• Les enfants du placard - rts.ch - émissions - temps présent - immigration

    La Suisse avait imposé aux travailleurs saisonniers un régime « sans famille ». Leurs enfants devaient rester au pays, année après année. Certains de ces saisonniers ont bravé la loi. Leurs enfants se sont alors cachés en Suisse, sans droit à l’école. Si ils naissaient en Suisse, ces enfants devaient quitter le pays ou alors être placés. Aujourd’hui ils racontent... Des drames de l’enfance parfois cicatrisés mais qui résonnent avec la situation actuelle. Jeudi 19 novembre à 20:30

    Les saisonniers ont aidé la Suisse moderne à construire ses ponts, ses tunnels et une partie de sa richesse. De 1945 à l’an 2002, Berne a délivré plus de 6 millions de ces permis « A ». Mais la Suisse interdisait en même temps le regroupement familial à ces centaines de milliers d’italiens, d’espagnols et de portugais. Certains parents bravèrent pourtant la loi... cachant leur enfant derrière des volets fermés. Dans les années 60 on parlait « d’enfants du placard ». Que sont-ils devenus ? Comment ont-ils grandi privés d’enfance, de liberté et de scolarité ? Et comment s’est conquis le droit à l’éducation pour tous ? Certains s’en sont bien tirés : ils possèdent aujourd’hui le passeport à croix-blanche et parlent le français ou le « #Schwyzertütsch » sans accent. Mais il demeure que la Suisse a attendu 1991 avant de leur ouvrir la porte des écoles publiques et 2002 pour abolir officiellement le statut de saisonnier. Aujourd’hui ces enfants d’alors racontent.

    Carmela Cimini a vécu 18 mois sans voir le village où se trouvait sa chambre. Francisco a été renvoyé de Suisse à l’âge de 13 ans de la Chaux-de-Fonds, « comme un criminel ». Et Maria di Buchianico revient pour la première fois à l’orphelinat de Soleure où il lui a fallu placer à la naissance sa propre fille née en Suisse. Ces drames de l’enfance ont permis de toucher certain « justes ». Dès les années 70 des écoles clandestines se sont ouvertes - notamment à Neuchâtel et à Genève - et peu à peu la notion du droit universel à l’éducation fait son chemin. En 1990, le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Cavadini fait finalement sauter le verrou. Les enfants sans statut légal sont admis dans les écoles neuchâteloises. Un droit fragile mais acquis en Suisse aujourd’hui dans la plupart des cantons, si ce n’est pour les enfants de parents au bénéfice de « l’aide d’urgence » notamment dans le canton de Berne (voir Temps Présent « La machine fédérale contre l’ #immigration » du 22 octobre 2009).

    Rediffusion le vendredi 20 novembre 2009 à 00h40 et le lundi 23 novembre 2009 à 10h10 et 14h15 sur TSR2.
    Générique

    Un reportage de Raphaël Engel Image : Claude Paccaud Son : Benoît Crettenand Montage : Valérie Weyer

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/immigration/1255199-les-enfants-du-placard.html
    http://www.rts.ch/2010/06/01/12/03/1255197.image?w=320&h=180

    #suisse #migration #saisonnier
    #enfants_du_placard @cdb_77

  • Changer de vie pour ne pas perdre son job

    Avec la crise économique et la pression sur l’emploi, il arrive de plus en plus souvent que l’on se retrouve devant un choix douloureux : accepter de quitter sa ville, son domicile, ses amis et déménager pour conserver son job. Ou alors prendre le risque de refuser la délocalisation et de ne pas retrouver de travail. Le marché de l’emploi demande de plus en plus de mobilité aux employés. Témoignages de Romands forcés au grand écart pour conserver leur job.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7502862-changer-de-vie-pour-ne-pas-perdre-son-job.html

    #délocalisation #travail #précarité #mobilité #témoignages

  • Hier soir (18.02.2015), une fois n’est pas coutume, j’ai regardé Temps présent et notamment cette émission :

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/economie/7389121-apprentis-se-lever-tot-pour-gagner-peu.html

    Ce matin, j’ai transcrit les propos de M. Taddei, Responsable Suisse romande de l’Union patronale suisse. Voilà ce qu’il a dit (minute 21’02)… Je vous promets que je n’ai rien inventé !

    Intro du journaliste :
    « En #Suisse aujourd’hui on estime que 200’000 petites mains, un CFC en poche, ne gagnent pas plus que 4000 CHF par mois, même lorsqu’il y a des conventions collectives de travail. Beaucoup sont des femmes »

    Journaliste : « Ce n’est pas choquant que ces femmes n’aient pas un salaire plus important pour le travail qu’elles font ? »

    #Marco_Taddei, Responsable Suisse romande de l’#Union_patronale_Suisse : « Je ne pense pas que c’est choquant. C’est le reflet d’une situation aujourd’hui en Suisse dans les branches que vous mentionnez : voilà ce que l’employeur peut payer pour pouvoir surtout maintenir cette personne en emploi. C’est une chose qu’il faut souligner : ces personnes ont un emploi. Et puis la situation individuelle doit être examinée dans le détail, notamment si cette personne vit seule ou est en ménage et peut bénéficier d’un salaire d’un mari ou d’un conjoint qui lui permet d’avoir une vie tout à fait convenable. »

    Journaliste : « On gagne 4000 CHF et du coup tout va bien parce qu’on a un mari qui gagne 6000 ? »

    Marco Taddei : « Si votre mari gagne 6000, vous êtes tranquille. C’est cela que je veux dire »

    Conclusion du journaliste…
    « Une réponse pour le moins surprenante, comme si le temps s’était arrêté au siècle dernier »

    #travail #femmes #genre #sexisme #Suisse #salaire #choquant #scandaleux #égalité #inégalité
    cc @mad_meg

    • J’ai écrit à la RTS pour les remercier de la prise de position du journaliste, qui m’a répondu :

      Merci pour votre message et vos remerciements.
      Au plaisir de savoir ce que l’UPS vous répondra.

      Je dois par contre encore écrire à l’Union patronale suisse... je le ferai dans les prochains jours.

    • Bon, j’ai été courte... mais voilà...

      Monsieur le directeur de l’Union Patronale suisse, Madame, Monsieur,

      je suis profondément choquée et déçue par les propos qu’a tenu votre représentant, M. Taddei, lors de l’émission Mise au Point (RTS) du 18 février passé.

      Pour rappel, M. Taddei a répondu ainsi à la question du journaliste qui lui demandait si il n’était pas choqué de savoir que les femmes interviewées dans le reportage n’aient pas un salaire plus important pour le travail qu’elles font :

      « Je ne pense pas que c’est choquant. C’est le reflet d’une situation aujourd’hui en Suisse dans les branches que vous mentionnez : voilà ce que l’employeur peut payer pour pouvoir surtout maintenir cette personne en emploi. C’est une chose qu’il faut souligner : ces personnes ont un emploi. Et puis la situation individuelle doit être examinée dans le détail, notamment si cette personne vit seule ou est en ménage et peut bénéficier d’un salaire d’un mari ou d’un conjoint qui lui permet d’avoir une vie tout à fait convenable. »

      Ces propos sont choquants à deux niveaux, car ils se positionnent contre les travailleurs ET contre les femmes :
      – comment l’Union patronale peut accepter que des travailleurs soient payés en dessous du minimum vital et se contenter de constater que « c’est déjà bien que ces personnes aient un travail ». Défendre cette thèse c’est accepter qu’il y ait des personnes qui, tout en travaillant, ne peuvent pas subvenir à leurs besoins !
      – comment l’Union patronale peut accepter qu’un de ses représentants tienne des propos sexistes dignes des années dans lesquelles en Suisse les femmes n’avaient même pas droit au vote. Chaque travail doit être rémunéré non pas en fonction de la situation familiale du travailleur, mais bien en fonction du travail fourni ! Cela devient encore plus dramatique quand, et ce n’est pas si rare, les femmes qui se voient imposer un salaire de misère vivent seules et parfois avec des enfants.

      En tant que femme travailleuse, je suis indignée par les propos tenus par votre représentant.

      J’ose espérer que votre institution se démarque clairement de ces propos.

      En attendant une réaction de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur de l’Union Patronale suisse, Madame, Monsieur, mes salutations les plus distinguées.

      On verra si ils répondent... mais je vais probablement écrire à nouveau si jamais...

  • Poissons et #rivières suisses, l’agonie

    Les rivières suisses, véritable décors de cartes postales sont en réalité… en très mauvais état. Emblématique d’une lente dégradation environnementale, le #Doubs, mythique rivière franco-suisse, agonise. Les insectes disparaissent, les poissons meurent. En cause : les #barrages, les activités humaines, la pollution. Des #micropolluants invisibles s’attaquent par exemple au système immunitaire des animaux et contaminent l’#eau de boisson. Illustration locale d’un problème global : la #biodiversité de la planète s’effondre aujourd’hui à un rythme accéléré, menaçant l’être humain.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7346961-poissons-et-rivieres-suisses-l-agonie.html
    #Suisse #fleuve #pollution #environnement #rivière #gouvernance #frontières #gestion_trans-frontalière
    #ressources_pédagogiques

  • L’école, cet enfer

    Ils s’appellent Aurélie, Ruben et Nicolas et ils ont accepté de briser le tabou des souffre-douleur. Moqués, frappés, harcelés par leurs camarades, ils se sont enfermés dans le silence durant des années. Le récit de ces trois rescapés de la scolarité obligatoire met en lumière le caractère sournois et destructeur du #harcèlement_scolaire, un phénomène dont les cantons romands commencent à prendre la mesure.

    Les chiffres font froid dans le dos : 5 à 10 % des élèves sont victimes de harcèlement au cours de leur scolarité, selon trois études réalisées en Suisse romande. Temps Présent a cherché à comprendre comment se déroule cette dynamique d’#exclusion et surtout à montrer les conséquences dramatiques qu’elle provoque chez la victime : #déprime, chute des résultats, conduites suicidaires.

    Le désarroi est alors immense pour les parents qui souvent se sentent impuissants face à la souffrance de leur enfant. Faut-il interpeler les enseignants ? Les parents des élèves harceleurs ? La police ? Difficile de trouver la bonne attitude face à un phénomène vieux comme l’école mais dont on mesure aujourd’hui beaucoup mieux la nature dévastatrice.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7300641-l-ecole-cet-enfer.html

    #école #exclusion #harcèlement #suicide #Suisse

    • L’article du NY Times, paru deux jours plus tard, n’évoque ni Gladio, ni l’OTAN, ni la CIA, ni la stratégie de la tension (et généralement les articles en français ne les évoquent qu’en passant – ou pas du tout) :
      http://www.nytimes.com/2015/12/20/world/europe/licio-gelli-italian-financier-and-cabal-leader-dies-at-96.html

      On préfère mettre en avant l’aspect italo-italien de P2, et balancer un paragraphe sur des « fictional conspiracy tales » et la « dietrologia » (complotisme) :

      His near-mythic ignominy evoked popular fictional conspiracy tales, like Dan Brown’s novel “The Da Vinci Code” and the movie “The Godfather Part III,” and he personified what Italians encapsulate as “dietrologia” — the reflexive, widely held suspicion that behind any official government narrative lurks a more sinister explanation.

    • Arf.
      http://www.rts.ch/emissions/temps-present/justice-criminalite/1284782-licio-gelli-le-grand-marionnettiste.html
      Un reportage tourné à Genève et en Italie. C’est l’histoire de Licio Gelli, maître vénérable de la loge P2 qui, sous couvert de la franc-maçonnerie, réalise des opérations frauduleuses : trafic d’armes, opérations financières douteuses, etc. L’influence acquise par la loge P2 à laquelle sont affiliées de nombreuses personnalités italiennes importantes, son pouvoir politique, ses scandales, ses réglements de compte (telle l’affaire Calvi) sont abordés dans ce reportage. L’enquête est menée sur les implications bancaires, sur les rapports de la P2 avec le Vatican, avec la presse. Le sujet fait le point sur la commission d’enquête nommée par le Parlement italien. Le passé de Grelli est reconstitué au moyen de documents d’archives : son arrestation pour conspiration contre l’Etat, espionnage, escroquerie, etc. Le reportage propose aussi une reconstitution de l’arrestation de Gelli au siège de l’Union de Banques Suisses à Genève, de son évasion de la prison de Champ-Dollon et de l’enquête menée à Genève. La présidente et des membres de la commission d’enquête à Rome, des responsables de la police genevoise, des écrivains, le prince Victor-Emmanuel de Savoie, prétendant au trône d’Italie et dont le nom figure sur la liste de la loge P2 ont accepté de répondre aux questions de l’équipe de TP.

  • Femmes sur la ligne de front

    Elles sont jeunes, courageuses et elles ont tout quitté pour aller se battre aux côtés des hommes. Ces femmes kurdes font front contre le Groupe Etat Islamique, l’arme à la main. Certaines ont une petite vie confortable en Europe, mais elles ont préféré prendre tous les risques pour stopper l’avancée sanguinaire de Daech. Si elles sont capturées, les pires turpitudes les attendent, les fous d’Allah ne font pas de quartier, violent, décapitent. Car ces filles kurdes farouches et déterminées sont particulièrement craintes par l’ennemi qui pense que si l’on est tué par une femme au combat, on est condamné à l’enfer.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/7027937-femmes-sur-la-ligne-de-front.html
    #femmes #combattantes #Kurdistan #guerre #conflit #ISIS #EI #Etat_islamique #genre #documentaire #film #milice_féminine #YPJ

  • C’ést un document de 2009, mais oh combien actuel !
    La machine fédérale contre l’immigration

    Familles parquées dans des #containers, enfants retirés de l’école, personnes malades expulsées. Pour filtrer son immigration, la Suisse a mis au point un système entièrement nouveau. Un accueil dont le but n’est pas d’accueillir les gens mais de les faire partir : l’aide d’urgence. Cette méthode ouvertement dissuasive est appliquée à tous les immigrants dont la Confédération ne veut pas. Depuis 2004, la Suisse veut accélérer les procédures dans le domaine de l’asile. Une méthode ouvertement dissuasive a été mise en place : l’aide d’urgence. Les immigrants dont la Confédération ne veut pas sont ainsi poussés au départ.

    Tout commence en 2004 avec une décision politique. Le pays veut accélérer les procédures dans le domaine de l’asile. Il considère que certaines demandes sont à l’évidence injustifiées et que certains requérants doivent repartir aussitôt. Comme la Constitution ne permet pas de leur refuser toute assistance, on invente une « #assistance_dissuasive ». On va leur donner un peu d’argent, mais pas assez. On va leur fournir un logement, mais rudimentaire. On pourra même au besoin les emprisonner : c’est ce qu’on appelle des « mesures de contraintes ». L’aide d’urgence s’applique d’abord aux personnes qui font l’objet d’une #non-entrée_en_matière : les #NEM. Pour la plupart, ce sont des hommes, jeunes et célibataires. Mais en 2008, une nouvelle décision politique élargit la formule à tous les requérants d’asile en fin de procédure. Ce qui multiplie le nombre des personnes concernées et notamment des personnes vulnérables : les enfants, les malades et les familles. Ce reportage-vérité le montre, images à l’appui : aujourd’hui, la Suisse n’hésite plus à retirer de l’école les enfants de familles déboutées. A expulser des familles entières, et parfois mêmes, des malades.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/immigration/1260539-la-machine-federale-contre-l-immigration.html

    #aide_d'urgence #dissuasion #logement #hébergement #bunkers #asile #réfugiés #déboutés #Suisse #migration #accueil #accélération_des_procédures #documentaire #reportage #Waldau

  • Why Israel dominates global #drone exports - Quartz
    http://qz.com/102200/why-israel-dominates-global-drone-exports

    Israel was recently anointed as the world’s largest exporter of the small surveillance planes, according to a major study by the Frost & Sullivan international business consulting firm. The handful of Israeli companies that manufacture the drones earned at least $4.6 billion in sales during the last eight years, Frost & Sullivan said in its report. That tally includes exports of the planes themselves and operating and communications systems and payloads. American defense companies probably manufacture more drones, but they send much of them to the US military and its close allies, Frost & Sullivan’s Eran Flumin told Quartz. Also, US restrictions limit the number of drones that American firms can export. Israel doesn’t have as strict export curbs

    Ah oui c’est pas des parrot :
    http://qzprod.files.wordpress.com/2013/07/israeli-drone.jpeg?w=880

    #armes #armement #exportations

  • Bientôt un tueur dans le ciel suisse ? - rts.ch - émissions - temps présent
    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/5722547-bientot-un-tueur-dans-le-ciel-suisse.html

    Pour remplacer ses drones périmés, l’armée suisse veut convaincre le Parlement d’acheter des avions sans pilote israélien, unanimement considérés comme les meilleurs. Israël promeut ses drones ultra-performants comme étant testés sur le terrain au fil des guerres et de ses opérations sur la Bande de Gaza. Un argument de vente ambigu ! Temps Présent s’interroge : acheter des drones israéliens, n’est-ce pas cautionner d’éventuels crimes de guerre ? Enquête.

    Un reportage de Steven Artels et Isabelle Ducret

    #drones

  • Bientôt un tueur dans le ciel #suisse ?

    Pour remplacer ses #drones périmés, l’armée suisse veut convaincre le Parlement d’acheter des avions sans pilote israélien, unanimement considérés comme les meilleurs. Israël promeut ses drones ultra-performants comme étant testés sur le terrain au fil des guerres et de ses opérations sur la Bande de Gaza. Un argument de vente ambigu ! Temps Présent s’interroge : acheter des drones israéliens, n’est-ce pas cautionner d’éventuels crimes de guerre ? Enquête.

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/5722547-bientot-un-tueur-dans-le-ciel-suisse.html

    #Israël

  • En Ukraine, rumeurs, manipulations et guerre de l’information
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/20/en-ukraine-rumeurs-manipulations-et-guerre-de-l-information_4404521_3214.htm

    Avec le parfum de manipulation qui l’entoure, l’épisode est aussi révélateur de la vigoureuse guerre de l’information à laquelle se livrent les parties en présence. Il y a les outrances des télévisions russes, regardées par une partie de la population de l’Est, mais aussi, au sein même de l’Ukraine, une guerre des mots qui exacerbe les tensions et les rancœurs.

    « Terroristes » prorusses contre « fascistes » de Kiev : la terminologie employée dans les médias, et reprise par les acteurs sur le terrain, laisse peu de place à la nuance. La population de l’Est n’approuve majoritairement pas les actions violentes ou les revendications des séparatistes : selon un sondage publié samedi par l’Institut international de sociologie de Kiev, réputé pour son sérieux, 52,2 % des habitants de la région de Donetsk rejettent l’idée d’un rattachement à la Russie (27,5 % pour). Dans l’ensemble du Sud-Est russophone, 69,7 % s’y opposent (15,4 % pour).

    Mais la défiance vis-à-vis des événements de Maïdan est profonde — 74 % jugent illégitime le président par intérim Olexandre Tourtchinov — et voir ses craintes et ses aspirations balayées d’un revers de main par les télévisions ukrainiennes accentue le sentiment de ces habitants d’être ignorés par le centre.

    Article intéressant du correspondant à Donetsk.

    Pour la propagande, dans le même journal, on pourra se référer au pamphlet de Timothy Snyder…
    La rhétorique guerrière de Poutine
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/21/la-rhetorique-guerriere-de-poutine_4404558_3214.html

    Sur les dix-huit ministères créés par le nouveau gouvernement, trois sont occupés par des membres du parti d’extrême droite Svoboda.

    Ce sont, le Vice-premier ministre, et les ministres de l’Agriculture et de l’Écologie. Il faut y rajouter le président du Conseil de sécurité nationale et le Procureur général…

    Depuis que l’Ukraine n’autorise plus la double nationalité, bien peu de citoyens russes résident dans le pays. Une grande partie d’entre eux sont les militaires de la base de Sébastopol. Ils n’ont guère besoin de protection. Une autre partie d’entre eux est constituée par les unités masquées des forces spéciales russes qui occupent la Crimée. Une troisième partie sont les Russes transportés par autobus en Ukraine pour y organiser des manifestations prorusses et rouer de coups les étudiants ukrainiens dans les villes d’Ukraine orientale. Enfin, il y a des anciens policiers antiémeute ukrainiens qui ont pris part à la répression des manifestations. Ayant été récompensés de leurs actions par l’octroi d’un passeport russe, ils ont la possibilité d’aller et venir en Russie et ne s’en privent pas. Ces quatre groupes peuvent-ils être décrits comme une minorité persécutée réclamant assistance ?

    Etc. sans mentionner une seule fois l’une des toutes premières décisions du nouveau pouvoir : l’annulation de la loi linguistique de 2012 autorisant l’emploi du russe comme langue régionale…

    • Fin de l’article tout-à-fait adéquate sur ce qui a allumé la mèche en Ukraine. C’est comme si on disait en Suisse que dorénavant, le switzer-dütsch serait la langue nationale !
      Et on oublie un peu trop le Pravy Sektor qui a policé son langage mais qui est quand même un « parti » d’extrême-droite nationaliste qui ne prend pas tellement de gants pour cogner sur des contestataires, que les UkrainienNEs nient ou non.
      http://www.rts.ch/emissions/temps-present

  • #vidéo #reportage Les enfants du placard

    La Suisse avait imposé aux travailleurs saisonniers un régime « sans famille ». Leurs enfants devaient rester au pays, année après année. Certains de ces saisonniers ont bravé la loi. Leurs enfants se sont alors cachés en Suisse, sans droit à l’école. Si ils naissaient en Suisse, ces enfants devaient quitter le pays ou alors être placés. Aujourd’hui ils racontent... Des drames de l’enfance parfois cicatrisés mais qui résonnent avec la situation actuelle. Jeudi 19 novembre à 20:30

    Les saisonniers ont aidé la Suisse moderne à construire ses ponts, ses tunnels et une partie de sa richesse. De 1945 à l’an 2002, Berne a délivré plus de 6 millions de ces permis « A ». Mais la Suisse interdisait en même temps le regroupement familial à ces centaines de milliers d’#italiens, d’#espagnols et de #portugais. Certains parents bravèrent pourtant la loi... cachant leur enfant derrière des volets fermés. Dans les années 60 on parlait « d’enfants du placard ». Que sont-ils devenus ? Comment ont-ils grandi privés d’enfance, de liberté et de scolarité ? Et comment s’est conquis le droit à l’éducation pour tous ? Certains s’en sont bien tirés : ils possèdent aujourd’hui le passeport à croix-blanche et parlent le français ou le « Schwyzertütsch » sans accent. Mais il demeure que la Suisse a attendu 1991 avant de leur ouvrir la porte des écoles publiques et 2002 pour abolir officiellement le statut de saisonnier. Aujourd’hui ces enfants d’alors racontent.

    Carmela Cimini a vécu 18 mois sans voir le village où se trouvait sa chambre. Francisco a été renvoyé de Suisse à l’âge de 13 ans de la Chaux-de-Fonds, « comme un criminel ». Et Maria di Buchianico revient pour la première fois à l’orphelinat de Soleure où il lui a fallu placer à la naissance sa propre fille née en Suisse. Ces drames de l’enfance ont permis de toucher certain « justes ». Dès les années 70 des écoles clandestines se sont ouvertes - notamment à Neuchâtel et à Genève - et peu à peu la notion du droit universel à l’éducation fait son chemin. En 1990, le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Cavadini fait finalement sauter le verrou. Les enfants sans statut légal sont admis dans les écoles neuchâteloises. Un droit fragile mais acquis en Suisse aujourd’hui dans la plupart des cantons, si ce n’est pour les enfants de parents au bénéfice de « l’aide d’urgence » notamment dans le canton de Berne (voir Temps Présent « La machine fédérale contre l’immigration » du 22 octobre 2009).

    http://www.rts.ch/emissions/temps-present/immigration/1255199-les-enfants-du-placard.html

    #saisonnier #regroupement_familial #famille #migration #Suisse #orphelinat #placard #enfants #politique_migratoire #permis_de_séjours #enfants_du_placard

    • I bambini degli italiani in Svizzera come i messicani: “Allora al confine ci strappavano via dai genitori”

      Dopo decenni quegli ex bambini della Val d’Ossola si sono ritrovati. I loro racconti parlano di un’Italia che sembra lontanissima ma è molto vicina

      http://www.lastampa.it/2018/06/25/italia/i-bambini-degli-italiani-in-svizzera-come-i-messicani-allora-al-confine-ci-strappavano-via-dai-genitori-2pRjYxnfusaOpqeIqMkglK/premium.html

      #paywall
      #séparation #familles

    • "Chiamami sottovoce"

      Airolo, ai piedi del San Gottardo, 2009. Una villa di famiglia abbandonata e quasi dimenticata. Dopo oltre trent’anni, una donna che vi aveva vissuto con i genitori da bambina vi fa ritorno. A poco a poco, riaffiorano in lei i ricordi dell’infanzia trascorsa in quel luogo apparentemente perfetto. Ritrova, in particolare, la memoria di un amico segreto: il coetaneo italiano che viveva nascosto nell’alloggio dell’affittacamere di fronte alla villa. Con la grazia e la capacità di evocare le voci e gli stati d’animo dei bambini che le viene dalla scrittura per ragazzi (che è il suo ambito letterario d’elezione), la scrittrice italo svizzera Nicoletta Bortolotti rievoca in un romanzo destinato a lettori adulti – «Chiamami Sottovoce», appena pubblicato da HarperCollins - un fenomeno poco noto della recente storia svizzera. Si tratta dei cosiddetti “bambini proibiti”: i figli degli immigrati stagionali che entravano nel paese illegalmente, da clandestini. E che vivevano nascosti in scantinati, abbaini e soffitte. Negli anni Sessanta e Settanta, infatti, la legge confederale vietava agli immigrati stagionali di portare con sé i figli.

      https://www.rsi.ch/rete-due/programmi/cultura/laser/Chiamami-sottovoce-10680800.html

      #livre

      #Chiamami_sottovoce

      È primavera, eppure la neve ricopre la cima del San Gottardo, monumento di roccia che si staglia sopra il piccolo paese di Airolo. La Maison des roses è ancora lì, circondata da una schiera di abeti secolari: sono passati molti anni, ma a Nicole basta aprire il cancello di ferro battuto della casa d’infanzia per ritrovarsi immersa nel profumo delle primule selvatiche ed essere trasportata nei ricordi di un tempo che credeva sommerso.
      È il 1976 e Nicole ha otto anni, un’età in bilico tra favole e realtà, in cui gli spiriti della montagna accendono lanterne per fare luce su mondi immaginari.
      Nicole ha un segreto. Nessuno lo sa tranne lei, ma accanto alla sua casa vive Michele, che di anni ne ha nove e in Svizzera non può stare. È un bambino proibito. Ha superato la frontiera nascosto nel bagagliaio di una Fiat 131, disegnando con la fantasia profili di montagne innevate e laghi ghiacciati.
      Adesso Michele vive in una soffitta, e come uniche compagne ha le sue paure e qualche matita per disegnare arcobaleni colorati sul muro. Le regole dei suoi genitori sono chiare: “Non ridere, non piangere, non fare rumore”. Ma i bambini non temono i divieti degli adulti, e Nicole e Michele stringono un’amicizia fatta di passeggiate furtive nel bosco e crepuscoli passati a cercare le prime stelle. Fino a quando la finestra della soffitta s’illumina per sbaglio, i contorni del disegno di due bambini stilizzati si sciolgono nella neve e le tracce di Michele si perdono nel tempo. Da quel giorno, Nicole porta dentro di sé una colpa inconfessabile. Una colpa che l’ha rinchiusa in un presente sospeso, ma che adesso è arrivato il momento di liberare per trovare la verità.

      Questa è la storia di un’amicizia interrotta e di un segreto mai svelato. Ma è anche la storia di come la vita, a volte, ci conceda una seconda occasione. Chiamami sottovoce è un romanzo potente su un episodio dimenticato del nostro passato recente. Perché c’è chi semina odio, ma anche chi rischia la propria libertà per aiutare gli indifesi.


      https://www.harpercollins.it/9788869053122/chiamami-sottovoce