• via @mad_meg

    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/3045-la-competition-sportive-favorise-le-leadership-des-femmes

    Quand les médias ne massacrent pas l’image des sportives, ils les ignorent simplement. Tennis toujours : lorsque Jo-Wilfried Tsonga a laissé espérer qu’il pourrait gagner Roland Garros, les médias répétaient en boucle que la dernière victoire française dans ce tournoi était celle de Yannick Noah. Désinformation. Les Nouvelles NEWS ont rectifié : Marry Pierce en 2000. Idem en Angleterre lorsqu’Andy Murray a gagné.

    La hiérarchie sexiste du sport est une des pires abominations intellectuelles encore non conscientisées je trouve. Comparer les prix d’une finale de Roland Garros entre le samedi et le dimanche par exemple et vous verrez de quoi on parle.

    Peut être un jour faudra-t-il obliger les règlements sportifs à créer des catégories non plus sexistes, mais physiques, comme par exemple les catégories de poids dans les sports de combats tels que la boxe ou le judo..

    • les nouvelles news se trompent sur l’attribution de la dernière victoire française au tennis, c’est je sais plus quel athlète de handisport qui a remporter la dernière médaille cocorico. Dans la hiérarchie il semble y avoir les hommes, puis les femmes, puis le handisport et j’imagine dans le handisport les hommes avant les femmes. Peut être qu’en handisport c’est mixte, mais comme je n’aime pas le sport, ni masculin, ni féminin, ni handi je ne suis pas très au courant.

      On se rappel quant même parfois des femmes sportives, ce matin comme exemple d’arrogance ici http://seenthis.net/messages/166218 avec #Hope_Solo. Je ne connait pas bien le sport et encore moins le foot et je ne sais rien de Hope Solo, mais j’ai trouvé sympas (sic) d’avoir choisi ici une femme comme exemple, les footeux mâles arrogants sont si rares. Je me suis dit que l’arrogance quant elle viens d’une femme, doit être plus choquante aux yeux de certainEs.

      Sinon pour les catégories selon le physique, vu que cette année la fédération de Boxe en était encore à parler de jupettes pour les boxeuses car ils n’arrivent pas sans cet accessoire a distinguer une boxeuse d’un boxeur. C’est donc que c’est hyper important de pas les confondre, imagine si tu dit mademoiselle à Mike Tyson... Ils ont de graves problèmes à la fédération de boxe.
      http://jo2012.blog.lemonde.fr/2012/03/02/les-boxeuses-evitent-lobligation-de-porter-la-jupette
      Mais j’ai deja entendu des boxeuses réclamer d’être intégrées dans des matches mixtes selon le gabarit comme tu le propose, c’est donc une revendication qui existe chez les sportives.

      Pour le judo ca me semble plus faisable mais pas gagné non plus, voire par exemple ce gros macho de Douillet.
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/11/04/douillet-tous-les-hommes-sont-misogynes-sauf-les-tapettes_1262858_823448.htm
      sinon pour les sports mixtes, je croie qu’il y a le curling, peut être a cause de l’origine nordique moins machiste que les sports latins ou le fait qu’il y ai des balais...
      Pour le Golf il me semble que ca ne l’est toujours pas, malgré les revendications régulières des golfeuses. Et si c’est mixte je pense que ca ne l’est pas dans les compétition privés les plus rémunératrices.
      Il semble que le Softball soit mixte, mais plutôt « faute de mieux » que dans un réel soucis d’égalité. Mais on s’en contentera.
      http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/03/08/le-softball-mise-sur-la-mixite-pour-se-developper_1845301_3242.html

      Le tir à l’arc je ne sais pas si c’est mixte mais ca me semblerait évident que ca devrait l’être.
      L’équitation c’est peut être mixte aussi car c’est un sport pratiqué par une majorité de femmes, mais je suis même pas sur que ca soit mixte. La pétanque aussi ca pourrait être mixte, bien qu’en bas de chez moi ca ne le soit manifestement pas.
      La danse aquatique c’est peut être mixte aussi.

      Pour le ski j’ai le vague souvenir d’une sportive qui avait réclamer de participer avec les hommes l’année dernière mais elle s’est fait moquer et sévèrement remettre à sa place par le milieu et ses supporters. Si tu te souviens de son nom, n’hésite pas à me le dire, je ne la retrouve pas sur gogole.

      Ca me fait pensé aussi aux testes de féminité qu’on inflige a certaines athlètes quant elles font des scores capable de faire ombrage a ceux des hommes. Avec la mixité il n’y aurait plus de raison d’humilier publiquement ces femmes aux performances trop impressionnantes et on ne ferais plus la chasse aux intersexuelles comme c’est le cas actuellement.

      Si le sujet sport et féminisme t’intéresse il y a un blog spécialisé, c’est ici :
      http://entrees-en-lice.over-blog.com

    • Merci @mad_meg pour le blog, je suivrai avec plaisir..

      Si en équitation c’est mixte, on voit souvent des femmes sur les premières places des podiums, devant les mecs.

      Personnellement, je préfère regarder des combats de judo de catégories légères plutôt que les colosses comme Teddy Riener ou notre ami Douillet. Chez les lourds... c’est lourd, lent, disgracieux. Chez les légers c’est vif, souple, spectaculaire...

      Je me suis fait la même réflexion pour le foot féminin : c’est peut être moins athlétique, mais plus fluide, esthétique à regarder. Peut être un jour, en nous affranchissant de nos conditionnements, trouverons nous plus de prestige dans des matches de foot intégrant de la technicité féminine plutôt que de la robustesse de gladiateurs, mais ça semble encore loin.

      Pour le moment, pas étonnant que le sport caractérise tous les schémas de domination : en sport, seule la victoire compte, seul le vainqueur a raison.
      Peu importe que Federer ou Gasquet soient plus esthétiques à voir jouer que Nadal ou Tsonga, le meilleur c’est celui qui gagne, et on a mis des compteurs de vitesse pour s’en persuader vu qu’on ne voit pas passer la balle quand ils servent.

      C’est à l’image du seuil que la civilisation humaine doit franchir en ce moment vis à vis de la question écologique. On doit passer de « la victoire à tout prix » court-termiste à la prise en compte de nos ressources pour obtenir un résultat optimal et une performance durable. Le culte de la performance évoluera peut être si tout va bien vers cette même sensibilité. Le meilleur(e) athlète n’est-il pas finalement celui qui sert au tennis avec la meilleure trajectoire et le moins d’effort, plutôt que celui qui frappe le plus fort et a le dos en vrac 6 mois sur 12 ?

      On se rendrait compte alors que l’exploit du dernier français qui a remporté Roland Garros est plus grand que celui de Yannick Noah, justement parce qu’il n’avait pas son potentiel athlétique. Et que du coup, en ramenant nos émotions à la hauteur de l’événement, les journalistes (et nous aussi) se souviendraient encore de Mary Pierce et de Stéphane Houdet...

    • Chez nous, la pétanque est mixte... c’est d’ailleurs marrant quand on pense au contexte.
      Après, les filles qui font du sport savent très bien bourriner et donc n’être pas spécialement gracieuses ou jolies à voir. Souvent, je bourrine en escalade alors que mon binôme passe en finesse et qu’il trouve important de grimper élégant et esthétique.

  • Poncifs et préjugés (6) : se faire dépasser par des filles, la honte ! - Entrées en lice
    http://entrees-en-lice.over-blog.com/article-poncifs-et-prejuges-un-gar-on-doit-toujours-etre-

    « Tu comprends, les filles font le petit parcours et les garçons le grand. Mais le grand parcours c’est trop dur pour moi et je ne veux pas être le seul garçon du groupe à faire le petit ! »

    C’est ce qu’un ami m’a dit, à propos d’un raid VTT auquel il aurait bien aimé participer avec toute sa bande... mais voilà, son niveau ne lui permettant pas de suivre les mecs, pas question d’être le seul garçon à faire le même parcours que les filles !

    Du coup, il ne fera rien et le soir venu il se contentera des les écouter tous, plein d’envie, commenter les bons moments de leur journée.

    Il est pas expert en VTT. C’est aussi le cas de ses amies filles, qui ont décidé de s’inscrire sur la petite boucle, pour être sûres de s’amuser. Ce qui dérangeait cet ami ce n’était donc pas le fait d’être le seul néophyte, mais bien d’être le seul homme à ne pas faire « mieux »* que ses amies

    Le petit parcours n’est donc plus une boucle plus courte pour les gens qui ne veulent pas se lancer dans un grand raid , il devient un « truc-de-fille ».

    Un « truc-de-fille » c’est toujours vaguement dévalorisant, enfin non, c’est bien « pour une femme » mais pour un mec, bon, c’est un peu de la rigolade.

    Si en plus les filles terminent devant toi c’est franchement la loose.

    #sport #femme #femmes #feminisme

  • Les casseroles et le sport féminin dans les médias

    http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/03/28/les-casseroles-et-le-sport-feminin-dans-les-medias_3149880_3242.html

    « ÉVÉNEMENTS D’INTÉRÊT MAJEUR »

    Le sport est donc une structure sociale qui sert à reproduire et à reconstruire la domination masculine en (sur)valorisant des « compétences » comme la force, la puissance ou l’agressivité. Il contribue à l’acceptation de la masculinité comme une caractéristique déterminante des sociétés occidentales. Dans ce contexte, les femmes sont considérées comme exclues de certaines activités, le sport en étant une des plus proéminentes.

    Ainsi, en tant qu’institution sociale hégémonique, le sport naturalise la puissance et les privilèges des hommes sur les femmes, épaulé par les médias qui au travers de leur représentation de la femme sportive participent au maintien de cette vision hégémonique. En ignorant ou en dévaluant le sport féminin, ils envoient le message que celui-ci n’est pas digne d’intérêt et, ce faisant, ils contribuent à renforcer l’hégémonie du modèle patriarcal du sport « masculin ». Plusieurs études récentes montrent que les médias inhibent la participation des femmes, qui se sentent illégitimes dans le domaine sportif, que ce soit dans la pratique sportive organisée ou dans la prise de responsabilités institutionnelles.

    #feminisme #genre #foot #sport

    • Les femmes peuvent faire du sport si leur entraîneur est masculin. Par contre elle ne peuvent pas faire entraineur si leur équipe est masculine. Amélie Mauresmo le sait bien.

      Petit HS mais dans le sujet quand même : amateur de foot, je me suis rendu compte que je préférais les matches de foot féminin : les séquences de jeu sont plus longues et plus fluides, moins hachées par les fautes (ah le fameux jeu viril cher à Thierry Roland..). Et si les performances techniques et athlétiques individuelles sont effectivement inférieures aux mecs pour le moment (moins de pratiquants, moins de dopage) ça reste plus esthétique à voir pour moi car le jeu collectif a plus d’importance.

      Et dernier petit HS dans le sujet quand même :
      http://www.cafebabel.fr/article/44008/mariage-pour-tous-droit-ringardise-pour-tous.html

      Le foot féminin : le sexe vend… s’il est hétéro !

      L’homophobie et le racisme dans le milieu du sport, et en particulier dans celui du sport préféré des Allemands - le football - est l’un de ses sujets de recherche de prédilection. Le constat de Nina Degele ôte toute illusion : « le football est tellement associé à la virilité et à une norme hétérosexuelle que les homosexuels n’y ont aucune place. » C’est pour cette même raison que les femmes rencontrent des difficultés dans ce sport : « Les femmes qui jouent au foot, d’avance, ne sont pas considérées comme de “vraies femmes” et elles sont toujours confrontées au préjugé selon lequel elles sont lesbiennes. » C’est de cette image que le football féminin essaie de se débarrasser. Le sexe vend, mais l’homosexualité va tout de même un peu trop loin, et pourrait éventuellement dissuader les sponsors potentiels et les acheteurs de produits dérivés. D’après le professeur, « pendant la Coupe du monde de football féminin en Allemagne, les organisateurs ont essayé de donner à l’évènement une image très hétérosexuelle pour ne pas compromettre les possibilités de commercialisation ni l’acceptation dans l’opinion publique. »

    • Ce qui me rappelle qu’il y a quelques années, j’avais fait la mise en page et la couverture d’un bouquin de chez Vuibert : Alice Milliat, par André Drevon :
      http://www.vuibert.fr/ouvrage-9782711771349-alice-milliat.html

      Au fil des événements sportifs de l’athlétisme et des sports collectifs féminins, entre 1917 et 1938, l’auteur raconte comment furent créées les deux fédérations (nationale et internationale) qui réuniront jusqu’à 32 fédérations nationales, organiseront des jeux féminins et obtiendront leur participation aux Jeux olympiques « officiels » à partir de 1928 (Jeux d’Amsterdam). L’accueil que les femmes réservèrent à ce mouvement fut une telle réussite qu’en 1933 on estimait à plus de 50 000 le nombre d’adhérentes de la fédération française de sport féminin (la FFSF). Un ordre de grandeur : la FF de Football revendiquait 300 000 licenciés en 1939. Par contre, après-guerre en 1946, les sportives licenciées ne seront plus que 6 000 car, entre-temps, les deux fédérations avaient été attaquées au point de disparaître.

      André Drevon raconte cette bataille acharnée des opposants au sport féminin. Notamment celle de Coubertin et de son successeur Baillet-Latour, dirigeants du Comité Olympique (le CIO) ; celle de la fédération internationale d’athlétisme (ou IAAF) et de son président, le Suédois Siegfried Edström ; celle du président de la FF d’Athlétisme et de son homologue allemand, zélateur et proche d’Hitler... Tous viendront à bout de l’aventure des fédérations internationales féminines, une œuvre portée par Alice Milliat mais plongée dans l’oubli.