’être un individu décent dans sa vie quotidienne ne protège évidemment pas contre les effets de l’aliénation, ni ne rend spontanément intelligible l’essence de la société capitaliste (d’autant que la désinformation médiatique – notamment dès qu’il s’agit d’économie ou de réforme « sociétale » – a atteint aujourd’hui un stade industriel). Mais pour aider ce petit peuple de droite à surmonter ses confusions idéologiques, il est d’abord nécessaire de comprendre les racines réelles de sa colère. Or ce n’est certainement pas la gauche de Christiane Taubira et de Pascal Lamy – celle qui a définitivement échangé le socialisme de Jean Jaurès contre l’affairisme de Pierre Bergé – qui pourra s’acquitter d’une telle tâche. Surtout si elle persiste à juger des problèmes qu’affrontent quotidiennement les classes populaires à travers le seul prisme de la vie parisienne ou de celle des beaux quartiers.

      Ce serait un progrès humain évident que de proposer un nouveau pacte d’union civile accordant à tous les individus, quels que soit leur orientation sexuelle, les mêmes droits protecteurs (notamment en matière de séparation ou de décès de l’un des conjoints) que ceux qui sont garantis par le mariage traditionnel. A partir du moment, en revanche, où l’une des fonctions anthropologiques de ce mariage traditionnel est d’organiser officiellement la filiation (et, à travers elle, un nouveau système de parenté entre deux familles à présent alliées) il était clair que la volonté politique de substituer au projet d’un véritable « pacte pour tous » celui – purement libéral – du « mariage pour tous », allait faire surgir aussitôt toute une série de problèmes connexes, comme la procréation assistée, la « location » de « mères porteuses » ou l’élargissement du marché de l’adoption.

      Et ce n’est qu’à partir de ces problèmes apparemment connexes qu’il est possible de comprendre qu’avec cette revendication libérale d’un « mariage pour tous » il s’agissait beaucoup moins – pour la gauche – de lutter contre l’« homophobie » que de déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands (la famille est, en effet, l’une des dernières institutions où la logique du don prend encore le pas sur celle de l’échange économique).

      Avec, à la clé, la possibilité d’un monde encore plus inégalitaire – comme celui que décrit Andrew Niccol dans Bienvenue à Gattaca – dans lequel finiraient un jour par coexister – sur fond de marchandisation généralisée de l’existence – deux races distinctes d’enfants : les « enfants de la nature » et ceux (supposés génétiquement plus « parfaits ») de la science et des nouvelles technologies. Nous sommes, certes, encore très loin de ce rêve taubirien. Mais nous savons aussi, malheureusement, que la dynamique aveugle du marché ne possède aucun principe interne de limitation. Ce n’est que du dehors qu’elle pourra être remise à sa place.

      et cc @aude_v et aussi @bug_in qui connaît le bonhomme
      vous en pensez quoi ?

    • Pas de souci pour le retard @aude_v, tu n’as pas à t’excuser :-)
      J’apprécie pas mal Michéa aussi sur son analyse de la disparition de la #logique_du_don et idem j’ai pas mal tiqué sur ce texte-là, notamment sa vision ici un peu angélique de la famille, perçue comme le "dernier bastion" de la logique du don, comme si les relations familiales ne pouvaient pas contenir de nombreuses formes de violence, d’exploitation et de chantage, et comme si on ne pouvait pas en dehors de la famille développer des liens d’amitié, d’entraide mutualisée etc. Je l’ai trouvé assez naïf sur ce coup, ça m’a surpris. Même si ce n’est pas la première fois que je le vois combiner analyses fines et aveuglements (il me semble parfois insister volontairement sur certaines postures « vieux-jeu » comme pour appuyer son démarquage vis à vis de a gauche libérale, quitte à perdre ce faisant en recul critique), là ça m’a semblé gros.

      Si je vois dans certains ethos ruraux et modestes des pratiques bien plus décentes qu’ailleurs où on se flatte avec de grands mots ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself, je ne la lis pas comme un éthique de droite, mais comme une éthique modeste et non-libérale-libertaire

      Oui, je vois les choses comme ça également.

      Pour moi c’est de ce manque de soin, de ces prétextes de merde, qu’il s’agit avec le libéralisme, serait-il libertaire.

      Même avis.

      Sur la question "sociétale" tes constats rejoignent ceux de @le_bougnoulosophe qui disait récemment https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428167503982780416 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428169112481574912 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428172840852918274 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428173215240691712

      Le PS s’est servi de combats minoritaires (antiracisme, féminisme...) de manière sociétale sans jamais les articuler avec la question sociale. Grâce au PS, ces combats minoritaires ont été discrédités, tandis que les conditions socio-économiques n’ont jamais été aussi mauvaises...
      Le « traitement sociétal », c’est le supplément d’âme, la danseuse, le gadget du néo-libéralisme de « gauche »... Comme « l’identité nationale » était le supplément d’âme du néo-libéralisme de droite...

    • Ben, je suis globalement d’accord hein, jvais pas dire le contraire.

      Je suis d’accord (ou plutôt « j’ai confiance en… » car je n’ai pas moi-même l’expertise pour être d’accord historiquement parlant) avec la plupart des diagnostiques de Michéa sur le libéralisme, et son histoire (philosophique et factuelle). Tout en étant très critique sur plusieurs points dont je pense
      – soit qu’il n’a pas creusé, qu’il a mal interprété, ou qu’il amalgame (le féminisme notamment, comme si tout était dans un même sac)
      – soit qu’il fait exprès pour choquer ou pour se mettre à l’écart, un peu comme le dit @koldobika

      Ça pourrait être bien de mettre en commun une liste de questions et/ou critiques formulées de manière bienveillantes. Et si un jour l’un de nous le rencontre (débat) ou a un moyen d’échanger avec lui (mail ou autre), on a cette liste sous la main.

    • @aude_v oui c’est vrai, c’est un aspect important de la famille aussi, comparé à ce que seraient des relations « stratégiques » ou se fait un réseau de potes en fonction de leur CV ou presque. Mais ça suppose que des liens et un sens du devoir et de la générosité subsistent au sein de la famille, et ça j’ai l’impression que ça se délite de plus en plus sérieusement. Dans certains endroits plus que dans d’autres peut-être mais je pense en tout cas que le #narcissisme a fait de gros dégâts dans la famille aussi.
      Et l’inclusivité peut aussi exister dans les liens amicaux. Je pense par exemple aux koadrila qu’on trouve ici en Pays Basque, c’est-à-dire la bande de potes qui se forme dans l’enfance et dure le plus souvent toute la vie, et qui apporte soutien et socialisation (et compagnie pour sortir boire des coups). (et en sortant boire des coups on fait caisse commune, on mégote pas sur qui paie quoi etc., ça relève aussi du don non comptable)

  • NON à l’islamophobie ! Soutien aux nounous et femmes voilées !! - YouTube
    http://www.youtube.com/watch?v=Lm5jlmBGLZs

    Publiée le 11 avril 2013

    Intervention lors du meeting Front de Gauche avec la présence de JL Mélenchon backstage. La prise de parole devait initialement porter sur le mal-logement à la Paillade mais nous l’avons détournée pour dénoncer les pratiques islamophobes de ce parti et de ses têtes pensantes !

    [Meeting du Front de Gauche le jeudi 11 avril 2013 à Montpellier]

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    8 avril 2013 Jean-Luc Mélenchon à Radio J
    http://www.dailymotion.com/video/xz0uk4_jean-luc-melenchon-a-radio-j_news#