Alice Milliat | Vuibert.fr

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  • Les casseroles et le sport féminin dans les médias

    http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/03/28/les-casseroles-et-le-sport-feminin-dans-les-medias_3149880_3242.html

    « ÉVÉNEMENTS D’INTÉRÊT MAJEUR »

    Le sport est donc une structure sociale qui sert à reproduire et à reconstruire la domination masculine en (sur)valorisant des « compétences » comme la force, la puissance ou l’agressivité. Il contribue à l’acceptation de la masculinité comme une caractéristique déterminante des sociétés occidentales. Dans ce contexte, les femmes sont considérées comme exclues de certaines activités, le sport en étant une des plus proéminentes.

    Ainsi, en tant qu’institution sociale hégémonique, le sport naturalise la puissance et les privilèges des hommes sur les femmes, épaulé par les médias qui au travers de leur représentation de la femme sportive participent au maintien de cette vision hégémonique. En ignorant ou en dévaluant le sport féminin, ils envoient le message que celui-ci n’est pas digne d’intérêt et, ce faisant, ils contribuent à renforcer l’hégémonie du modèle patriarcal du sport « masculin ». Plusieurs études récentes montrent que les médias inhibent la participation des femmes, qui se sentent illégitimes dans le domaine sportif, que ce soit dans la pratique sportive organisée ou dans la prise de responsabilités institutionnelles.

    #feminisme #genre #foot #sport

    • Les femmes peuvent faire du sport si leur entraîneur est masculin. Par contre elle ne peuvent pas faire entraineur si leur équipe est masculine. Amélie Mauresmo le sait bien.

      Petit HS mais dans le sujet quand même : amateur de foot, je me suis rendu compte que je préférais les matches de foot féminin : les séquences de jeu sont plus longues et plus fluides, moins hachées par les fautes (ah le fameux jeu viril cher à Thierry Roland..). Et si les performances techniques et athlétiques individuelles sont effectivement inférieures aux mecs pour le moment (moins de pratiquants, moins de dopage) ça reste plus esthétique à voir pour moi car le jeu collectif a plus d’importance.

      Et dernier petit HS dans le sujet quand même :
      http://www.cafebabel.fr/article/44008/mariage-pour-tous-droit-ringardise-pour-tous.html

      Le foot féminin : le sexe vend… s’il est hétéro !

      L’homophobie et le racisme dans le milieu du sport, et en particulier dans celui du sport préféré des Allemands - le football - est l’un de ses sujets de recherche de prédilection. Le constat de Nina Degele ôte toute illusion : « le football est tellement associé à la virilité et à une norme hétérosexuelle que les homosexuels n’y ont aucune place. » C’est pour cette même raison que les femmes rencontrent des difficultés dans ce sport : « Les femmes qui jouent au foot, d’avance, ne sont pas considérées comme de “vraies femmes” et elles sont toujours confrontées au préjugé selon lequel elles sont lesbiennes. » C’est de cette image que le football féminin essaie de se débarrasser. Le sexe vend, mais l’homosexualité va tout de même un peu trop loin, et pourrait éventuellement dissuader les sponsors potentiels et les acheteurs de produits dérivés. D’après le professeur, « pendant la Coupe du monde de football féminin en Allemagne, les organisateurs ont essayé de donner à l’évènement une image très hétérosexuelle pour ne pas compromettre les possibilités de commercialisation ni l’acceptation dans l’opinion publique. »

    • Ce qui me rappelle qu’il y a quelques années, j’avais fait la mise en page et la couverture d’un bouquin de chez Vuibert : Alice Milliat, par André Drevon :
      http://www.vuibert.fr/ouvrage-9782711771349-alice-milliat.html

      Au fil des événements sportifs de l’athlétisme et des sports collectifs féminins, entre 1917 et 1938, l’auteur raconte comment furent créées les deux fédérations (nationale et internationale) qui réuniront jusqu’à 32 fédérations nationales, organiseront des jeux féminins et obtiendront leur participation aux Jeux olympiques « officiels » à partir de 1928 (Jeux d’Amsterdam). L’accueil que les femmes réservèrent à ce mouvement fut une telle réussite qu’en 1933 on estimait à plus de 50 000 le nombre d’adhérentes de la fédération française de sport féminin (la FFSF). Un ordre de grandeur : la FF de Football revendiquait 300 000 licenciés en 1939. Par contre, après-guerre en 1946, les sportives licenciées ne seront plus que 6 000 car, entre-temps, les deux fédérations avaient été attaquées au point de disparaître.

      André Drevon raconte cette bataille acharnée des opposants au sport féminin. Notamment celle de Coubertin et de son successeur Baillet-Latour, dirigeants du Comité Olympique (le CIO) ; celle de la fédération internationale d’athlétisme (ou IAAF) et de son président, le Suédois Siegfried Edström ; celle du président de la FF d’Athlétisme et de son homologue allemand, zélateur et proche d’Hitler... Tous viendront à bout de l’aventure des fédérations internationales féminines, une œuvre portée par Alice Milliat mais plongée dans l’oubli.