• Polémique autour d’un article de Quatremer sur #Bruxelles. Pourtant sa conclusion est un constat que tout le monde partage et qui explique pour beaucoup des problèmes de la région capitale :

    Et c’est aussi que Bruxelles est une ville pauvre. Le chômage y dépasse les 20% en raison d’une forte population immigrée qui ne parle pas flamand alors que le bilinguisme est exigé pour trouver un emploi. Et, surtout, les 350 000 « navetteurs » qui déferlent chaque jour sur la ville n’y payent pas d’impôts, pas plus que les Européens. Bruxelles dépend donc de la manne fédérale. Ce qui explique que la région refuse de démolir les autoroutes qui défigurent la ville : cela fâcherait la riche Flandre qui veut pouvoir continuer à y accéder en voiture…

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/05/bruxelles-pas-belle-.html#more

    #urbanisme #belgique

    • @bp314 : parce qu’ils n’y habitent pas. Pour la question des péages, je pressens qu’avec l’imbroglio administratif décrit par Quatremer, tout le monde voudra en mettre, mais personne ne voudra les payer...

      @supergeante : c’est bizarre, je viens de poster un lien vers le même article, et je n’ai pas eu la petite flèche habituelle indiquant que quelqu’un avait déjà posté ce lien.... ?

    • @sammyFisherjr Certains y habitent, mais ils ne sont pas soumis aux impôts communaux. Ça a fait partie du deal entre la Belgique et l’UE pour obtenir que les institutions y soient logées. Bruxelles, ce sont aussi 400 000 navetteurs qui utilisent la ville-région pour le travail et paient leurs impôts ailleurs, tout en se plaignant du manque d’infrastructures...

      Après, cet article de Quatremer est surtout condescendant, au-delà de certaines observations très justes.

    • Le chômage y dépasse les 20% en raison d’une forte population immigrée qui ne parle pas flamand alors que le bilinguisme est exigé pour trouver un emploi.

      @jean_no : le bilinguisme fr/nl est en principe exigé pour la nomination dans la fonction publique bruxelloise. Le multilinguisme est régulièrement exigé dans les graaandes entreprises. Quant au lien entre ça et le fort taux de chômage : disons que cette phrase est un raccourci très saisissant :-p.

    • Le bilinguisme est un facteur, mais n’est pas suffisant. Puisque tu peux quand même arriver à travailler dans les secteurs non qualifiés en ne parlant aucune des langues nationales ! Par contre, les emplois sur Bruxelles sont qualifiés à hautement qualifiés et c’est ça qui est un problème dans une ville qui a été massivement ouvrière. Et dont les habitants sont par poches très peu qualifiés et donc massivement au chômage (60% dans certains quartier chez les moins de 30 ans).

    • Ayé, j’ai lu le papier et pratiqué le petit jeu de l’extraction de la première phrase de chaque paragraphe. Ce qui donne :

      Pour les fortunes françaises désireuses de fuir l’impôt hexagonal, Bruxelles a deux atouts : son climat fiscal et sa proximité (une heure vingt de Paris en Thalys). (...)
      Bruxelles est une « capitale pour rire », pour reprendre l’expression de Baudelaire dans son pamphlet inachevé, la Belgique déshabillée (1864). (...)
      La première chose qu’il faut savoir est que Bruxelles est une illusion. (...)
      « La Belgique est un pays de communes », rappelle Charles Picqué, qui a été président socialiste de la région pendant plus de vingt ans et vient de démissioner, c’est dans ces communes que réside le pouvoir, y compris celui de gérer la police. (...)
      Les frontières de ces communes défient toute logique. (...)
      Cela explique l’absence d’unité du mobilier urbain, entre les modèles de poubelles ou de lampadaires par exemple. (...)
      Pour se rendre compte du visage qu’offre Bruxelles, il suffit de prendre le taxi de la gare du Midi, point d’arrivée des trains internationaux, jusqu’aux institutions européennes, souvent le seul aperçu de la ville qu’auront ceux qui viennent y travailler. (...)
      Parallèle à la rue Belliard, la rue de la Loi, autoroute qui mène au centre-ville. Continuation de l’E40, elle surgit d’un tunnel. (...)
      La ville a été sciemment détruite dans les années 50-70. (...)
      Les Bruxellois, longs à la détente, ont fini par se révolter. (...)
      Certes, en vingt ans, beaucoup de choses ont changé. (...)
      « La région a échoué, estime Olivier Maingain. Elle n’a pas réussi à créer un espace public cohérent faute de volonté politique. » (...)
      Et c’est aussi que Bruxelles est une ville pauvre. (...)
      N.B : Article paru hier dans Libération et qui a suscité l’ire des responsables socialistes de la région de Bruxelles-Capitale (qui montrent, au passage, qu’ils partagent avec la NVA son intolérance à la liberté de la presse) et d’une infime partie des Bruxellois.

      Bon ben, ce papier c’est une œuvre de polémiste quoi. What else ? En dan ?