• La BCE aurait-elle perdu le contrôle de la création monétaire en zone euro ?
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130422trib000760997/la-bce-aurait-elle-perdu-le-controle-de-la-creation-monetaire-en-zone-euro
    Si quelqu’un peut m’expliquer, je prends !

    Les banques européennes auraient trouvé le moyen d’obtenir des liquidités en faisant marcher la planche à billets sous l’oeil bienveillant des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne (BCE) selon Die Welt. Ce, grâce à des titres financiers opaques potentiellement surévalués déposés en garantie en échange des liquidités offertes par la BCE aux banques. Les banques françaises, plus grandes détentrices de ces titres dont personne ne connaît le prix de marché, pourraient notamment être à l’origine d’une bulle financière par ce mécanisme selon Die Welt. Explications.

    • La BCE créée de la monnaie en prêtant au banques (avec intérêt). Elle le fait en échange du dépôt de créances en garantie par ces dernières. Il y a une liste de titres acceptés. Là, elle accepte des titres dont on n’est pas sûr de connaître la valeur.
      Ce sont des titres de trésorerie à CT entre banques, sur un marché de gré à gré où il n’y a pas de quotation (contrairement à un emprunt d’état français par exemple où il y a une valeur de marché à la revente d’occasion). C’est la banque centrale nationale (banque de France ici) qui établit leur valeur pour la BCE en s’appuyant sur les données d’Euroclear (une chambre de compensation, genre Clearstream).

    • Les titres en question sont en gros des reconnaissances de gré à gré entre banques. Pour éviter la cavalerie (fabrication de titres miroirs sans valeur par convention entre pairs), la Banque de France est garante de la valeur de ces titres, valeur en fonction de laquelle le BCE imprime.

      Autrement dit, la Banque de France a repris le contrôle de l’émission de monnaie, la BCE agissant comme simple sous-traitant.

      Et comme il en est ainsi pour chaque banque nationale, autant dire que l’euro n’existe plus. Institutionnellement parlant, on en est revenu à l’époque de Giscard, à ceci près que c’est la BCE qui encaissera la somme des pertes en cas d’effondrement.

      Avec quelles conséquences concrètes ? En gros, aucune. Ce qui démontre s’il en était besoin que l’Euro ne servait à rien (hormis garantir l’épargne des plus habiles à tirer la monnaie à eux de tous les pays de la zone euro)

  • La France et ses partenaires ont sciemment accepté de perdre tout contrôle sur l’accès de leurs banques à la BCE

    Selon le quotidien allemand Die Welt, une faille juridique dans l’Eurosystème, et un peu de mauvaise volonté de la part des banques centrales nationales et du président de la BCE Mario Draghi, auraient pourtant permis la création d’une bulle financière et la perte de contrôle sur le mécanisme de création monétaire par l’institution de Francfort.

    On sait que la BCE avait fait état, sans jamais révéler son nom, du fait qu’une grande banque française était au bord de la faillite en raison de sa trop forte exposition au risque. Outre-Rhin, on pense qu’en acceptant de faire entrer ces titres dans la catégorie des titres éligibles au refinancement de l’Eurosystème, la BCE a donné à la France, et aux autres pays dont le système bancaire montre certaines faiblesses, la possibilité de stabiliser leurs propres banques sans que l’Allemagne ne puisse s’y opposer en attendant la mise en place de l’union bancaire.

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130422trib000760997/la-bce-aurait-elle-perdu-le-controle-de-la-creation-monetaire-en-zone-euro

    Bizarrement, personne à la Commission Européenne ne crie à la distorsion de concurrence pour financement public de l’industrie des banques françaises. Va comprendre, hein...