• Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes | 3e partie
    http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/04/09/quand-les-femmes-3

    Partie III : et l’air de rien, le sexisme reste

    Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes. Aux femmes sans passion il manquait pensait-on la motivation et l’ambition nécessaires au succès. A l’instar du sexe, les affaires publiques était vues comme sales et vulgaires, bien peu recommandables pour la sensibilité délicate des femmes. Puisque leur instinct était maternel plutôt que sexuel, leur place naturelle était de rester vertueusement au foyer avec leurs enfants. Et dans le même temps, on refusait jalousement ce rôle de fleur gracieuse aux femmes noires et aux femmes du peuple. On continuait d’envisager qu’elles travaillent et puis qu’elles satisfassent les besoins sexuels des blancs puisque leurs femmes à eux ne pouvaient plus y subvenir.

    Ça commence là
    http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/04/07/quand-les-femmes-partie-1

    #sexe #femme #déconstruction #histoire

  • Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes | les fesses de la crémière
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    Au début du XVIIe siècle, un homme du nom de James Mattlock fut expulsé de sa paroisse à Boston. Son crime ? Il n’avait ni blasphémé ni souri le jour du Seigneur, ni enfreint d’autres interdits qu’on associe généralement à la morale puritaine. Non, le crime de James Mattlock avait été de se refuser à sa femme pendant deux ans. Même s’il est possible que les coreligionnaires de Mattlock aient considéré sa propre abstinence comme critiquable, il est probable que ce soit plutôt la souffrance de sa femme qui les ait convaincus d’ostraciser le mari. Les puritains étaient persuadés que le désir sexuel était une composante normale et naturelle de la vie, autant pour les hommes que pour les femmes (pourvu qu’il s’exprime dans le cadre d’un mariage hétérosexuel), mais aussi qu’en la matière les femmes avaient davantage de désirs et de besoins que les hommes. On pensait qu’un homme pouvait s’abstenir sans grande peine, mais qu’il était bien plus difficile pour une femme d’être privée de sexe.

    Pourtant de nos jours, l’idée que les hommes s’intéressent au sexe davantage que les femmes est tellement répandue qu’on n’y prête même plus attention. Qu’on invoque les hormones ou la « nature humaine », il semble évident que les hommes ont beaucoup besoin de faire l’amour, de se masturber ou de regarder des films érotiques, et évident aussi que c’est nettement moins nécessaire pour les femmes (et si une femme ressent de tels besoins, c’est sûrement qu’il y a quelque chose qui cloche chez elle). Les femmes, il faut les courtiser, les persuader, voire les forcer à « se laisser faire » parce que la perspective du sexe ne les attire pas plus que ça — selon le stéréotype en vigueur. Pour les femmes, l’acte sexuel serait cette chose moyennement plaisante mais néanmoins nécessaire afin de gagner une approbation, s’assurer d’un soutien, ou préserver son couple. Et puisque les femmes ne sont pas — au contraire des hommes– esclaves de leurs désirs, elles sont responsables et doivent s’assurer que personne ne puisse « profiter d’elles ».

    #sexualité #sexisme

    • Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes. Aux femmes sans passion il manquait pensait-on la motivation et l’ambition nécessaires au succès. A l’instar du sexe, les affaires publiques était vues comme sales et vulgaires, bien peu recommandables pour la sensibilité délicate des femmes. Puisque leur instinct était maternel plutôt que sexuel, leur place naturelle était de rester vertueusement au foyer avec leurs enfants. Et dans le même temps, on refusait jalousement ce rôle de fleur gracieuse aux femmes noires et aux femmes du peuple. On continuait d’envisager qu’elles travaillent et puis qu’elles satisfassent les besoins sexuels des blancs puisque leurs femmes à eux ne pouvaient plus y subvenir.

  • Quand les femmes avaient « nettement plus besoin de sexe » que les hommes | les fesses de la crémière
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    Raffa

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    27 minutes ago

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    « L’idée que les hommes sont naturellement plus portés sur la chose est tellement incorporée dans notre culture qu’on a du mal à imaginer que des gens aient pu croire le contraire par le passé. Et pourtant, durant l’essentiel de l’Histoire occidentale, de la Grèce antique jusqu’au début du XIXe siècle, on supposait que c’était les femmes les obsédées de sexe » - Raffa

    • Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes.

      #sexisme

  • Je confirme :-)

    Selon Esther Perel dans « L’intelligence érotique » (en V.O. « Mating in Captivity »), le désir sexuel se nourrit d’altérité, et à l’inverse dépérit à mesure que se renforce l’intimité entre les amants. Plus les partenaires s’attachent, plus ils se connaissent, plus ils sont proches, et moins ils se désirent. A ce titre, les week-ends en amoureux pourraient donc même être contre-productifs.

    Peut-être qu’il faudrait les remplacer par exemple par des week-ends au sein d’un groupe d’amis, quand les partenaires sont ensemble mais dans un contexte non-fusionnel où chacun retrouve sur l’autre un regard admiratif extérieur dans un monde dont on n’est plus le centre.

    http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/06/20/les-escapades-en-amoureux-ca-ne-marche-pas

  • http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/05/18/plus-de-salopes-et-moins-de-salauds

    encore aujourd’hui, je pense que le milieu de culture dans lequel nous avons construit nos identités sexuelles stigmatise tellement la salope que les femmes érigent de hautes barrières inconscientes pour ne surtout pas risquer d’en être une. Une forme de salopophobie latente. Un peu comme tous ces hommes qui prétendent ne pas avoir de problèmes avec l’homosexualité mais qui se félicitent intérieurement d’être 100% hétéros dieu merci pour ce qui les concerne, quitte à étouffer quelques fantasmes de temps en temps.

    Pour info, le commentaire que j’ai laissé sur ce blog :
    Cette analogie entre « salopophobie » et homophobie me parle.
    Il faudrait d’ailleurs trouver un terme moins insultant, « salope » étant un mot très violent, c’est comme si on disait « pédalophobie » au lieu d’homophobie.
    La sexualité libérée chez la femme semble être en effet considérée pour beaucoup comme une « déviance » similaire à l’homosexualité, mais il n’existe pas de terme factuel pour qualifier ce comportement, tout au plus des sobriquets péjoratifs touchant à l’identité, pour désigner les femmes qui « sont comme ça », dont « gourgandine » pourrait être un qui sonne le moins mal..
    J’espère que de plus en plus de mecs auront comme vous et moi la bonne idée de faire savoir aux femmes qu’ils admirent les femmes qui assument leur liberté et leurs envies, en toute indépendance, loin de la soumission à des normes comportementales d’un autre âge… Il faut bazarder cet héritage pourri de la domination masculine, cette idée de la femme « respectable » à la libido dictée par le don amoureux, héritage ringard d’un temps qui devrait être révolu, dont je veux parler au passé, quand les mâles exigeaient des femmes qu’elles jouent le rôle de proies difficiles à séduire, pour la gloire de les dompter, et pour monnayer leur complet dévouement contre un diplôme de respectabilité.
    Héritage hélas entretenu par les femmes elles-mêmes, et dont une illustration poignante serait la chanson de Bénabar « je suis de celles », sans doute sa plus belle chanson à mes yeux
    http://www.parolesmania.com/paroles_benabar_8824/paroles_je_suis_de_celles_316922.html

    #sexisme #fille_facile

  • Est-ce que les femmes se font baiser quand elles jouissent ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/05/est-ce-que-les-femmes-se-font-baiser-quand-elles-jouissent-.h

    Même après sa mort, Andrea Dworkin garde l’image menaçante d’une castratrice… Même après sa mort, ses écrits continuent de provoquer des réactions de rejet horrifiés. Pour Christine Delphy, qui écrit la préface du livre, « la première raison du silence fait sur elle est sans doute que Dworkin est radicale. Elle écrit sur un sujet qui, alors qu’on prétend en parler, est en réalité toujours aussi tabou : la sexualité, et plus précisément l’hétérosexualité, et plus précisément encore, sa pratique et sa signification dans un contexte précis : la société patriarcale. Elle parle de sexualité dans un régime de domination, et de sexualité entre dominants et dominées ». A quoi Christine Delphy fait-elle allusion ? A ces images de séducteur qui s’étalent partout autour de nous comme modèles : la société a posé en standard la virilité agressive. Il faut être un « prédateur » pour baiser. Et les femmes, elles-mêmes, trouvent bien plus excitants qu’on leur parle avec les canines… « Toi, je vais te manger toute crue ». « Pour ne prendre qu’un exemple parmi des milliers, raconte Delphy : cette scène d’un film français récent (La vérité si je mens 2). L’un des personnages-hommes drague une femme au téléphone en lui disant : « Je suis un marteau pilon ; je vais te casser tes petites pattes arrière ». Il lui dit en somme que la femme qui acceptera ce rapport en acceptera l’intention hostile. » Même si l’exemple est drôle, il est révélateur. Oui, impossible de le nier, l’homme doit encore et toujours « babouiner » pour avoir la femelle.