Quelques réflexions sur l’aménagement du territoire...
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Les mythes modernes s’accommodent très bien de la rationalité scientifique, qui les rend d’autant plus efficients. Cette écologie-là n’a alors plus rien à voir avec l’attachement un peu niais aux petites fleurs et aux petits oiseaux. La science écologique produit un ensemble de connaissances basées sur des approches rationnelles, qui simplifient la complexité de l’environnement à quelques interactions utilitaristes. Ce dont il s’agit, entre autre, c’est de modéliser le vivant (et le non-vivant), le mettre en case, et étudier les interactions entre ces cases. Évidemment, il y a tout un jargon : le vivant, c’est la biosphère, les cases, ça peut être les individus, les espèces, les populations... en interactions entre elles et avec le milieu. Elle développe tout un arsenal d’indicateurs pour surveiller l’état du monde. Le rapport sensible au milieu est au mieux relégué à la sphère « citoyenne », au pire considéré comme un biais scientifique dont il faut se départir. Si ces approches peuvent malgré tout offrir une certaine compréhension, depuis longtemps, les connaissances qu’elles produisent servent bien plus qu’à satistaire l’appétit de savoir de quelques érudits poussièureux. L’ingénerie écologique est le nouveau fer de lance des gestionnaires et ouvre de nouveaux marchés juteux pour perpétuer un certain équilibre compatible avec une exploitation croissante des ressources. Dit autrement : maintenir l’ordre et assurer le développement - ça ne vous rappelle rien ?