Crise : « Le succès des Allemands n’a rien à voir avec leurs efforts »

/succes-allemands-na-rien-a-voir-leurs-e

  • Crise : « Le succès des Allemands n’a rien à voir avec leurs efforts »
    http://www.rue89.com/2013/05/12/succes-allemands-na-rien-a-voir-leurs-efforts-242226

    Pourquoi la France a-t-elle décroché par rapport à l’Allemagne, en termes de compétitivité, de croissance et d’emploi ? On attribue généralement le succès allemand aux réformes engagées en 2000 par le chancelier SPD Gerhard Schröder, dans son « agenda 2010 » : flexibilisation du marché du travail et coupes claires dans les dépenses publiques. C’est cet effort, auquel se refuseraient les Français, qui serait payé de retour aujourd’hui. Le journaliste d’Alternatives Economiques Guillaume Duval vient de signer chez Seuil un livre très éclairant sur l’Allemagne, « Made in Germany », dans lequel il remet frontalement en question ce diagnostic.

    • Intéressant de voir identifié une bonne fois pour toutes le fait que la politique nataliste française contribue de manière très significative à la crise.

      Alors qu’on le sait depuis Malthus, hein... mais bon, à vivre dans un pays de cathos frustrés..

    • @bp314 : la France, comme d’autres pays latins, a une sensibilité plus court-termiste que les pays nordiques et scandinaves, et en particulier l’Allemagne, pour qui le développement durable est un concept qui n’a rien de nouveau. Les allemands ont intégré la préoccupation écologique bien avant nous.
      La question de la démographie est très parlante. Le capitalisme français d’après-guerre a toujours misé sur la fuite en avant pour assumer la contrainte sociale. Il s’agissait non pas de modifier le mode de partage du gâteau, mais de faire grossir perpétuellement le gateau pour que chacun aie l’impression d’avoir une plus grosse part... D’où cette idée de financer la croissance des naissances, à coup d’allocs, la fameuse prime au troisième enfant, pour assurer le financement des futures retraites de leurs parents...
      Je n’ai pas lu attentivement les propos de Guillaume Duval, mais je crois qu’effectivement la force de l’Allemagne n’est pas le fruit d’une révolution néolibérale de Schroeder, mais de sa solidité économique liée à sa capacité à raisonner au delà du court terme.Rien à voir avec la flexibilité et la volatilité pronée par les dogmes du néolibéralisme économique...

    • Pour dire les choses brièvement et donc, de manière effectivement provocante, il me semble effectivement indéniablement intéressant de constater que l’idéal progressiste français se limite à perpétuer un modèle militaro-industriel né en 1946 des réflexions communes aux proches d’un général victorieux et aux défenseurs locaux des idéaux staliniens.