• La Une du journal Les Echos , aujourd’hui, pour archive.

    Le nouveau #capitalisme français
    http://www.lesechos.fr/supplement/20130423/supplement/0202701277775-le-nouveau-capitalisme-francais-560823.php

    Privatisé, mondialisé, désindustrialisé. En l’espace de vingt ans, le capitalisme français a vécu une transformation spectaculaire. Fait unique dans un pays parvenu à notre stade de développement, cette mue s’est accomplie en dépit d’une profonde atmosphère d’incompréhension - pour ne pas dire d’hostilité - d’une frange importante de notre opinion publique. Les historiens qui, dans quelques dizaines d’années, se pencheront sur la #France pourront légitimement s’interroger sur cet étrange paradoxe : comment un pays qui a placé en 2012 huit #entreprises parmi les 100 premières mondiales - soit plus que l’Allemagne ou le Royaume-Uni - peut-il abriter en son sein un parti majoritaire dont près de la moitié des militants se réclament encore d’une vague sensibilité [ drôle de voir le mot "sensibilité" pointer vers cette définition http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_sensibilite.html - les mots n’ont plus de sens ] marxiste ? Dans un article publié en 2007, l’économiste Daniel Cohen mettait cette réticence presque philosophique au compte du nouveau visage pris par notre capitalisme, de plus en plus schumpétérien, destructeur de l’ordre ancien et créateur d’un nouveau modèle pourvoyeur de davantage d’inégalités. Cette évolution a largement nourri la méfiance endémique d’une partie de la classe politique et de l’administration à l’égard de l’entreprise. Les débuts de la présidence Hollande n’ont guère été rassurants sur ce point. Cela n’a pas empêché la France de demeurer une grande nation industrielle ni de conduire les bouleversements radicaux, et parfois douloureux, qu’elle se devait d’accepter pour rester dans la course mondiale . Ce cahier spécial, réalisé par la rédaction des « Echos », a pour objet de vous éclairer sur les profonds changements qui ont redessiné notre modèle capitaliste, mais aussi sur les révolutions qui restent encore à mener. A commencer par l’acceptation sociale, sans laquelle rien de fondateur n’est durablement possible.