How Biden Failed on Human Rights | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2025/01/14/how-biden-failed-human-rights
How Biden Failed on Human Rights | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2025/01/14/how-biden-failed-human-rights
US Landmine Transfers Contravene Long-Standing Policy | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/12/13/us-landmine-transfers-contravene-long-standing-policy
“President Biden’s decision to transfer antipersonnel landmines contravenes US policy and represents a major setback for international efforts to eradicate these indiscriminate weapons,” said Mary Wareham, deputy crisis, conflict and arms director at Human Rights Watch. “The US should reverse this reprehensible decision and join the majority of countries that have rejected antipersonnel mines due to their indiscriminate nature and the long-term human suffering they cause.”
On November 20, 2024, the US Department of State announced the Biden administration had authorized providing antipersonnel mines to Ukraine. A second transfer of antipersonnel mines was announced on December 2.
The question-and-answer document looks at how the transfers contravene Biden’s 2022 policy on antipersonnel mines and break years of incremental steps by the US government to align its policy and practice with the 1997 treaty banning antipersonnel mines.
Study Finds Third of UK Children Living in Poverty | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/11/20/study-finds-third-uk-children-living-poverty
The data come from a new measurement developed by the independent Social Metrics Commission (SMC), which is being integrated into UK government statistics. This is a good step for getting a more accurate picture of poverty, which Human Rights Watch has called for since 2019.
Des “centaines” de membres du Hezbollah blessés par l’explosion de leur bipeur, selon un ministre libanais | Monde | 7sur7.be
▻https://www.7sur7.be/monde/des-centaines-de-membres-du-hezbollah-blesses-par-lexplosion-de-leur-bipeur-se
“Des dizaines de membres du Hezbollah ont été blessés dans la banlieue sud de Beyrouth”, bastion de la formation islamiste, et “dans le sud du Liban par l’explosion de leur bipeur”, avait plus tôt indiqué à l’AFP une source proche du mouvement islamiste. Elle a cependant assuré qu’il n’y avait eu aucun mort. Une autre source proche du Hezbollah a affirmé à l’AFP qu’il s’agissait d’un “piratage israélien”.
L’agence iranienne Mehr News a affirmé que l’ambassadeur iranien au Liban Mojtaba Amani a été blessé par l’explosion d’un bipeur, selon Reuters.
L’ancien ministre libanais de la Défense, Yacoub Sarraf, a déclaré qu’il ne pensait pas que la détonation des bipeurs était une "attaque cybernétique", mais plutôt que "ce type d’équipement a un code par son fabricant, pour s’assurer qu’il peut être détoné sous une clé d’information appelée “Back door” qui permet au fabricant d’accéder à l’appareil et de donner des instructions pour le faire exploser".
"De ce qui précède, je conclus que l’ennemi [Israël] a reçu ce code et l’a utilisé pour commettre ce crime horrible. Prions pour les blessés."
autre hypothèse : un virus activé à distance ou la possibilité de modifier le code du processus gérant la batterie
Quick assumption there was a way to cause the battery to heat up rapidly and explode.
Ton téléphone peut exploser. Te voilà prévenu.
Nouvel indice que nos terminaux ne sont pas sous notre contrôle.
Mais comment tu veux ne pas être totalement paranoïaque avec ce genre de démonstration ?
avec cette extension de la cyberguerre aux équipements les plus individuels, il n’y a plus qu’à faire des achats groupés de sac en kevlar.
edit 1000 ? seuls les cadres seraient équipés ? comment Israël aurait « trié » parmi tous les pagers de Beyrouth, par exemple ? quoi qu’il en soit voilà une relance imprévue sur le « front nord ».
#Israël #cyberguerre #pagers #bipeurs #Liban
▻https://english.almayadeen.net/news/politics/cyber-attack-targeting-pagers-results-in-tens-of-injuries-in
Preliminary reports indicate that hundreds of Lebanese citizens were injured after their portable pager communication devices detonated on Tuesday.
The cyber attack managed to hack the devices, with reports of injuries spreading across several villages in the Lebanese South, Bekaa, and Beirut’s southern suburb.
Lebanese security forces confirmed that specific types of wireless devices were targeted, with several sources alleging that an Israeli breach caused the devices to go off and subsequently explode.
The LSF urged civilians to clear the roads for ambulances to ensure the timely and safe transportation of casualties.
▻https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/9/17/israels-war-on-gaza-live-38-killed-as-israel-risks-becoming-pariah?update
We have some more comments from military analyst Elijah Magnier on the simultaneous pager explosions in different parts of Lebanon.
This is a very sophisticated attack and normally, at this scale, it requires the collaboration of more than one entities.
If the Israeli intelligence managed to compromise the pagers that have been supplied to Hezbollah, this [does not exclude] that they have managed to access the supply by Iran, because Iran supplies Hezbollah in most of its equipment.
An operation of this scale needs the presence of high explosives, even in small quantity, and an awful long time to sit one every single pager and manually implement one to three grams of highly explosive material and yet conserve the functionality of the pager, the screen and all the electronics without all of this being affected.
That requires the work of more than one intelligence services and the break of the channel of supply.
That can also indicate that there is an explosive, because batteries don’t explode on their own in Beirut, in Bekaa Valley, in the south of Lebanon and in Syria and everywhere there is a pager at the same instant.
This is not something related to the malfunction of the pager but it is something that is implemented in it and exploded by a frequency, most likely a radio frequency.
In this case, we understand that the Israeli intelligence have placed this explosive with the support of a third country before they reached Hezbollah
This means that they have not only taken their time but they sat on this supply for a long time before it reached its final destination and
most probably the Iranians will be now examining all their products and equipment to make sure that nobody has tampered in what they have acquired.
Snowden dans le sens de Magnier :
Edward Snowden sur X :
▻https://x.com/Snowden/status/1836063129492390353
As information comes in about the exploding beepers in Lebanon, it seems now more likely than not to be implanted explosives, not a hack. Why? Too many consistent, very serious injuries. If it were overheated batteries exploding, you’d expect many more small fires & misfires.
Également, ▻https://www.haaretz.com/israel-news/2024-09-17/ty-article-live/returning-evacuated-residents-to-northern-israel-is-now-a-war-goal-netanyahu-office-says/00000191-fd9b-da06-ab91-fdbf31390000?liveBlogItemId=2144612493#2144612493
Three Lebanese sources told Reuters that the radios that exploded on Tuesday were a modern model recently purchased by Hezbollah in the past few months.
Je ne comprends même pas comment un appareil de communication de série peut être designé pour exploser.
Genre, y pas de contrôles de conformité, des tests ?
En plus, t’es fabriquant : à quel moment tu demandes à tes ingénieurs de designer la fonction « explosion via un back door » ?
C’est clairement un surcout.
Qui décide de s’infliger un surcout de production et pourquoi ?
soit c’est le fabricant, avec une équipe discrète en post-fab pour équiper [installer un explosif] les pagers, soit c’est le vendeur à l’Iran, ou n’importe quel maillon/moment de la chaine de distribution (dans un bateau ou un entrepôt), qui a bossé pour Israël et/ou ses alliés (peut-être dans l’hypothèse d’éviter une régionalisation étendue du conflit qu’Israël ne cesse de promettre) avant la livraison à l’Iran.
et c’est un coup très dur, moins symbolique mais plus opérationnel que de dessouder Ismail Haniyeh à Téhéran.
edit effet matériel direct : incapaciter des centaines de cadres du Hezbollah ; guerre psychologique : avec ce sabotage d’ État(s), l’organisation ne protège pas contre Israël, nulle part à l’abri ; être prêt à mourir ce n’est pas la même chose que d’être blessés par centaines et par milliers (comme dit la chanson...) de manière absolument imprévue.
cette opération ressemble toutes choses inégales par ailleurs à une préparation d’artillerie sans qu’on puisse savoir si c’est de la dissuasion plus plus ou un préalable à une nouvelle invasion du Liban (tant annoncée...)
@monolecte Tuer quelqu’un c’est toujours un surcout dans le budget du ménage. Donc à priori celui qui veux tuer a du estimer que le surcout en vaudrait la peine.
Faut-il s’attendre à une attaque d’envergure sur le Liban dans les prochaines heures/jours ? Ou bien s’agissait-il juste d’une vengeance suite à la vengeance précédente du Hezbollah ?
Le Hezbollah visé en masse par des explosions de bipeurs au Liban et en Syrie
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/170924/le-hezbollah-vise-en-masse-par-des-explosions-de-bipeurs-au-liban-et-en-sy
Des centaines de personnes ont été blessées, mardi 17 septembre, dans l’explosion simultanée de milliers de bipeurs, dans plusieurs bastions de la formation pro-iranienne au Liban mais aussi en Syrie. Le ministre libanais de la santé, Firas Abiad, a fait état de huit morts et de plus de 2 800 blessés.
▻https://www.msn.com/en-in/news/world/former-netanyahu-aide-hints-israel-is-behind-beirut-attack/ar-AA1qIkVx
Topaz Luk, a former top aide and spokesperson to Prime Minister Benjamin Netanyahu, hinted in a post on X that Israel was behind Tuesday’s attack in Beirut.
Luk’s post was a response to a former post by publicist Haim Levinson, in which Levinson argued that the prime minister would not order an attack before he visits New York next week for the United National General Assembly. Luk responded, “[The argument] did not age well,” indicating that the prime minister had ordered the attack.
The Prime Minister’s Office responded, “Topaz Luk has not been the prime minister’s spokesperson for a number of months and is not part of the inner circle of consultations.”
mon hypothèse actuelle, puisqu’on sait que Israël sait imposer le tempo, c’est que cette opération a été montée avec l’accord [la participation directe ?] des É.U en la présentant comme destinée à couper l’herbe sous le pied (et le pied avec) du Hezbollah afin d’éviter (différer ?) une attaque au sol d’ampleur qui contraindrait les É.U à maintenir et renforcer leur soutien et surtout leur présence militaire dans la région (ou pas ... ?). ben oui, y a des élections chez l’Oncle Sam. c’est plus exploitable qu’un passage à l’’ONU.
en comme c’est le boulon iranien qui n’a pas tenu, c’est tout bénef.
edit
Explosions au Liban : qu’est-ce qu’un bipeur ?
▻https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/09/17/explosions-au-liban-qu-est-ce-qu-un-bipeur_6321814_4408996.html
Leur faible puissance électrique rend très improbable qu’ils aient pu provoquer les explosions puissantes qui ont fait plusieurs milliers de blessés. (...)
L’agence de presse Reuters rapportait cet été que le Hezbollah avait recours à des technologies de communication de plus en plus rudimentaires, dont des bipeurs, pour contrer les capacités de surveillance d’Israël, un des pays les plus avancés en matière de surveillance numérique. (...)
En 1996, Yéhia Ayache, considéré comme le principal artificier du Hamas, avait été tué par l’explosion d’un téléphone portable contenant 15 grammes d’un puissant #explosif, le #RDX.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/RDX
le même « live » de Le Monde évoque 2500 bipeurs piégés
Washington affirme ne pas être « impliqué » dans l’explosion des bipeurs au Liban, et n’avait pas été informé à l’avance de l’attaque et « exhort[e] l’Iran à ne pas se servir du moindre événement (sic) pour tenter d’alimenter l’instabilité et d’aggraver encore les tensions dans la région ».
au vu de vidéos, et malgré des morts et, sans doute, des blessés graves, il doit y avoir de nombreuses blessures curables : les bipeurs et la place libre à l’intérieur, sauf coup de bol, c’est trop petit, même pour du RDX. du coup, ça ressemblerait davantage à un coup de semonce préparant une attaque plus vaste...
▻https://www.middleeastmonitor.com/20240917-israel-shekel-plummets-against-us-dollar-following-mass-
The Israeli shekel dropped to its lowest level against the US dollar on Tuesday evening after a security incident in Lebanon left dozens injured, sparking further regional tension, Anadolu Agency reports.
The Israeli shekel was trading at 3.8 per US dollar as of 2:20 PM GMT, down from 3.73 before the mass incident. This marks the shekel’s lowest exchange rate since 7 August, according to the Bank of Israel’s historical data.
Alexis Feertchak du figaro envisage plusieurs scénarios :
▻https://seenthis.net/messages/1071696
Paranoïa ?
Thread by amalsaad_lb on Thread Reader App – Thread Reader App
▻https://threadreaderapp.com/thread/1836090599969017998.html
Israel’s unprecedented and highly sophisticated security operation today in which almost 3000 people have been injured so far, is by all means a massive blow to Hizbullah. This is all more so the case given that Hizbullah has always credited its performance in the July War, in part, to its primitive telecom network which relied on pagers and a fiber optic “internal” line. By neutralising Israel’s technological superiority with “simplicity”, to borrow Nasrallah’s terms, Hizbullah prevented Israel from disrupting its command and control system. 1/
Today’s attack effectively negates this advantage. The question is: why did Israel choose to prematurely play this card outside the context of all-out war, where a disruption of this magnitude could have changed the course of the war. Israel surely knows that Hizbullah will now review and amend its entire communication protocols, which suggests that Israel has other aims which could well fall short of full war. 2/
The operation appears to have been designed as a major spectacle potentially serving dual purposes: to demoralise Hizbullah’s cadres and instil uncertainty while acting as a coercive deterrent aimed at altering their force positioning along the border. 3/
Israel appears to have developed a unique military-security paradigm in its war on Lebanon: its daily assassination campaign via drone warfare blurs the line between prolonged security measures and traditional warfare. Today’s attack consolidates this novel paradigm which acts more as a substitute for all-out conventional war. At least for the time being. 4/
C’est exactement ce qui est en train de se passer
Maya Mikdashi sur X :
prediction: the Biden administration is about to go out and urge “calm” and “deescalation” to Lebanon while reminding everyone that US warships are parked right there in the Mediterranean
Edward Snowden sur X :
▻https://seenthis.net/messages/1071709
Ce que dit le droit international (pour ce qu’il vaut…)
Brian Finucane sur X :
Thinking about rules relating to booby traps under Amended Protocol II of the CCW for no particular reason.
▻https://x.com/BCFinucane/status/1836105843739160641
2. It is prohibited to use booby-traps or other devices in the form of apparently harmless portable objects which are specifically designed and constructed to contain explosive material.
3. Without prejudice to the provisions of Article 3, It is prohibited to use weapons to which this Article applies in any city, town, village or other area containing a similar concentration of civilians in which combat between ground forces is not taking place or does not appear to be imminent, unless either:
(a) they are placed on or in the close vicinity of a military
(b) measures are taken to protect civilians from their effects, for example, the posting of warning sentries, the Issuing of warnings or the
provision of fences.
Brian Finucane sur X :
▻https://x.com/BCFinucane/status/1836114522685243498
The US, Israel, and Lebanon are all parties to Amended Protocol II.
Matthew Keys sur X :
▻https://x.com/MatthewKeysLive/status/1836128436013928905
As we hear about the pagers in Lebanon that injured more than 2,700 people today, a reminder that one of the things that came out of the @Snowden leaks is that the NSA intercepts packages en route to customers to install malware and surveillance devices.
Yousef Munayyer sur X :
Just to be clear about what happened today, explosive devices were detonated remotely by Israel in a wide range of Lebanese civilian spaces including, groceries, shops, busy city streets, medical facilities, etc. Israel is proud of this and the US is calling it legitimate.
Craig Mokhiber sur X :
▻https://x.com/CraigMokhiber/status/1836090509753774508
Israel’s massive terrorist attack in Lebanon today, using mobile devices as weapons, besides opening a dangerous new chapter in global terrorism, and likely provoking a wider war in the region, also constitutes a grave breach of humanitarian law & a gross violation of human rights. The perpetrators must be held to account.
It also violates the human rights law prohibition of extrajudicial executions and the IHL prohibition of booby-traps designed to look like harmless portable objects or like something likely to attract civilians. And it violates the IHL requirements of distinction, proportionality, and precaution, as well as the prohibition on targeting civilians, in some of the cases.
Reuters
▻https://www.reuters.com/world/middle-east/dozens-hezbollah-members-wounded-lebanon-when-pagers-exploded-sources-witne
The New York Times reported that Israel hid explosive material in the Taiwan-made Gold Apollo pagers before they were imported to Lebanon, citing American and other officials briefed on the operation. The material was implanted next to the battery with a switch that could be triggered remotely to detonate
@colporteur qui se demande
comment Israël aurait « trié » parmi tous les pagers de Beyrouth, par exemple ?
Les chroniques rapportées sur X à propos de ces évènements tendraient à affirmer qu’Israël (ou les instances d’IA dont ils se servent) n’a effectué aucun « tri » parmi les cibles potentielles de cette attaque. Par contre la presse « mainstream » te martèle que c’était des membres du Hezbollah qui étaient visés.
Oui, il n’y a clairement aucun tri : c’est du terrorisme pur et simple.
l’OMC devrait aussi se préoccuper des conséquences des interceptions de produits commerciaux grand public afin d’en faire des armes pour guerre de lâches.
Sans confiance, il n’y a plus de commerce.
À partir de là, en fait, la boite de pandore est largement ouverte aux yeux du public : les gus peuvent faire ce qu’ils veulent à qui ils veulent et il n’y a ni lois, ni contrôles, rien.
Le taïwanais Gold Apollo affirme que les bipeurs du Hezbollah ont été produits par son partenaire hongrois BAC - L’Orient-Le Jour
▻https://www.lorientlejour.com/article/1427491/le-taiwanais-gold-apollo-affirme-que-les-bipeurs-du-hezbollah-ont-ete
Le groupe taïwanais Gold Apollo a affirmé mercredi que les bipeurs piégés du Hezbollah, portant sa marque, dont l’explosion a fait au moins neuf morts et des milliers de blessés la veille au Liban, ont été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC.
« En vertu d’un accord de coopération, nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », a indiqué dans un communiqué Gold Apollo.
Le groupe taïwanais a démenti des informations du New York Times, selon lesquelles il avait lui-même fabriqué et vendu au Hezbollah les bipeurs, du modèle AR924. « Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication » de ce bipeur, a-t-il insisté.
« Ce ne sont pas nos produits (...) Ce ne sont pas nos produits du début à la fin », avait affirmé plus tôt mercredi le directeur de l’entreprise, Hsu Ching-kuang, à des journalistes à Taipei.
Merci à tou·tes d’être critiques. Trop vu des gens se réjouir, les yeux et le coeur qui saignent. Cette attaque est vraiment terroriste. Un espace safe.
Petra De Sutter, Vice-Première ministre de Belgique
▻https://x.com/pdsutter/status/1836298487492694095
I strongly condemn the massive terror attack in Lebanon and Syria, which injured thousands of people. A brutal escalation of violence.
Silence is not an option. An international investigation is called for. The bloodshed must end.
Gold Apollo AR924
Ci-dessous, c’est un autre modèle, mais ça donne une idée de la taille.
En apparté pour @mfmb
On vit une sale période. J’ai redécouvert hier soir le film « La liste noire » (Guilty by Suspicion).
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Guilty_by_Suspicion
Si on en croit le déroulé historique de toute cette ignominie (maccarthysme), il faudra surement attendre des décennies pour que les lignes bougent. Ce que ne verrons pas bon nombre d’entre nous. Et nos survivants pour la plupart n’auront pas gardé en mémoire tout ce qui s’est passé dans les « années 20 » du XXIe siècle ni n’auront la possibilité de consulter des archives accessibles pour le « grand public ».
non, @sombre, ce tri a dès hier été expliqué. il ne s’agit pas de l’ensemble des bipeurs présents au Liban ou en Syrie mais de bipeurs piégés (sans doute lors dès la fabrication, c’est plus facile que de le faire dans le circuit logistique, surtout à une telle échelle), livrés au Hezbollah, par, semble-t-il, cette boite hongroise (la Hongrie et Israël sont en très bons termes..).
comme ce ne sont pas des militaires cantonnés, un tel tri ne suffit pas à épargner les civils.
comme ce ne sont pas des militaires cantonnés, un tel tri ne suffit pas à épargner les civils.
Pas bien compris cette phrase @colporteur. Parce que, sortis d’usine, je me pose la question à savoir comment ces terminaux se sont retrouvés dans les mains de personnes qui n’avaient rien à voir avec le Hezbollah.
Une possibilité : les services de renseignements israéliens ont des taupes parmi le Hezbollah et ils ont fait livrer des appareils piégés aux personnes ciblées. Mais apparemment, ils ont ratissé large.
Une nouvelle vague d’explosions d’appareils de communication a secoué Beyrouth, au Liban. - Le Père Peinard
▻https://www.leperepeinard.com/flash-info/une-nouvelle-vague-dexplosions-dappareils-de-communication-a-secoue-b
18 septembre 2024 16h38
Les médias locaux rapportent qu’il s’agit d’une possible deuxième attaque israélienne, similaire à celle menée hier.
Explosions de bipeurs au Liban : l’ONU estime que les responsables "devront rendre des comptes"
▻https://www.bfmtv.com/international/moyen-orient/explosions-de-bipeurs-au-liban-le-haut-commissaire-de-l-onu-estime-que-les-re
Les responsables de l’attaque meurtrière aux bipeurs contre les membres du mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban ce mardi 17 septembre, « devront rendre des comptes », a réclamé ce mercredi le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
« Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où ils se trouvaient et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue une violation du droit international des droits de l’homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire », a souligné Volker Türk dans un communiqué.
(Malgré le fond des déclarations qu’il rapporte, l’article de BFM ne peut s’empêcher de reprendre la phraséologie habituelle qui permet d’excuser le terrorisme d’État d’Israël : « mouvement pro-iranien », « contre les membres… », « mouvement islamiste pro-iranien », « places fortes du Hezbollah »… Tiens, chez BFM on est passé de « fief » à « place forte » pour désigner Dahyé, c’est charmant.)
Explosions meurtrières au Liban : des téléphones et ordinateurs piégés provoquent des incendies, la Russie dénonce un terrorisme de masse - Le Père Peinard
▻https://www.leperepeinard.com/flash-info/explosions-meurtrieres-au-liban-des-telephones-et-ordinateurs-pieges-
18 septembre 2024 17h50
Nouvelle vague de terreur au Liban : une série d’explosions d’appareils électroniques, tels que des téléphones et ordinateurs, a secoué plusieurs zones du pays, déclenchant des incendies dans des immeubles résidentiels. Ces attaques ciblées sèment la panique et aggravent encore une situation déjà explosive.
La diplomatie russe n’a pas tardé à réagir, qualifiant ces actes de ” terrorisme monstrueux, à la fois par leur cynisme et leur ampleur “, en raison du nombre croissant de victimes. Le Liban, déjà en endeuillé, plonge un peu plus dans l’horreur.
Il est peinard avec les sources, surtout…
@sombre, a priori le H. livre à ses hommes sa commande destinée à les équiper. Enterrez vos portables, au moins dans une cage de Faraday, ont-ils dit, et ils ont fournis la low tech qui va bien. Mais c’était face au Mossad et à ses techniques de piégeages : on nous dit (est-ce vrai ?), que Ismail Haniyeh a été tué dans un appart « sécurisé » à Téhéran, miné par Israël. Plus proche de ce qui a lieu en ce moment, à une échelle incommensurable, Yahya Ayyash, « artificier du Hamas » est mort tué par l’explosion de son portable en 1996.
Je ne lis pas l’arabe et ne sais donc pas combien de civils extérieurs au H. (on peut être salarié, mendiant ou marchand et membre d’une organisation politico-militaire) ont été atteints, mais il est pas difficile d’imaginer (même si c’est pas ce qu’il ya de plus sérieux) que si on a un bipeur livré par le H. dans sa baraque des explosions puissent tuer des enfants, que si les explosions ont lieu dans des lieux confinés (je joue aux échecs avec mon fils ou je lui lit une histoire, par exemple) des civils non membres du H. soient atteints.
Israël savait qu’il y aurait des victimes collatérales. Perso, j’ai aucune idée de la proportion de celles-ci.
Et cette fois, ce que j’imagine c’est que le H. a trois raisons de minimiser le nombre de blessés parmi ses membres : ne pas amplifier la démoralisation interne (mais, par proximité et voisinage, de nombreux libanais sauront ce qu’il en est, et plus encore les miliciens du H. ) ; tenter de leurrer l’ennemi en minorant l’efficacité de son action ; et, enfin, susciter/renforcer l’indignation et/ou la solidarité.
Ces histoires d’ordis qui explosent, je ne les ai pas vu ailleurs. En revanche, les talkies du H. qui sautent (combien ?) aujourd’hui, ça parait avéré.
Après l’attaque au sol en Syrie contre une fabrique d’obus, cette opération de neutralisation (10% des soldats hors de combat au moins pour un moment, tous grades confondus ?) et de démoralisation est énorme, totalement inédite.
Et c’est couplé (comme il se doit) avec l’annonce d’envoi de troupes israéliennes à la frontière du Liban (une occupation « comme avant » ? rien n’est moins sûr. des raids ? autre ?).
Vous qui êtes si nombreux dans la tech, la com, le net, on a ici un cas d’école : sans infrastructures de communication, pas d’obéissance (sans que ce soit ici péjoratif), pas de coordination rapide, désorganisation maximale (qui reviendra aux pigeons voyageurs ?)
(Dans les années 90, nous utilisions des bipeurs à Paris pour coordonner des groupes lors d’actions : les flics (décidaient ou) arrivaient parfois à faire que les messages soient... différés ; c’est d’un pratique).
Avec ces actions, Israël réussi aussi à mettre l’Iran au pied du mur. Comment mener une guerre à laquelle les logiques adverse conduisent par « front de la résistance » interposé ? Comment mener une guerre sans s’y impliquer directement ?
De l’extrême droite au centre, le mot d’ordre israélien actuel le plus officiel c’est la sécurité et la réinstallation de leurs déplacés. Ce qui signifie restaurer la raison d’être de cet État : garantir la sécu de certains juifs, raison d’être pour partie ruinée par le 7 octobre. Une « victoire contre le Hamas » de substitution à celle qui continue d’être invoquée par Netanyahou et dont on vu ici ces derniers mois comment elle est mise en cause en interne par les constats de défaite militaire et politique, par la solidarité avec les otages, etc.
On a pas fini d’en voir (et je cause même pas des palestiniens et des libanais)
edit quand tu es organisé, tu files ni ta kalach ni ton bipeur dédié à n’importe qui, d’autant que ce dernier est ton lien indispensable avec l’organisation. l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, blessé, peut bien dire que c’était le bipeur d’un de ses gardes du corps (ils sont aussi là pour ça lorsqu’on utilise je ne sais combien de téléphones, et un bipeur), on ne coupe pas volontairement le contact.
Second wave of device explosions hits Lebanon a day after pager attack | AP News
▻https://apnews.com/article/lebanon-israel-exploding-pagers-hezbollah-syria-ce6af3c2e6de0a0dddfae4863427
BEIRUT (AP) — Walkie-talkies and solar equipment exploded in Beirut and multiple parts of Lebanon on Wednesday in an apparent second wave of attacks targeting electronic devices a day after hundreds of pagers used by Hezbollah blew up, state media and Hezbollah officials said. At least nine people were killed and more than 300 people wounded in the second wave, the Health Ministry said.
Concernant cette deuxième vague, on lit qu’outre les talkie-walkie, explosent aussi :
▻https://x.com/OALD24/status/1836419188593713471
- Paging devices
– Wireless radio devices
– Biometric machines
– Solar power systems
Nisrine Sharwani avait aussi mentionné cela :
▻https://x.com/snarwani/status/1836421758057922760
- Pagers
– Wireless radios
– Fingerprint machines
– Solar energy systems
– Lithium battery cars
Mais le tweet semble avoir été effacé.
Avez vous des sources sur cette diversité d’engins ?
J’ai trouvé trace de l’information sur l’explosion de panneaux solaires via The Guardian, qui cote un communiqué de l’agence libanaise d’information :
▻https://www.nna-leb.gov.lb/ar/justice-law/722390/%D8%A7%D8%B5%D8%A7%D8%A8%D8%A9-%D9%81%D8%AA%D8%A7%D8%A9-%D9%81%D9%8A-%D8
Zahrani - A girl from the town of Al-Marwaniyah was injured as a result of the explosion of the solar energy system in her family’s home.
The Guardian précise que
▻https://www.theguardian.com/world/live/2024/sep/18/middle-east-crisis-live-hezbollah-pager-explosion-lebanon-irael-iran-la
Several solar power systems exploded in people’s homes across Lebanon, according to the National News Agency, injuring at least one girl in the town of al-Zahrani in south Lebanon.
Pictures of exploded solar panels, fingerprint readers and other devices circulated through social media, though it was unclear if they blew up by themselves or were simply near walkie-talkies which blew up.
il n’était pas clair s’ils avaient explosé d’eux-mêmes ou s’ils étaient simplement à proximité de talkies-walkies qui avaient explosé.
Dans un talkie il y a bien plus d’espace pour des explosifs que dans un pager, aujourd’hui, moins de talkies, plus de morts, une masse de blessés moins importante :
Quatorze morts et plus de 450 blessés dans la deuxième série d’explosions d’appareils de communication, selon le dernier bilan du ministère de la santé libanais
Les explosions d’appareils de communication survenues mercredi ont fait quatorze morts et plus de 450 blessés, selon le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais.
▻https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/18/en-direct-nouvelle-serie-d-explosions-au-liban-israel-annonce-une-reorientat
(ces talkies étaient dans la même livraison ?)
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Human Rights Watch - Lebanon: Exploding Pagers Harmed Hezbollah, Civilians
▻https://www.hrw.org/news/2024/09/18/lebanon-exploding-pagers-harmed-hezbollah-civilians
“Customary international humanitarian law prohibits the use of booby traps – objects that civilians are likely to be attracted to or are associated with normal civilian daily use – precisely to avoid putting civilians at grave risk and produce the devastating scenes that continue to unfold across Lebanon today. The use of an explosive device whose exact location could not be reliably known would be unlawfully indiscriminate, using a means of attack that could not be directed at a specific military target and as a result would strike military targets and civilians without distinction. A prompt and impartial investigation into the attacks should be urgently conducted.”
Lebanon: Statement by the High Representative on the series of explosions across the country [Josep Borrell Fontelles]
▻https://www.eeas.europa.eu/eeas/lebanon-statement-high-representative-series-explosions-across-country_e
Even if the attacks seem to have been targeted, they had heavy, indiscriminate collateral damages among civilians: several children are among the victims
I consider this situation extremely worrying. I can only condemn these attacks that endanger the security and stability of Lebanon, and increase the risk of escalation in the region.
The Guardian view on Israel’s booby-trap war: illegal and unacceptable - Editorial
▻https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/sep/18/the-guardian-view-on-israels-booby-trap-war-and-unacceptable
In the second world war, guerrilla forces scattered large quantities of booby-trapped objects likely to be attractive to civilians. The idea was to cause widescale and indiscriminate death. The Japanese manufactured a tobacco pipe with a charge detonated by a spring-loaded striker. The Italians produced a headset that blew up when it was plugged in. More than half a century later, a global treaty came into force which “prohibited in all circumstances to use booby-traps or other devices in the form of apparently harmless portable objects that are specifically designed and constructed to contain explosive material”. Has anyone told Israel and its jubilant supporters that, as Brian Finucane of the International Crisis Group points out, it is a signatory to the protocol?
Le droit international quand on veut ou plutôt si je veux.
Explosions des bipeurs du Hezbollah : ces victimes civiles que l’Occident ne saurait voir -…
▻https://seenthis.net/messages/1072048
Le Droit des conflits armés
▻https://www.icrc.org/sites/default/files/external/doc/fr/assets/files/other/cours-guerre-3.pdf
Les combattants peuvent naturellement être attaqués, sauf s’ils sont hors de combat.
Exploding pagers and radios: A terrifying violation of international law, say UN experts
►https://www.ohchr.org/en/press-releases/2024/09/exploding-pagers-and-radios-terrifying-violation-international-law-say-un
“To the extent that international humanitarian law applies, at the time of the attacks there was no way of knowing who possessed each device and who was nearby,” the experts said. “Simultaneous attacks by thousands of devices would inevitably violate humanitarian law, by failing to verify each target, and distinguish between protected civilians and those who could potentially be attacked for taking a direct part in hostilities.
“Such attacks could constitute war crimes of murder, attacking civilians, and launching indiscriminate attacks, in addition to violating the right to life,” the experts said.
Humanitarian law additionally prohibits the use of booby-traps disguised as apparently harmless portable objects where specifically designed and constructed with explosives – and this could include a modified civilian pager, the experts said. A booby-trap is a device designed to kill or injure, that functions unexpectedly when a person performs an apparently safe act, such as answering a pager.
“It is also a war crime to commit violence intended to spread terror among civilians, including to intimidate or deter them from supporting an adversary,” the experts warned. “A climate of fear now pervades everyday life in Lebanon,” they said.
Jennifer O. Lee sur X :
▻https://seenthis.net/messages/1072185
people […] don’t stop to question how Israel could orchestrate a sophisticated attack in Lebanon by detonating thousands of personal electronic devices simultaneously, yet they aren’t adept enough to locate Israeli hostages being held in a geographical area approx. 5mi wide by 25mi long that functions like an open-air prison and of which they have complete control.
@kassem: c’est proche de la logique de cet article parodique: Confusion As Military With Ability To Kill Individual Fighters Via Pager Explosions Spent Previous 11 Months Carpet Bombing Civilians
▻https://waterfordwhispersnews.com/2024/09/16/they-told-us-to-reduce-waiting-lists-chi-defends-taking-boy-o
“Y’know after reading the news on the pager attacks I’m starting to think the systematic cutting off of food, water and electricity, the bombing of schools and refugee camps, the total destruction of thousands upon thousands of homes, the murdering of journalists and aid workers, it wasn’t the only option,” offered an idiot with zero knowledge of the complex and serious business of justified military actions which some people are erroneously calling a ‘terror attack’ or ‘war crime’.
Having at their disposal the vast and far reaching infiltration capabilities that delivered this wave of pager explosions, questions continue to be asked of Israel in the matter of systematically trying to wipe Gaza off the map.
Israelis Should Watch the Footage From Lebanon With Repulsion and Fear, Not Glee - Israel News -…
▻https://seenthis.net/messages/1072472
One needs no sympathy for Hezbollah to know that the exploding pager attacks in Lebanon and Syria was destined to tear through civilian spaces and kill or wound many innocents.
Volker Türk (OHCHR) on the situation in the Middle East, including the Palestinian question - Security Council, 9730th meeting ▻https://x.com/UNWebTV/status/1837247285182206101
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1837246691579211776/pu/vid/avc1/720x720/I8Sq1BQcBCCzpZrn.mp4
In the #SecurityCouncil, UN High Commissioner for Human Rights @volker_turk said he was appalled by the recent attacks in #Lebanon. He called for an investigation and the upholding of international humanitarian and human rights law.
Full briefing: ▻https://webtv.un.org/en/asset/k11/k1183w0rm1
Lebanon : Israel’s White Phosphorous Use Risks Civilian Harm
▻https://www.hrw.org/news/2024/06/05/lebanon-israels-white-phosphorous-use-risks-civilian-harm
▻https://video.twimg.com/amplify_video/1798271046539235328/vid/avc1/1080x1920/R8A5UwsDQabprqTL.mp4
Human Rights Watch verified the use of white phosphorus munitions by Israeli forces in at least 17 municipalities across south Lebanon since October 2023, including 5 municipalities where airburst munitions were unlawfully used over populated residential areas.
Et même que c’est fait exprès. Si c’était pas si mal vu, ils vitrifieraient tous leurs voisins, faute de pouvoir les coloniser.
Ramzi Kaiss / رمزي قيس sur X : “We verified white phosphorus use in 17 municipalities, including over populated areas in 5 of them.”
▻https://x.com/kaiss_ramzi/status/1798204145578758645
Gaza: Israelis Attacking Known Aid Worker Locations
May 14, 2024 12:00AM EDT | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/05/14/gaza-israelis-attacking-known-aid-worker-locations
(Jerusalem, May 14, 2024) – Israeli forces have carried out at least eight strikes on aid workers’ convoys and premises in Gaza since October 2023, even though aid groups had provided their coordinates to the Israeli authorities to ensure their protection, Human Rights Watch said today. Israeli authorities did not issue advance warnings to any of the aid organizations before the strikes, which killed or injured at least 31 aid workers and those with them. More than 250 aid workers have been killed in Gaza since the October 7 assault in Israel, according to the UN.
One attack on January 18, 2024, injured three people who were staying in a joint guest house belonging to two aid organizations and was most likely carried out with a US-made munition, according to one of the organizations and to a report by UN investigators who visited the site after the attack, which Human Rights Watch reviewed. One of the aid organizations, Medical Aid for Palestinians (MAP), said UN inspectors concluded that the bomb was delivered by an F-16 aircraft. F-16 aircraft use British made components according to campaigners.
The eight incidents reveal fundamental flaws with the so-called deconfliction system, meant to protect aid workers and allow them to safely deliver life-saving humanitarian assistance in Gaza.
“Israel’s killing of seven World Central Kitchen aid workers was shocking and should never have happened under international law,” said Belkis Wille, associate crisis, conflict, and arms director at Human Rights Watch. “Israel’s allies need to recognize that these attacks that have killed aid workers have happened over and over again, and they need to stop.” (...)
West Bank: Israeli Forces’ Unlawful Killings of Palestinians
May 8, 2024 | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/05/08/west-bank-israeli-forces-unlawful-killings-palestinians
Israeli security forces have unlawfully used lethal force in fatal shootings of Palestinians, including deliberately executing Palestinians who posed no apparent security threat, based on documentation of several cases since 2022.
The United Nations reported that such killings are now taking place at a level without recent precedent in an environment in which those responsible need not fear the Israeli government will hold them accountable.
Governments should support the International Criminal Court’s probe into serious crimes committed in Palestine and impose targeted sanctions against those responsible for grave abuses.
(Jerusalem, May 8, 2023) – Israeli security forces have unlawfully used lethal force in fatal shootings of Palestinians in the West Bank, Human Rights Watch said today, based on documentation of several cases. Research into eight deaths in four incidents between July 2022 and October 2023 concluded that Israeli forces wrongfully fatally shot or deliberately executed Palestinians who posed no apparent security threat.
Human Rights Watch and other human rights groups have long documented the unlawful and excessive use of lethal force by Israeli forces in the West Bank and the Israeli government’s failure to hold those responsible to account. According to the United Nations, Israeli security forces killed more than twice the number of Palestinians in the West Bank in 2023 than in any year since systematic data collection began in 2005, and the rate of killings was even higher during the first quarter of 2024.
“Israeli security forces are not just unlawfully killing Palestinians in Gaza, but have been killing Palestinians without a legal basis in the West Bank, including deliberately executing Palestinians who posed no apparent threat,” said Richard Weir, senior crisis and conflict researcher at Human Rights Watch. “These killings are taking place at a level without recent precedent in an environment in which Israeli forces have no need to fear that their government will hold them accountable.” (...)
Lebanon: Ministerial Decision Advances Justice | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/04/27/lebanon-ministerial-decision-advances-justice
Lebanon’s Council of Ministers issued a decision on April 26, 2024, instructing the Foreign Affairs Ministry to file a declaration with the International Criminal Court (ICC) registrar accepting the court’s jurisdiction to investigate and prosecute crimes within the court’s jurisdiction on Lebanese territory since October 7, 2023.
Johann Soufi - X :
▻https://twitter.com/jsoufi/status/1783999652582379867
Politiquement cela signifie que le Hezbollah a donné son accord, car ses membres seraient aussi susceptibles d’être poursuivis pour des crimes relevant du Statut. Si la déclaration se confirme, c’est un développement considérable pour la justice internationale au Moyen-Orient !
West Bank: Israel Responsible for Rising Settler Violence
April 17, 2024 12:00AM EDT | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2024/04/17/west-bank-israel-responsible-rising-settler-violence
(Jerusalem) – The Israeli military either took part in or did not protect Palestinians from violent settler attacks in the West Bank that have displaced people from 20 communities and have entirely uprooted at least 7 communities since October 7, 2023, Human Rights Watch said today.
Israeli settlers have assaulted, tortured, and committed sexual violence against Palestinians, stolen their belongings and livestock, threatened to kill them if they did not leave permanently, and destroyed their homes and schools under the cover of the ongoing hostilities in Gaza. Many Palestinians, including entire communities, have fled their homes and lands. The military has not assured displaced residents that it will protect their security or allow them to return, forcing them to live in precarious conditions elsewhere.
“Settlers and soldiers have displaced entire Palestinian communities, destroying every home, with the apparent backing of higher Israeli authorities,” said Bill Van Esveld, associate children’s rights director at Human Rights Watch. “While the attention of the world is focused on Gaza, abuses in the West Bank, fueled by decades of impunity and complacency among Israel’s allies, are soaring.”
Human Rights Watch investigated attacks that forcibly displaced all residents of Khirbet Zanuta and Khirbet al-Ratheem south of Hebron, al-Qanub east of Hebron, and Ein al-Rashash and Wadi al-Seeq, east of Ramallah, in October and November 2023. The evidence shows that armed settlers, with the active participation of army units, repeatedly cut off road access and raided Palestinian communities, detained, assaulted, and tortured residents, chased them out of their homes and off their lands at gunpoint or coerced them to leave with death threats, and blocked them from taking their belongings.
Human Rights Watch spoke to 27 witnesses of the attacks, and viewed videos that residents filmed, showing harassment by men in Israeli military uniforms carrying M16 assault rifles. As of April 16, the Israel Defense Forces did not reply to questions Human Rights Watch sent by email on April 7. (...)
Peut-on croire les déclarations (dénégations et affirmations) de l’armée de l’état sioniste ?
Thread by HediViterbo on Thread Reader App – Thread Reader App
▻https://threadreaderapp.com/thread/1721468176892850589.html
Can the Israeli military be believed?
A thread
#Palestine #Gaza #WestBank #Palestinians
Let’s start with Israel’s use of white phosphorus, which can cause horrific burns and injuries.
New videos, verified by @amnesty & @hrw, appear to show Israel using this weapon in civilian areas in #Gaza & #Lebanon:
amnesty.org/en/latest/news…
hrw.org/news/2023/10/1…
Evidence of Israel’s unlawful use of white phosphorus in southern Lebanon as cross-border hostilities escalate
The Israeli army fired artillery shells containing white phosphorus, an incendiary weapon, in military operations along Lebanon’s southern border between 10 and 16 October 2023.
▻https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/10/lebanon-evidence-of-israels-unlawful-use-of-white-phosphorus-in-southern-le
Israel: White Phosphorus Used in Gaza, Lebanon
Israel’s use of white phosphorus in military operations in Gaza and Lebanon puts civilians at risk of serious and long-term injuries, Human Rights Watch said today in releasing a question and answer d…
▻https://www.hrw.org/news/2023/10/12/israel-white-phosphorus-used-gaza-lebanon
The Israeli military denies using white phosphorus, but in the past Israel has lied about its use of this weapon.
theguardian.com/world/2023/oct…
Israel denies using white phosphorus munitions in Gaza
Human Rights Watch says verified videos show ‘multiple airbursts of artillery-fired white phosphorus’ from Israel’s military
▻https://www.theguardian.com/world/2023/oct/13/israel-military-white-phosphorus-gaza-lebanon
In 2009, reports emerged that the Israeli military had used white phosphorus in #Gaza.
At first, Israel categorically denied these reports. But then @thetimes published the evidence – and Israel was forced to admit: “Yes, phosphorus was used.”
web.archive.org/web/2021062310…
▻https://web.archive.org/web/20210623104248/https://www.thetimes.co.uk/article/israel-admits-using-white-phosphorous-in-attacks-on-gaza-3jngp502vh0
Now let’s look at Israeli air raids.
In 2019, Israel’s air force targeted the home of a family in #Gaza, killing eight #Palestinians.
Initially, Israel claimed that the building was a training facility of Palestinian militants.
aljazeera.com/news/2019/11/1Gaza: Eight family members killed, 12 critical in Israeli raids
Three adults and 5 children were killed in attacks while 12 other Palestinian family members in critical condition.
▻https://www.aljazeera.com/news/2019/11/14/gaza-eight-family-members-killed-12-critical-in-israeli-raids
After the truth was revealed by the media, the Israeli military had to confess:
haaretz.co.il/news/politics/…
תחקיר צה"ל על הרג המשפח בעזה: אם היה מוגדר נכון, המתחם לא היה מותקף
▻https://www.haaretz.co.il/news/politics/2019-12-24/ty-article/.premium/0000017f-da83-d938-a17f-feabc1d30000
Israel behaves in the same way whenever its soldiers assault, abuse, or kill Palestinians.
In 2016, an Israeli military medic killed a disarmed and injured Palestinian by shooting him in the head.
At first, the military decided not to press charges against the soldier.
Then, Israeli NGO @btselem published a video of the killing, which led to condemnations around the world.
Only at that point was the soldier taken to court. He was convicted and, after 9 months, was released from prison.
btselem.org/video/20160324…
▻https://www.btselem.org/video/20160324_soldier_executes_palestinian_attacker_in_hebron#full
Another Israeli soldier shot to death a 17-year-old Palestinian in 2014.
The soldier was prosecuted – and convicted – only after @CNN published a video of the killing.
He spent less than a year in prison:
edition.cnn.com/2018/04/25/mid…
Israeli police officer jailed for 9 months for killing Palestinian teen | CNN
▻https://edition.cnn.com/2018/04/25/middleeast/israeli-police-officer-jailed-intl/index.html
In that case, both the military and the soldier claimed that he had used only rubber-coated bullets.
But the autopsy, which found three live bullets, refuted their claims.
haaretz.com/israel-news/20…
Border policeman who killed unarmed Palestinian teen released from prison after less than year
▻https://www.haaretz.com/israel-news/2019-01-03/ty-article/.premium/border-policeman-who-killed-unarmed-palestinian-teen-released-early-from-prison/0000017f-e3c1-df7c-a5ff-e3fb77470000
Similarly, in 2018, Palestinians in the West Bank accused the Israeli military of firing tear gas into their school.
Initially, the military denied these allegations. But it was forced to admit after a video surfaced:
web.archive.org/web/2022070521…
▻https://web.archive.org/web/20220705214724/https://www.haaretz.com/israel-news/2018-12-06/ty-article/.premium/israeli-army-denied-throwing-tear-gas-into-hebron-school-then-a-video-surfaced/0000017f-f94d-ddde-abff-fd6db1780000
Last year, the Israeli military had to change its story about another incident: the killing of Al Jazeera journalist Shireen Abu Akleh.
At first, Israel denied responsibility – and blamed Palestinian militants.
@AJEnglish @ShireenNasri
But then, the international media, the U.N., and the U.S. investigated the incident, and found that an Israeli soldier had killed Abu Akleh while she was wearing a blue press vest.
Israel had no choice but to admit. No soldier has been prosecuted:
edition.cnn.com/2022/09/05/mid…
Israeli military admits Shireen Abu Akleh likely killed by Israeli fire, but won’t charge soldiers | CNN
▻https://edition.cnn.com/2022/09/05/middleeast/idf-shireen-abu-akleh-investigation-intl/index.html
Although Israel’s armed forces killed 10,556 Palestinians between October 2001 and September 2023, soldiers who kill Palestinians are rarely prosecuted.
As we’ve seen, prosecutions usually occur when Israel is unable to deny what the soldiers did.
statistics.btselem.org/en/all-fatalit…
▻https://statistics.btselem.org/en/all-fatalities/by-date-of-incident?section=overall&tab=overview
More than 99% of complaints regarding harm caused to Palestinians by soldiers end without a trial, according to Israeli NGO @YeshDin.
And the few soldiers who are prosecuted and convicted - tend to receive extremely lenient sentences:
15/20 yesh-din.org/en/law-enforce…
Data sheet: Law enforcement against Israeli soldiers suspected of harming Palestinians and their property - Summary of figures for 2017-2021 - Yesh Din
Every year, Yesh Din publishes up-to-date figures on military law enforcement against Israeli soldiers suspected of harming Palestinians and their property in the West Bank and the Gaza Strip. The inf…
▻https://www.yesh-din.org/en/law-enforcement-against-israeli-soldiers-suspected-of-harming-palestinians
Again and again, the Israeli military denies allegations, and is forced to confess only when left with no other choice.
And even when the Israeli military admits to accusations, it makes up excuses: “we acted lawfully,” "these are just a few rotten apples"…
So, the military tries to deny the facts. When this doesn’t work, it denies the meaning of these facts.
Following sociologist Stanley Cohen, the former denial tactic of the Israeli military can be called “factual” (or “literal”) denial.
The latter can be called “interpretive” denial.
18/20 wiley.com/en-us/States+o…
States of Denial: Knowing about Atrocities and Suffering
Blocking out, turning a blind eye, shutting off, not wanting to know, wearing blinkers, seeing what we want to see ... these are all expressions of denial. Alcoholics who refuse to recognize their con…
►https://www.wiley.com/en-us/States+of+Denial%3A+Knowing+about+Atrocities+and+Suffering-p-9780745623924
Even a retired major general in Israel has warned of the Israeli military’s “culture of lying and deceit.”
He describes military investigations as filled with “lies, cover-ups, cutting corners, hiding information, and coordinating testimonies”:
mida.org.il/2022/02/17/%D7…
צה"ל שבוי בתרבות ארגונית של שקרים והולכת שולל
מיוחד ל’מידה’: האלוף (במיל׳) יצחק בריק שימש בין היתר גם בתור נציב קבילות החיילים, חושף עדויות של מפקדים בצה"ל על תרבות והרגלים של שקרים וטיוחים. אם הנושא לא יטופל ומיד - זה עוד יעלה לנו ביוקר.
►https://mida.org.il/2022/02/17/%D7%A6%D7%94%D7%9C-%D7%A9%D7%91%D7%95%D7%99-%D7%91%D7%AA%D7%A8%D7%91%D7%95%
Lastly, Israel hides unflattering documents, including previously public ones.
The aim (as revealed by @Akevot & @haaretzcom) is to protect Israel’s reputation, discredit critical scholars, and prevent Palestinian unrest:
web.archive.org/web/2022060220…
akevot.org.il/wp-content/upl…
▻https://web.archive.org/web/20220602201255/https://www.haaretz.com/israel-news/2019-07-05/ty-article-magazine/.premium/how-israel-systematically-hides-evidence-of-1948-expulsion-of-arabs/0000017f-f303-d487-abff-f3ff69de0000
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EU’s Migration Pact is a Disaster for #Migrants and Asylum Seekers | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/12/21/eus-migration-pact-disaster-migrants-and-asylum-seekers
Israel: Starvation Used as Weapon of War in Gaza
December 18, 2023 | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/12/18/israel-starvation-used-weapon-war-gaza
The Israeli government is using starvation of civilians as a method of warfare in the Gaza Strip, which is a war crime.
Israeli officials have made public statements expressing their aim to deprive civilians in Gaza of food, water, and fuel – statements reflected in Israeli forces’ military operations.
The Israeli government should not attack objects necessary for the survival of the civilian population, lift its blockade of the Gaza Strip, and restore electricity and water.
(Jerusalem) – The Israeli government is using starvation of civilians as a method of warfare in the occupied Gaza Strip, which is a war crime, Human Rights Watch said today. Israeli forces are deliberately blocking the delivery of water, food, and fuel, while willfully impeding humanitarian assistance, apparently razing agricultural areas, and depriving the civilian population of objects indispensable to their survival. (...)
18 décembre 2023, 8h30
►https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231218-en-direct-gaza-toujours-sous-les-bombes-avant-un-nouveau-vote-%C3%A0-l-
La faim utilisée comme arme de guerre à Gaza par Israël, selon un rapport de Human Rights Watch
L’ONG Human Rights Watch (HRW) publie ce lundi un rapport intitulé « Israël : la faim utilisée comme arme de guerre à Gaza ». Selon HRW, des preuves montrent que l’accès à la nourriture et à l’eau est délibérément refusé aux civils de Gaza, « ce qui est un odieux crime de guerre », dénonce Omar Shakir, le directeur de l’ONG sur la zone palestinienne et israélienne. HRW indique aussi que « les autorités israéliennes ont émis des déclarations publiques où elles expriment leur objectif de river les civils de Gaza de nourriture, d’eau et de carburant – des déclarations qui se reflètent dans les opérations militaires des forces israéliennes. »
Le communiqué de HRW en français ici : ▻https://seenthis.net/messages/1032514
Gaza: Findings on October 17 al-Ahli Hospital Explosion | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/11/26/gaza-findings-october-17-al-ahli-hospital-explosion
The explosion that killed and injured many civilians at al-Ahli Arab Hospital in Gaza on October 17, 2023, resulted from an apparent rocket-propelled munition, such as those commonly used by Palestinian armed groups, that hit the hospital grounds, Human Rights Watch said today. While misfires are frequent, further investigation is needed to determine who launched the apparent rocket and whether the laws of war were violated.
Gaza : Unlawful Israeli Hospital Strikes Worsen Health Crisis - Israel’s Blockade, Bombardment Decimate Healthcare System ; Investigate as War Crimes
▻https://www.hrw.org/news/2023/11/14/gaza-unlawful-israeli-hospital-strikes-worsen-health-crisis
The Israeli military’s repeated, apparently unlawful attacks on medical facilities, personnel, and transport are further destroying the Gaza Strip’s healthcare system and should be investigated as war crimes, Human Rights Watch said today. Despite the Israeli military’s claims on November 5, 2023, of “Hamas’s cynical use of hospitals,” no evidence put forward would justify depriving hospitals and ambulances of their protected status under international humanitarian law.
Lebanon: Israeli Strike an Apparent War Crime | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/11/14/lebanon-israeli-strike-apparent-war-crime
That evening, the Israeli military admitted carrying out the strike, telling the Times of Israel it “struck a vehicle in Lebanese territory that was identified as a suspicious vehicle containing several terrorists […] The claim that there were several uninvolved civilians in the vehicle is being examined. The event is under review.” According to Human Rights Watch research, they have provided no further evidence to justify their claim.
[…]
In a televised interview the night of the attack, Ayoub said that shortly before the strike, the two cars had stopped at a small shop in Aitaroun. Human Rights Watch reviewed a video recording provided by Ayoub from the CCTV camera at the shop showing the family’s vehicle and geolocated it to be around 1.7 kilometers from the attack site, confirming Ayoub’s account.
The CCTV footage shows a child and a woman, identified as the mother and Liane, with Ayoub, leaving the shop. The footage shows at least two young girls in the back seat of the car and two women in the front seats.
International Humanitarian Law Applies to All States | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/10/19/international-humanitarian-law-applies-all-states
[…] the reaction from Washington and – with a few exceptions – from European capitals to Israel’s actions in Gaza since October 7 has been muted. Where is the clear condemnation of the cruel tightening of the 16-year closure of Gaza that amounts to collective punishment, a war crime? Where is the outrage at statements by Israeli political leaders that seek to blur the all-important distinction between civilians and combatants in Gaza even as they order ever more intense bombardment of this densely populated territory, reducing city blocks and neighborhoods to rubble? Where are the clear and unequivocal calls for Israel to respect international norms in its attack on Gaza, let alone for accountability?
Israel: Unlawful #Gaza Blockade Deadly for Children | Human Rights Watch
▻https://www.hrw.org/news/2023/10/18/israel-unlawful-gaza-blockade-deadly-children
Israel announced on October 18, 2023, that it would allow food, water, and medicine to reach people in southern Gaza from Egypt, but without electricity or fuel to run the local power plant or generators, or clear provision of aid to those in the north, this falls short of meeting the needs of Gaza’s population.
En #Arabie_Saoudite, les #gardes-frontières auraient abattu des « centaines » de #migrants_éthiopiens
L’ONG Human Rights Watch dévoile ce lundi 21 août un rapport selon lequel des migrants éthiopiens ont été tués par les gardes-frontières saoudiens alors qu’ils tentaient d’entrer dans le pays en passant par le #Yémen. Ces meurtres pourraient constituer un crime contre l’humanité.
Un massacre « à l’abri du regard du reste du monde ». Les gardes-frontières saoudiens ont tué depuis l’an dernier des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe passant par sa frontière avec le Yémen, a dénoncé ce lundi 21 août l’ONG Human Rights Watch (HRW). « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée », a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW.
Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie Saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans. Le #meurtre « généralisé et systématique » des migrants éthiopiens pourrait même constituer un #crime_contre_l’humanité, estime l’ONG. « Nous parlons d’un minimum de 655 personnes, mais il est probable qu’il s’agisse de milliers », a déclaré Nadia Hardman à la BBC. « Ce que nous avons documenté, ce sont essentiellement des massacres, a-t-elle ajouté. Les gens ont décrit des sites qui ressemblent à des champs d’extermination avec des corps éparpillés sur les flancs des collines ».
Ryad accusé de « détourner l’attention » de « ces crimes horribles »
Les « milliards dépensés » dans le sport et le divertissement « pour améliorer l’image de l’Arabie Saoudite » ne devraient pas détourner l’attention de « ces crimes horribles », a-t-elle fustigé. Les ONG accusent régulièrement Ryad d’investir dans les grands événements sportifs et culturels pour « détourner l’attention » des graves violations des droits humains et la crise humanitaire au Yémen où l’armée saoudienne est impliquée.
L’année dernière, des experts de l’ONU avaient déjà fait état d’« allégations préoccupantes » selon lesquelles « des tirs d’artillerie transfrontaliers et des tirs d’armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants »dans le sud de l’Arabie Saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022. Le nord du Yémen est largement contrôlé par les #Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales.
Entretiens et images satellites
Pour en arriver à de telles conclusions, Human Right Watch s’appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie Saoudite depuis le Yémen, des images satellite et des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ». Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ».
Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW. « Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie (de balles) », témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courrait pour sauver nos propres vies ».
Auprès de la BBC, plusieurs personnes qui ont tenté de passer la frontière en pleine nuit racontent les scènes d’horreurs. « Les tirs n’ont pas cessé, témoigne Mustafa Soufia Mohammed âgé 21 ans. Je n’ai même pas remarqué qu’on m’avait tiré dessus. Mais lorsque j’ai essayé de me lever et de marcher, une partie de ma jambe m’a échappé ». La jambe de Mustafa a ensuite dû être amputée sous le genou l’obligeant aujourd’hui à marcher avec des béquilles et une prothèse mal ajustée. Zahra [le prénom a été modifié par le média britannique] a, elle, eu tous les doigts d’une main arrachée à cause d’une pluie de balles.
D’après l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, plus de 200 000 personnes tentent chaque année ce voyage périlleux qui traverse la mer la #Corne_de_l’Afrique jusqu’au Yémen, pour atteindre l’Arabie saoudite. HRW appelle Ryad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations.
AFP / Libération / ►https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-arabie-saoudite-les-gardes-frontieres-auraient-abattu-des-centaines-de
VIDEO. ▻https://www.youtube.com/watch?v=f90vwqCYU1c&t=4s
FR. ▻https://www.hrw.org/fr/news/2023/08/21/arabie-saoudite-massacres-de-migrants-la-frontiere-du-yemen
EN. ▻https://www.hrw.org/news/2023/08/21/saudi-arabia-mass-killings-migrants-yemen-border
AR. ▻https://www.hrw.org/ar/news/2023/08/21/saudi-arabia-mass-killings-migrants-yemen-border
Alert: #Tunisia security forces abused & collectively expelled 20+ West/Central African nationals to a remote area at the Tunisia-#Libya border. (03.07.2023)
Includes a girl 16 yrs old, 2 pregnant women (1 in very bad condition), 2 registered asylum seekers. They need urgent help.
2/ Tunisian security forces beat the migrants, threw away their food, smashed their phones, & dropped them on the Libya side of the border, they said.
They fled back to the Tunisia side after encountering armed men. Spent the night in the desert. Still at risk.
▻https://pbs.twimg.com/media/F0Hf8uoX0AE1oQU?format=jpg&name=medium
3/ Group includes people from Cameroon, Mali, Guinea, Côte d’Ivoire, Chad. 6 women, 1 girl, others men - in initial group.
Based on my last convo with them, more people may have been expelled overnight. They said 1 man has died - impossible to confirm for now but very worrisome
4/ These migrants & asylum seekers, including at least 1 child & 2 pregnant women (one ill & bleeding), are stranded in a closed, militarized Tunisia-Libya border zone.⚠️
We informed UN agencies but #Tunisia authorities have not yet granted access for them to help these people
5/ Update: just heard from the group of 20 expelled people at #Tunisia-#Libya border. Still stranded. They don’t know if other migrants have been expelled separately. They have no food, only eating when ppl passing by (those trying to cross border) give them bits of bread/water
6/ #Tunisia expulsions - another update: more migrants reportedly have now been expelled to #Libya border, in addition to the first group of 20. Seeking to verify info/details
7/ 🚨 Alert: over 100 more African migrants & asylum seekers expelled today by #Tunisia to #Libya border zone (Ben Gardane area). Includes at least 12 children ages 6 months to 5 yrs. This is in addition to the 20 expelled Sun, July 2. They gave permission for me to share videos
8/ #Tunisia expulsion of 100+ migrants to #Libya border: Since they gave permission to share, here is another video. This one taken by the 1st group - 20 ppl - expelled July 2 (they note the date in the vid). Shows they were forced to sleep overnight on the ground in the desert.
▻https://twitter.com/LozSeibert/status/1675865936853696512
#migrations #asile #réfugiés #Tunisie #Libye #frontières #désert #abandon #refoulements #désert
–—
En 2015:
Refugees left behind in Tunisia’s desert
►https://seenthis.net/messages/351913
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ajouté à la métaliste “Les ’#left-to-die' dans le désert du Sahara”:
▻https://seenthis.net/messages/796051#message1013185
ping @_kg_
En Tunisie, des Subsahariens expulsés de #Sfax, sur le rivage de la Méditerranée, vers le désert
Selon les témoignages recueillis par « Le Monde », des dizaines de migrants présents dans la ville portuaire ont été emmenés par les forces de sécurité à la frontière libyenne.
« Nous sommes sur une plage au milieu du désert. » Mercredi 5 juillet vers 10 heures du matin, Ismaël, un jeune Ivoirien installé en Tunisie depuis 2019, vient d’envoyer au Monde sa localisation exacte, grâce à l’application de messagerie instantanée WhatsApp. Le repère placé sur la carte fait la jonction entre la Tunisie, à gauche, la Libye, à droite, et en face, la mer Méditerranée. La nuit précédente, Ismaël et des dizaines d’autres ressortissants d’Afrique subsaharienne ont été transférés de force de la ville portuaire de Sfax (centre-est) vers ce no man’s land, une zone tampon située à proximité du poste-frontière de Ras Jdir, à quelque 350 kilomètres de la deuxième ville du pays.
Dans une vidéo transmise au Monde vers 17 h 30 par Isaac, un ressortissant guinéen également déplacé dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs dizaines de personnes – voire quelques centaines selon trois témoins sur place – sont toujours amassées sur cette plage, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. « On boit l’eau de la mer, on n’a rien mangé depuis hier », alerte une des femmes, son bébé dans les bras, sous le soleil.
Militaires et agents de la garde nationale nient ces transferts forcés. « Si les migrants sont là-bas, c’est qu’ils doivent venir de Libye », assure l’un d’eux, présent dans la zone frontalière. Les autorités, elles non plus, ne reconnaissent pas ces rafles de migrants. Seul un député, Moez Barkallah, a évoqué ces opérations. Dans une déclaration à l’agence tunisienne de presse, la TAP, il s’est félicité que plus d’un millier de migrants subsahariens aient été expulsés, depuis l’Aïd-el-Kébir, vers les régions frontalières de la Libye et de l’Algérie. Des pays qui, selon lui, parrainent ces opérations.
Violents affrontements à Sfax
Les témoignages de ces migrants sont de plus en plus nombreux. D’après Ismaël et ses compagnons, des policiers sont venus les chercher dans leur quartier de Sfax et les ont fait monter à bord de leurs véhicules, sous les acclamations de certains habitants, en leur promettant de les mettre « en sécurité » dans la capitale, Tunis. Mais, au lieu d’aller vers le nord, ils ont roulé vers le sud et le désert.
Cette opération fait suite à des journées d’extrême tension consécutives à la mort d’un Tunisien, lundi 3 juillet, tué dans une rixe avec des migrants subsahariens, selon le porte-parole du parquet de Sfax. Trois hommes, de nationalité camerounaise, selon les autorités, ont été arrêtés. Dans la foulée, certains quartiers de Sfax ont été le théâtre de violents affrontements. Des habitants tunisiens se sont regroupés pour s’attaquer aux migrants et les déloger. « On ne les veut plus chez nous, on va s’en occuper nous-mêmes, assure l’un d’eux, torse nu, son tee-shirt sur la tête pour masquer son visage, dans une vidéo partagée sur Facebook. Sortez tous, nous allons reprendre nos maisons. »
Mardi, dans un communiqué, le président tunisien, Kaïs Saïed, a affirmé que son pays refuse d’être « une zone de transit ou d’accueil pour les arrivants de plusieurs pays africains ». A l’intention de l’Union européenne, qui veut obtenir de la Tunisie qu’elle empêche les départs en Méditerranée, il a ajouté que son pays « ne protège que ses propres frontières ».
Cela fait des mois que la défiance s’installe dans la ville portuaire, où les migrants sont de plus en plus nombreux, y attendant de pouvoir embarquer à bord d’un bateau pour l’Europe. Fin février 2023, alors qu’une campagne contre les migrants subsahariens lancée par le Parti nationaliste tunisien était largement diffusée sur les réseaux sociaux et dans les médias, la haine s’est exacerbée après le discours de Kaïs Saïed accusant des « hordes de migrants clandestins » d’être source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».
Partir vers l’Europe
Dans les semaines qui ont suivi, des organisations de défense des droits humains ont recensé des dizaines d’agressions, d’expulsions et de licenciements de migrants. Le gouvernement tunisien s’est défendu de tout « racisme », évoquant « une campagne orchestrée et de source bien connue ».
Déjà difficiles, les conditions de vie d’Ismaël, le jeune Ivoirien, se sont encore détériorées. Les manifestations contre les migrants à Sfax se sont multipliées, de même que les accusations de crimes et de violences, reprises une nouvelle fois par le chef de l’Etat. A à peine 30 ans, Ismaël n’a alors plus eu qu’une idée en tête : partir vers l’Europe. Il a tenté de le faire une première fois à la fin de l’hiver, mais son aventure a échoué après l’interception de son bateau par la garde maritime. Il a alors été relâché à Sfax, où il pensait faire profil bas, en attendant des jours meilleurs.
Depuis que les informations sur les expulsions de migrants ont circulé, mercredi, des dizaines d’autres Subsahariens se sont regroupés dans les gares ferroviaires et les stations de bus pour fuir Sfax. Le soir même, la tension est redescendue d’un cran dans les rues de la ville. Dans un petit parc du centre-ville, près d’une mosquée, des dizaines de migrants sont regroupés, des femmes dorment, quelques-uns discutent, deux sont blessés à la tête.
Leurs discussions sont rythmées par les sirènes de la police ou le bruit de motards tunisiens qui semblent faire des rondes. « Les policiers sont là pour nous protéger », se rassure Abdallah, même s’il craint d’être attaqué à tout moment. Expulsés de chez eux, empêchés de traverser la mer vers l’Europe, ils attendent de pouvoir fuir la ville ou retrouver des conditions de vie « acceptables ».
Depuis le sud du pays, alors que le soleil s’apprête à se coucher, Ismaël rappelle, apeuré. « Beaucoup de militaires sont arrivés près de l’endroit où nous sommes, on ne sait pas ce qu’ils vont nous faire », précise-t-il.
►https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/06/en-tunisie-des-subsahariens-expulses-de-sfax-vers-le-desert_6180768_3212.htm
„Wenn euch euer Leben lieb ist, geht“
In Tunesien zwingen Privatleute Migrant:innen und Geflüchtete aus ihren Wohnungen, der Staat setzt sie dann in der Wüste ab – bei 40 Grad im Schatten.
TUNIS/SFAX taz | Viele Menschen in der langen Schlange vor dem Bahnhof von Sfax sind stumm. In den Gesichtern der meist aus Westafrika kommenden Migrant:innen sind noch ihre Erlebnisse der letzten Stunden geschrieben. In der Nacht auf Mittwoch hatten mit Knüppeln und Messern bewaffnete Jugendliche in der zweitgrößten Stadt Tunesiens Hunderte Migrant:innen aus ihren angemieteten Wohnungen gezwungen und in Gruppen auf die Hauptstraßen getrieben.
Die von den Angreifern in den sozialen Medien geteilten Videos zeigen verschreckte Menschen mit erhobenen Händen, die von Passanten bedroht und unter üblen Beschimpfungen in Richtung Bahnhof und den Taxistationen getrieben werden. „Ihr müsst Sfax verlassen, eure Answesenheit hier wird nicht mehr akzeptiert. Wenn euch euer Leben lieb ist, dann geht“, erklärt ein bärtiger Mann einer auf dem Boden kauernden Gruppe aus der Elfenbeinküste auf Französisch.
Anlass der Kampagne ist wohl der Tod eines Tunesiers, der bei einer Auseinandersetzung mit drei Kamerunern am Montag ums Leben kam.
Dass Migrant:innen mit Gewalt vertrieben werden, passiert in Tunesien nicht zum ersten Mal. Kais Saied hatte bei einem Treffen mit Generälen und Ministern des Nationalen Sicherheitsrats im Februar die aus Libyen Geflohenen oder ohne Visum aus Westafrika Eingereisten als Verschwörung gegen die arabische und islamische Kultur des Landes bezeichnet. Die illegale Migration müsse beendet werden, sagte der 2019 mit überwältigender Mehrheit gewählte Präsident damals. Daraufhin gab es eine erste Welle der gewalttätigen Vertreibung von Migrant:innen, viele von ihnen landeten in Sfax, das bis jetzt als Zufluchtsort galt.
Die Frustration vieler Tunesier schlägt in Hass um
Viele Migrant:innen arbeiten als Service- oder Reinigungskraft in Cafés oder in Büros. Mit der Bezahlung unter dem Mindestlohn geben sie sich zufrieden und ermöglichen damit vielen Firmen das Überleben in der seit der Coronapandemie anhaltenden Wirtschaftskrise.
Doch die Frustration der Tunesier:innen über den politischen und wirtschaftlichen Stillstand im Land nutzt die Splitterbewegung Nationale Partei Tunesiens geschickt dafür, Hass gegen Fremde zu befeuern. Zwar ist die Kriminalitätsrate kaum gestiegen – obwohl die Zahl der in Sfax lebenden libyschen Familien und westafrikanischen Migrant:innen stark gewachsen ist. Doch viele in Sfax stimmen der gewaltsamen Verteibung zu.
„In einigen Stadtteilen sind sie nun in der Mehrheit“, beschwert sich der Gemüsehändler Mohamed Baklouti. Der 48-jährige Familienvater verkauft am Beb-Jebli-Platz im Zentrum von Sfax Obst und Gemüse. Wenige Meter weiter hatten sich – nach den ersten Vertreibungen im Februar – endlich wieder Händler aus der Elfenbeinküste und Ghana getraut, ihre Waren anzubieten. „Wir akzeptieren sie, weil sie das verdiente Geld dazu nutzen, weiter nach Europa zu reisen“, sagte Baklouti noch letzte Woche, vor den Vertreibungen.
Nun sind die Westafrikaner weg. In Bussen werden sie offenbar von der Staatsmacht an die libysche Grenze gefahren und im Niemandsland abgesetzt. Augenzeugen aus dem Grenzort Ben Guarden berichten von Müttern und Kindern, die bei 40 Grad im Schatten auf eine Weiterreisemöglichkeit warten.
„Ich weiß nicht, wohin es geht“
Im Zug von Sfax nach Tunis saßen am Donnerstag zahlreiche Menschen mit Schürfwunden. Tunesier:innen reichen den meist ohne ihre Habseligkeiten oder Geld fliehenden Menschen Wasserflaschen. Doch auf der Strecke, in der Stadt Mahdia, stoppte die Polizei den Zug und lud Migrant:innen in Busse. „Ich weiß nicht, wohin es geht“, so ein Ghanaer beim Einsteigen.
Ein gemeinsamer Besuch von EU-Kommissionschefin Ursula von der Leyen, dem niederländischen Premier Frank Rutte und seiner italienischen Amtskollegin Giorgia Meloni Mitte Juni zeigte, was Europa von Tunesien erwartet: Die Küstenwache und Sicherheitskräfte sollen die in diesem Jahr stark gestiegene Zahl von Booten mit Migranten aus Tunesien eingrenzen, im Gegenzug könnte bald eine Milliarde Euro von Brüssel nach Tunis fließen.
Meloni hoffte zudem darauf, westafrikanische Migrant:innen mit abgelehntem Asylantrag nach Tunesien zurückschicken zu können. Die blutige Vertreibung der Menschen aus Sfax dürfte Melonis Plan durchkreuzen – denn ein sicheres Drittland ist Tunesien damit nicht mehr.
▻https://taz.de/Gewalt-gegen-Migrantinnen-in-Tunesien/!5942175
Tunisie : la chasse aux migrants irréguliers reprend son cours
Un tribunal de la deuxième ville tunisienne de Sfax a indiqué mercredi que quatre Tunisiens ont été arrêtés et inculpés pour avoir hébergé des migrants illégaux, rapporte le média local « Tunisie Numérique ».
Le porte-parole du tribunal de première instance de Sfax aurait indiqué que 33 migrants illégaux ont été arrêtés et quatre autres Tunisiens également détenus pour les avoir hébergés.
Les migrants illégaux, a ajouté le tribunal, ont loué un bâtiment entier pour leur séjour avant de prendre la mer en direction des côtes sud de l’Europe. Les arrestations font suite aux instructions du président Kais Saied de renforcer l’ordre et de renforcer la loi dans la ville de Sfax qui a été un théâtre de tensions entre les migrants subsahariens et certains résidents tunisiens de la ville.
La mêlée a éclaté en début de semaine et a entraîné la mort d’un Tunisien de 38 ans qui aurait été tué à l’arme blanche par trois Subsahariens. La police a arrêté des dizaines de personnes. 34 Subsahariens ont également été arrêtés pour entrer et séjour irrégulier en Tunisie. Le pays est utilisé comme transit par des milliers de migrants désireux d’atteindre les côtes méridionales de l’Europe.
« 1.200 migrants subsahariens expulsés depuis le 28 juin »
Depuis le 28 juin, la Tunisie a renvoyé vers les frontières avec la Libye et l’Algérie environ 1.200 migrants sans papiers venus d’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’a révélé Moez Barkallah, député de Sfax, à l’agence “Tap”. Il a expliqué que les migrants étaient renvoyés par groupes de 200 et que quatre bus partaient chaque jour de Sfax pour les transporter. Il a aussi espéré “que trois à quatre mille migrants soient expulsés d’ici à la fin de la semaine”. Selon lui, “il y a environ 7.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne qui vivent légalement en Tunisie, dont six mille sont des demandeurs d’asile et sept mille autres sont des migrants irréguliers”. Il a ajouté que plus de cent députés avaient signé une pétition pour demander au Premier ministre, Najla Bouden, de tenir une séance plénière pour expliquer la stratégie et la législation du gouvernement sur la question des migrants et la situation à Sfax.
►https://maroc-diplomatique.net/tunisie-la-chasse-aux-migrants-irreguliers-reprend-son-cours
#Interview with Ahlam Chemlali
Sfax a veritable ’pressure cooker’ sparked by migration policy and political, socio-economic crises
Racial tensions in the Tunisian coastal city of Sfax flared into violence targeting migrants from sub-Saharan Africa, dozens of whom were forcibly evicted from the city or fled, witnesses said Wednesday. Amid the disturbances late Tuesday, police detained some migrants and deported them as far as the Libyan border more than 300 kilometres (over 200 miles) away, according to a local rights group. The latest unrest started after the funeral of a 41-year-old Tunisian man who was stabbed to death Monday in an altercation between locals and migrants, which led to the arrests of three suspects from Cameroon. As tensions escalate considerably between exasperated Tunisians and African migrants seeking a better life, FRANCE 24 is joined by Ahlam Chemlali, Visiting Scholar at Yale University and PhD Fellow at the Danish Institute for International Studies (DIIS).
▻https://www.france24.com/en/video/20230705-sfax-a-veritable-pressure-cooker-sparked-by-migration-policy-and-
#Videos and #Photos about the situation in #Sfax are posted on #Twitter by #Refugees_in_Tunisia
#Achille_Mbembe on racism in #Tunisia.
LA TUNISIE : LA HONTE
Le traitement infligé aux Africains du sud du Sahara en Tunisie est criminel, et les autorités de ce pays doivent être tenus pour responsables de chacune des morts qui en découlera.
Qu’il ne fasse l’objet d’aucune sanction ni de la part des gouvernements africains, ni des grandes institutions continentales est scandaleux.
Maillon en haillons d’une machine dévorante et infernale mise en place par l’Europe, l’Etat tunisien participe cyniquement au projet, piloté par l’Europe, de transformation du continent africain en une colonie de damnés fermée à double tour sur elle-même.
L’on prétend ainsi régler les deux épouvantails que sont l’immigration illégale et la bombe démographique que serait devenu le continent.
Dans cette funeste course, elle rejoint la Libye et d’autres États maghrébins déterminés à se démarquer du reste du continent et à jouer le rôle de cordons sanitaires de l’Europe. Contre des miettes (un milliard d’euros pour la Tunisie), ils contribuent ainsi, à travers ces chasses punitives, à la cristallisation du nouveau régime global de gouvernement des migrations concocté par l’Europe. Mais elle se rapproche aussi, a maints égards, de l’Afrique du Sud. Championne de l’encampement et de la déportation des Africains, l’Afrique du sud n’est en effet pas en reste, elle qui est désormais gangrenée jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat par l’esprit de xénophobie .
L’urgence d’un consensus sur la régulation des mobilités intra-continentales n’a donc jamais été aussi criante. L’Afrique doit moderniser et mutualiser ses frontières internes. Au lieu de multiplier des camps, elle doit se transformer en un vaste espace de circulation pour ses gens. Plusieurs propositions concrètes existent. Il faut les mettre à l’œuvre si l’on veut qu’avant la fin de ce siècle émerge un nouveau régime spatial africain - celui-là qui garantit à tous un droit inconditionnel à la mobilité et empêche que des Africains soient traités comme des étrangers en Afrique.
Human Rights Watch appelle la Tunisie à mettre fin aux « expulsions collectives » de migrants vers le désert
Des centaines de Subsahariens se trouvent en situation très précaire dans une zone désertique dans le sud du pays, près de la frontière libyenne.
L’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a exhorté vendredi 7 juin la Tunisie à mettre fin aux « expulsions collectives » de migrants africains vers une zone désertique près de la frontière libyenne.
Des centaines de migrants d’originaire d’Afrique subsaharienne se trouvent en situation très précaire dans une zone désertique dans le sud de la Tunisie, après avoir été chassés ces derniers jours de la ville de Sfax (centre-est) sur fond de vives tensions avec la population locale qui réclamait leur départ, selon des témoignages recueillis par l’AFP.
Un déferlement de violence s’est abattu mardi et mercredi sur ces migrants après que l’un d’eux a tué un habitant de la ville lors d’une rixe. « Les forces de sécurité tunisiennes ont expulsé collectivement plusieurs centaines de migrants et demandeurs d’asile africains noirs, dont des enfants et des femmes enceintes, depuis le 2 juillet 2023 vers une zone tampon éloignée et militarisée à la frontière entre la Tunisie et la Libye », a déclaré HRW dans un communiqué.
Un discours de plus en plus xénophobe
« De nombreuses personnes ont rapporté des violences de la part des autorités lors de leur arrestation ou de leur expulsion », a ajouté l’ONG. Elle a appelé le gouvernement tunisien à « mettre fin aux expulsions collectives et permettre d’urgence l’accès humanitaire » à ces migrants qui ne disposent que « de peu de nourriture et d’aucune assistance médicale », a déclaré dans le communiqué Lauren Seibert, chercheuse sur les droits des réfugiés à HRW.
Des migrants interrogés par l’ONG ont affirmé que « plusieurs personnes étaient mortes ou avaient été tuées dans la zone frontalière entre le 2 et le 5 juillet, dont certaines auraient été abattues ou battues par l’armée tunisienne ou la garde nationale », selon le communiqué de HRW, qui précise toutefois ne pas être en mesure de confirmer ces allégations faute d’accès à la zone.
HRW a appelé la Tunisie à « enquêter sur les forces de sécurité impliquées dans les abus et à les traduire en justice ». « Les migrants africains et les demandeurs d’asile, y compris des enfants, sont désespérés de sortir de la zone frontalière dangereuse et de trouver de la nourriture, des soins médicaux et la sécurité », a ajouté Mme Seibert : « Il n’y a pas de temps à perdre ».
Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe à l’égard de ces migrants s’est répandu depuis que le président tunisien, Kaïs Saïed, a pourfendu en février l’immigration clandestine, la présentant comme une menace démographique pour son pays.
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/07/human-rights-watch-appelle-la-tunisie-a-mettre-fin-aux-expulsions-collective
Tunisia expulsions: Refugees and migrants stuck on Libyan border
Twelve hundred migrants including pregnant women and 29 children are stranded there with little food, water or shelter.
All were rounded up in Tunisia and bussed to the border, but Libyan border guards are refusing to let them in.
The foreign ministers of both countries have discussed what they call the ‘irregular migration’.
Human Rights Watch accuses Tunisia of violating international law by ‘collective expulsions’ of black migrants mostly from sub-Saharan Africa.
And says they need immediate humanitarian aid.
Al Jazeera’s Malik Traina joins us live from the city of Zuwara, about 30 kilometres from the Libyan border with Tunisia for the latest updates.
And Amine Snoussi is a journalist and political analyst and joins us from Tunis for his analysis.
▻https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=whUfQV2Yt90&feature=youtu.be
Support Sub-Saharan African in Tunisia
We are raising a fund to support sub-Saharan migrant and refugees in Tunisia after the violent attacks and the discrimination they faced in Sfax( south of Tunisia).
They have been chased from their houses, they lost their jobs and had to move to another city. Also, some of them are injured and need medical care (More details in the video).
We are collecting funds to ensure that the most vulnerable persons can have a roof, food and the bare minimum of a safety and dignity.
Thank you !
▻https://www.gofundme.com/f/support-subsaharan-african-in-tunisia
Growing tensions in Sfax sparked by Tunisian govt’s inflammatory rhetoric targeting African migrants
Racial tensions in the Tunisian coastal city of Sfax flared into violence targeting migrants from sub-Saharan Africa, dozens of whom were forcibly evicted from the city or fled. Amid the disturbances late Tuesday, police detained some migrants and deported them as far as the Libyan border more than 300 kilometres (over 200 miles) away, according to a local rights group. For in-depth analysis and a deeper perspective on the unfolding unrest gripping Tunisia’s financial hub and port city, FRANCE 24’s Genie Godula is joined by Katleen Maes. Director Human Mobility Hub Norwegian Refugee Council.
jeudi, 06 juillet 2023
Stop à la chasse aux migrant.e.s en Tunisie et aux expulsions vers les frontières ! Aide et évacuation pour les personnes expulsées vers le no man’s land à la frontière tuniso-libyenne !
Alarme Phone Sahara dénonce fortement les attaques racistes, la chasse aux migrant.e.s et les expulsions massives aux frontières de la Libye et d’Algérie qui se sont intensifiés en Tunisie depuis fin juin 2023.
Dans la ville portuaire de Sfax, la violence raciste contre les migrant.e.s subsaharien.ne.s s’est intensifiée après l’arrestation de plusieurs personnes accusées d’avoir tué un homme tunisien lors d’une altercation. Selon de nombreux rapports, cet acte a été l’occasion pour des groupes de la population et la police de s’en prendre à grande échelle aux personnes Noires. Les personnes concernées racontent qu’elles ont été brutalement battues et attaquées à coups de pierres et que des groupes d’agresseurs ont pénétré violemment jusque dans les logements de migrant.e.s et ont même violé des femmes et des jeunes filles. Plusieurs centaines de personnes ont fui la ville en train en direction de Tunis et des centaines d’autres ont été arrêtées pour être expulsées.
Cependant, les arrestations massives et les expulsions massives de Sfax, ainsi que de petites localités jusqu’aux environs de Tunis, ont commencé déjà avant la mort violente de l’homme tunisien :
Selon la déclaration d’un député de Sfax, la Tunisie a renvoyé l’Algérie environ 1.200 migrants sans papiers vers les frontières avec la Libye et l’Algérie entre le 28 Juin et le 6 Juillet 2023. Il a expliqué que les migrant.e.s étaient expulsé.e.s par groupes de 200 personnes et que quatre bus partaient chaque jour de Sfax pour les transporter. Il avait aussi espéré “que trois à quatre mille migrants soient expulsés d’ici à la fin de la semaine”.
Des centaines de personnes piégé.e.s dans le no man’s land à la frontière tuniso-libyenne
©APNEWS - photo prise par un migrant ivoirien agé 29 ans
Les rapports d’un groupe d’environ 600 personnes qui se sont adressées par téléphone portable aux médias et institutions internationaux pour demander de l’aide après avoir été expulsées vers une plage située dans le no man’s land entre les frontières tunisienne et libyenne sont particulièrement alarmants. Ils sont coincés sans accès à l’eau et à la nourriture parce que les forces de sécurité tunisiennes ne les laissent pas partir et que les forces libyennes, de leur côté, ne laissent pas passer les gens. Même des personnes humanitaires extérieurs qui tentent d’apporter de l’eau et de la nourriture n’ont pas été autorisés à passer auprès des personnes. Selon les témoignages des personnes concernées, certaines ont commencé à boire de l’eau de mer par désespoir. Par ailleurs, des témoignages non confirmés à ce jour indiquent que deux personnes soient déjà décédées sur la plage du no man’s land.
©Les Observateurs, France 24 - Vidéo transmise par Adama (pseudonyme).
La politique raciste en Tunisie et l’externalisation des frontières Européennes
Les chasses aux migrant.e.s et les expulsions massives en Tunisie sont la conséquence directe d’une politique et d’une ambiance racistes, alimentées entre autres par le président tunisien Kais Saied depuis février 2023. Mais ils sont également la conséquence directe de l’externalisation du régime frontalier des Etats de l’UE, qui exigent de l’Etat tunisien qu’il joue le rôle de gardien des portes de l’Europe et empêche à tout prix les migrant.e.s de passage ainsi que les citoyen.ne.s tunisien.ne.s d’entrer en Europe.
Ainsi, les accords entre l’UE et la Tunisie sur le contrôle migratoire contribuent directement à l’escalade du racisme, présent également dans la société tunisienne, et signalent à l’État tunisien qu’il est souhaitable de renvoyer des milliers de personnes vers les frontières et le no man’s land.
Enfin, nous tenons à rappeler que la chasse aux migrant.e.s et aux réfugié.e.s, encouragée par le régime frontalier européen, et les expulsions massives de personnes vers les frontières et le désert ne sont pas des problèmes exclusivement tunisiens, mais concernent également, sous des formes spécifiques, le Maroc, l’Algérie et la Libye.
Alarme Phone Sahara demande :
Arrêt immédiat de la chasse aux migrant.e.s, de la violence raciste et des expulsions massives en Tunisie !
Aide et évacuation immédiate pour les personnes expulsées aux frontières tuniso-algérienne et tuniso-libyenne, surtout pour les centaines de personnes piégées dans le no man’s land à la frontière tuniso-libyenne !
Diffusez les appels, les rapports et les témoignages des personnes concernées de la chasse aux migrant.e.s et des expulsions massives en Tunisie largement dans le publique internationale !
Rapports d’actualité sur les événements en Tunisie :
►https://maroc-diplomatique.net/tunisie-la-chasse-aux-migrants-irreguliers-reprend-son-cours
▻https://apnews.com/article/migrants-tunisia-africa-europe-7186b742643a77e5b17376c7db7dac60
Rapport de la situation alarmante des centaines de personnes piégées dans le no man’s land à la frontière tuniso-libyenne :
▻https://observers.france24.com/fr/afrique/20230706-tunisie-libye-expulsion-video-sfax
Rapports sur les personnes qui fuirent la ville de Sfax suite aux attaques racistes :
Vidéo d’arrestation violente de migrant.e.s à Sfax :
▻https://twitter.com/nissssim/status/1676328508098768897
Rapports par refugees in Tunisia sur twitter :
▻https://twitter.com/refugeestunisia/status/1676563378196692992?s=12&t=7ooqNDUWXAo1yw4XzaJbkQ
▻https://twitter.com/RefugeesTunisia/status/1676213810640609280?t=RnEDkXhIwRBk_R_AGNelyw&s=09
▻https://alarmephonesahara.info/fr/blog/posts/stop-a-la-chasse-aux-migrant-e-s-en-tunisie-et-aux-expulsions-ve
Flüchtende an der Grenze zu Libyen: Tunesien deportiert Migranten
1.200 Menschen harren in einer militärischen Sperrzone aus. Tunesiens Präsident Saied weist Kritik zurück. Hilfsorganisationen sind alarmiert.
SFAX taz | In einer militärischen Sperrzone zwischen der tunesischen und libyschen Grenze warten mehr als 1.200 Migranten seit Tagen verzweifelt auf Hilfe. Sie waren während der aktuellen Welle von Übergriffen in der tunesischen Hafenstadt Sfax aus ihren Wohnungen vertrieben worden. In Gruppen von bis zu 50 Angreifern waren tunesische Jugendliche durch die Straßen der Stadt gezogen. Sie nahmen den aus West- und Zentralafrika kommenden Menschen Telefone, Geld und Dokumente ab.
Seit letztem Mittwoch werden die Migranten in Bussen an die libysche sowie an die algerische Grenze gefahren. Nach Angaben des aus Sfax stammenden Parlamentsabgeordneten Moez Barkallah schicken die Behörden täglich mehrere Gruppen in das Niemandsland an der libyschen Grenze beim Grenzübergang Ras Jadir.
Viele der nach Sfax gekommenen Menschen waren zuvor aus Libyen geflohen oder von Schleppern aus Algerien in den tunesischen Grenzort Kasserine gebracht worden. Mit dem Transport der Migranten imitiert Tunesien nun die von den EU-Innenministern aktuell angestrebte europäische Asylpolitik: Zukünftig soll es demnach möglich sein, abgelehnte Asylbewerber aus einem EU-Mitgliedsstaat in das Land zu schicken, aus dem sie eingereist waren, auch wenn sie nicht von dort stammen.
Das Vorgehen Tunesiens, die Menschen in der Wüste auszusetzen, hat offenbar schon zum Tod mehrerer Menschen geführt. Migranten in Tunesien stehen mit der täglich größer werdenden Gruppe an der Grenze zu Libyen in Kontakt. Sie berichteten von mindestens acht Todesfällen aufgrund von Dehydrierung und Schwäche. Einem Reporter von Al Jazeera gelang es, in das Sperrgebiet zu gelangen und mit den Gestrandeten zu sprechen. Bis auf die libyschen Grenzbeamten hätte ihnen niemand Wasser oder Lebensmittel gebracht, berichtet der Reporter Malik Traina.
Temperaturen über 40 Grad
Die Gruppe harrt am Strand aus und wird von tunesischen und libyschen Beamten an der Weiterreise in die libysche Hauptstadt Tripolis oder der Rückkehr nach Sfax gehindert. Libysche Grenzbeamte berichteten der taz von heftigem Streit mit den tunesischen Kollegen. Man beherberge mehrere Hunderttausend Migranten und sei bisher nie auf die Idee gekommen, diese ohne Vorankündigung nach Tunesien zu schicken.
Der Reporter Traina und Migranten, die mit der Gruppe in Kontakt stehen, appellieren an Hilfsorganisationen, der Gruppe so schnell wie möglich Hilfe zukommen zu lassen. Derzeit herrschen in dem Gebiet Temperaturen von über 40 Grad Celsius. Human Rights Watch forderte Tunesien auf, „dringend humanitären Zugang“ zu den Betroffenen zu ermöglichen, die „wenig Nahrung und keine medizinische Hilfe“ hätten.
Tunesiens Präsident Kais Saied wies Kritik am Samstagabend zurück. „Diese Migranten werden menschlich behandelt, ausgehend von unseren Werten und Charakterzügen“, sagte Saied. Dieses Verhalten stünde im Gegensatz „zu dem, was koloniale Kreise und ihre Agenten verbreiten“. Mit Blick auf die Migranten sagte er: „Tunesien ist keine möblierte Wohnung zum Verkauf oder zur Miete.“
Bislang völlig unklar ist, warum die tunesischen Behörden die Menschen ohne Absprache mit Hilfsorganisationen deportieren. In Sfax trauen sich nach dem Abflauen der jüngsten Welle der Gewalt gegen Migranten einige nun wieder auf die Straße. Am Freitag forderten mehrere Hundert Menschen mit selbst gemalten Plakaten, ein Ende der Übergriffe und in ihre Heimat ausgeflogen zu werden.
Hassan Gierdo aus Guinea zeigt auf eine offene Wunde an seinem Unterschenkel. „Jemand hat mit einem Knüppel auf mich eingeschlagen, als ich bereits zusammen mit einem Dutzend anderer zusammengetriebener Menschen auf dem Boden lag. Ich habe kein Geld für einen Arzt und öffentliche Krankenhäuser behandeln uns nicht“, sagt der 24-Jährige. „Man will es uns unmöglich machen, in Tunesien zu bleiben, auch wenn das unser Leben in Gefahr bringt“, glaubt Gierdo.
▻https://taz.de/Fluechtende-an-der-Grenze-zu-Libyen/!5943278
Tunisia moves hundreds of migrants from desolate border area
▻https://www.reuters.com/resizer/RR32b6PLI-TKquPsj8UVRVpNL4k=/960x0/filters:quality(80)/cloudfront-us-east-2.images.arcpublishing.com/reuters/QW3G66MGQRJSLMOK7OGLAOYGHE.jpg
TUNIS, July 11 (Reuters) - Tunisia has moved hundreds of migrants to shelters in two towns, a local rights group said on Tuesday, after criticism of conditions in a desolate Sahara military area on the border with Libya, where the government transferred them last week.
Struggling with high numbers of mainly sub-Saharan African migrants seeking to leave the north African country for Europe, President Kais Saied has responded with measures local and international rights groups say are endangering lives.
“Hundreds of people who were on the Libyan border were transferred finally to shelter centres in Medenine and Tataouine towns after difficult times they spent there in the intense heat”, Ramadan Ben Omar, an official at the non-governmental Tunisian Forum for Economic and Social Rights, told Reuters.
The interior ministry did not respond to a request for comment.
The government moved the migrants to the site at the Libyan border following an outbreak of violence in the coastal city of Sfax earlier in July, rights groups said, where travellers and residents clashed.
The disturbances between migrants and residents in Sfax lasted a week and one Tunisian was killed. Residents complained of disorderly behaviour by migrants and migrants complained of racist harassment.
Thousands of undocumented migrants have flocked to Sfax in recent months with the goal of setting off for Europe in boats run by human traffickers, leading to an unprecedented migration crisis for Tunisia.
While overall irregular migration to Europe is up about 12% this year, it more than doubled in the central Mediterranean region, according to data from Europe’s border agency in May.
The sharp rise in attempted crossings from Tunisia is partly attributable to a crackdown ordered by Saied on migrants from sub-Saharan Africa living in the country illegally.
Earlier this year, Saied claimed a conspiracy to change Tunisia’s racial makeup. His statement was followed by reports of racist attacks, and by rising numbers of Black Africans resident in Tunisia seeking to leave for Europe.
Tunisia is now under pressure from Europe to stop migrants departing from its coasts. European countries are considering a package of financial support to help the economy and to deal with migration.
▻https://www.reuters.com/world/africa/tunisia-moves-hundreds-migrants-desolate-border-area-2023-07-11
A Ellouza, port de pêche tunisien, la mort, l’errance et les retours contraints des migrants qui rêvent d’Europe
Ce village situé au nord de Sfax n ?est qu ?à 150 km de Lampedusa. Un point de départ à haut risque pour les migrants subsahariens qui tentent de rallier l ?Europe. Dimanche, une nouvelle embarcation a fait naufrage au large des côtes tunisiennes ; une personne a été tuée et une dizaine d ?autres sont portées disparues.
Monia Ben Hamadi (Ellouza (Tunisie), envoyée spéciale) | Publié le 10/07/2023
Après cinq heures de mer, Yannick pose finalement pied sur la terre ferme. Mais du mauvais côté de la Méditerranée. Ce Camerounais de 30 ans, avec des dizaines d ?autres migrants subsahariens, vient, jeudi 6 juillet, d ?être intercepté par les garde-côtes tunisiens au large d ?Ellouza, petit village de pêcheurs à 40 km au nord de Sfax. Envolés les 2 500 dinars (800 euros) que lui a coûtés la traversée vers Lampedusa (Italie).
Sur la plage, une unité de la garde nationale est déjà en poste pour les accueillir. Les agents tentent de contenir les quelques villageois, curieux, venus assister au débarquement. Hommes, femmes, enfants et nourrissons sont ainsi contraints de quitter leur bateau de fortune, devant des spectateurs amusés ? ou au moins habitués ? et face à une police sur les nerfs. Un gendarme, tendu, prend son téléphone pour demander des renforts. « Vous nous laissez seuls, personne n ?est arrivé », reproche-t-il à son interlocuteur. « C ?est tous les jours comme ça, plusieurs fois par jour », maugrée-t-il en raccrochant.
Les uns après les autres, les migrants quittent le bateau. « Venez ici. Asseyez-vous. Ne bougez pas », crient les agents des forces de l ?ordre qui retirent le moteur de l ?embarcation de métal et éloignent les bidons de kérosène prévus pour assurer la traversée d ?environ 150 km qui séparent Ellouza de Lampedusa. Migrants subsahariens, villageois tunisiens et agents de la garde nationale se regardent en chien de faïence. Dans l ?eau, le petit bateau des garde-côtes qui a escorté les migrants surveille l ?opération. La présence inattendue de journalistes sur place ne fait qu ?augmenter la tension. Yannick, accompagné de son frère cadet, s ?inquiète. « Est-ce qu ?ils vont nous emmener dans le désert, ne les laissez pas nous emmener », supplie-t-il.
Violents affrontements
Depuis une semaine, des centaines de migrants subsahariens ont été chassés de Sfax vers une zone tampon désertique bordant la mer, près du poste frontière avec la Libye de Ras Jdir. D ?autres ont été expulsés à la frontière algérienne. Ces opérations font suite aux journées d ?extrême tension qui ont suivi la mort d ?un Tunisien, lundi 3 juillet, tué dans une rixe avec des migrants subsahariens, selon le porte-parole du parquet de Sfax.
Trois hommes, de nationalité camerounaise, d ?après les autorités, ont été arrêtés. Dans la foulée, des quartiers de Sfax ont été le théâtre de violents affrontements. Des Tunisiens se sont regroupés pour s ?attaquer aux migrants et les déloger de leur habitation. Yannick et son petit frère faisaient partie des expulsés. Les deux hommes ont fui la ville au milieu de la nuit, parcourant des dizaines de kilomètres à pied pour se réfugier dans la « brousse », près d ?Ellouza.
La région de Sfax est depuis devenue le théâtre d ?un étrange ballet. Toute la journée et toute la nuit, dans l ?obscurité totale, des groupes de migrants subsahariens errent sur les routes communales entourées de champs d ?oliviers et de buissons. « A chaque fois, quelques personnes étaient chargées des courses, de l ?eau et un peu de nourriture. Il fallait transporter le tout à pied sur plusieurs kilomètres », raconte Yannick. Lui et son petit frère de 19 ans ont dormi deux nuits dehors, avant que leur grande s ?ur, qui a réussi à rejoindre la France des années auparavant, ne leur paie leur traversée, prévue le 6 juillet à midi.
« Commerçants de la mort »
Ce jour-là, près du port d ?Ellouza, Hamza, 60 ans, repeignait son petit bateau en bois bleu et blanc. Ce pêcheur expérimenté ne cache pas son émotion face au drame dont son village est le théâtre. Lui-même a dû s ?improviser pêcheur de cadavres depuis quelque temps. Des corps sans vie se coincent parfois dans ses filets. « Une fois, j ?ai trouvé la moitié du corps d ?une femme mais elle était dans un état de décomposition tel que je n ?ai pas trouvé par où la tenir. Je l ?ai laissée là. Je n ?ai pas pu dormir pendant des jours », dit-il, la voix tremblante.
Dimanche 9 juillet, une nouvelle embarcation a fait naufrage au large de cette région : une personne est morte et une dizaine d ?autres sont portées disparues. En plus des cadavres, les épaves des bateaux métalliques qui servent à la traversée des migrants déchirent souvent les filets des pêcheurs. « Je n ?ai pas les moyens de racheter des filets tous les mois », regrette Hamza.
Le long de la côte autour d ?Ellouza, les bateaux métalliques échoués et rongés par la rouille sont innombrables. Ces bateaux, de « très mauvaise qualité » selon le pêcheur, sont construits en quantités importantes et coûtent moins cher que ceux en bois, les pneumatiques ou les barques en plastique qui servaient auparavant à la traversée. « Ce sont des commerçants de la mort », accuse Hamza en pointant aussi bien les passeurs que les politiques migratoires européennes et les autorités tunisiennes.
« Je retenterai ma chance »
La Commission européenne a annoncé en juin le déblocage de 105 millions d ?euros « pour lutter contre les passeurs [et] investir dans le contrôle maritime des frontières par les Tunisiens », sans compter la coopération bilatérale venant de Paris ou Rome. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, durant le premier semestre, près de 30 000 migrants sont arrivés à Lampedusa en provenance de Tunisie.
Sur les rochers recouverts d ?algues, des centaines de pneus de voiture, servant à amarrer les navires, jonchent la côte. Depuis la falaise, on aperçoit le corps en début de décomposition d ?un migrant. Un autre à quelques mètres. Et puis un autre encore, en contrebas, devenu squelette. Personne n ?a cherché à les enterrer, ni à savoir qui ils étaient. Ils font partie des « disparus » en mer. Des chiens rôdent. Le paysage est aussi paradisiaque qu ?infernal.
Débarqué vers 17 heures, Yannick sera finalement relâché sur la plage avec son groupe. « C ?est grâce à vous, si vous n ?étiez pas restés, ils nous auraient embarqués et emmenés à la frontière », assure-t-il. Le soir même, avec son frère, ils ont parcouru à pied les dizaines de kilomètres qui séparent Ellouza de Sfax. Cette fois dans l ?autre sens. Après être arrivé à la gare ferroviaire à 3 heures du matin, Yannick a convaincu un vieil homme de leur acheter des tickets pour Tunis.
Ils sont finalement arrivés sains et saufs dans la capitale. « Il faut que je trouve du travail mais la situation est plus acceptable ici », dit-il. Malgré cette expérience, Yannick est toujours convaincu qu ?un avenir meilleur l ?attend de l ?autre côté de la Méditerranée. « Quand j ?aurai l ?argent, je retenterai ma chance, promet-il. Retourner au pays n ?est pas une option. »
►https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/10/a-ellouza-port-de-peche-tunisien-la-mort-l-errance-et-les-retours-contraints
Sfax, triste reflet d’une impasse politique entre Tunis et l’Europe – Jeune Afrique
Par Frida Dahmani
8–10 Minuten
En l’absence de réponse gouvernementale satisfaisante et de révision des politiques publiques, la pression migratoire à Sfax (Centre Est) déclenche une crise qui s’étend à tout le pays, ce que nul n’avait anticipé malgré l’arrivée, ces derniers mois, d’un nombre important de migrants irréguliers dans la région.
L’assassinat d’un Tunisien par des Subsahariens, le 4 juillet, a ravivé les braises du ressentiment des habitants de la ville, d’ordinaire laborieuse et calme, qui est aussi le second pôle économique du pays vers lequel convergent toutes les routes du sud. Ici, on se trouve à seulement 200 kilomètres de Lampedusa (Italie). Près de 25 000 migrants y auraient trouvé emploi et logement, le plus souvent dans des conditions précaires, en attendant de tenter le voyage vers l’eldorado européen.
Les propos tenus en février 2021 par le président Kaïs Saïed ont stigmatisé la communauté subsaharienne et déclenché un déferlement de haine raciale. Depuis, malgré quelques tentatives de rapatriement vers leur pays d’origine, le nombre de candidats à la migration n’a cessé d’augmenter, mettant l’agglomération de Sfax en difficulté. La société civile a bien tenté d’alerté sur les risques liés au phénomène, mais il semble que personne n’avait évalué les dangers ni compris les risques de débordements ou d’implosion.
À LireEn Tunisie, des ONG dénoncent un « discours haineux » contre les migrants africains
Comme souvent, c’est sur les réseaux sociaux que le déchaînement est le plus violent, certains appelant sans équivoque les citoyens à « partir à la reconquête de leur territoire », tout en fustigeant l’inaction supposée de l’État. L’escalade de violence de ces derniers jours n’a fait qu’ajouter à la confusion, en l’absence d’une réelle communication des autorités à même de désamorcer la désinformation qui prévaut. Entre esquive, non-dits et omerta, quelle est la réalité de la crise migratoire ?
Une position intenable
Prise en tenailles entre une Europe qui souhaite qu’elle devienne son garde-frontières, une partie de sa propre population qui aspire à migrer et un flux de ressortissants subsahariens difficile à contenir, la Tunisie peine à trouver un cap sur la question migratoire. La levée des visas avec certains pays africains depuis 2015 a facilité l’accès au territoire tunisien, avec des dépassements de séjour incontrôlables.
Le conflit libyen a aussi contribué à faire du pays l’une des voies migratoires africaines les plus logiques pour gagner le nord, ce qui, historiquement, correspond au parcours de la traite négrière du XVIIIe siècle. Les esclavagistes d’hier ont cédé la place à un réseau de complicités mafieuses entre passeurs et relais qui tiennent les rênes de la migration irrégulière en plus d’autres trafics.
L’accord avec l’Union européenne
Les visites de hauts responsables européens se sont multipliées ces dernières semaines à Tunis, tant Bruxelles semble vouloir faire du pays un allié privilégié. Ou, comme le résume avec agacement le président Kaïs Saïed, l’un de ses « garde-frontières ». Mais au-delà de l’aide financière et des appuis budgétaires annoncés par l’UE, le contenu de l’accord que les Européens tentent de négocier reste un secret bien gardé.
Qui discute, de quoi et avec qui ? Nul ne le sait : Olivier Várhelyi, Commissaire européen à la Politique de Voisinage et à l’Élargissement, a reporté par deux fois un déplacement prévu à Tunis depuis le 12 juin. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a, elle, annulé une visite prévue le 6 juillet. Il semble que Tunis renâcle à accepter les conditions de l’UE et souhaite percevoir des dédommagements plus conséquents que ceux qui lui sont proposés en contrepartie du renvoi vers son sol de migrants irréguliers, supposés être arrivés en Italie depuis la Tunisie.
La réalité de la migration
Pour une partie des responsables européens, Italiens en tête, la Tunisie est un sujet de préoccupation prioritaire car elle est considérée comme l’un des points de départ privilégiés des migrants africains (Tunisiens compris) souhaitant passer clandestinement en Europe. Pourtant, les chiffres fournis par le département italien de la sécurité publique racontent une histoire légèrement différente : du 1er janvier au 7 avril 2023, 28 886 migrants ont atteint les côtes italiennes. Parmi eux, 16 637 arrivaient de Libye, 12 000 de Tunisie. Pour ce qui est des nationalités d’origine, on dénombrait 5 084 Ivoiriens, 3 921 Guinéens, 2 778 Pakistanais, 2 085 Bengalais, 2 051 Égyptiens, 1 462 Camerounais, 1 164 Syriens, 990 Maliens, 884 Burkinabé. Et 2 110 Tunisiens.
La composition de ce contingent interroge dans la mesure où, contrairement à ce que les autorités italiennes laissent entendre, le flux des Maghrébins est loin d’être le plus important. L’Italie et l’UE persistent pourtant à mettre la pression sur la Tunisie alors que la Libye, d’où les départs sont bien plus nombreux, ne fait pas l’objet des mêmes avertissements. Il faut dire qu’à la différence de la Tunisie, la Libye est un important fournisseur d’hydrocarbures pour l’Italie. Par ailleurs, l’UE et Rome n’interpellent pas non plus les pays d’origine des migrants. Dans les relations diplomatiques entre Abidjan ou Conakry et Rome, la migration est loin de figurer en tête de l’ordre du jour.
Une avalanche de fausses informations
En l’absence de réelles précisions sur la crise qui frappe Sfax, les fausses informations comblent les vides. On peut ainsi lire que, pour diminuer de la pression sur la ville, les autorités auraient décidé de répartir les migrants dans différents gouvernorats du pays. Une rumeur que rien ne confirme. Au contraire, certains migrants qui ont tenté de quitter Sfax pour Tunis, et d’autres qui ont été arrêtés par les forces de l’ordre, ont été conduits par bus aux frontières libyenne et algérienne.
Des internautes accusent l’Algérie de vouloir déstabiliser la Tunisie en favorisant le passage en masse de migrants depuis son territoire, photos de Subsahariens regroupés dans des bus à l’appui. Vérification faite, il s’agit d’images bien plus anciennes prises dans une zone proche du Mali.
Les manquements de la Tunisie
En 2011 déjà, le conflit libyen avait entrainé un flux migratoire sans précédent vers la Tunisie. Avec près d’un million de personnes, les capacités d’accueil avaient été mises à rude épreuve. Pourtant le pays avait su, avec l’appui d’organismes internationaux, s’organiser pour gérer cette situation sans précédent. Hélas, il n’a pas mis à profit les enseignements de cette expérience pour mettre à jour un corpus juridique obsolète, dans lequel ni le statut de réfugiés ni celui de demandeur d’asile n’est clairement défini et encadré.
À ce flou juridique vient s’ajouter le fait que la Tunisie de 2023, frappée par une crise économique sévère et des difficultés à lever des financements sur la scène internationale, peine à gérer les migrants irréguliers et n’a aucune opportunité d’insertion à leur offrir. Suite à la crise provoquée, au printemps, par ses propos sur les migrants subsahariens, le président Saïed avait appelé à l’application de la loi. Mais depuis, aucune communication officielle n’a été faite pour expliquer aux personnes concernées les conditions dans lesquelles elles peuvent demander leur régularisation, ou les délais à respecter.
Sans aide internationale, la situation paraît aujourd’hui inextricable. Et laisse la place à un discours populiste et souverainiste dans lequel il ne saurait être question de solutions.
▻https://www.jeuneafrique.com/1461227/politique/sfax-triste-reflet-dune-impasse-politique-entre-tunis-et-leurope
En Algérie, l’errance des migrants subsahariens menacés d’expulsion
Ni le rejet violent dont ils sont victimes en Tunisie ni le racisme qu’ils subissent de la part des Algériens ne les dissuadent de transiter par le pays pour rallier l’Europe.
Assis au milieu d’un amas de tissus, le visage d’Osman Issa brille de sueur. Un ventilateur rafraîchit à peine son atelier de 8 mètres carrés en cette journée d’été étouffante du mois de juillet. De sa table de couture, un karakou (tenue algéroise traditionnelle) au-dessus de la tête, Osman se remémore sa traversée du désert pour venir en Algérie voilà vingt-six ans. « J’ai décidé de quitter le Niger sous les encouragements de mon frère qui avait fait la traversée avant moi », raconte-t-il dans un dialecte algérien presque parfait. A son arrivée en 1997, Osman, brodeur de qualité, s’était lancé avec un certain succès dans le commerce de tenues traditionnelles. Désormais, il possède cet atelier de couture dans un quartier populaire d’Alger.
Alors que le débat sur la place des migrants subsahariens dans les pays nord-africains a été relancé par les événements en Tunisie et les opérations de refoulement à la frontière des autorités algériennes, lui affirme avoir trouvé sa place. « En trois décennies, je n’ai pas été victime d’un acte raciste qui m’a fait regretter d’être venu », promet-il. Comme la plupart des migrants subsahariens, Osman ne considérait pas l’Algérie comme un point d’ancrage, mais un lieu de transit vers l’Europe. « J’ai tenté de traverser à trois reprises, mais j’ai échoué. » Désormais marié à une Algérienne et père de trois enfants, il bénéficie d’une carte de résidence et n’envisage plus de partir vers l’Europe ou de rentrer au Niger, sauf pour les visites familiales.
« J’avoue qu’il m’a été très difficile de régulariser ma situation, même après mon mariage. Je me compare souvent à mon frère qui est parti en Belgique bien après moi. Il a déjà sa nationalité. Moi, je sais que je ne l’aurai pas. La nationalité algérienne ? Il ne faut pas demander l’impossible », reconnaît-il, sans nier le racisme ambiant. Quand il n’en est pas témoin lui-même, des récits lui arrivent des migrants qu’il emploie : « Ils ont pour but de partir en Europe. Les passeurs demandent jusqu’à 3 000 euros. Ce qui représente trois ans de travail acharné pour un migrant. D’autres préfèrent rentrer dans leur pays avec cette somme et tenter le visa pour l’Europe. Dans les deux cas, cet argent ne peut être amassé qu’en Algérie. C’est ici qu’il y a du travail. »
« Pour l’amour de Dieu ! »
A la sortie de l’atelier d’Osman, le wagon climatisé du tramway offre une échappatoire à la canicule. « Une aumône pour l’amour de Dieu ! », supplie une jeune migrante subsaharienne depuis le fond du train. Alors que l’enfant fraie son chemin, certains passagers piochent dans leurs poches pour lui tendre quelques sous, d’autres ne masquent pas leur exaspération. La scène fait désormais partie du quotidien algérois. Les migrants sont d’ailleurs désormais qualifiés par les locaux de sadaka (aumône).
A Alger, la vie des migrants subsahariens n’a pas été perturbée par les événements récents en Tunisie. Depuis le 3 juillet, après la mort à Sfax d’un Tunisien dans une bagarre avec des migrants, des autochtones ont fait la chasse aux Subsahariens et les autorités en ont expulsé par centaines de la ville où le drame a eu lieu. Même ceux en situation régulière ne sont pas épargnés. Depuis plusieurs semaines, de nombreux Sfaxiens manifestaient contre l’augmentation du nombre de candidats à l’exil vers l’Europe arrivés d’Algérie.
Ceux-ci franchissaient majoritairement la frontière au niveau de la région montagneuse de Kasserine, dans le centre ouest de la Tunisie. Un trajet périlleux : neuf migrants y ont perdu la vie à la mi-mai, « morts de soif et de froid », selon la justice tunisienne.
C’est dans cette même zone que 150 à 200 personnes ont été refoulées par les autorités tunisiennes, selon les estimations de Human Rights Watch (HRW), en plus des 500 à 700 migrants abandonnés dans la zone frontalière avec la Libye. « Ce sont des estimations que nous avons établies après être entrés en contact avec les migrants et après avoir identifié leur localisation, explique Salsabil Chellali, la directrice de HRW pour la Tunisie. Les migrants expulsés du côté algérien se sont dispersés après avoir été contraints à marcher pendant plusieurs kilomètres. »
« Propos racistes »
Ces groupes de migrants comptent des enfants et des femmes enceintes. L’une d’elles a accouché aux portes de l’Algérie, comme en atteste une vidéo reçue par Le Monde. D’après HRW, un groupe de migrants, refoulés à la frontière libyenne, a été secouru et pris en charge dans des villes du sud tunisien. D’autres, aux frontières libyennes et algériennes, errent encore dans le désert, attendant aide et assistance.
Les propos du président tunisien Kaïs Saïed en février, dénonçant des « hordes de migrants clandestins », source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables », ont eu un effet désinhibant, notamment sur des influenceurs et des artistes populaires en Algérie. La
chanteuse de raï Cheba Warda a ainsi dit soutenir le plan d’expulsion du président Tebboune alors qu’aucun discours n’avait été tenu par ce dernier.
En juin, l’influenceuse algérienne Baraka Meraia, suivie par plus de 275 000 personnes, a dénoncé le racisme anti-Noirs dont elle a aussi été victime. Originaire d’In Salah, à plus de mille kilomètres au sud d’Alger, la jeune femme a dit avoir été prise à plusieurs reprises pour une migrante subsaharienne. Dans une vidéo, elle est apparue en larmes pour raconter le comportement d’un contrôleur de tramway algérois. « Ce n’est pas la première fois que j’entends des propos racistes, relatait-elle. Parmi toutes les personnes qui ont assisté à la scène, aucune n’a réagi. »
« Ils errent dans le désert »
En plus des actes et des propos racistes auxquels ils sont exposés, les migrants vivent sous la menace des opérations d’expulsion. Selon l’ONG Alarm Phone Sahara, qui leur vient en aide, l’Algérie a renvoyé plus de 11 000 personnes vers le Niger entre janvier et avril 2023. Les opérations sont toujours en cours, d’après la même source, et s’opèrent au rythme minimum d’un convoi par semaine depuis 2018. « Ces expulsions s’opèrent sur la base d’un accord avec le Niger. Toutefois, l’Algérie ne prend pas en considération la nationalité des migrants qu’elle refoule », raconte Moctar Dan Yayé, le responsable de communication d’Alarm Phone Sahara.
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Selon lui, les migrants sont acheminés jusqu’à Tamanrasset, à l’extrême sud algérien, puis à la frontière avec le Niger. De ce no man’s land, les refoulés doivent marcher environ 15 km pour atteindre le village d’Assamaka, où l’opération de tri commence. « Nous sommes tombés sur des Yéménites et même sur un migrant du Costa Rica. Ceux-là, comme les autres Africains, ne sont pas pris en charge par le Niger. Parfois, l’Organisation mondiale des migrations (OIM) se charge de les renvoyer chez eux. Dans le cas contraire, ils errent dans le désert en essayant de rentrer en Algérie », rapporte Moctar Dan Yayé. Selon Alarm Phone Sahara, plus de 7 500 migrants expulsés restent bloqués à Assamaka.
Malgré cette menace de reconduite et les discours incendiaires du président tunisien, ceux-ci gardent les yeux rivés sur la Méditerranée, comme ces deux jeunes Sénégalais, Aliou et Demba*, rencontrés en avril à Tamanrasset. Après avoir traversé le Mali et le Niger, leur errance les a amenés dans cet îlot urbain, planté en plein désert, où ils n’ont trouvé que quelques labeurs sur des chantiers, payés tout juste 1 000 dinars la journée, à peine 7 euros. Demba espérait alors rejoindre la Tunisie, sans crainte que les propos de son dirigeant n’affecte son ambition. Il y a seulement trois mois, il était persuadé que les migrants ne risquaient pas l’expulsion de la Tunisie, contrairement à l’Algérie. Le seul problème qui se posait alors à ses yeux et à ceux de son ami était de trouver l’argent pour payer les passeurs.
*Les prénoms ont été changés à la demande des interviewés.
Ténéré Majhoul(Alger, correspondance) et Nour Bahri(Tamanrasset, Algérie, envoyée spéciale)
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/12/en-algerie-l-errance-des-migrants-subsahariens-menaces-d-expulsion_6181703_3
Deportierte Migranten in Tunesien: Wo sind die aus Sfax Vertriebenen?
Mirco Keilberth
6–7 Minuten
Von vielen aus der tunesischen Stadt deportierten Migranten aus Subsahara-Afrika fehlt jede Spur. Einige wurden offenbar in der Wüste ausgesetzt.
Gestrandete afrikanische Migranten aus Tunesien an einem Strand in der Nähe der libyschen Grenze Foto: ap
TUNIS taz | Das Schicksal von über tausend aus der Hafenstadt Sfax deportierten Migranten ist eine Woche nach den gewaltvollen Vertreibungen noch immer unklar. Am Montag letzter Woche kam ein 41-jähriger Tunesier bei Auseinandersetzungen zwischen Migranten aus Subsahara-Afrika und Jugendlichen aus Sfax ums Leben. In der darauffolgenden Nacht begannen die Ausschreitungen gegen die Migranten: Sie wurden aus ihren Wohnungen getrieben, geschlagen, bedroht. Täglich transportieren die Behörden Migranten in Bussen aus der 330.000 Einwohner zählenden Stadt.
An einem Strandabschnitt direkt neben dem libysch-tunesischen Grenzübergang Ras Jadir stieß am letzten Donnerstag Malik Traina, ein Reporter des katarischen TV-Senders Aljazeera, auf 700 aus Sfax deportierte Migranten, die ohne Wasser und Nahrungsmittel dort ausgesetzt worden waren.
Libysche Grenzbeamte belieferten die Gruppe mit dem Nötigsten, ließen sie aber nicht – wie von den Behörden in Sfax wohl erhofft – über die Grenze. Man habe selber über 700.000 Migranten im Land aufgenommen, erklärt ein Grenzbeamter gegenüber der taz. „Tunesien will seine sozialen Probleme auf dem Rücken der Migranten und Nachbarländer lösen. Das ist ein gefährlicher Präzedenzfall“, so der Beamte aus der nordwestlibyschen Hafenstadt Zuwara weiter.
Die Videos der bei über 40 Grad in der sengenden Sonne Gestrandeten sorgten weltweit für Empörung. Die Unnachgiebigkeit der von der Aktion völlig überraschten libyschen Beamten führte zunächst zu einem Nachgeben der tunesischen Behörden. Nachdem am Wochenende Helfer des Roten Halbmondes die lebensbedrohliche Entkräftung der Vertriebenen bestätigten, wurde die Mehrheit mit Bussen in verschiedene Orte Südtunesiens gefahren.
Unter den im Freien Ausgesetzten sind auch Kinder
In Ben Guerdane, nahe der Grenze, stehen seitdem 70 Migranten unter Polizeischutz. In Tataouine und Medenine, weiter im Landesinneren gelegen, wurden weitere Gruppen untergebracht.
Libyscher Grenzbeamter
„Tunesien will seine sozialen Probleme auf dem Rücken der Migranten lösen“
Viele der Betroffenen würden in ihre Heimat zurückreisen wollen, so Vertreter des Roten Halbmonds. Deren Rückflug würde man zusammen mit der internationalen Organisation für Migration (IOM) organisieren.
Doch die humanitäre Krise ist damit nicht zu Ende. Die in der Seenotrettung aktive Zivilorganisation Alarm Phone berichtet von weiteren Bussen aus Sfax, die am Dienstag Migranten bei Ras Jadir im Freien absetzten. Unter den dort Verblieben sind mindestens 30 Kinder.
Völlig unklar ist zur Zeit der Verbleib von bis zu 250 Migranten, die in zwei Gruppen aus Sfax an die algerisch-tunesische Grenze im westtunesischen Tozeur gefahren wurden. Offenbar wurden auch sie nach der Zerstörung ihrer Telefone ohne Wasser und Nahrungsmittel ausgesetzt. In Tozeur herrschten am letzten Wochenende auch nachts noch Temperaturen von 38 Grad, am Tag klettern sie auf knapp 50 – das macht das Grenzgebiet zu einer der derzeit heißesten Regionen der Erde.
Kontakt zu einer Gruppe Migranten ist abgebrochen
Tunesische Aktivisten sowie Alarm Phone haben offenbar zu den auf die algerische Seite geflohenen Migranten jeglichen Kontakt verloren. Wahrscheinlich sind die Batterien der bei den Migranten verbliebenen Telefone mittlerweile leer. Menschenrechtsaktivisten aus Djerba wurden bei dem Versuch, die beiden Gruppen zu orten, von der tunesischen Polizei festgesetzt.
In Sfax übernachten viele der aus ihren Wohnungen Vertriebenen weiter auf den Straßen. Und in den Verstecken an einem Strandabschnitt nördlich der Stadt warten weiterhin mehrere tausend Menschen auf die Überfahrt nach Europa.
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13 juillet 2023
Traitements inhumains et dégradants envers les africain·e·s noir·e·s en Tunisie, fruits du racisme institutionnel et de l’externalisation des politiques migratoires européennes
Les organisations soussignées expriment leurs vives inquiétudes et leur indignation quant à la situation délétère en Tunisie, tout particulièrement ces derniers jours dans la ville de Sfax. Depuis la mort d’un ressortissant Tunisien, présumément aux mains de ressortissants d’origine subsaharienne, survenue le 3 juillet 2023 lors d’une échauffourée [1], cette ville est le théâtre d’affrontements entre une partie de la population chauffée à blanc par des campagnes de haine sur les réseaux sociaux, et des exilé·e·s en provenance d’Afrique subsaharienne installé·e·s dans cette ville, pris·es pour cibles. Cela s’ajoute aux graves événements racistes et xénophobes qu’a déjà connus le pays en mars 2023 [2], ayant notamment entraîné la mort de trois personnes d’origine Subsaharienne.
Le discours raciste et haineux, véritable « pousse-au-crime », prononcé par le Président tunisien en février 2023 [3] n’a fait qu’encourager ces exactions, et accorder un blanc-seing aux graves violences exercées à l’encontre des personnes exilées. Et c’est bien l’attitude des autorités locales et nationales qui est en cause, laissant libre court aux fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux, mais également aux violences de certains groupes – policiers, militaires ou issus de la population –, à l’égard des personnes exilées noires, férocement attaquées et violentées en toute impunité [4] .
Nombre de témoignages, notamment des premier.e.s concerné·e·s, d’associations de la société civile en Tunisie mais aussi de médias étrangers, font ainsi état de graves violations des droits humains à leur encontre : interpellations violentes et arbitraires, défenestrations, agressions à l’arme blanche… Ces acteurs dénoncent une véritable « chasse aux migrant·e·s » et des rafles, suivies du renvoi forcé d’un millier de personnes aux frontières avec la Libye ou l’Algérie, l’objectif des autorités tunisiennes semblant être de regrouper à ces frontières les exilé·e·s originaires d’Afrique subsaharienne pour les y abandonner sans assistance aucune ni moyens de subsistance, y compris s’agissant de demandeur·euse d’asile. Des rafles précédées ou s’accompagnant d’expulsions arbitraires de leurs domiciles, de destructions ou de vols de leurs biens, de traitements inhumains et dégradants, ainsi que de violences physiques [5]. Des violations des droits commises par des forces publiques et/ou des milices privées largement documentées, mais qui restent à ce jour sans condamnation pour leurs auteurs de la part des tribunaux ou des autorités étatiques.
Tout cela intervient dans un contexte de crise sans précédent en Tunisie, touchant tous les domaines : économique, social, politique, institutionnel, financier… Une crise accentuée par les pressions et le marchandage de l’Union européenne (UE), qui entend via un partenariat « renforcé », mais inégal en matière migratoire, imposer à la Tunisie l’externalisation des contrôles frontaliers et de la gestion migratoire [6]. Cette politique répressive passe par le renvoi depuis les pays européens de tou·te·s les exilé.e.s dépourvu.e.s de droit au séjour ayant transité par la Tunisie, ainsi désignée comme « pays sûr », contrairement à la Libye. Ceci, au motif de faire de la Tunisie le garde-frontière de l’UE, en charge de contenir les migrations « indésirables » et de les éloigner le plus possible du territoire européen, en échange d’une aide financière conséquente venant à point nommé (au moins 900 000 €). Le tout malgré les inquiétudes suscitées par la dérive autoritaire observée en Tunisie [7] et au mépris de l’État de droit et des droits fondamentaux des personnes exilées en Tunisie.
Une crise également aggravée par l’ambiguïté des autorités algériennes, qui instrumentalisent la question migratoire pour des motifs politiques en déroutant les personnes d’origine subsaharienne de l’Algérie – qui compte des frontières terrestres avec les pays d’Afrique subsaharienne – vers la Tunisie, qui n’en a pas.
Nous exprimons notre entière solidarité avec toutes les victimes des violences, quelle que soit leur nationalité, condamnons cette violence raciste d’où qu’elle vienne, et exprimons notre indignation face au silence assourdissant et complice des autorités tunisiennes.
Nous enjoignons la Tunisie à assumer les responsabilités qui lui incombent en protégeant de toute exaction les exilé·e·s sur son territoire, en mettant un terme à ces violences racistes et aux refoulements opérés en toute illégalité aux frontières tunisiennes, et à se conformer au droit international.
Enfin, nous dénonçons avec la plus grande vigueur les pressions exercées par l’UE sur la Tunisie dans le cadre d’une coopération inégale et marchandée en vue d’imposer à ce pays méditerranéen sa politique ultrasécuritaire en matière d’immigration et d’asile, au mépris du droit international et des droits des personnes exilées.
Voir la liste des signataires en pièce jointe
Notes
[1] « À Sfax, la mort d’un Tunisien lors de heurts avec des migrants fait craindre des violences », 5 juillet 2023, France24, ▻https://www.france24.com/fr/afrique/20230705-%C3%A0-sfax-la-mort-d-un-tunisien-lors-de-heurts-avec-des-migrant
[2] « Tunisie : La violence raciste cible les migrants et réfugiés noirs », 10 mars 2023, Human Rights Watch, ▻https://www.hrw.org/fr/news/2023/03/10/tunisie-la-violence-raciste-cible-les-migrants-et-refugies-noirs
[3] « Tunisie. Le discours raciste du président déclenche une vague de violence contre les Africain·e·s Noirs », 10 mars 2023, Amnesty International, ▻https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/03/tunisia-presidents-racist-speech-incites-a-wave-of-violence-against-black-a
[4] « Tunisie : à Sfax, les exilés subsahariens subissent la violence de la population », France Info 7 juillet 2023, ▻https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tunisie/tunisie-a-sfax-les-exiles-subsahariens-subissent-la-violence-de-la-popu
[5] « Human Rights Watch dénonce des expulsions de migrants vers le désert en Tunisie : "C’est une question de vie ou de mort" », 8 juillet 2023, Human Rights Watch, ▻https://information.tv5monde.com/afrique/human-rights-watch-denonce-des-expulsions-de-migrants-vers-le-
[6] « Pourquoi l’UE veut renforcer son partenariat avec la Tunisie », 11 juin 2023, L’Express & AFP : ▻https://www.lexpress.fr/monde/pourquoi-lue-veut-renforcer-son-partenariat-avec-la-tunisie-5KUG3YXCSNCWFF2
[7] « En Tunisie, Kaïs Saïed est seul contre tous », 18 juin 2022, Courrier international : ▻https://www.courrierinternational.com/article/analyse-en-tunisie-kais-saied-est-seul-contre-tous
Traitements inhumains et dégradants envers les africain⋅es noir⋅es en Tunisie, fruits du racisme institutionnel et de l’externalisation des politiques migratoires européennes
Les organisations soussignées expriment leurs vives inquiétudes et leur indignation quant à la situation délétère en Tunisie, tout particulièrement ces derniers jours dans la ville de Sfax. Depuis la mort d’un ressortissant tunisien, présumément aux mains de ressortissants d’origine subsaharienne, survenue le 3 juillet 2023 lors d’une échauffourée [1], cette ville est le théâtre d’affrontements entre une partie de la population chauffée à blanc par des campagnes de haine sur les réseaux sociaux, et des exilé⋅es en provenance d’Afrique subsaharienne installé⋅es dans cette ville, pris⋅es pour cibles. Cela s’ajoute aux graves événements racistes et xénophobes qu’a déjà connus le pays en mars 2023 [2], ayant notamment entraîné la mort de trois personnes d’origine Subsaharienne.
Le discours raciste et haineux, véritable « pousse-au-crime », prononcé par le Président tunisien en février 2023 [3] n’a fait qu’encourager ces exactions, et accorder un blanc-seing aux graves violences exercées à l’encontre des personnes exilées. Et c’est bien l’attitude des autorités locales et nationales qui est en cause, laissant libre court aux fausses informations qui pullulent sur les réseaux sociaux, mais également aux violences de certains groupes – policiers, militaires ou issus de la population –, à l’égard des personnes exilées noires, férocement attaquées et violentées en toute impunité [4].
Nombre de témoignages, notamment des premier⋅es concerné⋅es, d’associations de la société civile en Tunisie mais aussi de médias étrangers, font ainsi état de graves violations des droits humains à leur encontre : interpellations violentes et arbitraires, défenestrations, agressions à l’arme blanche… Ces acteurs dénoncent une véritable « chasse aux migrant⋅es » et des rafles, suivies du renvoi forcé d’un millier de personnes aux frontières avec la Libye ou l’Algérie, l’objectif des autorités tunisiennes semblant être de regrouper à ces frontières les exilé⋅es originaires d’Afrique subsaharienne pour les y abandonner sans assistance aucune ni moyens de subsistance, y compris s’agissant de demandeur⋅euse d’asile. Des rafles précédées ou s’accompagnant d’expulsions arbitraires de leurs domiciles, de destructions ou de vols de leurs biens, de traitements inhumains et dégradants, ainsi que de violences physiques [5]. Des violations des droits commises par des forces publiques et/ou des milices privées largement documentées, mais qui restent à ce jour sans condamnation pour leurs auteurs de la part des tribunaux ou des autorités étatiques.
Tout cela intervient dans un contexte de crise sans précédent en Tunisie, touchant tous les domaines : économique, social, politique, institutionnel, financier… Une crise accentuée par les pressions et le marchandage de l’Union européenne (UE), qui entend via un partenariat « renforcé », mais inégal en matière migratoire, imposer à la Tunisie l’externalisation des contrôles frontaliers et de la gestion migratoire [6]. Cette politique répressive passe par le renvoi depuis les pays européens de tou⋅tes les exilé⋅es dépourvu⋅es de droit au séjour ayant transité par la Tunisie, ainsi désignée comme « pays sûr », contrairement à la Libye. Ceci, au motif de faire de la Tunisie le garde-frontière de l’UE, en charge de contenir les migrations « indésirables » et de les éloigner le plus possible du territoire européen, en échange d’une aide financière conséquente venant à point nommé (au moins 900 000 €). Le tout malgré les inquiétudes suscitées par la dérive autoritaire observée en Tunisie [7] et au mépris de l’État de droit et des droits fondamentaux des personnes exilées en Tunisie.
Une crise également aggravée par l’ambiguïté des autorités algériennes, qui instrumentalisent la question migratoire pour des motifs politiques en déroutant les personnes d’origine subsaharienne de l’Algérie – qui compte des frontières terrestres avec les pays d’Afrique subsaharienne – vers la Tunisie, qui n’en a pas.
Nous exprimons notre entière solidarité avec toutes les victimes des violences, quelle que soit leur nationalité, condamnons cette violence raciste d’où qu’elle vienne, et exprimons notre indignation face au silence assourdissant et complice des autorités tunisiennes. Nous enjoignons la Tunisie à assumer les responsabilités qui lui incombent en protégeant de toute exaction les exilé⋅es sur son territoire, en mettant un terme à ces violences racistes et aux refoulements opérés en toute illégalité aux frontières tunisiennes, et à se conformer au droit international.
Enfin, nous dénonçons avec la plus grande vigueur les pressions exercées par l’UE sur la Tunisie dans le cadre d’une coopération inégale et marchandée en vue d’imposer à ce pays méditerranéen sa politique ultrasécuritaire en matière d’immigration et d’asile, au mépris du droit international et des droits des personnes exilées.
Mass deportations and EU externalisation in Tunisia: Press Review and Critics
–> collection of many sources from 03.07 - 02.08,2023
La Tunisie et la Libye s’accordent sur une répartition des migrants bloqués à la frontière
Les deux pays ont indiqué jeudi avoir trouvé un accord pour se répartir les exilés bloqués depuis plus d’un mois dans une zone désertique près du poste frontière de Ras Jdir. InfoMigrants a pu contacter Kelvin. Bloqué à la frontière, ce jeune Nigérian a été envoyé à Tataouine dans un centre de l’Organisation mondiale pour les migrations.
Après plus d’un mois de souffrance, les exilés bloqués à la frontière entre la Tunisie et la Libye vont enfin pouvoir quitter cet espace inhospitalier. La Tunisie et la Libye ont annoncé jeudi 10 août s’être entendus pour se répartir l’accueil des 300 migrants africains bloqués près du poste frontière de Ras Jdir.
C’est le ministère de l’Intérieur libyen qui a le premier annoncé la conclusion de cet accord bilatéral « pour une solution consensuelle, afin de mettre fin à la crise des migrants irréguliers, bloqués dans la zone frontalière ». « On s’est mis d’accord pour se partager les groupes de migrants présents sur la frontière », a indiqué de son côté un porte-parole du ministère tunisien.
Un communiqué officiel tunisien a souligné le besoin d’une « coordination des efforts pour trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts des deux pays ».
« La Tunisie va prendre en charge un groupe de 76 hommes, 42 femmes et 8 enfants », a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Faker Bouzghaya. Les Libyens prendront en charge le reste des migrants bloqués, environ 150, selon le porte-parole officiel tunisien.
Les autorités libyennes ont annoncé dans un communiqué jeudi qu’"il n’y avait plus aucun migrant irrégulier dans la zone frontalière" après l’accord. « Des patrouilles sont organisées en coordination » entre les deux pays pour « sécuriser la frontière ».
Côté tunisien, « le transfert du groupe a eu lieu [mercredi] dans des centres d’accueil à Tataouine et Médénine avec la participation du Croissant rouge » tunisien, a ajouté Faker Bouzghaya.
« Nous avons reçu de l’eau et de la nourriture »
Un transfert confirmé par Kelvin, un migrant nigérian, en contact avec InfoMigrants. « Nous avons tous été rapatriés hier soir [mercredi 9 août] en Tunisie. Nous sommes à Tataouine, dans un centre de l’OIM, a déclaré le jeune homme. Nous avons reçu de l’eau et de la nourriture. Nous allons bien, les enfants vont déjà mieux. Les malades n’ont pas encore été à l’hôpital, ils sont avec nous... ». Selon lui, l’OIM aurait indiqué aux personnes qu’elles pouvaient rester dans ce centre pendant deux mois. « Je ne sais pas si c’est vrai », met en garde le jeune Nigérian.
Début juillet, InfoMigrants avait pu entrer en contact avec Kelvin. Ce dernier affirmait avoir été raflé à Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, forcé de monter dans un « grand bus » affrété par les autorités tunisiennes, et lâché dans le désert avec « au moins 150 personnes ».
Trois semaines plus tard, le jeune homme a participé à une manifestation avec d’autres exilés bloqués à la frontière. « Nous avons manifesté pour interpeller les autorités car on nous traite comme des animaux, mais le président tunisien ne veut pas répondre à nos appels », dénonçait-il alors.
Au moins 27 personnes mortes à la frontière
Jusqu’à 350 personnes ont été bloquées à Ras Jedir, parmi lesquelles 12 femmes enceintes et 65 enfants et mineurs, selon des sources humanitaires qui ont indiqué à l’AFP que l’essentiel des aides (nourriture, eau, soins médicaux) leur avait été apportée depuis le 20 juillet par le Croissant rouge libyen, soutenu par les agences onusiennes.
Les arrestations et les envois de migrants vers cette zone frontalière ont débuté après la mort le 3 juillet à Sfax (centre-est) d’un Tunisien lors d’une rixe avec des migrants. Selon des sources humanitaires interrogées par l’AFP, « au moins 2 000 ressortissants subsahariens » ont été « expulsés » par les forces de sécurité tunisiennes et déposés dans des zones désertiques aux frontières libyenne et algérienne.
Depuis début juillet, « au moins 27 migrants » sont morts dans le désert tuniso-libyen et « 73 sont portés disparus », a indiqué jeudi à l’AFP une source humanitaire. Et jusqu’à « hier [mercredi], tous les deux jours une centaine de migrants continuaient d’arriver de Tunisie et à être secourus par les Libyens dans la zone d’Al Assah ».
Les personnes ont été abandonnées sans eau, ni nourriture, en plein soleil dans cette zone aride, sans que ni l’Union européenne, ni l’Union africaine ne conteste cette situation.
Le 12 juillet, le Croissant rouge tunisien (CRT) a mis à l’abri environ 630 personnes récupérées à Ras Jdir et en a pris en charge environ 200 autres, refoulées initialement vers l’Algérie, selon des ONG.
Parmi les personnes retrouvées mortes se trouvent des femmes et des enfants. Sur une vidéo des garde-frontières libyens relayée par le compte Twitter Refugees in Libya, on peut voir un homme mort allongé par terre, contre un enfant. Tous les deux gisent l’un contre l’autre, sur le sable, le désert tout autour d’eux. Deux autres personnes, décédées, figurent aussi dans la vidéo. « Aujourd’hui c’est encore un père sans visage, son fils et deux autres compagnons dont la vie a été injustement volée », commente le compte.
La photo d’une femme et de sa petite fille a, elle, fait le tour des réseaux sociaux. Identifiées par Refugees in Libya, Fati, 30 ans, et Marie, 6 ans, sont mortes de soif après leur abandon à cet endroit par les autorités tunisiennes. Ce « crime » est « commis contre des gens qui cherchent une meilleure vie, une deuxième chance ». « Comment pouvons-nous détourner le regard ? », s’est insurgé le porte-parole du compte, David Yambio.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/50985/la-tunisie-et-la-libye-saccordent-sur-une-repartition-des-migrants-blo
Une délégation de l’UE refusée en Tunisie
▻https://www.youtube.com/watch?v=dybtce0H4cI
La Tunisie a interdit d’entrée sur son territoire une délégation du Parlement européen, provoquant de vives réactions des eurodéputés qui ont pour certains réclamé la suspension de l’accord migratoire conclu entre l’UE et Tunis. Les précisions de Lilia Blaise, correspondante de France 24 en Tunisie.
Septembre 2023 :
Tunisie : plusieurs centaines de migrants chassés du centre de Sfax
Les forces de sécurité tunisiennes ont expulsé dimanche quelque 500 migrants subsahariens d’une place dans le centre de Sfax, deuxième ville du pays, après les avoir chassés de leurs logements début juillet. Cette expulsion fait partie d’une vaste campagne sécuritaire menée par les autorités contre les migrants irréguliers.
La tension persiste dans la deuxième ville de Tunisie. Quelque 500 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été expulsés dimanche 17 septembre par les forces de sécurité tunisiennes d’une place dans le centre de Sfax après avoir été chassés de leurs logements début juillet, a indiqué une ONG.
« Les forces de sécurité ont évacué dimanche matin une place sur laquelle environ 500 migrants étaient rassemblés dans le centre de Sfax », a indiqué à l’AFP Romdane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG qui suit de près le dossier de la migration en Tunisie. Selon lui, les migrants « ont été dispersés par petits groupes en direction de zones rurales et vers d’autres villes ».
Les autorités mènent depuis samedi une vaste campagne sécuritaire contre les migrants clandestins, originaires pour la plupart de pays d’Afrique subsaharienne. Elles ont annoncé l’arrestation de près de 200 migrants subsahariens « qui s’apprêtaient à effectuer une traversée clandestine » vers les côtes européennes.
À la suite d’un discours incendiaire en février du président Kaïs Saïed sur l’immigration clandestine, des centaines de migrants subsahariens ont perdu leur travail et leur logement en Tunisie. Des agressions ont été recensées et plusieurs milliers ont dû être rapatriés par leurs ambassades.
Début juillet, des centaines d’autres ont été chassés de la ville de Sfax et expulsés par les forces de sécurité tunisiennes, notamment vers une zone frontalière désertique avec la Libye où au moins 27 sont morts et 73 portés disparus.
▻https://www.infomigrants.net/fr/post/51869/tunisie--plusieurs-centaines-de-migrants-chasses-du-centre-de-sfax
Tunisia expels hundreds of sub-Saharan African migrants from Sfax amid crackdown
Tunisian authorities expelled hundreds of sub-Saharan African migrants from the port of Sfax Sunday after they were thrown out of their homes during unrest in July, a rights group said.
“The security forces on Sunday evacuated a square where some 500 migrants were assembled in the centre of Sfax,” Romdane Ben Amor, spokesman for the FTDES non-government organisation, told AFP.
He said the migrants were “dispersed in small groups towards rural areas and other towns”.
Since Saturday, authorities in Tunisia have been cracking down on illegal migrants, most of whom are from sub-Saharan African countries.
According to authorities, around 200 migrants “who were preparing to make the clandestine boat trip” towards Europe were arrested.
Tunisia is a major gateway for migrants and asylum-seekers attempting perilous sea voyages in hopes of a better life in the European Union.
Racial tensions flared in Tunisia’s second city of Sfax after the July 3 killing of a Tunisian man following an altercation with migrants.
Humanitarian sources say that at least 2,000 sub-Saharan Africans were expelled or forcibly transferred by Tunisian security forces to desert regions bordering Libya and Algeria.
Xenophobic attacks targeting black African migrants and students increased after an incendiary speech in February by President Kais Saied.
He alleged that “hordes” of illegal migrants were causing crime and posing a demographic threat to the mainly Arab North African country.
Hundreds of migrants lost their jobs and housing after his remarks.
At least 27 people died and 73 others were listed as missing after being expelled into desert areas bordering Libya in July.
▻https://www.france24.com/en/africa/20230917-tunisia-expels-hundreds-of-sub-saharan-african-migrants-amid-crac
‘I had to drink my own urine to survive’: Africans tell of being forced into the desert at Tunisia border
As EU prepares to send money as part of €1bn deal, people trying to reach north African country detail border ‘pushbacks’
Migrants from sub-Saharan Africa have spoken of their horror at being forcibly returned to remote desert regions where some have died of thirst as they attempt to cross the border into Tunisia.
As the European Union prepares to send money to Tunisia under a €1bn (£870m) migration deal, human rights groups are urging Brussels to take a tougher line on allegations that Tunisian authorities have been pushing people back to deserted border areas, often with fatal results.
According to an official from a major intergovernmental organisation, Tunisian authorities relocated more than 4,000 people in July alone to military buffer zones at the borders with Libya and Algeria.
“About 1,200 people were pushed back to the Libyan border in the first week of July alone,” said the source, who was speaking on condition of anonymity. By late August, the source added, their organisation knew of seven people who had died of thirst after being pushed back.
An NGO working with refugees puts the estimate at between 50 and 70. The Guardian could not independently verify the figure.
The new claim comes in stark contrast to the picture painted last month by Tunisia’s interior minister, Kamel Fekih, who conceded that “little groups of six to 12 people” were being pushed back, but denied any mistreatment or form of “collective deportation”.
It is likely to increase pressure on European lawmakers to raise human rights concerns with the Tunisian authorities as they push ahead with a deal aimed at stemming irregular migration. The agreement is increasingly coming under fire, with the German foreign minister, Annalena Baerbock, last week saying human rights and the rule of law had not been “given suitable consideration”.
In a series of interviews conducted with nearly 50 migrants in Sfax, Zarzis, Medenine and Tunis, the majority confirmed having been forcibly returned to the desert between late June and late July.
“In early July, the Tunisian police captured us in Sfax,’’ said Salma, a 28-year-old Nigerian woman. “My two-year-old son and I were taken by some policemen and pushed back into the desert at the Libyan border. My husband was captured by other border guards and I don’t know what happened to him. I haven’t heard from him since then because while they were pushing us back I lost my phone.’’
Michael, 38, from Benin City, Nigeria, said: “They pushed me back three times to the desert, the last time at the end of July … The Tunisian border guards beat us, stole our money and cellphones. In the desert we had no water. I had to drink my own urine to survive.”
The Guardian also spoke to Pato Crepin, a Cameroonian whose wife and daughter, Fati Dosso and six-year-old Marie, died in mid-July in a remote part of the Libyan desert after being pushed back by Tunisian authorities. “I should have been there in their place,” said Crepin, who has since been sent back, again, to Libya.
While the border with Libya has long been the focus of such activity, the border with Algeria, which is less controlled, is also seeing people pushed back into its vast no man’s land, reports indicate.
Fifteen people interviewed by the Guardian said they had been forced back to the Algerian border.
“They arrested me in Tunis and took me near Kasserine, a border town near Algeria,” said Djibril Tabeté, 22, from Senegal. “They left us at a few kilometres from the border. Then we were ordered to climb a hill. On the other side was Algeria. Problem is when the Algerian guard finds you, they push you to Tunisia. Tunisians push you, Algerians do the same. People die there.”
Reports of Tunisia removing people to the desert emerged in July, when photos suggesting that asylum seekers were dying of thirst and extreme heat after allegedly being pushed back by Tunisian authorities started circulating on social media. After the allegations, Tunisia’s government faced intense criticism from the international press but denied any wrongdoing.
“At the beginning, Tunisia dismissed reports of forced returns,” said Hassan Boubakri, a geography and migration professor at the universities of Sousse and Sfax, as well as a migration consultant for the government. “But little by little, they publicly admitted that some sub-Saharans were blocked on the Tunisian-Libyan border. The question is, who put them there? The Tunisian authorities did.”
According to figures from Italy’s interior ministry, more than 78,000 people have arrived in Italy by crossing the Mediterranean from north Africa since the beginning of the year, more than double the number of arrivals during the same period in 2022.
The majority, 42,719, departed from Tunisia, indicating that the country has surpassed Libya as the main departure point for migrants.
The “strategic partnership” signed between the EU and Tunis in July, reached after weeks of negotiations, envisaged money being sent to the north African country to combat human traffickers, tighten borders, and support Tunisia’s struggling economy.
The first payment of €127m would be disbursed “in the coming days”, a European Commission spokesperson, Ana Pisonero, said last week.
▻https://www.theguardian.com/world/2023/sep/28/tunisia-border-africans-forced-into-desert-eu-deal-europe-violent-treat
En Tunisie, des migrants revenus de l’enfer
▻https://seenthis.net/messages/1014356
Tunisia: African Migrants Intercepted at Sea, Expelled
Apparent Policy Shift Endangers Migrants, Asylum Seekers, Children
The Tunisian National Guard collectively expelled over 100 migrants from multiple African countries to the border with Algeria between September 18 and 20, 2023, Human Rights Watch said today. Those expelled, which included children and possibly asylum seekers, had been intercepted at sea and returned to Tunisia by the Coast Guard, part of the National Guard.
These operations may signal a dangerous shift in Tunisian policy, as authorities had previously usually released intercepted migrants in Tunisia after disembarkation. The EU signed with Tunisia on July 16 a memorandum of understanding to increase funding to the Tunisian security forces, including the Coast Guard, to stem irregular sea migration to Europe.
“Only two months after the last inhumane mass expulsions of Black African migrants and asylum seekers to the desert, Tunisian security forces have again exposed people to danger by abandoning them in remote border areas, without food or water,” said Salsabil Chellali, Tunisia director at Human Rights Watch. “The African Union and governments of the people affected should publicly condemn Tunisia’s abuse of fellow Africans, and the European Union should halt all funding to authorities responsible for abuse.”
Some migrants also said that National Guard agents beat them and stole their belongings, including phones, money, and passports.
On September 22, the European Commission announced that it would imminently provide €67 million to Tunisia to manage migration, without any clear benchmarks to ensure that Tunisian authorities protect the rights of migrants and asylum seekers. It is unclear how Tunisian President Kais Saied’s public rejection of the funding on October 2 will affect the deal.
Between September 20 and October 3, Human Rights Watch interviewed a 38-year-old Cameroonian man, a 17-year-old Guinean boy, and an 18-year-old and two 16-year-old boys from Senegal. All had been irregularly staying in Tunisia. The five said that they were among a large group of people of various African nationalities bused to the Algerian border, directly after being intercepted at sea.
These latest expulsions of migrants to remote border regions follow security forces’ collective expulsions in July to the Libyan and Algerian borders of over 1,300 migrants and asylum seekers, including children. They remained without adequate food and water. According to Libyan authorities, at least 27 people died at the border.
The Guinean boy and three Senegalese people interviewed said they were intercepted at sea by the Tunisian Coast Guard on September 17, hours after their boat left the coast near Sfax, heading toward Italy. They said their boat carried about 40 passengers, including 15 women and infants. One of the children interviewed said the Coast Guard created waves around their boat to force them to stop, then took them and intercepted migrants from other boats back to shore in Sfax.
Those interviewed said that once they disembarked, security force members asked for everyone’s documents and appeared to register the information of some of those who carried identification. However, one of the 16-year-olds said officers tore up his passport.
They said that the National Guard held about 80 people for several hours on September 17, with little water and no food or medical screenings, and confiscated all phones and passports, except for those that some people managed to hide. The officers removed SIM and memory cards and checked that people had not filmed the interception, and kept some phones and passports, two interviewees said. The 18-year-old Senegalese said that an officer slapped him and one of his friends who they accused of filming the interception. He also said that when he got his phone back, it had been reset and wiped of data.
On the evening of September 17, the National Guard loaded the group onto buses and drove them for 6 hours to somewhere near the city of Le Kef, about 40 kilometers from the Algerian border. There, officers divided them into groups of about 10, loaded them onto pickup trucks, and drove toward a mountainous area. The four interviewees, who were on the same truck, said that another truck with armed agents escorted their truck. The interviewees said road signs indicated they were still in the Le Kef region, which Tunisian nationals they met near the border confirmed to them.
The officers dropped their group in the mountains near the Tunisia-Algeria border, they said. The Guinean boy said that one officer had threatened, “If you return again [to Tunisia], we will kill you.” One of the Senegalese children said an officer had pointed his gun at the group.
The four managed to leave the border area and returned to Tunisia’s coastal cities a few days later.
Separately, the Cameroonian left Sfax by boat with his wife and 5-year-old son in the evening of September 18. The Coast Guard intercepted their boat, carrying about 45 people including 3 pregnant women and the child, on the morning of September 19. The Cameroonian said that when his group refused to stop, the Coast Guard drove in circles around them, creating waves that destabilized their boat, and fired teargas toward them, causing panic. The passengers cut their engine and were then boarded onto the Coast Guard vessel, he said.
The Coast Guard returned them to Sfax, where they joined other people who had been intercepted. The Cameroonian said that security force members beat everyone in his group after they disembarked – sometimes using truncheons – “because we didn’t cooperate and stop at sea,” the man said the officers had told them.
Officers confiscated their phones, erasing and resetting some and never returning others, and took money and passports, he said. As he had managed to hide his phone, he shared with Human Rights Watch photos and videos, as well as records of his tracked GPS location from the coast to the border.
On the evening of September 19, the Cameroonian man was among a group of, by his estimate, about 300 people who the National Guard drove in four buses to different destinations. The man said the only food passengers in his bus received was a piece of bread during the eight-hour journey. When they reached a National Guard station in the Le Kef region, officers transferred the people on his bus onto pickup trucks and drove them to a location near the Algeria border.
The man and his family were among fifty people in three pickups who were dropped at the same location, he said. He could not account for what happened to the others. National Guard officers pointed guns at them and ordered them to cross the Algerian border, he said. The group tried to cross but Algerian military officers fired warning shots. The next day, the Tunisian National Guard again pushed them back toward the border.
The group was eventually able to leave the area. On September 24, however, the Tunisian National Guard near Le Kef chased them, which caused the group to scatter. The Cameroonian said that he and his son were among a group that reached Sfax by walking for nine days. His wife reached Sfax on October 6, he said.
It is not clear whether the Tunisian authorities continue to carry out expulsions after interceptions as of October.
In transferring migrants or asylum seekers to the border and pushing them toward Algeria, Tunisian authorities attempted collective expulsions, which are prohibited by the African Charter on Human and Peoples’ Rights. Authorities violated due process rights by failing to allow people to challenge their expulsion.
Authorities also disregarded their obligations to protect children. As a party to the Convention on the Rights of the Child, Tunisia is obliged to respect children’s rights to life and to seek asylum, freedom from discrimination, and to act in their best interests; including by implementing age determination procedures and family tracing, providing appropriate guardians, care, and legal assistance to unaccompanied migrant children.
The European Commission should suspend all funding for migration control purposes to the Tunisian National Guard and Navy pledged under the July agreement, Human Rights Watch said. The Commission should carry out a priori human rights impact assessments and set clear benchmarks to be met by Tunisian authorities before committing any migration management support.
▻https://www.hrw.org/news/2023/10/10/tunisia-african-migrants-intercepted-sea-expelled
HRW: «Le guardie di frontiera turche torturano e uccidono i siriani»
Da ottobre 2015 almeno 234 morti e 231 feriti, la maggior parte tentava di attraversare il confine.
«Le guardie di frontiera turche sparano indiscriminatamente sui civili siriani al confine con la Siria, oltre a torturare e a usare una forza eccessiva contro i richiedenti asilo e i migranti che cercano di entrare in Turchia», ha dichiarato il 27 aprile Human Rights Watch (HRW). «Il governo turco deve indagare e ritenere responsabili le guardie di frontiera di queste gravi violazioni dei diritti umani, comprese le uccisioni illegali, e porre fine all’impunità di cui godono da tempo».
I ricercatori dell’ONG mettono in luce in questa inchiesta 1 le responsabilità accertate delle guardie di frontiera e la totale impunità di cui godono da parte delle autorità turche. Senza dimenticare che l’Unione europea ha dato un ruolo centrale alla politica di controllo delle migrazioni di Ankara.
L’11 marzo 2023 – scrive Human Rights Watch – le guardie di frontiera turche hanno picchiato e torturato ferocemente un gruppo di otto siriani che stavano tentando di attraversare irregolarmente la Turchia. Un uomo e un ragazzo sono morti sotto la custodia turca, mentre gli altri sono rimasti gravemente feriti. Sei guardie sono indagate dalle autorità turche per il loro presunto ruolo nell’attacco. Il 13 marzo, una guardia di frontiera turca ha sparato e ucciso un uomo siriano di 59 anni che stava arando il suo terreno in un’area adiacente al confine. Non sono state rese note informazioni sulle indagini relative a questo omicidio.
HRW ha scritto ai ministri turchi della Giustizia, degli Interni e della Difesa il 20 aprile 2023, chiedendo aggiornamenti su entrambi gli attacchi.
«I gendarmi e le forze armate turche incaricate del controllo delle frontiere abusano abitualmente e sparano indiscriminatamente sui siriani lungo il confine turco-siriano, con centinaia di morti e feriti registrati negli ultimi anni», ha dichiarato Hugh Williamson, direttore per l’Europa e l’Asia Centrale di HRW. «Le uccisioni arbitrarie di siriani sono particolarmente gravi e fanno parte di un modello di brutalità da parte delle guardie di frontiera turche che il governo non ha saputo arginare o indagare efficacemente».
Dall’inizio del 2023, l’Osservatorio siriano per i diritti umani ha registrato 11 morti e 20 feriti lungo il confine turco-siriano causati dalle guardie di frontiera turche. Human Rights Watch ha documentato e verificato in modo indipendente due di questi attacchi.
All’inizio di marzo 2023, l’ONG ha ottenuto dati non esaustivi da un’organizzazione che monitora il conflitto in Siria, che ha documentato 277 singoli “incidenti” tra ottobre 2015 e aprile 2023. Gli osservatori hanno registrato almeno 234 morti e 231 feriti, la maggior parte dei quali si è verificata mentre le vittime tentavano di attraversare il confine. Ventisei attacchi hanno coinvolto bambini, con almeno 20 morti e 15 feriti. Significativo anche questo dato: almeno 6 persone che non stavano tentando di attraversare il confine sono state uccise a colpi di arma da fuoco e altre 6 sono rimaste ferite. L’organizzazione ha chiesto di non essere nominata per timore che il suo lavoro umanitario possa subire ripercussioni dalle autorità turche.
I confini terrestri della Turchia sono protetti dalle unità di confine dell’esercito delle Forze Armate turche. Le unità di soldati, anch’esse in servizio ai confini, operano sotto l’autorità del comando delle forze terrestri. Ci sono anche stazioni dell’esercito vicino al confine incaricate di svolgere regolari attività di polizia. Nel documentare gli abusi, la maggior parte dei casi registrati riguarda le Forze armate turche, con 28 dei 273 attacchi registrati che coinvolgono le unità di soldati.
La Turchia ha accolto circa 3,5 milioni di siriani, ospitando più rifugiati di qualsiasi altro Paese. La Turchia ha concesso a molti di loro lo status di protezione temporanea e ha cercato di fornire loro servizi di base, tra cui assistenza medica e istruzione. Tuttavia, l’accoglienza di un gran numero di siriani da parte della Turchia non la esime dall’obbligo di rispettare i diritti di chi cerca protezione ai suoi confini. Nell’ottobre 2022, HRW ha anche documentato l‘espulsione da parte delle autorità turche di centinaia di siriani da tempo beneficiari di protezione temporanea, molti sono stati costretti a firmare moduli di partenza volontaria.
Sebbene la Turchia abbia il diritto di proteggere il confine con la Siria, deve farlo nel rispetto del diritto internazionale e in particolare dei suoi obblighi in materia di diritti umani, tra cui il rispetto del diritto alla vita e all’integrità fisica e il divieto assoluto di tortura o di altri trattamenti inumani o degradanti. La Turchia è inoltre tenuta a rispettare il principio di non refoulement, che vieta il ritorno dei richiedenti asilo in territori in cui rischiano persecuzioni, torture o minacce alla vita e alla libertà, e il respingimento alle frontiere senza considerare le loro richieste.
Dopo il controverso accordo del 2016 con la Turchia, in base al quale l’Unione europea si era impegnata a versare 3 miliardi di euro e a fare concessioni politiche alla Turchia in cambio di un maggiore impegno per frenare i flussi migratori e di rifugiati verso l’Europa, l’UE ha raddoppiato il suo sostegno finanziario per la gestione della migrazione in Turchia, portandolo a 6 miliardi di euro, nonostante gli abusi documentati da parte delle autorità turche nei confronti di rifugiati, migranti e richiedenti asilo. I governi europei e non solo, che forniscono un significativo sostegno finanziario al governo turco per l’assistenza ai rifugiati siriani, dovrebbero esigere un’indagine approfondita ed efficace sulle accuse di abusi, tra cui uccisioni illegali e torture di richiedenti asilo e migranti ai confini della Turchia.
Il governo turco dovrebbe emanare con urgenza istruzioni standard per tutte le guardie di frontiera, sottolineando che le armi da fuoco devono essere usate solo quando strettamente necessario, come ultima risorsa in risposta a una minaccia per la vita, che nessuno che attraversa o ha attraversato il confine deve essere maltrattato, e che tutte le persone devono avere accesso all’assistenza medica se necessario. L’adozione di una politica di tolleranza zero per le violazioni, attuata attraverso indagini efficaci e sanzioni appropriate, dovrebbe garantire che tutte le guardie di frontiera rispettino scrupolosamente questi obblighi legali fondamentali.
Secondo l’organizzazione, le autorità turche dovrebbero anche condurre con urgenza una revisione completa della loro politica di sicurezza alle frontiere. Questo dovrebbe essere simile alla revisione delle politiche di polizia e di sicurezza nell’area colpita dai devastanti terremoti, che è in stato di emergenza dal 9 febbraio e dove le forze dell’ordine inviate a sorvegliare la regione hanno picchiato, torturato e maltrattato le persone sospettate di furto e saccheggio.
«La violenza delle guardie di frontiera turche contro i siriani lungo il confine è un problema di lunga data che è rimasto in gran parte irrisolto», ha dichiarato Williamson. «Il governo turco deve prendere misure urgenti ed efficaci per porre fine alle uccisioni illegali e alle torture di richiedenti asilo e migranti alle sue frontiere, e fornire giustizia per gli abusi del passato».
Tra l’agosto 2015 e il giugno 2018, la Turchia ha eretto un muro alto 3 metri e ricoperto di filo spinato lungo la maggior parte dei suoi 911 chilometri di confine con la Siria per combattere il contrabbando e gli attraversamenti irregolari della frontiera. Da allora, le guardie di frontiera turche hanno regolarmente bloccato con violenza le persone siriane che cercavano di fuggire dalle ostilità e dalle condizioni disastrose, sparando, picchiando ed espellendo sommariamente verso la Siria. Nel novembre 2015, nell’aprile e maggio 2016, nel febbraio 2018 e nel novembre 2022, HRW ha documentato l’uso della violenza da parte delle guardie di frontiera turche nei confronti di siriani e altri richiedenti asilo, migranti e smugglers al confine con la Siria.
Tra le 277 violazioni lungo il confine monitorate da un’organizzazione indipendente, le violazioni si sono verificate in 80 località distinte. La maggior parte degli attacchi mortali si è verificata nel governatorato di Idlib (68,38%), la cui maggioranza è sotto il controllo di Hay’et Tahrir al-Sham, una coalizione di gruppi armati islamisti su cui la Turchia ha una certa influenza. Gli altri includono: il governatorato di Al Raqqa con il 12,39% e Al Hasakeh con il 12,39%, entrambi in gran parte controllati dalle Forze Democratiche Siriane (SDF), un gruppo armato a guida curda sostenuto dagli Stati Uniti; e il governatorato di Aleppo con il 6,84%, le cui aree settentrionali sono sotto il controllo della Turchia e dell’Esercito Nazionale Siriano sostenuto dalla Turchia o dalle SDF. Il maggior numero di attacchi con feriti (43,72%) si è verificato nelle aree del governatorato di Aleppo.
Dei 234 morti e 231 feriti, i dati indicano che 225 sono morti e 177 sono stati feriti dalle guardie di frontiera turche con l’uso di armi, e 9 sono morti e 54 sono stati feriti a causa di aggressioni fisiche per mano delle guardie di frontiera turche.
I siriani stanno affrontando una delle peggiori crisi economiche e umanitarie dall’inizio del conflitto nel 2011, combattendo contro la crisi del carburante, l’epidemia di colera e la crescente insicurezza alimentare. La Siria nord-occidentale è stata gravemente colpita dai terremoti del 6 febbraio 2023 e dalle recenti inondazioni. Una popolazione di circa quattro milioni di persone, tra cui almeno 2,6 milioni di sfollati, dipende quasi interamente dagli aiuti umanitari.
Due attacchi recenti
L’11 marzo, le guardie di frontiera turche hanno intercettato e torturato un gruppo di otto siriani che avevano tentato di entrare in Turchia dalla città siriana di Haram, nel governatorato di Idlib, uccidendo un ragazzo e un uomo. Dopo aver ferito gravemente gli altri, le guardie di frontiera li hanno rimpatriati sommariamente, insieme a uno dei corpi, in Siria entro cinque ore. HRW ha parlato con due dei siriani sopravvissuti, con i familiari di altri due e con un parente del ragazzo ucciso. Gli intervistati hanno detto che tra le 10 e le 15 guardie di frontiera hanno intercettato il gruppo intorno alle ore 20 vicino al villaggio di Harran, nei pressi della città di Reyhanli, in Turchia.
Uno degli uomini, Zakaria Abou Yahya, 34 anni, ha detto di essere andato in Turchia a causa della difficile situazione economica in Siria:
«Non abbiamo nulla. Tutto qui [nel nord-ovest della Siria] ha costi esorbitanti. E non si trova lavoro. Sono andato solo per poter lavorare e poter pagare il pane».
Ha raccontato che le guardie di frontiera li hanno catturati dopo che avevano percorso circa 150 metri oltre il muro di confine, scavalcato utilizzando una scala che avevano portato con sé, e li hanno trasportati in un veicolo in un vicino campo vuoto. Lì, le guardie hanno torturato i siriani, picchiandoli e prendendoli a calci e colpendoli con fucili e manganelli:
«Mi hanno fatto a pezzi. Ci hanno messo a terra, mi hanno calpestato entrambe le mani… mi hanno anche calpestato i genitali con i loro stivali… e [mi] hanno versato 20 litri di gasolio dalla lattina d’acciaio. Ho iniziato a [scuotere] la testa ma non so, ho ingoiato quello che stavano versando. Ho passato due ore a vomitare».
Un’altra vittima, Raed Musa, 35 anni, ha raccontato che le guardie hanno messo le loro teste tra i gradini di una scala e hanno iniziato a picchiarli:
«Ci hanno fatto sdraiare, hanno messo le nostre teste negli spazi della scala e ci hanno bloccato il collo. Erano circa 10-15 persone, quattro comandanti. Non ci hanno fatto domande, ci hanno solo picchiato».
Un uomo ha raccontato che suo figlio di 17 anni gli ha detto che le guardie di frontiera hanno usato delle pinze per torturarlo. «Lo hanno afferrato e gli hanno tirato la pelle. Un cane non lo avrebbe morso così».
Abdel Razzak al Qastal, 18 anni, è morto a causa delle percosse, secondo quanto riferito dai testimoni. Tra le 24 e l’1 del mattino del 12 marzo, le guardie turche hanno trasportato cinque uomini, il ragazzo di 17 anni che era stato torturato e il corpo di al-Qastal al valico di Bab al Hawa. Abdo al Sabbah, un altro diciassettenne, è stato lasciato indietro e ciò che gli è accaduto è stato rivelato solo il 16 marzo, quando le autorità turche hanno restituito il suo corpo alla famiglia in Siria. «Se non ci fosse stata l’attenzione dei media, è molto probabile che non avremmo nemmeno recuperato il corpo», ha detto un parente di al Sabbah.
L’ONG ha esaminato le foto degli uomini e dei ragazzi, compresa l’autopsia del corpo di al Sabbah, che mostra gravi contusioni su braccia, gambe e schiena, compatibili con le percosse descritte dagli intervistati. Musa ha raccontato che all’arrivo al valico è stato immediatamente portato in un ospedale di Idlib. «Prima vomitavo sangue, avevo subito danni ai reni e avevo un’emorragia interna», ha detto. «Sono rimasto in ospedale per quattro giorni e ora ho un piede ingessato, non so per quanto tempo».
Mazen Alouch, responsabile dei media e delle relazioni pubbliche per la Siria al valico di Bab al Hawa, ha confermato l’attacco a HRW, affermando che quella notte ha visto “segni di tortura, arrossamenti e lividi, oltre a ferite al volto, alla testa e al corpo” delle persone del gruppo.
Alouch e gli intervistati hanno raccontato che il giorno successivo all’aggressione, le autorità turche hanno convocato quattro delle sei vittime sopravvissute per tornare in Turchia e guardare le foto degli agenti e identificare coloro che li hanno torturati. In seguito sono stati rimpatriati in Siria.
Il 19 marzo, i media turchi hanno riferito che un tribunale ha posto tre soldati turchi in detenzione preventiva e ha rilasciato altri tre in attesa del completamento di un’indagine penale da parte dell’Ufficio del Procuratore Capo di Reyhanli. Alouch ha detto che ogni giorno ricevono i deportati al valico. «Alcuni vengono picchiati leggermente, altri in modo più grave, altri ancora vengono torturati», ha detto. «Il giorno prima [di questo attacco], abbiamo ricevuto 12 persone che sono state picchiate anche più di questo gruppo, la differenza è che c’era l’attenzione dei media a causa dei due morti [nell’attacco dell’11 marzo]».
Reporter Without Borders ha riferito che intorno al 15 marzo, un analista politico turco ha presentato una denuncia contro il conduttore di un canale televisivo siriano e il suo direttore, entrambi residenti in Turchia, dopo che il conduttore aveva discusso con l’analista dell’attacco dell’11 marzo e della questione più ampia della violenza delle guardie di frontiera turche contro i rifugiati siriani al confine. Le autorità turche hanno trattenuto il conduttore e il direttore per quasi 48 ore, prima che la denuncia venisse respinta e i due fossero rilasciati.
Il 13 marzo, una guardia turca che pattugliava il confine a bordo di un veicolo militare ha sparato e ucciso Mohammed Fayzo, 59 anni, che stava lavorando nella sua terra vicino al villaggio di Kherbet El Joz, in Siria. Due parenti hanno raccontato a Human Rights Watch: «La guardia ha estratto la pistola, gli ha sparato e poi lo ha fissato. Pochi secondi dopo, è tornato al suo camion e se n’è andato». Fayzo è stato poi portato in un ospedale di Idlib dove è morto alcune ore dopo.
I parenti hanno raccontato che la gente del villaggio si è recata al muro di confine e ha protestato per la sua morte, per poi essere avvicinata dagli ufficiali turchi che hanno detto loro che l’accaduto è stato “un incidente isolato” e che riterranno l’assassino responsabile. Non sono state rese pubbliche informazioni sulle indagini.
Da maggio 2016, gli osservatori hanno registrato 11 attacchi in cui le guardie di frontiera turche hanno sparato contro i civili sul lato siriano del confine che si trovavano vicino alle loro case, che lavoravano nei loro terreni agricoli o che pascolavano il loro bestiame, uccidendo almeno sei persone e ferendone altre sei.
Dall’aprile 2021, gli osservatori hanno registrato almeno quattro episodi distinti in cui le forze di frontiera turche hanno sparato a bambini siriani che non stavano tentando di attraversare. Le forze turche hanno ferito un adolescente che lavorava in un terreno agricolo nel sottodistretto di Aleppo di Kobani (Ain al Arab) il 16 febbraio 2023; hanno ucciso un bambino che lavorava in un campo nel distretto di Jisr Ash Shugur a Idlib il 30 gennaio 2021. Hanno ferito due bambini che stavano pascolando il loro bestiame vicino al confine in due attacchi distinti nel distretto di Haram a Idlib nel maggio e giugno 2021. Sono stati registrati anche altri due attacchi in cui le guardie di frontiera turche hanno sparato e ucciso due bambini sul lato siriano del confine per motivi sconosciuti.
▻https://www.meltingpot.org/2023/05/hrw-le-guardie-di-frontiera-turche-torturano-e-uccidono-i-siriani
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Turkish Border Guards Torture, Kill Syrians
▻https://www.hrw.org/news/2023/04/27/turkish-border-guards-torture-kill-syrians
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