http://next.liberation.fr

  • La Parisienne, cette arlésienne - Libération
    http://next.liberation.fr/mode/2015/02/26/la-parisienne-cette-arlesienne_1194100

    E­­­­­lle fait du Vélib’ et fume en terrasse. Elle écrit au bistrot et cultive le chic sans effort. Elle vit avec un graphiste et dîne chez Clamato. Elle boit du vin corse et fait du 36. Elle aime le café cortado –elle en a bu d’excellents à Montréal. Elle déteste le XVe arrondissement et les vêtements Desigual… On pourrait gloser à l’infini sur la figure de « la Parisienne », cette version chic et libérée du bobo des années 2000. Mais­­­­­­­­­ c’est inutile car tout le monde le fait déjà.

    L’écrivain Jean-Louis Bory avait beau dire que « la Parisienne est un animal légendaire. Comme la licorne. Sans que personne ne l’ait jamais vue, tout le monde la connaît », cela n’empêche pas les livres sur la question de s’écouler comme des petits pains. Le dernier en date s’intitule How to Be Parisian Wherever you are : Love, Style and Bad Habits (1), et comme les autres il surfe sur ce thème particulièrement vendeur – surtout à l’étranger – de la Parisienne stylée.

    En 2010, déjà, Inès de la Fressange nous livrait ses conseils maison avec la Parisienne (plus d’un million d’exemplaires écoulés et une vingtaine de traductions, selon son éditeur Flammarion). Au fond, peu importe le flacon car ces livres racontent tous la même histoire : celle d’une femme naturellement élégante et mince, libérée et mutine, insolente et bavarde, intello et frivole. Une femme aux phrases définitives et aux passions éphémères. De Casque d’or à Sarah Bernhardt, de Cléo de Mérode à Colette, de Mistinguett à Joséphine Baker, de Simone de Beauvoir à Loulou de la Falaise, toutes correspondent à ce mythe, dont la puissance n’a pas d’équivalent dans le monde (même l’image, pourtant tenace, de la New-Yorkaise célibataire et workaholic ne lui arrive pas à la cheville).

    #mode #poids #mythes

  • Mappemonde des sons

    http://next.liberation.fr/musique/2015/02/19/mappemonde-des-sons_1190375

    Des DJ parisiens ont lancé Radiooooo.com, un site qui propose des playlists par pays et par époque.

    C’est un site en forme de #mappemonde qui fonctionne comme un jeu de société sonore. Sur quoi dansait-on au Brésil dans les années 80 ? Qu’est-ce qui faisait bouger les popotins au Mexique il y a quarante ans ? Quels tubes passaient à la radio pendant la guerre du Vietnam ? Radiooooo.com – avec plein de « o » donc – offre des playlists par pays et par époque.

    #radio #sons #cartographie #voyage_dans_le_temps

  • Pour la petite histoire : Demis Roussos est né en Égypte et y a vécu jusqu’à l’âge de 15 ans
    http://next.liberation.fr/musique/2015/01/26/demis-roussos-la-toison-dort_1189075

    Né égyptien – ses parents d’origine grecque l’étaient aussi – dans la communauté chrétienne orthodoxe d’Alexandrie où il fit partie du Chœur de l’église byzantine, y officiant cinq années en tant que soliste, il est chassé par la crise du canal de Suez et gagne la Grèce à 15 ans.

    Et dans l’OLJ, Eleftériadès raconte leur amitié libanaise :
    http://www.lorientlejour.com/article/908202/un-habitue-du-liban.html

    Demis Roussos était un habitué du Liban, où il s’est produit plusieurs fois au cours de sa carrière, et était très apprécié du public libanais. Avant la guerre civile (1975-1990), il avait donné des concerts notamment au Casino du Liban. Sa première apparition sur la scène libanaise était à Jbeil. Après la guerre, il fut le premier chanteur occidental à revenir au Liban, où il donna un concert à la cathédrale Saint-Georges des maronites (encore en ruine) dans le centre-ville, raconte le producteur Michel Eleftériadès à L’Orient-Le Jour.

    • @nidal tu as raté un épisode essentiel ( je crois que tu vas aimé le ton de l’article)
      http://blogs.rue89.nouvelobs.com/jean-pierre-filiu/2015/01/28/demis-roussos-ancien-otage-du-hezbollah-234159

      Le 14 juin 1985, un Boeing du vol 847 de la TWA assurant la liaison entre Athènes et Rome est détourné vers Beyrouth par deux pirates de l’air du Hezbollah, qui agit sous la couverture publique de « l’Organisation des opprimés de la terre » (fondée clandestinement en 1982 à Baalbek, la milice pro-iranienne aura utilisé différents alias, dont « le Djihad islamique », avant de s’afficher officiellement comme Hezbollah, littéralement le « Parti de Dieu »).

      Roussos est un des 145 passagers pris ainsi en otages, aux côtés des huit membres d’équipage. A l’arrivée à Beyrouth, les pirates de l’air libèrent 17 femmes et deux enfants. Ils obtiennent le ravitaillement en carburant pour s’envoler vers Alger, où 22 autres passagers sont libérés. L’avion, ravitaillé, repart à Beyrouth, où un otage américain, soupçonné d’être un « marine », est battu à mort par les terroristes.

  • L’Inde élit son premier maire transgenre
    http://next.liberation.fr/next/2015/01/06/l-inde-elit-son-premier-maire-transgenre_1174894

    Pour la première fois en Inde, une personne transgenre a remporté des élections municipales, devenant ainsi maire de la ville de Raigarh, dans l’Etat du Chhattisgarh. Madhu Kinnar, 35 ans, est devenue lundi la première Indienne transgenre à accéder à des responsabilités politiques. La candidate indépendante a obtenu 4537 voix de plus que son rival, pourtant issu du Parti nationaliste hindou auquel appartient le Premier ministre Narendra Modi.
    [...]Cette élection vient suivre une avancée historique pour les droits des eunuques et de transgenres : depuis avril 2014, les hijras, qu’on évalue à plusieurs millions de personnes, sont reconnus légalement comme troisième genre. De telles dispositions existent déjà en Australie, en Allemagne, au Népal et au Bangladesh. En Inde, les documents officiels du pays sont désormais tenus de faire figurer une case « troisième sexe », la cour suprême ayant établi que chaque être humain a désormais le droit de choisir son genre.

  • Gérôme Guibert : « Le metal donne à ses fans une forme d’énergie face à l’adversité »
    http://next.liberation.fr/musique/2014/12/26/le-metal-donne-a-ses-fans-une-forme-d-energie-face-a-l-adversite_117

    Longtemps cantonné à une « musique de bourrin », le genre a su gagner, en quatre décennies, une certaine reconnaissance. Le sociologue Gérôme Guibert revient sur l’histoire de cette culture prolétaire, aussi solide que solidaire.

    et pour @james : Gérôme Guibert est par ailleurs le cofondateur de la passionnante revue « Volume ! », consacrée à la sociologie des musiques populaires.
    http://volume.revues.org

  • Le Canada rend hommage aux victimes du massacre antiféministe de Polytechnique - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/12/05/le-canada-rend-hommage-aux-victimes-du-massacre-antifeministe-de-pol

    L’anniversaire de la tuerie est aussi devenu l’occasion d’évoquer, de manière plus générale, les violences faites aux femmes. Plusieurs députées canadiennes ont ainsi rappelé que depuis plus de trente ans, de nombreuses Amérindiennes canadiennes ont été enlevées ou assassinées, et ce dans l’indifférence quasi-générale. Dans son livre Sœurs volées, publié en France cet automne, la journaliste française Emmanuelle Walter, qui a enquêté sur le sujet, les dénombre à 1200.

    #SoeursVolées #féminicide #autochtones #Idlenomore #mmiw #polcan

  • « La #majorité_sexuelle à 15 ans, une spécificité en droit français » - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/11/25/la-majorite-sexuelle-a-15-ans-une-specificite-en-droit-francais_1150

    Apartir de quel âge peut- on faire l’amour sans risquer d’envoyer son partenaire de jeu derrière les barreaux ? La France fixe la majorité sexuelle à 15 ans. C’est trop tôt pour les uns mais conforme à la réalité de la puberté aux yeux de la loi. Et ça ne change pas une moyenne qui reste stable depuis des années : les jeunes Français ont leur premier rapport sexuel à 17 ans. Les Belges, eux, s’empoignent sur un abaissement de la majorité sexuelle de 16 à 14 ans, et la proposition en crispe plus d’un. A partir de quand peut-on considérer que le consentement d’un mineur est libre ? Chaque pays pose ses propres limites. En Europe, presque tous distinguent majorité civile et majorité sexuelle, à l’exception de Malte et de la Turquie, qui les superposent à 18 ans. L’Espagne estime qu’un mineur de 13 ans peut consentir à une relation sexuelle, la Norvège ou le Royaume-Uni préfèrent attendre qu’il ait 16 ans, l’Irlande 17 ans. La loi se charge de baliser les âges de la vie, pas seulement sexuelle. Droit de consentir à son adoption ou au changement de son patronyme à 13 ans, droit d’ouvrir un compte en banque à 16 ans, droit de vote à 18 ans. Le mineur n’est donc pas toujours un #enfant.

    #sexualité #majorité

  • Pourquoi j’ai arrêté le porno - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/27/pourquoi-j-ai-arrete-le-porno_1152043

    Et comment, ce faisant, j’ai cessé de contribuer à l’affreuse industrie du sexe.

    J’ai cessé de consommer de la pornographie essentiellement pour deux raisons. La première, c’est qu’elle avait apporté énormément de colère et de violence dans mes fantasmes privés. Cette colère et cette violence n’étaient pas présentes en moi au départ, et je n’en voulais plus. Ce n’était pas moi, et j’ai décidé d’y mettre fin. Plus facile à dire qu’à faire. Deuxièmement, je me suis rendu compte que, en consommant de la pornographie, je contribuais à créer une demande pour la prostitution filmée. Car il s’agit bien de cela, de prostitution filmée : pornê c’est la prostituée, graphein rapporte à une notion d’écriture ou d’image. Or la prostitution n’est le rêve d’enfance de personne, elle est toujours l’effet de problèmes et de détresse. C’est une chose que j’ai comprise peu à peu en travaillant comme bénévole auprès d’hommes et de femmes prostitués, dont certains étaient victimes de la traite, en tant qu’« aide de service » dans des bordels, sous les ponts, au coin des rues… Mais on n’a pas besoin de faire tout cela pour comprendre le mécanisme de la pornographie et de la prostitution. Car, dans la pornographie, il ne s’agit ni d’érotisme ni de communication sexuelle saine, il s’agit de la domination et de la subordination des femmes par les hommes. Ce n’est pas seulement une pratique sexuelle, c’est une façon d’être, une hiérarchie de genres dans le monde.

    Ainsi, si l’on demandait à la pornographie comment elle définirait le sexuel, qu’est-ce qui fait qu’une chose est sexuelle, la pornographie nous rirait au nez. Qu’est-ce qui définit le sexuel ? Voyons ! Ce que les hommes trouvent excitant. Les hommes trouvent excitant d’étrangler une femme ? De la pénétrer brutalement sans le moindre contact, tendre caresse, baiser ou étreinte ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de voir une femme ou un enfant pleurer ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de violer une femme ? Alors c’est sexuel. Dans n’importe quel site porno mainstream sur le Net, on peut trouver la catégorie « Viol » à côté de la catégorie « Humiliation », la catégorie « Abus », la catégorie « Larmes », et ainsi de suite. Et ce n’est pas comme si la pornographie banale ne débordait pas déjà de ces motifs. Même dans ses versions les plus douces, ce que nous montre la pornographie dans 80 à 90% des cas, c’est en fait la sexualité sans les mains. Et ce n’est pas ainsi que fonctionne notre désir authentique. Pardon, je vais répéter : la sexualité sans les mains.

    Si vous ne renoncez pas à la pornographie, observez cela la prochaine fois que vous regardez : la caméra porno ne cherche nullement à capter des activités sensuelles normales du genre caresses, préliminaires, frôlements, étreintes, baisers… Non, ce qui intéresse la caméra porno, c’est la pénétration. Donc normalement la composition sera un homme et une femme - à supposer qu’il n’y en ait qu’un de chaque - son pénis est en elle - bon, ne soyons pas trop exigeants, peu importe où, quelque part en elle il y a un pénis, son pénis est en elle quelque part, d’accord ? - et, pour ne pas bloquer la caméra pendant ce gros plan extrême sur la pénétration, l’homme se tient le plus souvent les mains derrière le dos. Et la femme, dans cette position inconfortable, doit s’occuper du pénis en elle, sans porter atteinte ni à sa coiffure ni à son maquillage (car c’est de l’argent et du temps qu’on a investis en elle), sans perturber ses mouvements agressifs et surtout sans bloquer la caméra. Donc, en fin de compte, sous différentes formes et avec des acrobaties diverses, on a deux personnes en train de faire l’amour de telle sorte que les seules parties du corps qui se touchent sont le pénis et la partie pénétrée. Sans les mains.

    Tout ce que nous regardons nous envahit

    Je fais chaque année entre 250 et 300 conférences devant des soldats, des étudiants, des élèves… Personne n’est jamais venu me dire, après : « Ran, vous savez, cette histoire du "sexe sans mains"… En fait c’était ça mon désir authentique. Quand j’avais 11 ou 12 ans, je n’avais pas du tout envie d’embrasser ou de toucher la personne, ça ne suscitait pas ma curiosité. Moi, dès le début, c’était les pénétrations. » Personne ne m’a jamais dit ça. Avant la pornographie. Après la pornographie…

    #porno #culture_visuelle

  • « He Hit Me », hymne au beurre noir - Libération
    http://next.liberation.fr/musique/2014/11/25/he-hit-me-hymne-au-beurre-noir_1150204

    C’est la même Little Eva qui est à l’origine de He Hit Me, en débarquant trop souvent chez les King-Goffin avec un œil au beurre noir et les marques des coups violents de son compagnon de l’époque. Ses employeurs lui demandent alors pourquoi elle continue à vivre avec cet homme, et se voient répondre : « Parce qu’il m’aime. »

    King à la musique, Goffin aux paroles (c’est donc un homme qui a écrit le texte de cette chanson), ils composent alors une chanson froide et cruelle qui raconte l’emprise d’un homme sur une femme qui cherche une raison aux coups qu’elle subit régulièrement et n’y voit qu’une forme d’amour possessif, allant jusqu’à s’excuser d’avoir mérité ces coups…

    ...

    Sa mélodie imparable a malgré tout vite fait monter la chanson dans les playlists des radios, jusqu’à frôler le top 100. Puis les auditeurs ont commencé à appeler pour se plaindre de cette chanson trouble, gênés qu’on évoque ce problème tabou mais aussi ne sachant pas que penser de son message ambivalent. Pour Gerry Goffin, l’affaire était pourtant claire : He Hit Me est une critique appuyée des violences domestiques à une époque où le sujet n’en était pas un et où l’on rigolait même tranquillement à la télévision « quand Ralph Kramden [la star de la sitcom à succès The Honeymooners] avouait à la télévision qu’il battait sa femme », comme l’explique Laurie Stras dans son ouvrage She’s So Fine, qui interroge la féminité dans les années 60. Mais « les paroles étaient un peu radicales pour cette époque », a estimé Gerry Goffin par la suite dans She’s a Rebel, qui revient pour sa part sur les figures féminines de l’histoire du rock.

    https://www.youtube.com/watch?v=f20Oz9Yr_So

    C’est la version chantée par Hole, le groupe de Courtney Love, en 1995 dans l’émission MTV Unplugged, alors très suivie, qui l’a fait changer de catégorie. Tout était désormais clair : les Crystals était présentées comme des figures féminines dépolitisées et leur faire chanter He Hit Me était une idée incompréhensible en 1962, mais en 1995 personne ne pouvait soupçonner Courtney Love de passivité sur la question des violences conjugales, devenue bien plus présente dans la société et dans les médias. He Hit Me devenait alors une chanson puissante, celle de toutes les femmes battues.

    https://www.youtube.com/watch?v=QzF_bweZY4o

    C’est comme cela qu’elle est citée par Lana Del Rey dans les paroles de sa chanson Ultraviolence sortie cette année, comme cela aussi qu’elle est reprise par l’Allemande Anika en 2013, qui en fait une version parfaitement sombre, martiale et glaçante (notamment lorsqu’elle chante « And I Was Glad »…), qui ne conserve que la basse de la version originale et révèle le glauque intemporel des paroles. Car on peut tout changer dans la musique de He Hit Me, ses paroles restent malheureusement actuelles en 2014.

    https://www.youtube.com/watch?v=K6HSq70BDJ4#t=136


    #violences_conjugales #chanson

    • He hit me
      And it felt like a kiss.
      He hit me
      But it didn’t hurt me.

      He couldn’t stand to hear me say
      That I’d been with someone new,
      And when I told him I had been untrue

      He hit me
      And it felt like a kiss.
      He hit me
      And I knew he loved me.

      If he didn’t care for me
      I could have never made him mad
      But he hit me,
      And I was glad.

      (instrumental break)

      Yes, he hit me
      And it felt like a kiss.
      He hit me
      And I knew I loved him.
      And then he took me in his arms
      With all the tenderness there is,
      And when he kissed me,
      He made me his.

      The Crystals - He Hit Me Lyrics | MetroLyrics

      http://www.metrolyrics.com/he-hit-me-lyrics-the-crystals.html

  • 8 Parisiennes sur 10 pensent que personne ne les aiderait en cas d’agression dans le métro - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/10/29/8-parisiennes-sur-10-pensent-que-personne-ne-les-aiderait-en-cas-d-a

    Un sondage international tente de mesurer le sentiment d’insécurité des femmes dans les transports publics de 16 métropoles.

    A quel point se sentent à l’aise les femmes dans les #transports_publics ? Un sondage réalisé par l’institut YouGov auprès de 6 300 personnes et publié par la Thomson Reuters Fondation compare de manière intéressante le sentiment d’insécurité des femmes dans les transports des plus grandes villes du monde.

    C’est ainsi à Bogota, Mexico et Lima qu’elles ont le plus peur. A l’inverse, elles se sentent plutôt en sécurité à New York, Tokyo et Pékin. La capitale parisienne se retrouve sixième meilleure ville. Une position en milieu de tableau à cause surtout d’une réponse à une question : « à quel point pensez-vous que des gens viendront vous aider si vous êtes agressées dans les transports publics » ? 85% déclarent qu’elles ont peu confiance et qu’elles risquent d’être livrées à elles-mêmes, au contraire, par exemple, des New-Yorkaises, si elles sont en danger.

    Des cas médiatiques, peuvent, sans doute, expliquer ces appréhensions, comme le meurtre d’Anne-Lorraine, en 2007, dans le RER D. En avril dernier, le procureur de Lille a ouvert une enquête pour tenter de retrouver les témoins d’une agression sexuelle dans le métro de la ville nordiste. L’agresseur « m’a touchée et personne ne m’a aidée. Je me suis défendue toute seule », a expliqué ensuite la jeune femme, choquée. La non-assistance à personne en danger est passible de cinq ans de prisons et de 75 000 euros d’amende.

    Le court-métrage ci-dessous, Je suis à l’heure, présenté au Nikon Film Festival met en scène de manière brillante cette #passivité parfois affolante des autres passagers.

    http://www.dailymotion.com/video/x28sghz_nikon-film-festival-je-suis-a-l-heure-le-film-contre-l-insecuri


    voir aussi la campagne #TackBackTheMetro
    http://seenthis.net/messages/307490
    #harcèlement_de_rue #agressions_sexuelles

    • Le court-métrage ci-dessous, Je suis à l’heure, présenté au Nikon Film Festival met en scène de manière brillante cette #passivité parfois affolante des autres passagers.

      Elle me saoul cette pub Nikon je ne comprend vraiment pas ce qu’apporte ce film pour les victimes d’agressions.

      – Il apporte du clic a des blogs à pub comme Next ou des blogs à trolls comme BigBrowser.
      – Il permet de répéter le cliché du méchant jeune de banlieue violeur de femmes car même si on ne voie pas l’agresseur ni l’agressée on entend les « zyva » typique d’un djeundebanlieu. Un peu de racisme et de classisme ca ne se refuse pas dans le contexte nauséabond actuel et le jeundebanlieu ne doit pas être la cible commerciale de Nikon.
      – Il parle aux hommes blancs probable cible commerciale de Nikon.
      – Il permet aux hommes blanc non banlieusards et probables acheteurs de Nikon de se projeter en chevalier servant sauveur du sexe faible en detresse. « moi à sa place j’aurais... » sont l’essentiel des commentaires masculins que j’ai lu autour de cette pub.
      – Il apprend aux femmes que le RER en milieu de journée c’est pas la peine sans un chaperon masculin avec soi. Les femmes ne sont clairement pas la cible de Nikon.
      – Il rappel aux victimes d’agression le bon souvenir de ce qu’elles ont vécu pour vendre des trucs Nikon. Voire le « syndrome de reviviscence » symptôme typique des troubles post-traumatiques des violences sexuelles.
      – Il ne dit pas qui sauvera les femmes de leur sauveurs. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/17/01016-20121017ARTFIG00618-viols-sur-mineure-l-enquete-visant-des-pompiers-e
      – Il enfonce des stéréotypes sur le viol et les agressions sexuels. Dans un lieu publique par un inconnu à tendance banlieusarde alors que la plus part des viols et agressions sexuelles se passent au domicile de la victime ou de l’agresseur et par une personne connu de la victime, un ami, un conjoint, un parent, un collègue. Mais un film qui montrerait le cadre blanc client de Nikon en agresseur je suis pas certaine que ca aurait buzzer autant.
      – Il déplace le problème là ou il n’est pas, le problème c’est les agressions sexuelles pas le manque de chevaliers servants. Le problème c’est la déshumanisation et la robotisation des transports en commun pas la lâcheté des cadres en imperméable.
      – Il détourne la question des agressions sexuelles à des fins commerciales. C’est pas présenté d’abord comme le film de Isabelle Quintard et Fabien Motte mais c’est toujours d’abord le film « dans le cadre du Nikon Film Festival ».
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Marketing_viral

      #bad_market

  • Une ancienne halle de marché sur le point d’être détruite
    http://www.lemonde.fr/architecture/article/2014/09/29/en-bourgogne-une-ancienne-halle-de-marche-sur-le-point-d-etre-detruite_44960

    C’est un bâtiment en pierre de Charentenay, au cœur d’une petite cité bourguignonne. Sur cet édifice, modeste et élégant, souffle l’esprit de la Révolution et d’un certain goût pour l’antique. Pourtant, en dépit de son attrait architectural et patrimonial, les jours de la halle de marché de Brienon-sur-Armançon (Yonne), reconstruite en 1884, sont comptés. Selon la mairie, propriétaire des lieux, la destruction du bâtiment est imminente.

    En 2001, sous l’ancienne mandature et avec le soutien de l’Architecte des Bâtiments de France d’alors, l’architecte Michel Dusolle avait dirigé la rénovation de l’édifice – hormis la charpente et la couverture en ardoise. Durant l’été, il s’est ému de cette disparition annoncée auprès de l’ancienne ministre de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti.

    L’argument avancé pour cette destruction ?

    «il bouche la perspective sur le parking»

    http://next.liberation.fr/design/2014/09/24/la-halle-de-marche-de-brienon-menacee-de-destruction_1106735


    #architecture #patrimoine #bagnole_partout

  • http://next.liberation.fr/musique/2014/09/26/jazz-a-l-envie-a-la-mort_1109218

    François Corneloup saxophoniste, 51 ans :
    « Si la vie est ailleurs que dans le jazz, eh bien que le jazz aille voir ailleurs ! »

    « Ce qui meurt, c’est le conservatisme, car l’envisager, c’est envisager l’obsolescence. Vouloir définir le jazz dans une esthétique coercitive conduit toujours les académistes à devoir faire un jour ou l’autre le deuil de leurs croyances et de leurs dogmes. Ce qui tue le jazz, c’est le mot "jazz". Parvient-il seulement à nous réunir pour une cause ? Il n’agit que comme un filtre que toutes nos certitudes esthétiques opacifieront chaque jour un peu plus. Abolissez ce mot et apparaîtront naturellement devant vous toutes les musiques du monde qui grouillent de vie, se mélangent et se reproduisent entre elles pour donner de nouveaux métissages, enrichir et transformer l’espèce, en inventer de nouvelles qui n’auront que faire du nom qu’on leur donne. Les musiques ont toujours existé avant qu’on les nomme. C’est cet incoercible instinct de propriété qui nous fait désigner les choses qu’on veut posséder, les étiqueter soigneusement pour les classer dans les archives poussiéreuses de nos petits musées privés. Mais quelle peur nous pousse donc à nous poser cette question de la mort du jazz ? Dans quel splendide isolement l’avons-nous mis pour qu’il craigne autant d’être vulnérable ? Au fond, qui d’autre que les jazzmen se pose cette question ? Qui d’autre que le jazz a lieu de s’inquiéter du jazz ? Le jazz appartient-il si peu à son monde qu’il doute à ce point de son existence ? Doit-il sans cesse en faire la preuve par sa valeur marchande ou sa légitimité culturelle ? Si le sort du jazz ne se décide plus que dans les arcanes de l’institution ou sous le couperet du marché, alors rendons-le d’urgence au monde ! Acceptons, sans cette condescendance qui fait de nous des donneurs de leçons de musique, qu’il puisse enfin à nouveau être porté, irrigué par la force de la culture populaire, celle par laquelle les hommes rêvent leur futur. Qu’à son tour le monde puisse s’en nourrir et y puiser ses forces. Mais pour cela, le jazz devra consentir à la dissolution de son génie dans le tout vivant. Qu’il disparaisse dans la danse et que la danse le ressuscite ! Et ainsi de suite… Si, aujourd’hui, la vie est ailleurs que dans le jazz, eh bien que le jazz aille voir ailleurs ! Notre époque est-elle encore vivante ? Si le jazz est pleinement dans son époque, alors son sort ne dépendra plus seulement de lui-même. Ce n’est pas le jazz qu’il faut sauver, c’est l’époque ! Ou bien l’achever une bonne fois pour toutes et passer à autre chose. »

    Dans ce tout petit florilège de considérations pas très profondes à propos du jazz contemporain et en réponse à une question à la fois stupide et sans intérêt, le jazz est-il mort ?, on note cette réponse à la fois pleine d’intelligence et pleine de vie de François Corneloup (dont je ne saurais trop vous recommander par ailleurs de courrir à tous les concerts de ce dernier qui passeait pas trop loin de chez vous).

    cc @dominique

  • Le « ça » et le sexe - Libération
    http://next.liberation.fr/sexe/2014/08/06/le-ca-et-le-sexe_1076530

    Discussion sur l’oreiller.

    Dans un lit, un soir.
    A : « C’est pas terrible.

    B : Ça va revenir.

    A : Non, ça va pas revenir, ça fait six mois qu’on n’a pas couché ensemble.

    B : Ça va revenir, on est fatigués, on a des soucis.

    A : Oui, mais quand on baisait, on avait aussi des soucis, et même pires, rappelle-toi, je n’avais pas de boulot et ta mère était en train de mourir. Quant à la fatigue, c’est sûr qu’on se fait pilonner la tête partout ; au taf, il y a la pression, mais ça aussi, c’était pareil. Tu ne crois pas que c’est le contraire ? Qu’on est fatigués parce qu’on n’est pas excités ? Quand on avait envie tout le temps, on n’était jamais fatigués. Enfin, on ne sentait pas la fatigue. On était tellement excités à l’idée de se retrouver pour baiser.

    B : C’est sûr, c’est peut-être une histoire d’hormones, on ne ressent pas les choses de la même façon. Rencontrer quelqu’un, ça booste à mort. On arrive même à ne pas se rendre compte que l’autre pue de la gueule le matin.

    A : Bref, on sera tout le temps fatigués.

    B : Pour le restant de nos vies…

    A : Tu devrais quand même aller voir un dentiste.

    B : - Ah bon, tu trouves que je pue ?

    A : Non, mais rien de grave, c’est sûrement une carie que tu ne sens pas. [Silence] Bon, t’as pas envie ?

    B : Forcément, tu me dis que je pue de la gueule… Ça ne donne pas envie.

    A : Non, mais… Avant que je dise quoi que ce soit, t’avais envie ?

    B : Non. Pourquoi, t’as envie ?

    A : Ah non, pas du tout, je te rassure, j’ai pas du tout envie non plus. C’est bien ce qui me gêne.

    B : Non mais là, je suis fatigué.

    A : Ah, mais je n’en doute pas. Avant, les femmes avaient vraiment la migraine aussi. Le psychosomatique, ça ne veut pas dire que tu n’as pas mal. Juste que la cause est imaginaire. Tu sais que, d’après un sondage, c’est la fatigue qui vient en premier parmi les raisons pour ne pas faire l’amour. Ensuite, le fait que les enfants pourraient entendre. Puis les problèmes de boulot et de thune. La migraine, c’est seulement en quatrième position. Et puis, je ne te demande pas d’avoir envie, puisque j’ai pas envie non plus. En fait, ça m’arrange.

    B : Tu ne veux pas qu’on arrête de parler de ça et qu’on regarde un film ? J’ai téléchargé tout Antonioni hier soir.

    A : Avant, on mangeait, on regardait un film, on baisait, tout dans la même soirée.

    B : Oui bon, ben c’était avant, OK ? Maintenant on est vieux, on mange, on n’a plus envie de regarder un film, on regarde un film, on a envie de mourir, on ne baise plus et, en plus, on dort toujours mal, et comme ça de mal en pis, jusqu’à ce qu’on crève.

    A : Tu serais pas un peu déprimé ?

    B : Non, c’est toi qui m’énerves, tu reviens toujours avec ton histoire de désir en berne.

    A : Oui, mais parce que c’est important, on ne va pas rester sans baiser pendant des années. On devrait peut-être essayer de faire quelque chose.

    B : Genre, se forcer ? Se bourrer la gueule ?

    A : Ben oui, regarde mes potes, chaque fois qu’ils ont fait un enfant, c’est parce qu’ils revenaient de soirée et qu’ils étaient bourrés.

    #sexe #ça