• http://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2013/05/18/plus-de-salopes-et-moins-de-salauds

    encore aujourd’hui, je pense que le milieu de culture dans lequel nous avons construit nos identités sexuelles stigmatise tellement la salope que les femmes érigent de hautes barrières inconscientes pour ne surtout pas risquer d’en être une. Une forme de salopophobie latente. Un peu comme tous ces hommes qui prétendent ne pas avoir de problèmes avec l’homosexualité mais qui se félicitent intérieurement d’être 100% hétéros dieu merci pour ce qui les concerne, quitte à étouffer quelques fantasmes de temps en temps.

    Pour info, le commentaire que j’ai laissé sur ce blog :
    Cette analogie entre « salopophobie » et homophobie me parle.
    Il faudrait d’ailleurs trouver un terme moins insultant, « salope » étant un mot très violent, c’est comme si on disait « pédalophobie » au lieu d’homophobie.
    La sexualité libérée chez la femme semble être en effet considérée pour beaucoup comme une « déviance » similaire à l’homosexualité, mais il n’existe pas de terme factuel pour qualifier ce comportement, tout au plus des sobriquets péjoratifs touchant à l’identité, pour désigner les femmes qui « sont comme ça », dont « gourgandine » pourrait être un qui sonne le moins mal..
    J’espère que de plus en plus de mecs auront comme vous et moi la bonne idée de faire savoir aux femmes qu’ils admirent les femmes qui assument leur liberté et leurs envies, en toute indépendance, loin de la soumission à des normes comportementales d’un autre âge… Il faut bazarder cet héritage pourri de la domination masculine, cette idée de la femme « respectable » à la libido dictée par le don amoureux, héritage ringard d’un temps qui devrait être révolu, dont je veux parler au passé, quand les mâles exigeaient des femmes qu’elles jouent le rôle de proies difficiles à séduire, pour la gloire de les dompter, et pour monnayer leur complet dévouement contre un diplôme de respectabilité.
    Héritage hélas entretenu par les femmes elles-mêmes, et dont une illustration poignante serait la chanson de Bénabar « je suis de celles », sans doute sa plus belle chanson à mes yeux
    http://www.parolesmania.com/paroles_benabar_8824/paroles_je_suis_de_celles_316922.html

    #sexisme #fille_facile

  • Est-ce que les femmes se font baiser quand elles jouissent ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/2013/05/est-ce-que-les-femmes-se-font-baiser-quand-elles-jouissent-.h

    Même après sa mort, Andrea Dworkin garde l’image menaçante d’une castratrice… Même après sa mort, ses écrits continuent de provoquer des réactions de rejet horrifiés. Pour Christine Delphy, qui écrit la préface du livre, « la première raison du silence fait sur elle est sans doute que Dworkin est radicale. Elle écrit sur un sujet qui, alors qu’on prétend en parler, est en réalité toujours aussi tabou : la sexualité, et plus précisément l’hétérosexualité, et plus précisément encore, sa pratique et sa signification dans un contexte précis : la société patriarcale. Elle parle de sexualité dans un régime de domination, et de sexualité entre dominants et dominées ». A quoi Christine Delphy fait-elle allusion ? A ces images de séducteur qui s’étalent partout autour de nous comme modèles : la société a posé en standard la virilité agressive. Il faut être un « prédateur » pour baiser. Et les femmes, elles-mêmes, trouvent bien plus excitants qu’on leur parle avec les canines… « Toi, je vais te manger toute crue ». « Pour ne prendre qu’un exemple parmi des milliers, raconte Delphy : cette scène d’un film français récent (La vérité si je mens 2). L’un des personnages-hommes drague une femme au téléphone en lui disant : « Je suis un marteau pilon ; je vais te casser tes petites pattes arrière ». Il lui dit en somme que la femme qui acceptera ce rapport en acceptera l’intention hostile. » Même si l’exemple est drôle, il est révélateur. Oui, impossible de le nier, l’homme doit encore et toujours « babouiner » pour avoir la femelle.