J’ai abouti ma réflexion déclenchée par l’affaire du mur des cons du Syndicat de la Magistrature ;…

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  • « Les élites se donnent de bonnes raisons pour frauder ». Entretien avec Pierre Lascoumes
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2021

    Les riches fraudent tout autant que les pauvres. Mais ils se donnent de bonnes raisons de le faire. Entretien avec Pierre Lascoumes, directeur de recherche CNRS au Centre d’études européennes (CEE) de Sciences Po. Extrait du magazine Alternatives Economiques. (...) Source : Observatoire des inégalités

    • La société traite-t-elle de la même façon la fraude des élites délinquantes et celle des pauvres ?

      Pas du tout, les attitudes sont radicalement différentes. Les atteintes aux personnes et aux biens sont immédiatement perçues comme négatives, car on se sent facilement proche des victimes auxquelles on s’identifie. A l’inverse, la délinquance des élites est en général abstraite, elle repose sur des montages comptables et autres qui jouent avec les règles. De plus, nous avons tous du mal à nous concevoir comme des victimes de ces pratiques

      Oui, comme si nous avions du mal à détecter les crimes sans cadavre.

      Cela me fait penser à une formule qui doit provenir du dernier bouquin de Fabrice Arfi (à confirmer), en gros :
      « Dans une enquête sur la corruption, la démarche est inversée : tu as les coupables, tu dois trouver le cadavre »
      (je fais ce lien car la fraude des puissants peut se renforcer en usant de la corruption envers les instances de contrôle, les deux sont souvent mêlées)

      ça rejoint des commentaires couchés ici
      http://seenthis.net/messages/203626
      http://seenthis.net/messages/133418

  • Les cols blancs, les escrocs aux chèques volés ou autres malfrats au petit pied n’ont pas à aller en prison

    Une bien belle pourriture verbale, un condensé de fachoterie, de racisme colonial et de haine de classe, que je souligne malgré tout car elle est très représentative du courant de pensée que j’évoquais il y a peu à propos du risque pour la justice de perdre sa mission républicaine de maintien du droit (combattre les injustices), pour retrouver sa mission traditionnelle d’instrument de maintien de l’ordre public (et perpétuer les injustices invisibles en stigmatisant la délinquance « visible » des minorités « visibles ») http://seenthis.net/messages/133418

    Jusqu’où le Point va-t-il descendre ?
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/claire-gallois/claire-gallois-taubira-demission-27-08-2013-1718020_1445.php

    Le seul rôle de la prison devrait être de protéger la société d’individus qui peuvent gravement lui nuire. Les cols blancs, les escrocs aux chèques volés ou autres malfrats au petit pied n’ont pas à aller en prison, il faut les frapper ailleurs, au portefeuille, par exemple, ou aux travaux d’intérêt général. Sans négliger le fait que la population carcérale comprend un nombre important d’hommes d’origine étrangère. Et comme le dit le criminologue Alain Bauer, un immigré bien intégré est celui qui accepte de refermer son roman national.

    Et puis bon, l’attaque contre Taubira est d’une élégance que l’on ne trouvait jusqu’ici que dans Valeurs Actuelles et les organes de presse du FN. Pas de doute, Le Point ne recule devant rien pour se couvrir de honte...

    Bref, elle a toutes les qualités, sauf celles d’un ministre de la Justice. Elle est avant tout une indépendantiste guyanaise. Présidente jusqu’en 2012 du parti Walwari, qu’elle a fondé en 1993, opposé à l’époque au Parti socialiste guyanais. En 2012 toujours, peu avant d’être nommée, le 16 mai, garde des Sceaux, elle invite les 20 000 Guyanais de France à participer aux débats « sur les enjeux guyanais, nourrir les idées et les rêves pour la Guyane ». Toute sa vie se nourrit de sa Guyane natale.

    #honte #justice de #classe #racisme

  • Le mur des cons français : un « BUZZ » hilarant !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1735

    Le Syndicat de la magistrature -SM- affiche les « têtes » à qui faire payer le règne qu’ils ont eu. Dépliés sous les yeux de la France grâce à Antlantico (le site d’informations), sur un mur des locaux d’un syndicat des salariés de la justice, sont placardés les portraits de personnalités qui, se sentant traquées, crient à l’injustice faite par des juges... Ce qui prête à croire que le morveux exécute le réflexe de se moucher ! Tel le potache du collectif de louveteaux-scouts, de la colonie de justiciers ou (...)

    #Régions #France #francophonie #Pays #actualité #censure #presse #dictature #expressions #liberté #Fr #discrimination #racisme #intégration

  • Le meurtre du Chambon-sur-Lignon : après l’hyper médiatisation, la récup politique - Médias / Net - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/medias/le-meurtre-du-chambon-sur-lignon-apres-l-hyper-mediatisation-la-recup-polit

    Selon le baromètre de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), ce nombre a triplé en dix ans, entre 1999 et 2009. En 2008, les éditions du soir de TF1 ou de France 2 leur ont consacré près de 10 % des reportages (contre 1,4 % sur Arte). Un comble quand on se souvient du mea culpa de ces mêmes chaînes après le succès du Front national au premier tour de l’élection présidentielle, le 21 avril 2002, qui regrettaient leur anxiogène course aux #faits_divers (le fameux épisode « Papy Voise »).

    • Il y a vingt ans, les victimes étaient invisibles dans les médias. Désormais, elles sont partout. Toujours d’après le baromètre de l’INA (qui épluche le contenu des JT), le nombre de reportages qui leur sont consacrés a été multiplié par quatre en quinze ans.

      Des procès parasités par l’émotion
      Sans doute le mouvement de balancier est-il allé trop loin. Nous commençons seulement à mesurer les effets de ce matraquage victimaire sur nos postures citoyennes, sur l’arsenal judiciaire, psychiatrique…Car, à ce petit jeu de la surenchère compassionnelle, le pacte républicain et la loi risquent fort de perdre des plumes. Il n’y aurait plus une justice pour tous, mais une énorme oreille empathique, caisse de résonance des intérêts particuliers et des douleurs légitimes.

      Dès lors, prise en tenailles entre l’opinion publique et l’Etat, la justice se retrouve en ligne de mire. La victime semble faire doublon avec l’avocat général, tenté de verser dans la surenchère. Que n’a-t-on entendu dans sa bouche lors du procès Fourniret-Olivier : « Monstre nécrophile, grosse araignée gluante ». De lieu de la réparation, le procès devient le lieu thérapeutique où la victime – à la fois juge et partie – est l’épicentre dans la recherche de la vérité et la détermination de la peine.

      « Cela revient à saper les principes qui fondent notre justice, constate le sociologue Guillaume Erner. Car ce qui justifie le procès, c’est l’acte criminel contrevenant aux valeurs qui fondent notre société, et non le tort causé à la victime. » Que la parole de la victime soit entendue fait consensus, mais « il nous faut veiller à ne pas passer d’un désir de justice à un désir de vengeance », insiste l’avocate Agnès Chopplet, bâtonnier du barreau des Ardennes.

      J’abonde, et j’ajoute que ce phénomène n’est pas le fruit du hasard.
      Le système (les dominants) ont largement compris quels intérêts providentiels et démultiplicateurs il y avait à instrumentaliser et célébrer les victimes.
      Cf ce que j’en disais ici

      http://seenthis.net/messages/133418