Project Syndicate - the highest quality op-ed ( opinion-editorial ) articles and commentaries

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  • La fin des grandes #banques
    http://www.project-syndicate.org/commentary/blockchain-technology-end-big-banks-by-simon-johnson-2016-02/french

    Les responsables pestent en privé sur l’état d’avancement de la réforme financière. En public, la plupart d’entre eux se montrent plus mesurés, mais Neel Kashkari, le Président de la Réserve Fédérale de Minneapolis, a récemment touché la corde sensible en demandant une réévaluation des progrès accomplis sur la lutte contre le problème des institutions financières qualifiées de too big to fail (TBTF, trop grosses pour faire faillite).

    [...]

    Ce projet de loi [Dodd-Frank de 2010] et les règlementations qui en ont découlé ont fait évoluer certains problèmes dans la bonne direction. « Mais étant donné les coûts énormes associés à une nouvelle crise financière et l’absence de certitude relative à l’efficacité de ces nouveaux outils pour traiter une crise de ce type », soutient-il, « je crois que nous devons envisager sérieusement des options transformationnelles plus audacieuses. »

  • Un pari risqué en matière de #biologie de #synthèse
    http://www.project-syndicate.org/commentary/stevia-synthetic-biology-dangers-by-silvia-ribeiro-and-jim-thomas-2015-10/french

    Domaine hautement technologique, la #biologie_de_synthèse soulève pour autant d’importants risques potentiels. Mobilisant certes plusieurs milliards de dollars d’investissements, elle suscite aujourd’hui une inquiétude croissante à travers le monde. Aspect révélateur, Cargill ne fait pas la promotion de son produit [EverSweet] autour de l’utilisation d’une technologie controversée, mais en décrivant davantage EverSweet comme le fruit d’une « levure boulangère spécifiquement élaborée de manière artisanale », comme si cette recette existait depuis des siècles au fin fond des villages de Bavière.

    • Pour Ann Nduta Kanini, veuve et mère de huit enfants, la vente de stévia est un moyen d’envoyer ses enfants à l’école et de remplir leur assiette. (...) les #agriculteurs les plus pauvres ont été activement encouragés à investir dans la #stévia, dans la mesure où la culture de cette plante contribue à la préservation d’écosystèmes fragiles et uniques. Dans son étude annuelle relative aux principaux risques planétaires, le Forum économique mondial explique combien « l’invention d’alternatives synthétiques bon marché aux exportations agricoles à valeur élevée… risque de déstabiliser brusquement certaines économies vulnérables, en supprimant une source de revenus dont dépendent les agriculteurs. »

      #agriculture #agro-industriels #whoa

  • Why Border Walls Fail

    HONOLULU – Call this the Year of Border Walls. In 2015, Estonia, Hungary, Kenya, Saudi Arabia, and Tunisia all announced or began the construction of barriers on their frontiers. We may live in an era of globalization, but much of the world is increasingly focused on limiting the free movement of people.

    http://www.project-syndicate.org/commentary/why-border-walls-fail-by-reece-jones-2015-09

    #murs #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #efficacité
    cc @daphne @marty @albertocampiphoto

  • Les #humains, responsables d’une #extinction massive d’espèces by Paul R. Ehrlich and Anne H. Ehrlich - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/mass-extinction-human-cause-by-paul-r--ehrlich-and-anne-h--ehrlich-2015-08/french

    STANFORD – Il ne fait aucun doute que la Terre subit la sixième extinction de masse depuis sa création – la première depuis le cataclysme à l’origine de la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années environ. Selon une étude récente, les espèces s’éteignent entre dix et plusieurs milliers de fois plus vite que durant les périodes stables de la planète, et au sein de ces espèces, les populations disparaissent des centaines ou des milliers de fois plus rapidement encore. Selon une estimation, la Terre a perdu la moitié de sa faune et flore au cours des 40 dernières années. Aucun doute non plus quant aux causes de cette extinction massive : nous en sommes responsables.

    [...]

    A chaque nouvel arrivant, des terres moins fertiles, et plus fragiles, sont utilisées pour produire des aliments. L’eau est transportée sur de grandes distances ou purifiée. L’énergie est produite à partir de sources non conventionnelles. En bref, chaque nouveau membre de la #population mondiale ajoute un stress disproportionné pour la planète et ses #écosystèmes, causant l’extinction de nouvelles espèces et des dégâts environnementaux plus importants que les membres des générations précédentes.

    Pour comprendre ce phénomène, considérons l’industrie pétrolière. Le premier puits de pétrole, foré en 1859 en Pennsylvanie, avait une profondeur de 23 mètres seulement lorsque le pétrole a jailli. En comparaison, le puits foré par la plate-forme pétrolière Deep Horizon, connue pour avoir explosé dans le golfe du Mexique en 2010, commençait à 1300 mètres sous l’eau et se poursuivait sur une profondeur verticale de plus de 10.000 mètres dans la roche avant d’atteindre la nappe de pétrole. Ce forage a nécessité une énorme quantité d’énergie et lorsque le puits a explosé, la fuite, impossible à contenir, a provoqué une catastrophe écologique qui se poursuit aujourd’hui, pour le golfe même et ses rives, ainsi que pour les économies locales.

    #démographie #surpopulation

    • La voie que l’Allemagne poursuivra au XXIème siècle, vers une « Allemagne européenne » ou une « Europe allemande » est la question historique fondamentale au cœur de la politique étrangère allemande depuis deux siècles. Et elle a reçu une réponse au cours de cette longue nuit à Bruxelles : l’Europe allemande prévaut sur l’Allemagne européenne.

      Cela a été une décision fatidique pour l’Allemagne et pour l’Europe. On se demande si la Chancelière Angela Merkel et le ministre des Finances Wolfgang Schäuble ont bien pris toute la mesure de leur décision.

    • La fondation du deuxième État-nation unifié de l’Allemagne en 1989 s’est bâtie irrévocablement sur l’orientation vers l’Ouest et vers l’européanisation de l’Allemagne. Et l’européanisation de la politique de l’Allemagne a comblé (et comble encore) l’écart de civilisation qui a pris corps dans l’État allemand. Permettre à ce pilier de s’éroder (ou, pire encore, le saper bel et bien), est la pire des folies. Voilà pourquoi, dans l’UE qui a vu le jour au matin du 13 juillet, l’Allemagne et l’Europe risquent d’être toutes deux perdantes.

  • L’Europe contre la démocratie grecque
    http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-referendum-troika-eurozone-by-joseph-e--stiglitz-2015-06/french

    Il n’est donc pas surprenant que 16 ans après que la zone euro ait institutionnalisé ces relations, c’est l’antithèse de la démocratie qui est à l’oeuvre. Beaucoup de dirigeants européens veulent la fin du gouvernement de gauche du Premier ministre Alexis Tsipras. A leurs yeux il est inacceptable d’avoir en Grèce un gouvernement qui refuse une politique qui a tant fait pour augmenter les inégalités dans nombre de pays avancés et qui veut limiter le pouvoir de l’argent. Ils pensent qu’ils pourront se débarrasser du gouvernement de Tsipras en l’obligeant à accepter un accord en contradiction avec son mandat. (...) Source : Project (...)

  • « L’UE, c’est l’antithèse de la #démocratie » – Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie. - News360x
    http://news360x.fr/lue-cest-lantithese-de-la-democratie-joseph-stiglitz-prix-nobel-deconomie

    "Le crescendo d’amertume et de querelles en #europe pourrait faire croire aux étrangers à une sorte de fin de partie plutôt amer entre la Grèce et ses créanciers. En réalité, explique Joseph Stiglitz dans un article paru sur Project Syndicate, les dirigeants européens commencent juste à révéler la vraie nature de la controverse sur la dette actuelle, et la réponse n’a rien de plaisant : il s’agit bien plus de pouvoir et de démocratie que d’argent et d’économie."(Permalink)

    #politique #économie

  • #Stiglitz: Europe’s attack on Greek democracy
    http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-referendum-troika-eurozone-by-joseph-e--stiglitz-2015-06 #Tsipras

    "The rising crescendo of bickering and acrimony within #Europe might seem to outsiders to be the inevitable result of the bitter endgame playing out between #Greece and its creditors. In fact, European leaders are finally beginning to reveal the true nature of the ongoing debt dispute, and the answer is not pleasant: it is about power and #democracy much more than money and economics."

    • Joseph Stiglitz: how I would vote in the Greek referendum | Business | The Guardian
      http://www.theguardian.com/business/2015/jun/29/joseph-stiglitz-how-i-would-vote-in-the-greek-referendum?CMP=fb_gu

      That concern for popular legitimacy is incompatible with the politics of the eurozone, which was never a very democratic project. Most of its members’ governments did not seek their people’s approval to turn over their monetary sovereignty to the ECB. When Sweden’s did, Swedes said no. They understood that unemployment would rise if the country’s monetary policy were set by a central bank that focused single-mindedly on inflation (and also that there would be insufficient attention to financial stability). The economy would suffer, because the economic model underlying the eurozone was predicated on power relationships that disadvantaged workers.

      And, sure enough, what we are seeing now, 16 years after the eurozone institutionalised those relationships, is the antithesis of democracy: many European leaders want to see the end of prime minister Alexis Tsipras’ leftist government. After all, it is extremely inconvenient to have in Greece a government that is so opposed to the types of policies that have done so much to increase inequality in so many advanced countries, and that is so committed to curbing the unbridled power of wealth. They seem to believe that they can eventually bring down the Greek government by bullying it into accepting an agreement that contravenes its mandate.

      It is hard to advise Greeks how to vote on 5 July. Neither alternative – approval or rejection of the troika’s terms – will be easy, and both carry huge risks. A yes vote would mean depression almost without end. Perhaps a depleted country – one that has sold off all of its assets, and whose bright young people have emigrated – might finally get debt forgiveness; perhaps, having shrivelled into a middle-income economy, Greece might finally be able to get assistance from the World Bank. All of this might happen in the next decade, or perhaps in the decade after that.

      By contrast, a no vote would at least open the possibility that Greece, with its strong democratic tradition, might grasp its destiny in its own hands. Greeks might gain the opportunity to shape a future that, though perhaps not as prosperous as the past, is far more hopeful than the unconscionable torture of the present.

      I know how I would vote.

  • A Speech of Hope for Greece by Yanis Varoufakis - Project Syndicate | JUN 4, 2015
    http://www.project-syndicate.org/commentary/speech-of-hope-for-greece-by-yanis-varoufakis-2015-06

    ATHENS – On September 6, 1946 US Secretary of State James F. Byrnes traveled to Stuttgart to deliver his historic “Speech of Hope.” Byrnes’ address marked America’s post-war change of heart vis-à-vis Germany and gave a fallen nation a chance to imagine recovery, growth, and a return to normalcy. Seven decades later, it is my country, Greece, that needs such a chance.

  • Varoufakis’s Great Game by Hans-Werner Sinn - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/varoufakis-ecb-grexit-threat-by-hans-werner-sinn-2015-05

    Capital flight does not mean that capital is moving abroad in net terms, but rather that private capital is being turned into public capital. Basically, Greek citizens take out loans from local banks, funded largely by the Greek central bank, which acquires funds through the European Central Bank’s emergency liquidity assistance (ELA) scheme. They then transfer the money to other countries to purchase foreign assets (or redeem their debts), draining liquidity from their country’s banks.

    Other eurozone central banks are thus forced to create new money to fulfill the payment orders for the Greek citizens, effectively giving the Greek central bank an overdraft credit, as measured by the so-called TARGET liabilities. In January and February, Greece’s TARGET debts increased by almost €1 billion ($1.1 billion) per day, owing to capital flight by Greek citizens and foreign investors. At the end of April, those debts amounted to €99 billion.

    A Greek exit would not damage the accounts that its citizens have set up in other eurozone countries – let alone cause Greeks to lose the assets they have purchased with those accounts. But it would leave those countries’ central banks stuck with Greek citizens’ euro-denominated TARGET claims vis-à-vis Greece’s central bank, which would have assets denominated only in a restored drachma. Given the new currency’s inevitable devaluation, together with the fact that the Greek government does not have to backstop its central bank’s debt, a default depriving the other central banks of their claims would be all but certain.

    A similar situation arises when Greek citizens withdraw cash from their accounts and hoard it in suitcases or take it abroad. If Greece abandoned the euro, a substantial share of these funds – which totaled €43 billion at the end of April – would flow into the rest of the eurozone, both to purchase goods and assets and to pay off debts, resulting in a net loss for the monetary union’s remaining members.

    All of this strengthens the Greek government’s negotiating position considerably.

    #BCE #fuite_des_capitaux #TARGET #ELA #collatéraux #Grèce #dette

  • Turkey’s Historical Responsibility by Aryeh Neier - Project Syndicate

    http://www.project-syndicate.org/commentary/turkey-armenian-genocide-responsibility-by-aryeh-neier-2015-04

    via Vicken Cheterian

    Turkey’s Historical Responsibility

    NEW YORK – One hundred years ago, on April 24, 1915, officials of the Ottoman Empire rounded up some 250 Armenian leaders and intellectuals in Constantinople and prepared them for deportation. It was the beginning of a historic massacre, in which as many as 1.5 million of the two million Armenians living in the empire were killed.

    In the weeks leading up to the tragedy’s centenary, the debate over whether the killings amounted to genocide has predictably flared anew. Pope Francis and the European Parliament are among those who have lent their voices to those who say they did – drawing the condemnation of Turkish President Recep Tayyip Erdoğan and others in his government.

  • Putin’s Gas Problem by Paul R. Gregory - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/russia-ukraine-gas-pipeline-by-paul-r--gregory-2015-02

    Last December, Russian’s giant gas firm, Gazprom, and a Turkish pipeline company signed a memorandum of understanding to construct a pipeline from Russia to Turkey under the Black Sea. This new “Turkish Stream" is an alternative to the “South Stream" Black Sea pipeline from Russia to Bulgaria – a project that the Kremlin abandoned in December, in response to the sanctions imposed by the European Union after Russia’s invasion of Ukraine and annexation of Crimea.
    [...]
    Putin’s erratic and economically oblivious policies are frittering away the last remnants of what was once Gazprom’s monopoly position in the European gas market. Clearly, if Europe is to spend billions on pipelines, it would be better off doing so as part of an effort to diversify its sources of natural gas, rather than deepen its dependence on Russia. After all, memories are long, especially when it comes to frigid winters of unheated homes and closed factories.

    #Russie #Turquie #gaz #Ukraine#énergie @elvan

  • Quand l’Europe perd la raison by Joseph E. Stiglitz

    http://www.project-syndicate.org/commentary/european-union-austerity-backlash-by-joseph-e--stiglitz-2015-01/french

    Dans la plupart des pays de l’UE, le PIB par habitant est inférieur à ce qu’il était avant la crise. La demi-décennie perdue se transforme sous nos yeux en une décennie entière. Derrière le froid des statistiques des vies humaines sont brisées, des rêves sont étouffés et des familles éclatent (ou ne se forment pas) en raison de la stagnation qui se prolonge (voire de la dépression dans certains pays).

    Le désordre actuel tient en partie à l’adhésion à la croyance discréditée de longue date selon laquelle les marchés fonctionnent parfaitement et ne sont pas affectés par les imperfections de l’information et de la concurrence. L’orgueil démesuré joue aussi un rôle. Sinon comment expliquer que les prévisions des dirigeants européens quant aux résultats de leur politique soient régulièrement démenties par les faits année après année ?

    Ces prévisions sont erronées non parce que les pays de l’UE n’appliquent pas la politique prescrite, mais parce que les modèles sur lesquels elle repose sont viciés. En Grèce par exemple les mesures destinées à alléger le fardeau de la dette ont en réalité alourdi cette dernière : le ratio dette/PIB est plus élevé qu’en 2010 en raison des conséquences néfastes de l’austérité budgétaire sur la production. Au moins le FMI reconnaît-il ses échecs, qu’ils soient intellectuels ou politiques.

    Les sondages donnent en tête le parti d’opposition de gauche Syriza qui s’est engagé à renégocier les conditions de l’aide de l’UE à la Grèce. Si ce parti arrive en tête sans parvenir au pouvoir, cela tiendra sans doute à la crainte de la réaction de l’UE. Or la crainte n’est pas la plus noble des émotions, elle ne suscitera pas le genre de consensus national dont la Grèce a besoin pour continuer à avancer.

    Le problème ce n’est pas la Grèce, c’est l’Europe. Si l’Union européenne ne change pas de politique - si elle ne réforme pas la zone euro et ne renonce pas à l’austérité - une réaction populiste sera inévitable. La Grèce pourrait maintenir le cap cette fois-ci. La folie économique ne peut durer éternellement, la démocratie ne le permettra pas. Mais combien l’Europe devra-t-elle encore souffrir avant que raison revienne ?

  • #Ebola et #inégalités by Joseph E. Stiglitz - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/ebola-highlights-inequality-by-joseph-e--stiglitz-2014-11/french

    Cette crise nous rappelle également l’importance de la gouvernance et de la société civile. Nous ne faisons pas appel au secteur privé lorsqu’il s’agit d’endiguer la propagation d’une maladie telle qu’Ebola. Nous nous tournons davantage vers des institutions – CDC américains (Centers for Disease Control and Prevention), Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que Médecins Sans Frontières, association remarquable de médecins et infirmiers risquant leur vie pour sauver celle des populations les plus défavorisées de la planète.

    (...)

    La crise d’Ebola soulève davantage la question de notre tendance à compter sur le #secteur_privé pour accomplir des tâches pour lesquelles les gouvernements se révèlent pourtant plus efficaces. En effet, il apparaît aujourd’hui qu’à condition de financements publics plus élevés, un vaccin contre Ebola aurait pu être élaboré il y a déjà plusieurs années.

    Les échecs de l’Amérique à cet égard suscitent une attention particulière – à tel point que certains États africains gèrent les voyageurs en provenance des États-Unis selon des précautions spécifiques. En fin de compte, ceci reflète tout simplement une difficulté plus fondamentale : en grande partie privé, le système de santé américain est aujourd’hui en échec.

    Du côté de ses atouts, l’Amérique abrite certes quelques-uns des plus grands hôpitaux, des meilleures universités de recherche, et des centres médicaux les plus avancés de la planète. En revanche, lorsque l’on sait que les États-Unis dépensent davantage par habitant et en pourcentage de leur PIB en direction de la santé que n’importe quel autre pays au monde, leurs résultats en matière de #santé apparaissent véritablement décevants.

  • L’ère de la #vulnérabilité
    http://www.project-syndicate.org/commentary/economic-failure-individual-insecurity-by-joseph-e--stiglitz-2014-10/french

    Le rapport du #PNUD se concentre sur un autre aspect de la performance sociétale : la vulnérabilité. Il souligne en effet qu’en dépit de la réussite de nombreux États dans l’extraction de nombreux individus de la pauvreté, la vie quotidienne d’un grand nombre de ces personnes demeure #précaire. La survenance d’un événement relativement mineur – tel que l’apparition d’une #maladie au sein de la famille – serait précisément susceptible de faire replonger celle-ci dans la déchéance. La mobilité descendante constitue ainsi une #menace réelle, là où les perspectives de mobilité ascendante demeurent limitées.

    #précarité

  • L’#Asie, ground zero planétaire
    http://www.project-syndicate.org/commentary/nouriel-roubini-says-that-if-the-the-global-order-blows-up--the-detonation-will-occur-in-asia/french

    Le plus grand risque géopolitique de notre époque ne réside nullement dans le conflit opposant Israël et l’Iran autour de la prolifération nucléaire. Pas même dans ce désordre chronique qui affecte aujourd’hui tout un arc d’instabilité s’étendant du Maghreb aux montagnes de l’Hindu Kush. Ni même dans la menace d’une seconde guerre froide entre la Russie et l’Occident sur la question de l’Ukraine.

    Bien que tous ces aspects constituent à l’évidence des menaces sérieuses, aucun ne l’est autant que le défi consistant à préserver le caractère pacifique de l’ascension de la #Chine. C’est pourquoi il est ô combien inquiétant de constater que les dirigeants et analystes japonais et chinois assimilent la relation bilatérale entre leur deux pays à celle de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne à la veille de la Première Guerre mondiale.

    Les contentieux opposant la Chine à plusieurs de ses voisins autour d’îles revendiquées et autres aspirations maritimes (à commencer par son conflit avec le #Japon) ne représentent que la partie émergente de l’iceberg. À mesure que la puissance économique de la Chine s’accentue, le pays est voué à dépendre de plus en plus des voies d’expédition intéressant ses importations en #énergies, intrants et autres marchandises. Ceci nécessite le développement d’une Marine capable d’éviter que l’#économie de la Chine soit étranglée par un blocage maritime.

    Mais ce que la Chine considère comme un impératif de défense pourrait d’un autre côté être perçu par ses voisins et par les #États-Unis comme une démarche d’agressivité et d’expansionnisme ; de même que l’impératif a priori défensif des #États-Unis et de leurs alliés asiatiques – construction d’une capacité militaire renforcée dans la région en vue de maîtriser la montée de la Chine – pourrait être considéré par la Chine comme une tentative d’#endiguement agressive.

    Historiquement, chaque fois qu’une nouvelle grande #puissance a émergé en opposition d’une puissance existante, un conflit militaire s’en est suivi. L’incapacité des États à gérer l’ascension de l’Allemagne a abouti aux deux guerres mondiales du XXe siècle, la confrontation opposant le Japon à une autre puissance dans le #Pacifique – les États-Unis – ayant quant à elle exporté la Seconde Guerre mondiale jusqu’en Asie.

  • L’Afrique du Sud dit non aux pièges des accords d’investissement
    http://www.project-syndicate.org/commentary/on-the-dangers-of-bilateral-investment-agreements-by-joseph-e--stiglitz/french

    On reparle des accords d’investissement internationaux, car les USA essayent d’imposer deux gros accords de ce type, qualifiés de « partenariat » - l’un transatlantique, l’autre transpacifique. Ils sont actuellement en discussion, mais rencontrent une opposition croissante, car ils sont déséquilibrés au profit des investisseurs.

    L’Afrique du Sud a décidé de mettre fin au renouvellement automatique des accords d’investissement qu’elle a signés peu après la fin de l’apartheid et ne renouvellera pas certains d’entre eux. L’Equateur et le Vénézuéla ont mis fin aux leurs. L’Inde annonce qu’elle ne signera un accord d’investissement avec les USA que si le mécanisme de résolution des différents est modifié. Quant au Brésil, il n’en a jamais signés.

    Leur résistance est facile à expliquer. Même aux USA, des syndicats et diverses ONG (notamment dans le domaine de l’environnement, du développement et de la santé) critiquent les accords proposés par les USA.

    Ces accords limiteraient fortement pour les pays en développement la possibilité de défendre leurs citoyens face à l’industrie du tabac qui en toute connaissance de cause fournit un produit qui peut entraîner la maladie et la mort, de protéger leur environnement face aux dégâts que pourraient commettre les compagnies minières par exemple et leurs économies face aux produits financiers ruineux qui ont joué un grand rôle dans la crise financière de 2008. Ces accords empêchent même les Etats d’instituer un contrôle temporaire sur les flux de capitaux déstabilisateurs à court terme qui ont si souvent perturbé marchés financiers et alimenté des crises dans les pays en développement. En réalité ces accords ont servi à empêcher les Etats de prendre certaines mesures, allant de la restructuration de la dette à la discrimination positive.

  • La crise cinq ans après : le verre est aux trois quart vide
    http://www.project-syndicate.org/commentary/the-sluggish-pace-of-post-crisis-financial-reform-by-joseph-e--stiglitz/french

    Les banquiers se flattent d’avoir entièrement remboursé à l’Etat le montant des fonds de secours dont ils ont bénéficiés quand la crise a éclaté. Mais ils oublient de dire que tout bénéficiaire d’un énorme prêt de l’Etat à un taux d’intérêt proche de zéro peut gagner des milliards en prêtant à son tour cette somme à l’Etat. De même, ils évitent de mentionner le coût résultant pour le reste de l’économie - des pertes de production cumulées en Europe et aux USA qui dépassent 5000 milliards de dollars.

    #banksters

  • The Middle East’s Arc of Prosperity by Anne-Marie Slaughter - Project Syndicate
    http://www.project-syndicate.org/commentary/economic-cooperation-between-israel-and-palestine-by-anne-marie-s

    This is most true in high-tech industries, the sector in which the Middle East lags the most. The author of the Forbes article describes a scene in Ramallah that is “indistinguishable from one in Austin or San Francisco,” where “twentysomething Palestinians sip cocktails, their laptops open, their smartphones on.”

    Il y a eu il y a quelques jours un (bon) article du même tonneau à propos de la Jordanie (http://www.lemonde.fr/le-magazine/article/2013/08/23/silicon-amman_3464758_1616923.html) : la (pas si) nouvelle doctrine de l’administration américaine est claire, vendez-leur du Hi-Tech pour résoudre la question moyen-orientale (et israélo-palestinienne au passage)...
    Une seule remarque pour les spin-doctors made in USA : « arc de prospérité » cela rappelle un peu trop l’arc chiite du roi Abdallah de Jordanie !

    Version française de l’article, sur L’Orient-Le Jour bien entendu : http://www.lorientlejour.com/article/830104/un-arc-de-prosperite-pour-le-moyen-orient.html et je pense que pour la trad arabe, ce devrait être Al-Hayat !