• Le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU : trois temps pour une brève histoire de la gestion multilatérale de l’exil

    La première période commence dans les années 1920-1930. L’entre-deux guerres constitue la proto-histoire ou préhistoire du régime universel de protection des réfugiés qui est le nôtre aujourd’hui. Président de la délégation norvégienne auprès de la Société des Nations (SDN) Fridtjof Nansen, explorateur norvégien, devient le premier commissaire pour les réfugiés à la SDN en 1921. Le combat de la fin de sa vie va consister à œuvrer pour un droit d’asile universel, en tentant d’apporter une médiation multilatérale aux arbitrages politiques qui président à l’époque à l’octroi du statut de réfugié. Un triple choc marque le début de sa carrière diplomatique : le génocide des Arméniens perpétré par l’Etat turc entre 1915 et 1916 et l’exode qui s’en est suivi ; l’exil des Russes blancs consécutif à la révolution de 1917 et les conséquences de la famine de 1921-1922 en Russie et en Ukraine ; le déplacement des populations grecques et turques entre 1921 et la signature du traité de Lausanne en 1923 qui légalise l’échange des musulmans de Grèce et des Grecs ottomans de part et d’autre de la mer Egée.

    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/le-haut-commissariat-aux-refugies-de-l-onu-trois-temps-pour-une-breve-his
    #UNHCR #HCR #histoire #asile #migrations #exil

  • Maintien de l’ordre public et community policing à Beyrouth Le cas du commissariat de Ras Beirut |
    par Leila Seurat, Sciences Po CERI
    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/maintien-de-l-ordre-public-et-community-policing-beyrouth-le-cas-du-commi

    Aux marges de la vaste littérature consacrée à la police dans les démocraties occidentales, les pays arabes font figures de parent pauvre de la sociologie policière. L’étude ethnographique du commissariat de Ras Beirut, premier poste au Liban réformé conformément au modèle du community policing, permet de commencer à combler cette lacune. Les travaux qui portent sur l’importation de ce modèle dans les pays en développement soulignent le plus souvent les difficultés de mise en œuvre ainsi que les effets pervers qui en découlent, liés aux spécificités locales de chaque pays. Caractérisé par son confessionnalisme politique, le Liban constitue un champ d’exploration privilégié pour questionner ces hypothèses. Si la fragmentation de l’Etat libanais fragilise les interactions entre force publique et forces privées, l’échec de l’expérience de Ras Beirut s’explique davantage par un faisceau de facteurs, à la fois externes et internes, qui obéissent à des logiques indépendantes des clivages politiques et confessionnels  : ce sont bien le fonctionnement interne du commissariat et le poids des réseaux de clientèles qui ont considérablement réduit ses chances de réussite.

  • Maintien de l’ordre public et community policing à Beyrouth Le cas du commissariat de Ras Beirut | Sciences Po CERI
    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/maintien-de-l-ordre-public-et-community-policing-beyrouth-le-cas-du-commi

    Aux marges de la vaste littérature consacrée à la police dans les démocraties occidentales, les pays arabes font figures de parent pauvre de la sociologie policière. L’étude ethnographique du commissariat de Ras Beirut, premier poste au Liban réformé conformément au modèle du community policing, permet de commencer à combler cette lacune. Les travaux qui portent sur l’importation de ce modèle dans les pays en développement soulignent le plus souvent les difficultés de mise en œuvre ainsi que les effets pervers qui en découlent, liés aux spécificités locales de chaque pays. Caractérisé par son confessionnalisme politique, le Liban constitue un champ d’exploration privilégié pour questionner ces hypothèses. Si la fragmentation de l’Etat libanais fragilise les interactions entre force publique et forces privées, l’échec de l’expérience de Ras Beirut s’explique davantage par un faisceau de facteurs, à la fois externes et internes, qui obéissent à des logiques indépendantes des clivages politiques et confessionnels  : ce sont bien le fonctionnement interne du commissariat et le poids des réseaux de clientèles qui ont considérablement réduit ses chances de réussite.

  • « Le bilan des printemps arabes est clairement négatif » | Sciences Po CERI
    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/le-bilan-des-printemps-arabes-est-clairement-negatif

    Enfin, et c’est la troisième dynamique, la force de Daesh est d’être un projet à la fois révolutionnaire et contrerévolutionnaire. Le mouvement est une résurgence sous de nouveaux atours de l’Etat baasiste : on le voit très clairement lorsqu’on regarde l’organigramme de son appareil sécuritaire où l’on trouve nombre d’anciens cadres irakiens. Après avoir travaillé durant des décennies dans un Etat sécuritaire, ils mettent aujourd’hui leur savoir-faire à profit. Cela explique qu’ils soient parvenus à faire de Daesh un quasi-Etat. Ils savent en effet parfaitement ce qu’est un Etat : ils ont vécu dans cette structure, ils ont appartenu à un Etat fort durant une longue époque.
    Daesh peut ainsi susciter un certain assentiment des populations car, paradoxalement, le mouvement est porteur de retour à l’ordre et à la sécurité. Les personnes qui vivent dans les zones contrôlés par lui apprécient de vivre sur un territoire régi par une police, des règles, un Etat de droit même si cet Etat de droit punit celui qui s’en écarte de façon brutale et si le droit est fondé sur une interprétation extrêmement rigoriste de la charia. En Egypte, le maréchal Sissi est populaire pour cette même raison, le retour à l’ordre, même si celui-ci, bien que différent de celui de Daesh, est également partiel et brutal. Après des années de processus révolutionnaire, de chaos généralisé, voire de guerre civile, une grande partie de la population souhaite voir revenir l’ordre, et ce quel que soit cet ordre. En Egypte, beaucoup se sont résignés à l’arrivée d’un maréchal, au retour d’un crypto-nassérisme qui leur offre peut-être moins de liberté mais qui leur permet de vivre en sécurité.

  • Autour de la Baltique | Sciences Po ./ CERI

    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/autour-de-la-baltique

    L’année 2013 est celle du lancement - enfin - d’un séminaire consacré à la Baltique à Sciences Po. Depuis plusieurs années, de nombreux étudiants ou de jeunes chercheurs peinaient à trouver un lieu d’échanges et de partages multidisciplinaire autour de cette région à la fois partie de l’Union européenne et partiellement post-communiste/soviétique. Ce séminaire a pour objet de permettre une meilleure circulation des informations, des recherches et de la discussion sur ces enjeux.

    Il s’adresse à tous les universitaires qui ont choisi cette région comme objet d’étude : chercheurs, doctorants et étudiants avancés dans un Master de recherche issus de différentes disciplines (sciences politiques, histoire, sociologie, géographie). Il a vocation à s’ouvrir au-delà de l’institution dans laquelle il s’organise et également au-delà des frontières étatiques et linguistiques. L’objectif des organisateurs est de faire de ce séminaire non seulement un lieu de contact pour les chercheurs francophones ou français mais aussi de s’en servir pour créer des contacts entre les chercheurs francophones/français et leurs homologues baltes, scandinaves, nordiques, etc. qui travaillent sur cette région.

    #pays_baltes

  • Les Etats baltes face à la Russie sur fond de crise ukrainienne : la gestion d’une situation précaire | Sciences Po ./ CERI

    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/les-etats-baltes-face-la-russie-sur-fond-de-crise-ukrainienne-la-gestion-

    Les conversations entre amis dans les salons de Vilnius se terminent souvent par des discussions sur le chemin le plus sûr pour fuir le pays en cas de guerre. Les débats politiques, les articles de la presse des Pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) permettent de sentir à quel point l’appréhension d’une guerre dans ce contexte de crise ukrainienne est bien réelle.
    La première alerte date de la guerre de 2008 en Géorgie, qui a rappelé qu’un conflit armé conventionnel avec la Russie ne pouvait être exclu. A l’époque, la mobilisation de la diplomatie balte en faveur d’une réponse ferme à la Russie a été atténuée par la volonté des pays européens et des Etats-Unis de maintenir le dialogue avec Moscou et par la proposition de l’OTAN de préparer des plans de défense de son « flanc est ».

    La crise du printemps 2014 en Ukraine a exacerbé la peur dans les Etats baltes. Démocraties récentes et de petite taille, proches de la puissante Russie dont durant des siècles elles ont subi l’influence pour le meilleur et pour le pire, les Républiques baltes se sentent vulnérables ; leur politique étrangère reste marquée par la méfiance à l’égard de leur redoutable voisin.

    #pays_baltes

  • Transition énergétique ou hydrocarbures de schiste ? | Sciences Po ./ CERI

    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/dossiersduceri/transition-energetique-ou-hydrocarbures-de-schiste?d04

    Le débat sur les hydrocarbures de schiste esquive le plus souvent les enjeux que constituent les défis climatiques. Comme si l’exploration de nouveaux hydrocarbures allait de soi et comme si la lutte contre les dérèglements climatiques ne devaient pas influencer les choix d’investissement privés dans les énergies fossiles. Pourtant, la prise en compte des exigences climatiques devrait inciter gouvernements et législateurs à instaurer un moratoire général sur toute nouvelle exploration d’énergie fossile, à faciliter le basculement des investissements privés vers les politiques de sobriété et d’efficacité énergétique, et à instituer des mécanismes permettant d’amortir la bulle carbone qui s’est progressivement constituée dans le secteur financier.

    #énergie #gaz_de_schiste #transition_énergétique

  • Transition énergétique ou hydrocarbures de schiste ? | Sciences Po ./ CERI
    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/dossiersduceri/transition-energetique-ou-hydrocarbures-de-schiste?d04

    Dit autrement, selon ces données, 80 % des réserves d’énergies fossiles actuelles ne doivent pas être extraites et consommées si l’on veut respecter les objectifs de stabilisation du climat fixés par la communauté internationale. Soit la majorité des réserves conjointes de pétrole, de gaz et de charbon. Bien entendu, les résultats peuvent être discutés et précisés. Mais les ordres de grandeur et le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ont confirmé qu’il fallait laisser une proportion importante de réserves actuelles d’énergies fossiles dans le sol.

  • Autour de la Baltique | Sciences Po ./ CERI
    http://www.sciencespo.fr/ceri/fr/content/autour-de-la-baltique

    Autour de la Baltique

    Anne de Tinguy

    L’année 2013 est celle du lancement - enfin - d’un séminaire consacré à la Baltique à Sciences Po. Depuis plusieurs années, de nombreux étudiants ou de jeunes chercheurs peinaient à trouver un lieu d’échanges et de partages multidisciplinaire autour de cette région à la fois partie de l’Union européenne et partiellement post-communiste/soviétique. Ce séminaire a pour objet de permettre une meilleure circulation des informations, des recherches et de la discussion sur ces enjeux.

    Il s’adresse à tous les universitaires qui ont choisi cette région comme objet d’étude : chercheurs, doctorants et étudiants avancés dans un Master de recherche issus de différentes disciplines (sciences politiques, histoire, sociologie, géographie). Il a vocation à s’ouvrir au-delà de l’institution dans laquelle il s’organise et également au-delà des frontières étatiques et linguistiques. L’objectif des organisateurs est de faire de ce séminaire non seulement un lieu de contact pour les chercheurs francophones ou français mais aussi de s’en servir pour créer des contacts entre les chercheurs francophones/français et leurs homologues baltes, scandinaves, nordiques, etc. qui travaillent sur cette région.

    #pays-baltes