CIP-IDF > À gauche poubelle, précaires rebelles

?id_article=5374

  • La future #prime_d’activité selon Le Monde
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/28/comment-la-nouvelle-prime-d-activite-va-fonctionner_4585089_823448.html

    La prime pour l’emploi (PPE) et le #RSA_activité sont bientôt morts, bienvenue à la nouvelle « prime d’activité ».

    La PPE, qui consiste en un crédit d’impôt versé en septembre, bénéficie en effet à 6,3 millions de foyers qui gagnent entre 0,3 et 1,3 smic, mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros. Trop de bénéficiaires pour un montant trop faible, versé trop tard : la PPE était critiquée pour son absence d’effet incitatif. Elle sera versée pour la dernière fois en septembre 2015. De son côté, le RSA activité (à différencier du RSA socle pour les personnes qui ne travaillent pas du tout et qui va perdurer) bénéficiait lui à seulement 700 000 personnes, mais pour un montant moyen de 176 euros.

    Jugée trop complexe, cette prestation est sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en font la demande. « Le bénéficiaire doit effectuer deux déplacements physiques, remplir six pages de formulaires et fournir de nombreuses pièces justificatives pour déposer une demande », dénonçait le député PS Christophe #Sirugue, dans un rapport remis en juillet 2013 et qui a servi de base à la réforme du gouvernement.

    Selon nos informations, M. #Valls devrait annoncer que la nouvelle prime, dont le fonctionnement sera très proche du RSA activité, sera concentrée sur les travailleurs gagnant entre 570 et 1 360 euros net, soit entre 0,5 et 1,2 #smic. Tous les bénéficiaires actuels de la PPE au-delà de ce seuil ne percevront plus rien, mais le gouvernement estime que la perte sera très faible, de l’ordre de quelques dizaines d’euros par an.

    La prime d’activité sera bien versée dès le premier euro gagné mais les #salariés touchant jusqu’à 0,5 smic (soit environ 570 euros) ne devraient pas voir de grand bouleversement, le montant de la nouvelle prime d’activité restant pour eux à peu près le même que celui du RSA activité. « Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel », justifie un des acteurs du dossier [ah ! ah ! ah !, ndc]. « Le dispositif doit fonctionner comme une incitation à travailler davantage », abonde Matignon. Quitte à ne pas aider les #travailleurs les plus #pauvres. Le montant devrait être maximum pour les salariés gagnant autour de 800 euros . Le collectif Alerte, qui regroupe les associations de lutte contre la pauvreté, a demandé que ce maximum soit de 250 euros, mais le rapport Sirugue avait évoqué de son côté 215 euros.

    Un geste pour les #apprentis ?

    Surtout, la prime d’activité sera ouverte aux #jeunes entre 18 et 25 ans, qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA. Selon le rapport Sirugue, environ #300000_jeunes pourraient ainsi toucher cette prestation. Mais les derniers arbitrages du gouvernement pourraient finalement être bien moins généreux, car les jeunes résidant chez leurs parents verront les revenus de l’ensemble du foyer fiscal pris en compte . « Nous voulons que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent puissent en bénéficier quoi qu’il arrive de manière autonome, sinon seulement 200 000 jeunes pourront en profiter », critique François Soulage, président du collectif Alerte. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant, mais serait prêt à faire un geste pour les apprentis qui au départ ne devaient pas bénéficier de la prime. « C’est un point qui pourra bouger lors de l’examen parlementaire [prévu cet été] et faire l’objet d’amendement », confirme Matignon.

    Cette nouvelle prime, qui entrera en vigueur début 2016, devrait coûter environ 4 milliards d’euros par an, le même coût que la PPE et le RSA cumulés. Environ 7 millions de personnes y seraient éligibles, mais Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels en feront au final la demande . En revanche, l’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée par Pôle emploi à 450 000 chômeurs en fin de droit, ne sera pas incluse dans la réforme et gardera donc son − complexe − fonctionnement propre. Au grand regret des associations de lutte contre la pauvreté.

    En 1998, lorsqu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation massive des #chômeurs et #précaires, Lionel Jospin dénigrait déjà -bien avant Sarkozy...- la #solidarité. Il avait déclaré : "je préfère une société de travail à l’#assistance" .

    Voir À gauche poubelle, précaires rebelles
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    #Droits #non_recours #précarité #salaire #travail #emploi #travaillisme #inégalité #idéologie_du_travail #activation_des_dépenses_passives (comme ils disent)

    • Toujours à la rubrique, #l'économie_est_la_politique_du_capital, les 5,3 milliards d’économie réalisées actuellement par l’état grâce au non-recours des #ayants_droits potentiels qui ne demandent pas le RSA ne seront pas perdus avec cette #prime_d'activité : « Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels de cette prime en feront au final la demande. »...
      Le salaire que soutiendra le moins mal cette prime c’est 800 boules. Pour les #jeunes, faudra pas qu’ils soient déclarés sur les impôts de leur parents, sinon ceinture. Et toujours pas de droit au RSA « socle » pour ces centaines de milliers d’entrants dans le #salariat qui n’ont pas droit à une #allocation_chômage..

      #austérité #pauvreté #exploitation

    • La « #préférence_nationale » introduite dans la loi RMI en 1988 continue à faire des petits...Ègalite ? mon oeil. Extraits dun mel reçu :

      La future nouvelle « prime d’activité » va remplacer (fusionner) le RSA activité (qui relève, avec le RSA dit « socle », du CASF) et la prime pour l’emploi (qui relève du code des impôts). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016 (article 26 avant projet de loi), sauf pour Mayotte où ce sera une ordonnance...

      Le RSA activité, comme le RSA, est conditionné pour les étrangers non UE à une résidence régulière depuis plus de 5 ans (cadeau Hirsch-Sarkozy de la loi RSA)
      La prime pour l’emploi ne comporte pas de telles conditions, elle était due à tout contribuable, donc y compris au sans papiers.
      Eh bien pour la nouvelle prime d’activité (qui relèvera du Code de la sécurité sociale), quelle est la condition retenue ? bingo ! c’est la plus restreinte et discriminatoire des deux... (seul point positif, tous les étrangers UE y ont droit, mais c’est une obligation du droit de l’UE, cela découle de la libre circulation des travailleurs).

      Politiquement, puisque cette prime d’activité est destinée aux #pauvres_méritants car ils travaillent (même pour des semblants de boulot, des bribes de travail, des heures..), et non comme le RSA socle à ces feignasses d’assistés qui se prélassent dans l’oisiveté, on peut se demander pourquoi en priver les étrangers en situation régulière « méritants » qui travaillent ?
      Et pourquoi, puisque l’objectif de la prime d’activité, comme le RSA activité, est d’inciter au travail (), d’encourager à la vertu, de permettre l’insertion professionnelle, pourquoi ne pas vouloir de cet objectif pour les #étrangers résidant régulièrement en France et qui y travaillent ? () selon l’exposé des motifs « encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, de façon simple et lisible, avec une prime mensuelle, dont le montant est étroitement lié aux revenus d’activité des bénéficiaires »
      Le maintien de la condition d’antériorité de 5 ans (en séjour régulier avec droit au travail) est lamentable. Lamentable de la part du mnistère du travail Rebsamen en charge de ce projet de loi, et probablement de la ministre des affaires sociales Touraine (sans doute co-responsable sur le volet sécurité sociale / prime d’activité).

      Voir l’avant projet de loi dialogue social dans lequel figure cette condition, l’article 23 concerne la prime d’activité.
      Pour les autres conditions de la prime d’activité, il semble que c’est un copié-collé des articles du CASF sur le RSA (ce serait à vérifier), avec des choses renvoyées aux décrets.

      #Xénophobie_d'état

    • Ce serait long, mais #Bernard_Friot, c’est du #pipo, une mystique du #salariat (qui libère) et un fétichisme de la cotisation.

      Sa définition du #salaire_social est bornée et fautive. Elle souffre d’un formalisme juridique intenable. Il exclue de son financement tout ce qui n’est pas cotisation sociale (dite « révolutionnaire » pour en vanter les mérites), c’est-à-dire tout ce qui n’est pas gagé sur le volume horaire d’#emploi, sur le #travail tel qu’il n’est que partiellement mesuré par l’emploi dans l’entreprise.

      Il prétend que le salaire social repose sur la cotisation, or ni le RSA, ni l’Aspa (ex minimum viellesse), ni l’AAH, ni l’ASS, ni l’école, ni les hôpitaux ne reposent sur les cotisations salariales.

      Sa définition du #salaire_social est donc discutable, elle est en tout cas extrêmement restrictive. Et elle fait la part belle aux formes de représentation instituées du travail (syndicats).

      – voir P. Rolle
      http://seenthis.net/messages/327286

      Par salaire social, on entend un revenu qui est détaché du travailleur particulier et qui est distribué à l’ensemble des tra- vailleurs sous la forme de dépenses pour les écoles, les hôpitaux, pour les prix aux logements, pour des subventions diverses, etc. Le terme de salaire indirect concerne plus strictement les assurances sociales. La notion de salaire social peut aussi inclure les assurances sociales. Voir à ce propos Pierre Rolle, Travail et salariat, Presses Universitaires de Grenoble, 1988, t. 1, pp. 136-138. [n.d.e.]

      – voir Conseil gratuit, CASH, journal de l’association des chômeurs et précaires de Paris, n° 1, décembre 1985
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5569

      ou encore À gauche poubelle, précaires rebelles, Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), mai 1998
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

      Oui, ce n’est pas « nouveau ». Ce qui n’est pas nouveau non plus, c’est le #socialisme_de_la_chaire, son tropisme industriel et son étatisme.

      Foin d’angélisation : les syndicats sont une institution à la double fonction : « représenter » les travailleurs / organiser le travail de ces derniers, c’est-à-dire être des organes du capitaliste collectif, des organes d’#état.

      Le succès des théories de Friot doit beaucoup au reflux des mouvement de chômeurs et précaires, à partir de 1998.

      .

    • Yo, l’Uni Pop de Bx avait invité Friot samedi dernier. J’étais pas censé y aller, mais j’ai pu au dernier moment me libérer (en arrivant en retard). Mais du coup comme c’était pas prévu j’avais rien préparé : ni questions, ni notes, etc. Donc comme je suis un peu lent du cerveau en économie/philosophie, j’ai dû juste écouter. Il y aura une trace vidéo bientôt normalement. Il n’y a malheureusement eu aucune question critique, un peu informée du sujet.

      Ce qui est amusant, c’est que les gens qui préconisent le revenu garanti disent que les thèses de Réseau Salariat (faut pas tout personnaliser, c’est pas que Friot évidemment) sont pas anti-capitalistes. Et Friot et ses amis disent exactement la même chose à propos du revenu garanti, que ce n’est pas du tout anti-capitaliste.

      Bon perso, vu que je suis plus attiré par la critique de la valeur et des autres catégories de base du capitalisme (marchandise, travail, argent), j’ai plutôt tendance à penser que ni l’un ni l’autre ne sont anti-capitalistes. :D

      cc @aude_v et @ktche :)

    • @rastapopoulos, tout dépend si on considère le #revenu_garanti comme une réforme modèle (à l’instar du salaire à vie, du revenu de base), éventuellement « indolore », ou comme un point d’appui, une revendication utilisable par les précaires pour mettre en crise l’#économie, c’est à dire la #politique du capital. Ce qui est reposé, fort peu distinctement je l’admet, c’est la question de l’antagonisme.
      Les principes de 1969. La force d’une thèse honnie : le salaire variable indépendante, Paolo Virno, novembre 1998.
      Le Salaire, Nanni Ballestrini (Nous voulons tout).
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5301

  • Prime de Noël : « Il me tarde de dire à mon fils qu’il aura finalement droit à un petit cadeau » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/12/05/prime-de-noel-il-me-tarde-de-dire-a-mon-fils-qu-il-aura-finalement-droit-

    La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé jeudi le maintien de la prime de Noël pour les plus modestes. Témoignages

    On se souviendra que cette prime de fin d’année, unanimement appelée "de Noël" par les diverses crapules qui ont droit de cité, fut crée pour "répondre" à une mobilisation d’ampleur des chômeurs et précaires sous le gvt Jospin. A rebours de toute idée de solidarité, ce dernier avait ensuite déclaré "préférer une société de travail à l’assistance"

    Dans cet article, on a droit à la commisération misérabiliste des média.

    Pour mémoire un tract de l’époque qui pointait déjà ce bla bla à tonalité philanthropique
    À gauche poubelle, précaires rebelles,
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    Rappel, on cause ici de 152 € versés une fois l’an et pas à tous (1,8 millions de personnes pour des millions de précaires à bas revenu). Cette crevure de Marisol Touraine est redevable de l’impôt sur les grandes fortunes. Son patrimoine personnel déclaré s’élève à 1,4 million d’euros. Grâce au cumul de ses fonctions (ministre + conseillère générale), elle perçoit en plus un revenu mensuel de 12 066 euros.
    Elle est donc fort bien placée pour parler de "contrainte financière" comme elle le fait dans #Ration.

  • Chômage : Rebsamen demande au Pôle emploi de « renforcer les contrôles »
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/09/02/chomage-rebsamen-demande-au-pole-emploi-de-renforcer-les-controles_4480207_1

    François Rebsamen, le ministre du travail, a demandé au Pôle Emploi, mardi 2 septembre sur i-Télé, de « renforcer les contrôles » pour vérifier que les chômeurs « cherchent bien un emploi », estimant qu’une « sanction » est nécessaire dans le cas contraire.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    La fraude fiscale vient des patrons !
    http://www.franceinter.fr/emission-leco-du-matin-la-fraude-fiscale-vient-des-patrons

    Une note de l’AGEFI, le quotidien des affaires et de la finance révèle que les premiers adeptes de la fraude fiscale sont… les dirigeants d’entreprise !

    Les plus gros escrocs ne sont pas forcément des repris de justice désœuvrés qui préparent le casse suivant comme certains personnages d’Ocean’s Eleven. Non, les plus gros fraudeurs au FISC sont les chefs d’entreprise, et c’est de pire en pire depuis deux ans. C’est la commission des infractions fiscales qui le déplore dans son rapport annuel.
    (...)
    Cette fraude-là spécifiquement est difficile à évaluer. En revanche, on évalue à 20 milliards le montant global de la fraude fiscale en France chaque année, entre 60 et 80 milliards d’euros le manque à gagner en termes de recettes pour l’Etats, c’est-à-dire environ 22% de ses recettes.

    Alors qu’on recherche 50 milliards pour payer les intérêts de la dette et que l’on demande aux ménages de se serrer la ceinture, c’est forcément une piste à examiner de près.

    Ironie du sort la fraude fiscale, le patron de l’AGEFI est bien placé pour savoir de quoi il parle. Alain Duménil, le propriétaire du journal financier l’Agefi, est soupçonné de graves infractions fiscales en Suisse. Selon deux médias suisses l’Hebdo et le Tages-Anzeiger, il ferait l’objet d’une enquête. Dernièrement le patron de l’Agefi comptait donc porter plainte contre les deux organes de presse.

    • Inquiétante continuité #socialiste en matière de #flicage et #stigmatisation des chômeurs...

      Lorsqu’il était 1er ministre, Pierre Mauroy avait en dénoncé les "faux chômeurs" ; en 1992, Martine Aubry, ministre de l’emploi avait fait adopter la loi sur le #contrôle des chômeurs ; Jospin premier ministre avait, en 1998, répondu aux mouvements de chômeurs et précaires préférer "une société de travail à l’assistance" (reniant ainsi toute valeur de solidarité, ouvrant la voie au "travailler plus" pour gagner rien de N.S)
      voir À gauche poubelle, précaires rebelles, Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), mai 1998
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

      Mettre l’entreprise au pinacle, c’est attaquer les salariés (que l’on ne doit plus considérer comme des producteurs de richesse mais comme des "coûts", le chômeur, même non indemnisé, est la figure paradigmatique de cette dépense indue, à réduire, etc.). Cette "valorisation" de l’entreprise a été mise en ouvre durant les années 80, voir Trois critiques des années Mitterrand
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5633

      Hollande (et Sapin, alors ministre de l’emploi) ont crée l’agent de Pôle emploi "assermenté" (voir
      Arrêté du 16 juin 2011 relatif aux conditions d’agrément et d’assermentation des agents de Pôle emploi en charge de la prévention des fraudes
      http://www.legifrance.gouv.fr/affichSarde.do;jsessionid=90005B6C21B3CDE5ADFB783F51709D46.tpdjo06v_).

      Quelques recettes pour passer au travers
      Pôle emploi : déjouer les convocs pour « entretien téléphonique », les radiations, le suivi...
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630

    • Série d’affiches à commander : crise, contrôle, s’organiser, lutter !
      http://exploitesenerves.noblogs.org/serie-daffiches-a-commander/#more-485

      Le collectif Exploités Énervés a réalisé une série d’affiches qu’il propose à qui veut les coller. Il y en a trois, sur différents thèmes : une sur la crise ; une autre sur le contrôle et les radiations CAF, Pôle Emploi… ; et une dernière sur la nécessité de s’organiser et de lutter.

    • Quand un gouvernement ne sait plus comment créer des emplois, il cherche à éliminer les chômeurs.
      Les déclarations provocatrices de Monsieur le Ministre du Travail ce matin, annonçant un contrôle renforcé des chômeurs, représentent une nouvelle agression de la part du gouvernement Valls 2 contre les chômeurs, intermittents et précaires : les chômeurs qui ne pourront pas prouver une recherche d’emploi assez active seraient radiés de Pôle Emploi.

      Plutôt que de faire en sorte que le chômage baisse et que les sans emplois soient correctement indemnisés, le gouvernement préfère donc prendre les chômeurs pour bouc-émissaires en sous-entendant que le chômage serait de la faute des chômeurs eux-mêmes.
      Mais à qui le gouvernement veut-il faire croire que 6 Millions de chômeurs seraient toutes et tous incapables de rechercher et trouver des emplois, alors que le gouvernement conduit de plus en plus ouvertement une politique ultralibérale qui détruit des emplois et crée du chômage ?

      Après avoir renié ses engagements sur le régime des intermittents du spectacle, le Ministre du Travail, M. Rebsamenti, s’attaque plus violemment encore à l’ensemble des chômeurs.
      Incapable de s’attaquer au monde de la finance, il préfère s’attaquer aux plus faibles d’entre nous en faisant monter l’exclusion et la haine des pauvres contre les pauvres.
      Ce gouvernement est indigne et dangereux, il ne nous représente pas et ne nous défend pas. Nous ne pouvons pas le laisser détruire nos droits sociaux et nous faire payer ses incompétences et sa lâcheté.
      Nous appelons donc l’ensemble des chômeurs, intermittents et précaires à se tenir prêtes et prêts pour une (re)mobilisation d’ampleur, en défense de nos droits sociaux.

      Le 2 septembre 2014

      Coordination des Chômeurs, Intermittents et Précaires de Toulouse et Midi-Pyrénées (CIP-MP)
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7335

    • François Rebsamen... pense
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/03/11/croissance-emploi-francois-rebsamen-pense-que-2015-marquera-le-tournant_4591

      « ll semblerait que nous allons avoir un petit surcroît de #croissance, j’espère qu’il va être encore plus important que prévu. J’espère qu’on aura plus de 1 % de croissance cette année »(...) Rebsamen a récusé l’idée d’un « tournant social » au lendemain du scrutin pour satisfaire les frondeurs. La politique mise en place est, dit-il, en train de « porter ses fruits ». « Il faut que nous amplifiions, que nous accélérions encore les #réformes » a -t il ajouté en reconnaissant une impatience dont le président de la République est conscient : « Il le rappelle tous les jours : il faut aller plus vite. »

    • Rebsamen devrait quitter le Travail sur un échec face au chômage
      http://www.lepoint.fr/politique/attendu-a-dijon-rebsamen-devrait-quitter-le-travail-sur-un-echec-face-au-cho

      Le passage au ministère du Travail de M. Rebsamen, qui se voyait plutôt à l’Intérieur, est aussi marqué par une série de polémiques. Comme lorsqu’il a fait dépublier une interview non relue dans laquelle il affirmait se battre "depuis longtemps pour une vision libérale de l’économie" . Ou quand il a assuré que le gouvernement allongerait la durée de cotisation pour la retraite « s’il le faut » avant d’être aussitôt démenti.

    • Remember : Rebsamen, n° 2 du PS rémunéré par Dexia : « En toute transparence »
      http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2008/10/16/1289718_le-numero-2-du-ps-remunere-par-dexia-en-toute

      Monsieur le ministre du chômage, bonne chasse
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7341

      « L’intervention de François Rebsamen en posture de donneur de leçons est tout simplement scandaleuse. Nous en voulons pour preuve la façon dont il a géré la ville de Dijon jusqu’à ce qu’il abandonne ses fonctions à l’occasion de sa nomination dans le gouvernement de Manuel Valls. En effet, Dijon présente la particularité d’avoir une dette constituée à 45 % d’emprunts toxiques. Au 31 décembre 2012, sur un encours total de 214 millions d’euros, la ville avait une dette toxique de 97 millions d’euros. Les emprunts risqués de la collectivité au titre de ses trois budgets sont au moins au nombre de 30(...). Citons par exemple les trois prêts n° 200709-1, 200709-2 et 200804 souscrits auprès du Crédit Foncier de France qui présentent selon l’état de la dette 2012 un coût de sortie chiffré respectivement à 3 294 207,79 euros, 809 422,45 euros et 18 126 219,04 euros, des sommes plus de deux fois supérieures aux capitaux restant dus de ces prêts qui s’élèvent respectivement à 1 369 684,17 euros, 336 546,20 euros et 7 536 620,90 euros ! Enfin, le risque est également attesté par les multiples instruments de couverture souscrits pour couvrir les risques attachés à certains contrats (cf.) qui ont représenté un coût net de 1 479 133,79 euros pour le budget principal et de 14 003,34 euros pour le budget stationnement, autant de charges s’ajoutant aux intérêts des emprunts. Au vu de ce bilan catastrophique, un aussi piètre gestionnaire que Monsieur Rebsamen est illégitime pour faire la leçon à d’autres.
      Plus grave, bon nombre de ces emprunts toxiques ont été souscrits auprès de Dexia Crédit Local de France, sachant que François Rebsamen a été administrateur de Dexia jusqu’au 23 octobre 2008 et percevait à ce titre 20 000 euros par an, une situation susceptible de relever de la prise illégale d’intérêt. Dès 2003, il était déjà membre du conseil de surveillance de Dexia Crédit Local, présidé à l’époque par Pierre Richard, et touchait à ce titre une rémunération annuelle de 15 000 euros. » La radiation de Rebsamen s’impose, Patrick Saurin, 4 septembre 2014.
      Comme on le sait, c’est la « dette publique » qui « justifie » les mesures d’économie appliquées à l’encontre de la population...

  • L’anthologie libérale de dix socialistes - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/l-anthologie-liberale-de-dix,7498

    Ou comment des parlementaires PS fustigent la « rigidité » du Code du travail, ânonnent la vulgate droitière sur « nos corporatismes, nos conservatismes et nos égoïsmes » et félicitent François Hollande de « s’élever au dessus des préjugés et des tabous idéologiques »...

    Il est parfois des découvertes qui laissent pantois. Ainsi de cette phrase : « Pour l’emploi, il faudra que F. Hollande s’attaque à un ultime et redoutable tabou national : celui des rigidités d’un code du travail qui, de protecteur du salarié, est devenu un puissant répulsif de l’emploi ». Et là, on se dit : Pierre Gattaz, tu exagères, il faut toujours que tu en rajoutes. D’abord, avec le Pacte de responsabilité, tu es déjà bien servi, ensuite, l’Accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier 2013 par trois syndicats (CFE-CGC, CFDT, CFTC) et l’ensemble des organisations patronales (MEDEF, UPA, CGPME) a accordé de nouveaux outils de flexibilité aux entreprises. Oui mais voilà, cette phrase n’émane ni des cercles du patronat français, ni des secteurs les plus libéraux de l’UMP mais d’un texte signé par dix parlementaires socialistes, "Pacte de responsabilité : le pari audacieux de F. Hollande".
    Poncifs ultralibéraux

    Anciens aficionados de Dominique Strauss-Kahn, ces députés et sénateurs dont Jean-Marie Le Guen ou Christophe Caresche députés de Paris se livrent à une véritable anthologie du renoncement. Fini les faux semblants, les ruses de la raison pour préserver un petit vernis progressiste, le discours s’affirme résolument libéral : « en donnant la priorité à une politique économique dite "de l’offre", F. Hollande transgresse la frontière entre les prétendus "libéraux de droite" et "keynésiens de gauche" ». Les « prétendus libéraux de droite », il faut oser : jusque là seuls des sites ultralibéraux comme atlantico.fr occupaient ce créneau. Il faut croire que depuis la conférence de presse de François Hollande, toutes les digues ont cédé au sein du Parti Socialiste.

    Le Monde, rendant compte d’une étude lexicale des discours du président de la République, vient de publier "La sarkozysation du discours hollandais"… L’étonnante tribune de ces dix socialistes reprend quant à elle tous les poncifs ultra-libéraux : « la France, comblée d’atouts mais aussi percluse de conservatismes », « le vieux et inavouable corporatisme de nos corps intermédiaires » ou encore « les abus et les dérives de nos dépenses sociales ». Il y a peu, de tels propos exprimés, même avec un luxe de précaution, par l’UMP auraient suscité une levée de boucliers. Qu’ils puissent sans ambages être proférés par des parlementaires bien installés dans l’appareil socialiste en dit long sur la dégradation du rapport de forces et l’état du PS.
    « Essayer aujourd’hui toutes les solutions »

    Avec son Pacte de responsabilité, le gouvernement laisse miroiter d’éventuelles contreparties en matière d’embauches. Chacun le sait, il n’en sera rien, et la tribune le reconnaît sans difficulté : « Si F. Hollande a le mérite d’affronter le problème du coût du travail, on peut douter qu’il obtienne en contrepartie des engagements fermes d’embauche dans un contexte économique très incertain ». Mais pas de souci car le véritable problème pour l’emploi c’est « la rigidité du code du travail ».

    Les convictions, la volonté d’un peu de justice sociale – on ne parle pas ici de transformation de la société, abandonnée depuis belle lurette –, c’est terminé. Désormais, « on caractérise un homme d’État par sa capacité à s’élever au dessus des préjugés et des tabous idéologiques de son camp pour faire prévaloir une vision de l’intérêt supérieur du pays » . Et le texte de conclure : « il faut essayer aujourd’hui toutes les solutions que nos retenues idéologiques, nos conservatismes et nos égoïsmes, ont trop longtemps interdites à la France ». Reconnaissons aux signataires de cette tribune, qu’effectivement, il n’y a plus aucune retenue.

    Ce texte est une nouvelle illustration de ce qu’incarne le quinquennat de François Hollande : l’adieu définitif à la gauche. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais c’est une réalité à laquelle il faut désormais se confronter.

    nous ne sommes jamais trahis que par ceux que l’on croyait les notre ! pour ma part, 2012 était la dernière année où je votais ps... le parti socialiste se nourrit depuis longtemps déjà des trahisons qu’il a infligé à la gauche... Je me demande comment ses larbins, ses cireurs de pompes, ses mangeurs de soupe à nos frais peuvent encore le matin se regarder devant leur miroir... comment peut-on se dire de gauche et pratiquer une telle politique laminoire pour le plus grand nombre au profit du plus petit nombre, ils ramassent les miettes d’un patronat qui n’en demande pas tant !!! cette pseudo crise qui nous éreinte depuis près de 40 ans est leur fond de commerce... les politiques sont morts et le politique se meurt..

    #Code-du-travail
    #vulgate-droitière

  • The Rich and Their Robots Are About to Make Half the World’s Jobs Disappear
    http://motherboard.vice.com/blog/the-rich-and-their-robots-are-about-to-make-half-the-worlds-jobs-d

    Le Monde nous apprenait hier que le nombre de chômeurs ne cessait d’augmenter au niveau mondial, 202 millions aujourd’hui, 218 en 2018.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/01/20/le-nombre-de-chomeurs-dans-le-monde-continue-d-augmenter_4351299_3234.html
    Mais il semblerait que ce ne soit que le début d’une catastrophe à venir : 47% des emplois pourraient être détruits par la robotisation d’après cet article de Vice.

    Two hugely important statistics concerning the future of employment as we know it made waves recently:

    1. 85 people alone command as much wealth as the poorest half of the world.

    2. 47 percent of the world’s currently existing jobs are likely to be automated over the next two decades.

    Combined, those two stats portend a quickly-exacerbating dystopia. As more and more automated machinery (robots, if you like) are brought in to generate efficiency gains for companies, more and more jobs will be displaced, and more and more income will accumulate higher up the corporate ladder. The inequality gulf will widen as jobs grow permanently scarce—there are only so many service sector jobs to replace manufacturing ones as it is—and the latest wave of automation will hijack not just factory workers but accountants, telemarketers, and real estate agents.

    That’s according to a 2013 Oxford study, which was highlighted in this week’s Economist cover story. That study attempted to tally up the number of jobs that were susceptible to automization, and, surprise, a huge number were. Creative and skilled jobs done by humans were the most secure—think pastors, editors, and dentists—but just about any rote task at all is now up for automation. Machinists, typists, even retail jobs, are predicted to disappear.

    And, as is historically the case, the capitalists eat the benefits.

    Les chiffres sont en fait issus d’un édito de The Economist :
    http://www.economist.com/news/leaders/21594298-effect-todays-technology-tomorrows-jobs-will-be-immenseand-no-co

    Le journal est si peu susceptible d’être critique de la technologie, ils sont si étonnés par leur propre audace, qu’ils prennent des précautions oratoires en début d’article :

    For those, including this newspaper, who believe that technological progress has made the world a better place, such churn is a natural part of rising prosperity. Although innovation kills some jobs, it creates new and better ones, as a more productive society becomes richer and its wealthier inhabitants demand more goods and services. A hundred years ago one in three American workers was employed on a farm. Today less than 2% of them produce far more food. The millions freed from the land were not consigned to joblessness, but found better-paid work as the economy grew more sophisticated. Today the pool of secretaries has shrunk, but there are ever more computer programmers and web designers.

    Pour passer de 33 % à 2% d’employés dans le secteur agroalimentaire, ça aura coûté une catastrophe écologique et humaine, mais passons.

    En fait, The Economist est terrifié par les perspectives sociales d’une telle évolution :

    If this analysis is halfway correct, the social effects will be huge. Many of the jobs most at risk are lower down the ladder (logistics, haulage), whereas the skills that are least vulnerable to automation (creativity, managerial expertise) tend to be higher up, so median wages are likely to remain stagnant for some time and income gaps are likely to widen.

    Anger about rising inequality is bound to grow, but politicians will find it hard to address the problem.

    Et de conclure sur une mise en garde :

    Innovation has brought great benefits to humanity. Nobody in their right mind would want to return to the world of handloom weavers. But the benefits of technological progress are unevenly distributed (…). Today’s governments would do well to start making the changes needed before their people get angry.

    Pas sûr que les changements mis en place par les gouvernants soient alors fondamentalement démocratique étant donnés les moyens de contrôle que permettent aujourd’hui le numérique (cf. http://seenthis.net/messages/219551 )

    • On pourrait peut-être aussi se souvenir que les principes de l’automation ont donné lieu à des procédés qui sont restés à l’état de prototypes (par ex. en matière de construction des bagneules durant les 50’) tant que l’insubordination ouvrière et le refus du travail n’ont pas contraints les capitalistes à les utiliser en série , se souvenir, même si aujourd’hui cela parait contre intuitif, du vieux dicton : "là où il y’a la grève arrive la machine."

      #RTT #emplois_nuisibles #commandement_capitaliste

    • Il y a une donnée de plus que les riches ne perdent certainement jamais de vue : si tout le monde avait leur niveau de vie, il nous faudrait 10 planètes pour satisfaire les besoins. Autrement dit, les riches sont d’autant plus cruellement concernés par le mur écologique qu’ils sont en première ligne.

      Il y a deux façon de régler le problème :
      – répartir les ressources plus équitablement
      – réduire le nombre de convives autour de la table

      Autant la première solution signifierait que ceux qui auraient le plus à perdre seraient forcément les riches, autant la seconde nécessite de quantifier précisément les surnuméraires, c’est à dire la quantité de population humaine dont les riches n’ont absolument pas besoin pour perpétuer le système outrageusement à leur service.

      La robotisation a cela de merveilleux qu’elle permet de continuer à produire les biens et services dont ont besoin les riches tout en diminuant drastiquement le nombre d’humains nécessaires pour continuer à produire ; ce qui augmente d’autant la quantité de ressources disponibles pour les dominants.

      Ensuite, comment régler le problème des #surnuméraires ?
      Rien de plus facile : tu marchandises toutes les ressources vitales, puis tu diminues la quantité de monnaie disponible pour les acquérir. Par contre, tu penses à ne pas négliger la sécurité.

    • @monolecte, je ne sais pas si les "surnuméraires" (notion promue par un Robert Castel devenu irénique, voir son La « guerre à la pauvreté » aux États-Unis : le statut de l’indigence dans une société d’abondance , Robert #Castel, de 1978, avant son recentrage républicain,
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4243 )sont inutiles…

      Ainsi la régression du "pouvoir d’achat" du RSA, par exemple, ne signifie pas seulement que l’on ne compte pas sur ces pauvres pour faire tourner l’économie en consommant, ni même seulement que l’on appauvrit ces pauvres pour leur faire accepter les bads jobs dans le cadre d’un plein emploi précaire. La majorité (relative) des chômeurs indemnisés est désormais constituée de 40% de "chômeurs en activité à temps réduit" ; idem, les "RSAstes" sont fort nombreux à occuper un ou des emplois durant l’année… De plus, on ne peut sérieusement mesurer l’activité ou l’utilité au seul critère de l’emploi (une formalisation du travail qui n’en contient pas toutes les modalités, bien loin de là).
      Cet appauvrissement me semble aussi avoir pour fonction de fabriquer une figure lisible, évidente, incontestable, de cette déchéance sociale dont nous devons tous nous sentir menacés (ni travail, ni famille, ni patrie, cela doit faire peur). On a vu ces dernières années par exemple de nombreux "sondages" destinés à montrer que de larges fractions de la population craignaient d’avoir à survivre à la rue, vivaient avec la peur plus ou moins forte d’être soumis à un devenir SDF. On est là dans un domaine "symbolique", et pas au sens d’un hochet-repoussoir imaginaire et sans portée, mais bien dans l’affirmation d’un ordre symbolique, de la loi de cette "société de travail" (comme disait Jospin contre les mouvements de chômeurs en 1997/98, cf http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374), c’est-à-dire de cette société gouvernée par l’argent car fondée sur l’exploitation pour le profit.

      Comme dit la chanson, la meilleure des polices ne porte pas d’uniforme… Autant il me parait erroné d’appliquer ad vitam eternam la notion d’"armée industrielle de réserve" à l’analyse du travail et du monde social (…), autant il semblerait judicieux de chercher comment, dans le péplum aux figurants innombrables de la domination capitaliste, des images (de mort sociale) ont a être incarnées afin d’être en mesure de gouverner par la peur, d’affecter de part en part l’intime et par là d’obérer toute possibilité de communauté qui ne soit pas régie par cette peur.

      L’autre point que tu soulèves, je le résumerais en disant qu’il existe une disproportion radicale des "empreintes écologiques" des riches et des pauvres (cette disproportion quantitative dit fort bien que l’inégalité qualifie décisivement ce monde ) a fait sur seenthis l’objet de nombreux échanges ces derniers temps, échanges placés sous le signe du refus du #moralisme_écolo.
      Que des bourges (déclassés, ont précisé certains) coupables d’avoir de générations en générations détruit massivement des ressources (la vie de ceux qui ont produit pour eux, des matières premières, des biens communs) veuillent expier les comportements prédateurs de leurs ancêtres les plus directs et viennent aujourd’hui expliquer aux pauvres qu’il faudrait être raisonnable avec la planète - et pourquoi pas quitter les achèlèmes et les pavs où nombre d’entre eux ont été parqués avec un chauffage électrique destiné à faire marcher et légitimer et la gabegie et le nucléaire (Guattari et Deleuze formulent, dès 1973, la notion d’ antiproduction capitaliste , cessons de trasher toute "boite à outils" !), me parait abject.

      Faire de la #morale, c’est fabriquer du surmoi collectif, et ici c’est celui bien bourgeois de la "responsabilité individuelle". Un sadisme social qui fait l’économie du collectif pour congédier plus encore cette dimension, quitte pour certains à prôner la small collectivité (plutôt que ou en même temps que la "culture de l’entreprise"), celle qui jamais n’aurait à se battre contre l’ordre social, juste à être "supérieure" (plus efficace, plus désirable) à d’autres "formes de vie" ; mais ça marche pas, pas du tout, ainsi qui a cru fuir le monde du capital dans une yourte, ou se mettre à l’abri de la concurrence pour l’emploi et du contrôle avec un pauvre RSA finit par être confronté, après le ressentiment du voisin, aux préfets, aux présidents de conseils généraux, aux agents de contrôle.

      Plutôt que de verser dans la culpabilisation de ces "pauvres aliénés", on peut préférer imaginer encore un mouvement de désaliénation. Qui croit à la vertu d’un conflit qui s’enfermerait pas dans l’intériorisation sait user, cherche à user, de quelques points de repères parmi tous ceux qu’une longue histoire DE LUTTE a fourni. Marcher sur la tête des rois, guerre aux châteaux, paix aux chaumières, a-t-il par exemple été dit. On ne trahira ces restes sublimes que pour essayer de les traduire, d’expérimenter leur actualisation. Sinon, c’est déconner.

  • Barbara Romagnan (députée PS du Doubs) : « Cela fait des années qu’on baisse les cotisations sans que le chômage diminue », Actualités
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203237753151-barbara-romagnan-cela-fait-des-annees-qu-on-baisse-les-cotisa

    Vous avez déclaré mardi à huis clos que les vœux de François Hollande « auraient pu être prononcés par Nicolas Sarkozy ». Qu’est-ce qui vous à tant déplu ?
    L’idée de baisser les cotisations patronales pour restaurer les marges des entreprises et penser qu’elles embaucheront ensuite est une solution prônée d’habitude par la droite qui n’a pas fait la preuve de son efficacité. Cela fait des années que l’on baisse les cotisations sociales sans que cela fasse reculer le chômage.

    On se lâche au PS, heureusement c’est à #huis_clos !

    • Ce matin, ça cause beaucoup de l’annonce du dézingage des allocations familiales, avec en contrepartie sonnante et trébuchante (surtout trébuchante) la création de l’observatoire des contreparties qui sera chargé de vérifier que les employeurs emploient plus, et où seront nommés les nombreux.ses créancier.es de nos politiques, à n’en pas douter.

      J’y crois pas qu’on puisse à ce point débiter des énormités pareilles sans être pris à parti par les journalistes... Là, c’est sûr, on ne lui demande pas au politique « avec quoi allez vous financer cette dépense somptuaire ? ». Ce genre de questions, on ne les pose qu’aux gauchistes haineux, désireux de redistribuer un petit peu...

    • 50 milliard d’€ d’économie, 30 milliard de subs aux patrons, on voit bien qu’il est question de durcir à outrance la politique d’#austérité. Le #socialisme de la synthèse chercher à hybrider ici les « modèles » du New Labour anglais (une persécution bureaucratique et sécuritaire des pauvres), de la paupérisation grecque et du plein emploi allemand. Pendant que l’Allemagne va à pas de tortue vers un #salaire minimum, la France ne se suffit pas des mesures de #précarisation et d’assistance aux entreprises promulguées depuis près de 40 ans (dont les pharaoniques « allégements de charges »).
      Il est donc encore et toujours question de « faire baisser le coût du travail », mais cette fois en ayant en tête le modèle allemand de précarisation des salariés, une balkanisation accrue des travailleurs selon leurs statuts et leur accès au revenu, balkanisation qui va jusqu’au sacrifice expiatoire des vieux salariés pauvres, eux dont l’espérance de vie est pour la première fois en train de baisser, sans guerre ou catastrophe naturelle ou sanitaire, mais bien dans une société plus riche que jamais (voir Dette et austérité, le modèle allemand du plein emploi précaire, http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023)....

      La déclaration de Hollande sur la nécessité de préserver les droits des #chômeurs (lesquels ? plus de la moitié des chômeurs est non indemnisé, l’immense majorité des chômeurs de moins de 25 ans sont dans cette situation tout en étant interdits de #RSA de par la bonté des socialistes depuis l’instauration du RMI en 1989) affiche de bonnes intentions, mais ce sur quoi parie le socialisme HEC CAC 40 c’est bien une augmentation du nombre déjà grand des « chômeurs en activité à temps réduit », c’est à dire de chômeurs parfaitement disponibles à bas prix pour les besoins des entreprises ("publiques" ou « privèes »). Et il est vrai que pour garder les chômeurs disponibles à l’emploi, il faut que ces derniers ne soient pas tout en train de crever de faim dans les caves, les bois et les rues.

      On nous refait aujourd’hui le coup du respect, de la dignité minimale, tout comme le gouvernement Jospin l’avait fait en 1997/98 (voir À gauche poubelle, précaires rebelles, http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374). Sauf que l’on doit se souvenir que le grand méchant loup du profit n’est pas tout à fait un adepte des sucreries, que les #gestionnaires de l’#économie ont aussi été formés pour parler doux tandis qu’ils serrent dans leur main le couteau avec lequel ils nous dépècent quotidiennement. Et sans phrases. L’expression « comme en 14 » pourrait bien désigner au XXIe autre chose que l’industrialisation massive de la guerre qui avait ouvert le XXe siècle...

      Les « avancées sociétales » concédées par le PS (la modernisation du mariage ou celle promise sur la fin de vie) ne sont que des alibis, elles visent une vie individuelle et une intimité que nos hiérarques n’ont de cesse de détruire en masse, sous la #schlague_économique et le contrôle sécuritaire

      Mais nous avons le choix, soit, comme on l’exige de nous, tâcher de survivre dans le « bonne chance à chacun et que les meilleurs s’en sortent », soit inventer un nouvel égoïsme collectif et égalitaire, former des communautés de lutte suffisamment puissantes pour s’opposer efficacement au seul collectivisme réellement existant actuellement qui est celui des nantis.

      Fin des #cotisations patronales pour les familles, une victoire pour le Medef
      http://www.lemonde.fr/emploi/article/2014/01/14/la-fin-des-cotisations-patronales-pour-les-familles-une-victoire-pour-le-med

      #allocations_familiales

  • L’humanité qui convient - socialisme barbare
    http://www.alsacelibertaire.net/spip/spip.php?article107

    « Aujourd’hui, c’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à #Pôle_Emploi. » #Djamal_Chaar, Nantes, février 2013. Djamal Chaar est mort. Il s’est immolé par le feu mercredi 13 février 2013 face à un Pôle Emploi, à Nantes . Deux jours après, un autre chômeur tentait de se donner publiquement la mort à Saint-Ouen, et un autre encore quelques jours plus tard dans un Pôle emploi de Bois-Colombes. Déjà, l’été précédent, un homme était mort après s’être immolé à la CAF de Mantes-la Jolie. À l’époque, la (...) (...)

    #Autres #Anticapitalisme #Chômage #Précariat #Travail
    https://cafca09.noblogs.org
    http://ccpl59.over-blog.com
    http://exploitesenerves.noblogs.org
    https://cafard93.wordpress.com
    http://www.cip-idf.org/rubrique.php3?id_rubrique=357
    http://www.stop-precarite.fr
    http://www.recours-radiation.fr
    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-djamel-immole-a-nantes-2013-03-25
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6461
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5981
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84
    http://www.cqfd-journal.org/Djamal-Chaab-une-mort-exemplaire
    http://emploi.blog.lemonde.fr/2013/02/26/les-chiffres-du-chomage-mode-demploi
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5782
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4893
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6073
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6132
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5925
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4199
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5009
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4618
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6572

  • Emplois d’avenir, le gouvernement en appelle au secteur privé - France Info
    http://www.franceinfo.fr/economie/tout-info-tout-eco/emplois-d-avenir-le-gouvernement-en-appelle-au-secteur-prive-982473-2013-

    Après les stages Barre, en 1976, après l’interdiction du #RMI aux moins de 25 ans par le #P.S (et une assemblée nationale unanime), en 1988, nos bons maitres restent toujours prêts à organiser les conditions du dressage à la précarité des entrants dans le #salariat.

    #précarité #emploi-d'avenir #jeunes #Michel_Sapin