• Daech, ce n’est pas une histoire de religions - Yet Another Blog Politique
    http://adriensaumier.fr/index.php?post/2014/09/25/daech-eiil-n-est-pas-une-histoire-de-religions

    Un argument qui revient souvent pour éviter les amalgames « musulmans = terroristes sanguinaires » est : « ce n’est pas l’islam, l’islam est une religion de paix, de tolérance ». Parfois l’Andalousie est citée, les croisades insensées de l’Europe contre le monde musulman au XIIe siècle, la relative quiétude des Juifs tolérés au Proche Orient alors qu’ils étaient persécutés en Europe à la même époque.
    Soit.
    Cet argument du « ce n’est pas l’islam » part d’une bonne intention. Il veut éviter que l’on assimile tout musulman ou supposé tel à un groupe terroriste, à une idéologie fasciste. Mais qu’est-ce que ça veut dire ? Que si c’était dans l’islam ça serait autorisé ? Qu’on n’y pourrait rien ?
    Les musulmans, pratiquants ou non, les personnes supposées musulmanes (et donc stigmatisées comme telles), font ce qu’elles veulent. S’ils veulent brandir un panneau #NotInMyName, libre à eux. Mais personne n’a le droit de les obliger à le faire, sinon à croire que parce que musulmans, ils seraient tentés de décapiter un journaliste en combinaison orange.

    #justification #violence #religion #islam

  • La disparition de la marche à pied, ce n’est pas une fatalité - Yet Another Blog Politique
    http://adriensaumier.fr/index.php?post/2014/01/07/mache-a-pieds-disparition-pas-fatalite&pub=0#pr

    Adrien Saumier revient sur une étude britannique qui illustre la réduction de la zone de marche à pieds sur 4 générations de 1910 à aujourd’hui, montrant combien la zone de marche et de liberté d’un petit anglais s’est considérablement réduite en un siècle. Mais plus que faire un lien entre sédentarisation et obésité, comme le fait Adrien, pour ma part, il me semble que la réduction de notre périmètre d’existence montre surtout qu’elle n’est pas le fait de la #technologie (la voiture, le vélo, les transports publics auraient du nous conduire toujours plus loin), mais avant tout de nos mentalités, de nos apriori, de nos comportements. Le problème n’est pas tant la marche contre les technos, n’est pas tant de privilégier la santé sur la maladie, que de lutter contre ce qui a réduit notre périmètre (...)

    #citelabo #villelegere

    • La suprématie de la voiture a réduit les moyens et les espaces publics alloués aux autres modes de déplacement.

      J’habite à 1,5km de mon micro-bled et 4,5km du bled, des distances fort raisonnables que tout le monde faisait à pied quotidiennement il y a 100 ans. Seulement, aujourd’hui, il n’existe plus aucun chemin ou sentier pour faire ces distances à pied. Les routes se sont multipliées et beaucoup n’ont même pas un semblant de bas-côté praticable. Marcher le long de la route, même dans le bon sens (face aux bagnoles) est assez risqué et désagréable. Le faire en vélo, autre moyen de déplacement populaire et extrêmement peu coûteux pour ces petites distances est carrément dangereux sur les petites routes du Gers étroites et sans visibilité où tout le monde roule à tombeau ouvert (et ce n’est pas qu’une image).

      Les sentiers se sont effacés, les chemins ont été découpés par la privatisation des campagnes par les agriculteurs qui ont tout clôturé. Il y a des batailles féroces autour des derniers chemins communaux que les communes trouvent coûteux à l’entretien et que les agriculteurs voient comme des entraves et des enclaves à annexer et labourer fissa : un petit coup de soc mal placé, et c’est torché.

      Quant aux chemins privés, faut pas y penser.

      Les seuls chemins préservés, le sont pour faire des parcours de randonnée à l’usage des touristes. Ils n’ont donc pas d’utilité pratique dans leur tracé (boucle à travers la campagne et non jonction entre lieux de vie). Ils existent par négociation avec les agriculteurs qui les possèdent et les ouvrent à la saison touristique. Ils sont souvent inaccessibles en dehors de l’été.

      Pour marcher, quand on n’est pas touriste, il vaut mieux adhérer à un club de randonnée. Les parcours sont balisés, les sorties encadrées à dates et heures fixes, ce qui évite, théoriquement, de se prendre un coup de fusil perdu. Cela dit, c’est du loisir, pas de l’utilitaire.

      Ce qui est remarquable dans cet espace rural, c’est qu’il est totalement inaccessible, dépourvu de tout espace de liberté, d’espaces communs, d’espace public.
      Flâner n’est pas plus à l’ordre du jour que de vaquer à ses occupations.

    • Oui @monolecte, tout à fait d’accord avec ton commentaire... Qui rejoint mon sentiment sur la privatisation de la ville, qui laisse assez peu d’espace public sans interdiction ou d’espace public non commerçant à la disposition des gens. Ce qui réduit notre accès, c’est à la fois la crispation de nos imaginaires (la trouille, la peur de l’autonomie, qui fait qu’on ne laisse même plus ses gosses aller chercher le pain chez le boulanger à côté) et à la fois une propriétarisation à outrance, qui limite l’espace d’accès.

    • Oui, la ville marchandise l’espace : il doit devenir rentable. Dans la campagne, c’est un peu pareil, sauf que ton droit de circulation, tu ne peux l’exercer qu’en voiture et ça, ça m’énerve.
      J’envisage de prendre un vélo d’appartement ou un truc elliptique pour me maintenir en forme. L’extérieur est devenu hostile. Bien sûr, je pourrais reprendre mon vélo et repartir dans les collines, mais j’ai perdu ma légèreté d’esprit. Je sais que je risque le coup de fusil de chasse, classé en accident systématiquement, sans autre forme de procès, genre : c’est le risque acceptable d’une balade en cambrousse, et surtout, on ne fait rien pour partager l’espace rural entre les différents usagers... d’ailleurs, il n’y a plus d’usagers, il n’y a plus que des propriétaires. Et si ce n’est pas un fusil, ce sera un chien, dont je sais que même si le chien n’a pas à divaguer sur la voie publique, même si son propriétaire est responsable de la bête, au final, tout le monde considère ça comme une autre forme de fatalité dont je dois m’accommoder.
      Et sinon, ce sera une bagnole ou un camion.

      Donc, bof...

    • @monolecte même constat ici, pour ma sécurité mon père m’emmenait en voiture (dans les années 1980) à l’école où lui allait à vélo dans les années 1950.
      Finalement ça nous contraint à entretenir un cercle vicieux : il y a trop de bagnoles donc c’est trop dangereux donc pour me protéger j’y vais dans une bagnole que j’ajoute à la circulation...
      Aujourd’hui avec la périurbanisation croissante il y a à peu-près suffisamment de trottoirs pour faire le trajet à pied sans trop de risque, en revanche pour les mêmes raisons je ne laisserais pas mes gamins y aller à vélo, pour lequel il n’y a aucun aménagement.

      La voiture occupe en France en moyenne 30% de la surface urbaine, et dans certaines zones périurbaines entre les lotissements et les centres commerciaux à parkings je ne serais pas étonné que cela dépasse les 50%

    • « il me semble que la réduction de notre périmètre d’existence montre surtout qu’elle n’est pas le fait de la #technologie (la voiture, le vélo, les transports publics auraient du nous conduire toujours plus loin), mais avant tout de nos mentalités, de nos apriori, de nos comportements. Le problème n’est pas tant la marche contre les technos, n’est pas tant de privilégier la santé sur la maladie, que de lutter contre ce qui a réduit notre périmètre »

      A mon sens, c’est bien l’orientation politique (et économique) du tout voiture, associé à la privatisation de tout (donc du transport) qui a réduit notre périmètre. Ici en Belgique on voit se développer les villages (parlons plutôt de nouvelle construction avec jardin de golf) sur des km de routes. On appelle cela des villages routes. Heureusement le belge conduit légèrement moins vite en moyenne que dans le Gers (d’après ce que j’ai constaté, effectivement le Gers c’est ni pour les piétons ni pour les chevreuils). Mais si l’on voit beaucoup de vélocipèdes du dimanche habillés comme des coureurs cyclistes, tous se rendent en voiture à la boulangerie. Le vélo n’est pas vu comme un moyen de transport mais comme un sport (de luxe quasi).

      Quant à s’engager à pied sur ces routes, effectivement elles ne sont pas du tout prévues pour. Reste les chemins à travers champs encore accessibles et praticables. Les lignes de bus et de train disparaissant petit à petit, hors de la voiture point de salut. La Belgique avait l’un des plus dense réseau ferroviaire, elle est aujourd’hui le 3ème pays avec la plus grande densité de voiture au km². Résultat des km de bouchons chaque jour qui font perdre des millions d’euro à l’économie.

    • Moi je vis dans la deuxième ville cyclable de France, alors je vais pas trop me plaindre, mais je sais que 1) si je vais vivre plus loin, ça va être horrible, et 2) malgré toutes ces voies cyclables et trottoirs, il y a quand même un paquet de gens qui continuent de tout faire en voiture pour des petits trajets.

      Et bienvenue à @raffa au passage !

    • @Raffa Tentons de préciser. La technologie (la voiture, le vélo, les transports publics) et leur démocratisation auraient du élargir notre périmètre d’existence. Or quand on regarde la carte, on se rend compte qu’elle l’a réduit. Ce n’est pas la techno qui l’a réduit, mais ses contre-effets : les phénomènes d’appropriation (la route dédiée à la voiture a tout conquis) et les réalités et imaginaires (la peur) qu’elle génère. Dit autrement, c’est bien l’orientation éco-politique, plus que la techno qui est en cause.

    • @monolecte ben oui, BX (un jour on arrivera à se croiser) :)

      Et donc, les contre-effets sont bien dûs à ces technologies, donc ce sont bien ces technologies et leur utilisation massive qui sont à l’origine des réductions des autres moyens.

      Je ne saisis pas trop l’argumentation qui consiste à dire que ce ne sont pas elles la cause… mais quand même elles puisque la cause ce sont « leurs effets »…

      Parfait exemple de #contre-productivité + #monopole-radical.
      #Ivan-Illich #Illich
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Monopole_radical

      Le transport et la vitesse font perdre du temps

    • http://seenthis.net/messages/189054

      Passé un certain seuil de consommation d’énergie, l’industrie du transport dicte la configuration de l’espace social. La chaussée s’élargit, elle s’enfonce comme un coin dans le coeur de la ville et sépare les anciens voisins. La route fait reculer les champs hors de portée du paysan mexicain qui voudrait s’y rendre à pied. Au Brésil, l’ambulance fait reculer le cabinet du médecin au-delà de la courte distance sur laquelle on peut porter un enfant malade. A New York, le médecin ne fait plus de visite à domicile, car la voiture a fait de l’hôpital le seul lieu où il convienne d’être malade. Dès que les poids lourds atteignent un village élevé des Andes, une partie du marché local disparaît. Puis, lorsque l’école secondaire s’installe sur la place, en même temps que s’ouvre la route goudronnée, de plus en plus de jeunes gens partent à la ville, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une seule famille qui n’espère rejoindre l’un des siens, établi là-bas, sur la côte, à des centaines de kilomètres.
      [...]

    • Tout à fait d’accord avec @monolecte.
      Vous connaissez « Les mangeux d’terre » une chanson de 1905 de Gaston Couté, musique de Maurice Duhamel, je l’adore, prenez l’accent, rien que le refrain m’émeut.

      Y avait dans l´temps un bieau grand ch´min
      Cheminot, cheminot, chemine !
      A c´t´heure n´est pas pus grand qu´ma main
      Par où donc que j´cheminerai d´main ?

      J’ai trouvé la moins mauvaise interprétation
      http://www.youtube.com/watch?v=eLUy7dwtccM

    • Sans compter qu’en ville, les récentes zones piétonnes sont des rues exclusivement marchandes. En dehors de ces zones aménagées pour le lèche-vitrine, marcher en ville est un sport de combat. Je marche beaucoup, j’ai toujours adoré ça, j’ai éprouvé des centaines de kilomètres de trottoirs. De toutes les tailles. Certains sont si étroits qu’ils sont impraticables. Les autres sont inclinés pour l’écoulement de la pluie et régulièrement émaillés de bateaux pour les sorties... de bagnoles. Il en résulte une démarche un peu bancale pas très confortable et sans doute pas terrible pour le dos. Il faut aussi éviter les merdes de chiens ou encore les crachats.

    • Du coup, je cherche la source. Apparemment, c’est l’article du Daily Mail qui est mis en lien http://www.dailymail.co.uk/news/article-462091/How-children-lost-right-roam-generations.html
      Il n’est pas daté, mais doit être d’à peu près juin 2007. Je trouve divers lien en 2007 et 2008 ; le plus ancien semble être celui-ci (15/06/2007) : https://groups.google.com/forum/#!topic/planputnam/adzylnxlbV0
      avec un lien vers l’article qui n’est plus valide, la reprise de la carte et… une photo de la petite famille que je ne trouve nulle part ailleurs.


      Trois générations : Jack, Vicky et Ed

    • J’ai eu un autocollant avec un marcheur dessiné et inscrit « espèce en voie de disparition », y’a bien 10 ans, c’était une campagne contre la chasse.

  • une association s’en prend aux radars « pièges » - Société - MYTF1News

    http://lci.tf1.fr/france/societe/route-une-association-s-en-prend-aux-radars-pieges-7943090.html

    Se basant sur 67.000 témoignages, l’association 40 millions d’automobilistes a recensé les radars fixes « pièges » et publie lundi les résultats de son étude. Elle distingue 10 situations « piégeuses » et propose sept mesures.

    Installés en descente, cachés, situés après le danger ou à un endroit où la vitesse est momentanément abaissée : l’association 40 millions d’automobilistes a recensé 72 radars fixes « pièges » et publie lundi les résultats d’un audit.

    #sécurité-routière #accidents-de-la-route #délinquance-routière

    • Ça, je peux comprendre, on fricote tous avec une vitesse légèrement au dessus des limitations. Mais ce genre d’association, le journal « auto plus » et certains lobbies travaillent dur pour supprimer les limitations de vitesse, font ouvertement l’apologie de ce que j’appelle « la grande délinquance routière » c’est à dire ceux qui se pensent moins dangereux à 160 avec leur grosse allemande que le pépé à 40 avec sa vielle deuch...

    • Reste à prouver que les radars sont efficaces contre la délinquance routière et les accidents. Si tel était le cas, peut-être qu’on les installerait dans les endroits dangereux sur les petites routes, pas en bas des descentes sur les autoroutes.
      D’autant que le proprio de la grosse allemande a plus sûrement les moyens de payer un grosse amende.

      On limite bien la puissance des motos (et ça reste encore trop, et c’est un motard qui le dit) pourquoi ne commence-t-on pas par limiter les autos également, ne serait-ce que pour initier un changement culturel ?

    • Brider les voitures, oui c’est une idée.

      Et oui, il y a sans doute un problème culturel : mon idée à moi, c’est que la voie publique est avant tout un espace public, un espace commun utilisé par tous et que les règles d’utilisation devraient s’aligner sur ses utilisateurs les plus vulnérables (les piétons, les vélos, les enfants,...) et pour des raisons culturelles, c’est loin d’être le cas. Pour l’instant, la route, la rue reste des lieux privilégier du machisme, du concours de bite ("j’ai la plus grosse et j’éjacule pus vite et plus loin que toi, pauvre con"), le lieu des attitudes qui méprisent le « principe de précaution » au nom d’une société qui « doit aller vite ». C’est d’ailleurs incompréhensible que le « principe de précaution » soit appliqué dans de nombreux autres domaines mais pas dans celui de la circulation routière.

      Et il y a du boulot : au début des années 1990, Jacques Calvet, l’ancien patron de Peugeot, disait sur l’antenne de France Inter que les limitations de vitesses étaient un scandale sans nom (il ne pouvait pas vendre ses gros modèles, pauvre chéri). C’était criminel, mais ça passait très bien à l’époque et le discours était soutenu par les journalistes.

      Aujourd’hui la situation s’est améliorée, mais il reste du boulot... Et pas seulement en France :)

    • Précieuse Huma en ligne ! du 22 octobre 1990
      http://www.humanite.fr/node/123635

      Invité hier soir de l’émission « Grand Jury »-RTL, Jacques Calvet, le PDG du groupe PSA (Peugeot-Citroën) a estimé que les récentes dispositions gouvernementales sur de nouvelles limitations de vitesse, sont liées « à un grand complot contre l’automobile », en ajoutant « qu’elles auraient un effet nul sur l’économie de carburant ».

      Il s’agit de la limitation de vitesse à 50 km/h en agglomération.
      http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=19901130&numTexte=&pageDebut=14733

    • Il me semble que la limitation de vitesse imposée par certains radars déresponsabilisent bon nombre de conducteurs. A Angers sur les voies sur berge, la vitesse est limitée à 70. Un joli radar se trouve à l’entrée de ce tronçon et l’on voit des conducteurs arriver à 100 (alors que la vitesse est déjà limitée à 90 mais sans radar) se mettre debout sur le frein pour passer à la bonne vitesse au niveau du radar et remettre la gomme dés qu’il ne sont plus dans le faisceau de ce dernier.
      Je crois qu’un « bon » conducteur est celui qui sait adapter sa vitesse aux conditions de circulations : trafic, visibilité,météo, et ... performances de son véhicule (on ne conduit pas un fourgon chargé comme une petite citadine, pas plus qu’une vieille Lada comme une voiture récente). Et bien sûr c’est quelqu’un qui considère que d’autres usagers sont plus vulnérables que lui car non protégés par une carrosserie, tout comme sachant aussi qu’une collision même à vitesse modérée (loi de la physique sur l’énergie cinétique) provoque des dégâts importants sur le corps même si celui-ci est protégé par ladite carrosserie.
      Je pense que tout conducteur responsable d’un accident ayant provoqué des blessés et à plus forte raison des morts devrait passer par la case « prison » avec retrait immédiat du permis (retrait et non suspension).
      Il est vrai que la répression liée au dépassement de vitesse autorisée a fait baisser le nombres de victimes. Mais comme tout système répressif, elle trouve ses limites. S’il faut être pédagogue, c’est pendant l’apprentissage de la conduite. Pourquoi ne pas mettre en contact les apprentis conducteurs avec des poly-traumatisés par accident de la route ou encore avec des familles ayant perdu un proche ? On a beau faire des campagnes (plus ou moins « gore », plus ou moins émotionnelles) de sensibilisation par médias interposés, cela n’aura jamais la même portée qu’une confrontation avec la réalité à l’état brute.

    • @reka qui dit que

      Pour l’instant, la route, la rue reste le lieux privilégier du machisme, du concours de bite (« j’ai la plus grosse et j’éjacule plus vite et plus loin que toi, pauvre con »)

      Je ne sais pas si le fait d’éjaculer plus vite est garant de la virilité. ;-)

    • @à-tous : C’est un vrai débat de société, important chez nous mais ausi t sutout dans tus les autres pays où les attitudes sont encore beaucoup plus accidentogènes (Lituanie ; Lettonie, Roumanie, Russie pou citer ceux que je connais en Europe - Mali, Niger, Nigeria pou ceux que j connais en Afrique). A poursuivre, je rassemble les infos, les avis et les témoignages pour en faire un synthèse, un article, pas tout de suite...

      @simplicissimus à qui je dis un grand merci : il y a une sort de génie chez @simplicissimus qui dans le genre tête chercheuse n’a aucun équivalent au monde...

    • @reka : tu résumes parfaitement ma façon de penser. D’ailleurs c’est mon grand plaisir quand je discute avec des gens de droite, de leur dire que c’est le seul truc positif que Sarkozy a à son bilan : la baisse du nombre de morts sur les routes. Et ça ça énerve les gens de droite d’entendre ça, car eux ont souvent une sainte horreur des radars automatiques, certains se mettant même à tenir des discours de gauche sur les pauvres ouvriers qui vont bosser matin et soir et qui sont rackettés par l’Etat alors qu’ils conduisent bien...
      C’est statistique, la sécurité routière, acceptons-le.
      Si il y a des radars pièges, c’est cruel, mais la circulation est piégeuse. La vitesse est un piège. Le confort de nos voitures aussi.

      @Monolecte, c’est vrai qu’on peut soupçonner l’Etat d’arrières pensées pécuniaires avec certains radars. Mais si le soleil nous empêche de voir un panneau, il peut aussi nous empêcher de voir un obstacle, un piéton. Je me suis fait avoir aussi, et ça m’a fait réfléchir. Mieux vaut un PV qu’un blessé..

      Dans le transport aérien, il n’y a que d’excellent pilotes, mais tous se plient à une discipline un peu débile, des règles à ne pas transgresser.
      Ce n’est pas optimum. On perd du temps. C’est un choix.
      Bien sûr comme dit @sombre, la répression déresponsabilise, comme toutes les interdictions. Je déteste les feux rouges parce que le feu vert permet de passer à fond sans exiger la la conscience et la prudence nécessaire à tout franchissement de carrefour. Je trouve que ça déresponsabilisant. Malheureusement, on part de loin, et le respect des règles rigides est sans doute la première étape à accepter pour viser une conduite responsable. Faut juste ne pas se satisfaire de la multiplication de ces équipements technologiques, et réfléchir à la suite, car chaque mort sur la route est un mort de trop...

    • @reka :

      mon idée à moi, c’est que la voie publique est avant tout un espace public, un espace commun utilisés par tous et que les règles d’utilisation devraient s’aligner sur ses utilisateurs les plus vulnérables (les piétons, les vélos, les enfants,...) et pour des raisons culturelles, c’est loin d’être le cas.

      C’est dingue d’ailleurs comme un piéton peut être enfermé dans certaines zones encerclées par des routes infranchissables. La semaine dernière, je voyais un couple de petits vieux à pied essayer de traverser en sortie d’un rond point à 2 voies, pas de passage cloutés, ils essayaient sans doute de traverser pour atteindre le cimetière de la commune construit entre un bricorama et des entrepots logistique.
      https://maps.google.fr/?ll=48.267362,4.0527&spn=0.005778,0.016512&t=h&z=17
      Demain dès l’Aube j’irais me faire écrabouiller les poids lourds, les 4x4 et autres bolides de la rocade pour aller fleurir ta tombe...

      C’est un fait : notre aménagement du territoire ne garantit pas la liberté de circulation.. à pied... au sein même d’une commune.

      Ça me rappelle une super planche des rats de p’tiluc, où les rats essaient en vain de franchir une route et tous ceux qui essaient se font écrabouiller. Un jour l’un d’entre eux y parvint, mais il se rend compte que la terre promise n’en est pas une car c’est juste le terre-plain d’une autoroute, avec une autre route identique derrière donc. Et quand il revient pour le dire aux autres il se fait écrabouiller... si quelqu’un peut la scanner, je suis preneur, je ne sais plus quel album c’est et je ne le trouve pas sur le web...

    • Je regarde, à peu près au hasard, quelques emplacements décrits.

      n° 70 Groslay,

      A Groslay, sur une 4 voies, la vitesse est limitée à 50km/h. Toutes mes connaissances qui passent là régulièrement se sont fait avoir au moins une fois. Moi aussi 90 euros et un point de moins pour 58km/h. J’ai mon permis depuis 1968 et n’ai jamais provoqué un accident par ma faute.

      OK, c’est une 4 voies, mais… à 100 mètres de l’endroit pointé il y a un carrefour avec un feu…
      https://maps.google.fr/maps/ms?msid=202836215855946648686.0004d8580ad3df5f2fa27&msa=0&ll=48.984565,2

      n° 21 Belfort,

      Sur la nouvelle autoroute A36 mise récemment en 2 x 3 voies dans le sens Mulhouse-Belfort, dans une descente entre les sorties 10 et 11, un radar automatique (110) a été mis en place dans la fin de la descente, endroit où bien sûr, il n’y a pas eu la moindre tôle froissée.

      Ben si, il y a eu un accident mortel exactement à cet endroit.
      (long., lat. 47,63600 ; 6,87600 sur la A36)
      https://maps.google.fr/maps/ms?msid=202836215855946648686.0004d8580ad3df5f2fa27&msa=0&ll=47.631645,6

      D’après le fichier des accidents sur data.gouv.fr (460 196 enregistrements)
      INFORMATIONS SUR LA LOCALISATION DES ACCIDENTS CORPORELS DE LA CIRCULATION SUR 5 ANNÉES - FRANCE-MÉTROPOLITAINE (2005-2010)
      http://www.data.gouv.fr/DataSet/30379821

    • Mais de toute façon, qu’il y ait des accidents ou pas dans ces endroits est secondaire. Considérer les radars automatiques comme un « ralentisseur » pour faire ralentir des gens dans une zone dangereuse montre bien que cette assoc d’automobilistes n’a rien compris à la vertu des radars automatiques. Un radar automatique n’est pas une chicane, un dos d’âne destiné à réduire les accidents dans les endroits accidentogènes. C’est un robot qui te donne l’impression de te surveiller de façon automatique et se montre sans pitié quand il te chope. Un radar automatique, ça sert juste à créer le réflexe d’insécurité du conducteur en cas de dépassement de la vitesse limite. C’est lui inculquer l’idée que c’est plus « rentable » de respecter les limitations, que de vouloir jouer les lignes et se faire choper. C’est tout. C’est con, mais c’est ça qui a réduit le nombre de morts sur les routes. Les gens ont globalement levé le pied à cause de la peur du radar, même dans les zones non dangereuses.