Si vous dites que vous avez des vacances et que vous ne partez pas en voyage, personne ne vous comprend. Les gens sont très vite un peu ironiques et condescendants.
Complètement (sans parler du mépris de classe, et du mimétisme qui fait que certains voyagent peut-être autant pour pouvoir dire qu’eux aussi ont voyagé que pour le voyage en lui-même).
Ça me fait penser aussi à ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-voyage-un-droit-humain
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Face au flux d’informations, aux interactions générées par les réseaux sociaux, je sais que mon état mental ne sera plus jamais le même.
Ça me refait penser à
L’appauvrissement des liens qui unissent l’homme à lui-même, aux autres et au monde devient un puissant générateur de demande de substituts hétéronomes, qui permettent de survivre dans un monde de plus en plus aliénant, tout en renforçant les conditions qui les rendent nécessaires. Résultat paradoxal : passés les seuils critiques, plus la production hétéronome croît, plus elle devient un obstacle à la réalisation des objectifs mêmes qu’elle est censée servir : la médecine corrompt la santé, l’#école bêtifie, le #transport immobilise, les #communications rendent sourd et muet, les flux d’#information détruisent le sens, le recours à l’#énergie_fossile, qui réactualise le dynamisme de la vie passée, menace de détruire toute vie future et, last but not least, l’#alimentation industrielle se transforme en poison.
Jean Pierre Dupuy, « pour un catastrophisme éclairé », 2002
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on ne peut pas avoir des choses à donner si l’on n’a pas cette base de repli où l’on peut rester seul, en laissant les choses se décanter et reposer.
Mais tellement.
#vie_intérieure
Et sur la question d’habiter, je fais aussi le lien avec ce livre de Bernard Charbonneau ►http://www.lepasdecote.fr/?p=655
Pour bâtir, le changement commence par démolir. À peine a-t-on dressé des murs ou planté des arbres qu’il faut les abattre : aujourd’hui on démolit les Sarcelles des “Trente Glorieuses”. Le chantier n’est plus un stade provisoire, mais le milieu permanent où l’homme est condamné à vivre.
[...] Vue de haut la société actuelle – au moins celle du Marché – n’est qu’un Maelström : ce tourbillon vertigineux qui fait du surplace, ce n’est plus un état social, ni même une course de fond, mais un sprint furieux où chacun sur la même piste circulaire s’efforce de dépasser à tout prix ses concurrents.
et bien sûr à Augustin Berque #écoumène
Merci @mona (je sens qu’il va beaucoup me plaire ce livre)