• #aidez_les_journalistes à trouver un autre terme a décliner dans toutes les langues plutôt que "usine à bébé", "baby factory", “xưởng đẻ”, "fábrica de bebês ", "Pabrik Bayi", "fabbrica di neonati".

    Sachant que "Maison des horreurs" est déjà pris.

    On pourrait nous faire croire que la vie ouvrière produit de façon normale des êtres à revendre, ainsi utiliser "usine à bébé" pour décrire le calvaire d’adolescentes enfermées et violées en banalise la pratique en acceptant par ce vocabulaire de transformer ces femmes en simples matrices au service du capital.

    #Nigeria #esclavage #viol #femme #adolescentes #captivité #le_meilleur_des_mondes

    • Esclavagisme.

      Et complicité des associations d’aide à l’adoption dans les pays notoirement gangrénés par le capitalisme organisé (et autorisés à déposer les dollars gagnés dans les gentilles banbanques de Wall Street)

      Puisque je suppose qu’il faut faire une hiérarchie de valeurs entre l’exploitation sexuelle et l’exploitation tout court

    • Je tique aussi sur cette euphémisme d"usine à bébés". L’esclavage des femmes n’as encore pas le droit a être nommer. L’esclavage « sexuel » on le déguise en prostitution (un sois-disant métier) et l’esclavage « gestatoire » on le grime en « usinage », comme ça pas besoin de parler de viol, de séquestration, de torture et de barbarie. Ces femmes sont encore déshumanisé, elles sont des usines à et pas des personnes, encore une fois. Dans le même genre le meurtre sexiste est appeler crime passionnel ou drame familiale, et je ne mentionne pas le « devoir conjugale » qui désigne un droit au viol insitué.
      En passant dans cet article du monde sur le sujet
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/05/11/nigeria-la-police-libere-17-adolescentes-retenues-dans-une-usine-a-bebes_317
      Il est mentioné que les bébés sont vendu à deux tarifs différents

      on leur avait offert entre 25 000 et 30 000 naira (191 dollars) selon le sexe de leur bébé

      Le journal ne prend même pas la peine de préciser quel est le sexe le plus côté en bourse.
      Sinon ça me fait penser a cette vidéo
      http://m.youtube.com/#/watch?v=aN_4zA6RjPQ&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3DaN_4zA6RjPQ
      « Il existe deux modèles qui décrivent essentiellement la façon dont les femmes sont socialement contrôlées et sexuellement utilisées : le modèle du bordel et celui de la ferme. »

    • @bp314 :

      Puisque je suppose qu’il faut faire une hiérarchie de valeurs entre l’exploitation sexuelle et l’exploitation tout court

      On va dire que tu ne fais pas de provocation volontaire...
      La hiérarchisation c’est toi qui l’évoques. Il n’y a pas besoin de hiérarchiser des causes. Par contre on peut prioriser des luttes quand on n’a pas le choix. Quand les « secouristes » sont moins nombreux que les victimes, oui, il faut faire des choix désagréables.

      En l’occurrence, entre une situation d’exploitation où tu trimes toute la journée mais où tu peux encore envisager d’avoir un bébé avec un être aimé, et une situation d’exploitation où tu te fais engrosser et où ta vie affective et sentimentale est niée, comprend que la seconde situation soit encore plus grave et urgente à abolir, non ?
      Quand tu vois que les médias semblent incapables de prendre la mesure de la gravité de cette situation, il est légitime de se demander s’ils sont capables d’empathie avec ces femmes, pour comprendre de quoi cette exploitation les ampute.

      @mad_meg : Oui ici aussi les mots sont importants.
      Si les médias parlent « d’usines à bébé » en désignant ces femmes, ce terme choquant et provocateur semble pertinent pour mettre en évidence l’horreur du concept et lutter contre l’indifférence.
      Si les « usines à bébé » sont les maisons qui abritent ces femmes, ça change tout. Les femmes ne sont pas explicitement évoquées, elles sont donc aussi niées aussi par les médias. Elles ne sont que les machines invisibles de cette usine.
      Comme si le scandale résidait plus dans le fait qu’on mette des machines dans des usines pour faire des bébés, que dans le fait qu’on voit les femmes comme des machines à enfanter..

    • Ce que je veux dire est que l’exploitation est toujours une chosification d’autrui, quelle que soit la forme qu’elle prenne.

      Une fois admis le droit à disposer d’autrui comme chose, d’une manière ou d’une autre, il devient naturel de chercher toutes les manières différentes dont on peut employer autrui à son profit. C’est ainsi qu’une forme d’exploitation en entraine une autre, toutes prenant leur source dans la même pensée, qui est le déni de l’humanité d’autrui.