• Arab League softens stance on Israel’s final borders

    Haaretz Daily Newspaper

    http://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/arab-league-softens-stance-on-israel-s-final-borders-1.518313

    Arab countries endorsed a Mideast peace plan Monday that would allow for small shifts in Israel’s 1967 border, moving them closer to President Barack Obama’s two-state vision.

    Speaking on behalf of an Arab League delegation to Washington, Qatari Prime Minister Sheik Hamad Bin Jassem Al Thani called for an agreement between Israel and a future Palestine based on the Israel’s border before the 1967 Mideast War. But, unlike in previous such offers, he cited the possibility of “comparable,” mutually agreed and “minor” land swaps between the Israelis and the Palestinians.

    • La ligue des dirigeants arabes passe donc d’une complicité officieuse à une complicité officielle avec Israël et son phagocytage des territoires palestiniens.

      La deuxième étape sera-t-elle de passer d’une normalisation officieuse à une normalisation officielle (toujours selon les vœux de Obama) à chaque nouvelle « concession » de l’État sioniste ?

    • Le 28 mars 2002 la Ligue arabe, suivie par l’Organisation de la Conférence Islamique (devenue Organisation de la Coopération Islamique), s’était prononcée en faveur d’une normalisation des relations avec Israël. Le texte adopté à Beyrouth à cette occasion rappelait que la paix était une option stratégique pour les pays arabes. Il demandait à Israël de se retirer jusqu’aux frontières de 1967 (y compris sur le Golan syrien), d’accepter la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et de s’accorder avec Israël sur une solution à la question des réfugiés palestiniens en prenant pour référence la résolution 194 des Nations Unies. En échange les pays arabes offraient la paix à Israël avec qui ils établissaient des relations normales dans le cadre des relations internationales. Pour beaucoup cette proposition ne pouvait qu’engager la région dans un cercle vertueux en mettant fin à un conflit ancien.

      Le lendemain de l’adoption de ce qu’il est convenu d’appeler « l’initiative arabe de paix » le Premier ministre Sharon engageait une opération militaire de grande envergure dans les territoires palestiniens en représailles à une attaque suicide à Netanya revendiquée par le Hamas. Le siège militaire des bâtiments d’Arafat commençait. L’initiative arabe subissait son premier échec au lendemain de son apparition.

      Il est vite apparu que le gouvernement israélien, loin d’accepter un Etat palestinien sur les frontières de 67, préférait un plan intérimaire sur le long terme qui ne réglait ni la question de la colonisation ni celle de la violence.

      Les propositions arabes d’aujourd’hui font toujours référence aux frontières de 1967 mais à la différence du texte de 2002 elles offrent des possibilités d’échanges de territoires à la condition qu’ils soient « comparables » et d’ampleur réduite. Cette notion d’échange territorial avait déjà été adoptée par le Président Bush en 2004 mais sans consultation avec les Palestiniens. L’offre arabe d’aujourd’hui introduit une dose de flexibilité que certains qualifieront de pragmatique (certaines colonies ne peuvent plus être démantelées eu égard à leur taille) tandis que d’autres y verront un abandon supplémentaire des droits des Palestiniens par les intéressés eux-mêmes.

      Cette marque de bonne volonté risque d’être insuffisante pour Israël. Le gouvernement Netanyahu devrait rappeler que, sur le fond, Israël exige reconnaissance et sécurité : les Palestiniens doivent reconnaître qu’Israël est un Etat juif et la patrie du peuple juif et accepter de solides garanties pour sa sécurité. Sur la forme, le gouvernement redira que des négociations « directes » doivent être engagées « sans précondition » mais qu’il adhère au plan économique avancé par Kerry et des pays arabes.

      Le plus sûr est que Washington donne le sentiment de reprendre en mains le dossier palestinien.

    • Après les soulèvements arabes il avait été dit que les dirigeants arabes se montreraient, publiquement au moins, moins conciliants avec les crimes de guerre d’Israël.

      Il apparaît maintenant que c’est le contraire qui est vrai et cela est sans doute lié à des calculs sur l’avenir du prochain régime syrien.

    • L’initiative de paix de la Ligue arabe suscite peu d’espoir en Israël et en Palestine
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/04/l-initiative-de-paix-de-la-ligue-arabe-suscite-peu-d-espoir-en-israel-et-pal

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      Ce manque d’ardeur de la part des dirigeants politiques israéliens, uniquement tempéré par l’enthousiasme publiquement exprimé de Tzipi Livni, la ministre de la justice israélienne, chargée des négociations de paix, n’étonne pas Akiva Eldar. Dans le journal électronique Al-Monitor, le journaliste israélien estime en effet qu’"il est évident qu’ils ne peuvent pas négocier un échange de territoires israéliens souverains contre d’autres qu’ils considèrent comme les leurs et appellent ’Judée et Samarie’, même si le reste du monde les qualifie de ’territoires occupés’".

      Benyamin Nétanyahou se refuse à reconnaître les lignes du 4 juin 1967 comme base de discussions pour initier des négociations sur un éventuel échange de terres, analyse-t-il. Il partage par ailleurs le rejet exprimé en 2003 par son prédécesseur, Ariel Sharon, de fonder ces discussions sur l’initiative arabe de paix de 2002. Cette initiative préconisait la reconnaissance de la solution des deux Etats, promettant paix et réconciliation avec Israël en échange de son retrait de Jérusalem-Est et de Cisjordanie, ainsi qu’une « solution équitable » sur la question des réfugiés palestiniens.

      La décision, annoncée le 1er mai par le premier ministre israélien, de soumettre tout accord de paix à un référendum pourrait constituer un obstacle supplémentaire, estiment les commentateurs. Selon un sondage publié le 3 mai, une majorité absolue d’Israéliens doute que les négociations de paix avec les Palestiniens reprennent à la suite de la reformulation de l’initiative de paix arabe de 2002. Ils sont 54,8 % à ne pas croire que des pourparlers de paix reprennent à la suite de cette initiative, contre 17,3 % de l’avis opposé et 27,9 % d’indécis, selon ce sondage publié dans les deux principaux quotidiens du pays, Yediot Aharonot et Israël Hayom.
      LA « COLÈRE » PALESTINIENNE

      Dans les cercles palestiniens, la proposition a été accueillie avec colère, commente la journaliste palestinienne Dalia Hatuqa. Dans un communiqué, le Hamas a exprimé « sa vive préoccupation sur le principe d’un échange de terres avec l’occupation, rapporte-telle dans Al-Monitor. Nous espérons que la délégation ministérielle arabe demandera à Washington de faire pression sur Israël pour cesser la colonisation de notre terre occupée... De par notre expérience avec Israël, nous avons appris qu’il cherche simplement plus de concessions, qu’il ne veut pas la paix mais cherche à imposer un fait accompli à notre peuple. »

      Au sein de la délégation palestinienne, si le négociateur Saëb Erekat a salué le geste de la Ligue arabe vers « une solution régionale entière » et une « totale normalisation » avec Israël, il a toutefois souligné que l’échange de terres faisait déjà partie de tous les accords de paix précédents. Israéliens et Palestiniens ont en effet été proches d’un accord sur la question en 2008. "Il n’y a rien de nouveau, a-t-il estimé. La délégation arabe a présenté la position officielle palestinienne : si Israël accepte de façon univoque la solution des deux Etats sur la base des frontières de 1967, l’Etat de Palestine, en tant que pays souverain, pourra considérer des modifications consenties de frontières mineures, de nature et d’étendue égales, dans les mêmes zones géographiques, et ne portant pas préjudice aux intérêts palestiniens."

      Le principe d’un échange de terres avait été évoqué pour la première fois lors des négociations du sommet de Camp David en 2000. L’ancien président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, avait accepté le principe d’un échange de 3 à 4 % de la Cisjordanie avec Israël. Dans les négociations qui ont suivi la conférence d’Annapolis en 2007 et 2008, les Palestiniens se sont accordés sur un échange de 1,9 % des terres. Un principe réaffirmé par écrit, mais verbalement consenti comme pouvant aller jusqu’à 4 %, lors des négociations entre Benyamin Nétanyahou et le président Mahmoud Abbas en septembre 2010.

      Au vu de la réaction israélienne, Saëb Erekat a balayé tout espoir que cette initiative ne change réellement la donne. « Le rejet israélien de cette initiative montre à nouveau que le gouvernement israélien n’a pas de plan de paix, a-t-il déclaré. Il est davantage engagé à poursuivre la colonisation et ses attaques contre les droits des Palestiniens et la stabilité régionale. »