Magazine Sciences Humaines, revue Sciences humaines sociales, abonnement sciences humaines

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    • C’est sans doute la pierre d’achoppement des revendications de ces pères en colère. Là où ils revendiquent un droit inconditionnel à l’enfant, les féministes leur rappellent que ce droit ne peut que dépendre de leur investissement effectif dans l’éducation des enfants au moment où le couple est encore uni – investissement qui est d’ailleurs, statistiquement, le meilleur prédicteur du maintien du lien père-enfant après la séparation. Or on sait combien l’entretien des enfants au quotidien et la prise de congés parentaux incombent encore largement aux mères. Peut-être donc, avant de grimper aux grues, ces papas feraient-ils mieux de donner un petit coup de main à la maison ?

      Gnark, gnark, gnark...

  • Violence scolaire : état des lieux (SciencesHumaines)
    http://www.scienceshumaines.com/violence-scolaire-etat-des-lieux_fr_30402.html

    Plus que de faits spectaculaires, la violence scolaire est faite de micro­événements qui se cumulent et détériorent le climat des classes. Sans surprise, 
ce sont les établissements des quartiers sensibles qui paient le plus lourd tribut.

    […]

    Or l’ensemble des recherches montre que ces intrusions représentent moins de 10 % des faits de violence considérés comme graves, et moins de 2 % des violences entre jeunes. En fait, la violence en milieu scolaire est un phénomène endogène. C’est le résultat d’un processus de dégradation du climat scolaire et en particulier de la qualité des relations entre les jeunes ou entre les jeunes et les adultes. Ces relations dépendent largement du sentiment de justice, de la cohérence de l’application des règles qui définissent la vie de l’établissement scolaire. La relation entre le climat scolaire, la qualité des apprentissages et la violence à l’école a été largement établie par l’ensemble des recherches internationales.


    […]

    Pour conclure, nous dirons qu’en ter­mes d’évolution, on constate une stabilité moyenne des violences scolaires, en même temps qu’un durcissement de ces violences dans certains établissements et certains quartiers. Même s’il faut préciser qu’il n’existe pas de fatalité et que nombre d’établissements scolaires situés en zone sensible réussissent, par un travail d’équipe constant et une vigilance particulière, à maintenir un climat scolaire positif. Lorsque les équipes travaillent collectivement, qu’elles sont stables et mobilisées, la situation est meilleure que ce que pourrait laisser penser le profil sociologique de l’établissement.


    Dans cette perspective, des expériences ont fait leurs preuves. Elles reposent sur un accompagnement renforcé des victimes, un partenariat plus important avec les collectivités locales et une formation initiale et continue permettant aux enseignants d’adopter les gestes pédagogiques d’un climat scolaire positif et d’assurer une plus grande stabilité des équipes éducatives. La violence à l’école étant surtout interne, on ne peut espérer régler le problème par une sécurisation excessive (portails de sécurité, caméras de surveillance) et sans s’interroger sur ce qui, au sein des établissements, peut faciliter ou générer l’émergence d’agressivité ou de violences.

    #éducation #violences

  • Non-Lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité

    http://www.scienceshumaines.com/non-lieux-introduction-a-une-anthropologie-de-la-surmodernite_fr_1

    1992 Marc Augé

    Les réflexions sur l’anthropologie du proche et du monde contemporain, une discipline en train de se construire, datent de la fin des années 80 et un nombre important de travaux de terrain ont été publiés depuis sur le sujet. En 1992, l’anthropologue Marc Augé publie Non-Lieux, conçu comme une « introduction à une anthropologie de la surmodernité ».

    Voies rapides, échangeurs, aéroports, chaînes hôtelières aux chambres interchangeables, grandes surfaces ou stations-service, camps de transit des réfugiés... tous ces « non-lieux » surpeuplés où se croisent en silence et s’ignorent des milliers d’individus, forment des parenthèses anonymes et sans jeu social.

    #bibliographie #livre #dfs

    • Sans aller jusqu’à « c’est faux », oui, il s’était dit pas mal de choses sur le sujet. En particulier le fait que ça avait été romancé dans le film, afin d’aboutir au message souhaité. Dans mon souvenir, au départ était un article dans Politis... puis ensuite d’autres... via rezo j’imagine. Forcément. :-)

    • http://www.scienceshumaines.com/38-temoins-un-mythe-scientifique_fr_28676.html

      Ce point de départ est bien réel : en pleine nuit, une jeune américaine de 29 ans est agressée, violée et poignardée en pleine rue. Pendant une demi-heure, le criminel va s’acharner sur sa victime. Derrière les fenêtres, de nombreux témoins – 38 selon l’enquête de la police – ont entendu les cris de la jeune femme, mais aucun n’a donné l’alerte.

      Retrouvé via http://rezo.net/themes/38+t%e9moins

    • ah merci, il me semblait bien avoir lu un truc en effet… seulement, il me semble que ce que dit Politis n’est pas juste (pas 100% juste) non plus :

      Au contraire : au moins un des témoins a ouvert sa fenêtre et a sommé l’agresseur de laisser la jeune femme. Se sachant découvert, l’agresseur s’est alors enfui. Seulement après s’être caché, il a suivi la victime et quelques minutes plus tard, il est revenu à la charge pour la poignarder non loin de là, mais dans un endroit caché, de sorte qu’aucun des témoins ne pouvait voir ni entendre depuis sa fenêtre.

      car c’est bien ce que décrit le film ; mais la personne qui a gueulé par la fenêtre n’a pas appelé les secours, ni n’est descendue voir si la victime avait besoin d’aide.

      Sinon, si je résume le film, c’est des gens qui se font la gueule pendant 1h30 ; un peu chiant, mais la scène de la reconstitution est vraiment puissante

  • La tyrannie de la beauté
    http://www.scienceshumaines.com/la-tyrannie-de-la-beaute_fr_22384.html

    Sur ce point, le constat des sociologues rejoint celui de la psychologie évolutionniste et le constat courant que chacun peut faire. Les femmes accordent, il est vrai, un peu moins d’importance au physique dans leurs relations amoureuses. Mais, en général, une femme ne tombe amoureuse d’un homme plus laid et vieux que s’il a un statut social supérieur et une position prestigieuse. Il arrive certes parfois que la plus belle et charmante fille du lycée, du quartier, de la fac, s’entiche d’un sale type : laid, stupide et sans attraits apparents. Mais ces exceptions sont rares. Elles sont remarquables justement parce qu’exceptionnelles. De même, certains hommes préfèrent les femmes plus âgées, ou grosses, alors que l’âge et le poids constituent en général un handicap dans la séduction. Le marché de l’amour a ses lois. La beauté offre un précieux « capital de séduction » plus ou moins élevé. Ce capital est un facteur d’inégalités très fortes dans les relations humaines en général et les relations amoureuses en particulier. Injustice supplémentaire : ce capital est en partie héréditaire.

    Bref, c’est triste à constater, à l’école, au travail, en amour, en amitié et dans les relations humaines en général, il vaut mieux être beau. Cela compte de façon significative dans le jugement porté sur nous. On comprend dans ces conditions que le maquillage, la musculation, les régimes amaigrissants, les produits « antiâge », antirides, la chirurgie esthétique, le Botox, bref tout ce que l’industrie de la beauté peut proposer, se portent bien. L’importance que l’on accorde aux apparences est tout sauf de la futilité. La #beauté est un atout considérable dans les relations humaines.

    • « C’est triste mais c’est comme ça », voilà bien un discours décourageant, un TINA (There Is No Alternative) qui en quelque sorte valide la #discrimination comme un fait de la nature.

    • La beauté est relative, c’est une mode. Les femmes maigres sont adulées alors qu’il y a 100 ans, elles étaient ignorées. Si tu regardes les visages des belles femmes des photos du début du 20e siècle, tu vois assez vite qu’elles n’auraient pas eu le même succès de nos jours.
      En plus, si tu es hors-normes, tu as toutes les chances d’attirer vers toi des personnes elles aussi hors-normes. Et par les temps qui courent, ce sont les plus intéressantes.

    • Lors des présentations à la famille, à la fin de nos études, feu ma grand-mère avait sorti à ma compagne : « de toutes façons, avec ton physique tu trouveras toujours du boulot ».
      Ce n’était pas agréable à entendre après avoir fait quatre ans d’études, même si pour ma grand-mère c’était un compliment, mais c’est un fait, elle avait raison. Si on compare avec d’autres personnes de formation équivalente mais au physique moins avenant, ma femme a toujours eu des opportunités de boulot que d’autres n’ont pas eu. Dès son stage de fin d’études, elle a été choisie parmi 3 candidates de profil équivalent sur décision du patron, ce qui ne correspondait pas à la préconisation de la responsable de stage (qui lui a avoué quelques mois plus tard après avoir sympathisé).

      Ce n’est pas un top model, mais elle est charmante. On peut affirmer que cela a joué en sa faveur dans quasiment tous ses postes. Ce qui signifie que cela joue en défaveur d’autres.
      Par exemple sa soeur ainée, Bac+5, mais moins relationnelle, moins charmante, qui n’a pas trouvé de boulot dans sa branche et a dû se reconvertir.

      Bref les mâles sont de grands professionnels, avec de grandes capacités de discernement et un instinct stratégique fort, mais dans la limite de leur conscience professionnelle...

      Ce ne doit pas être une fatalité, mais pour cela il ne faut pas l’occulter...

  • Des animaux au grand coeur
    http://www.scienceshumaines.com/des-animaux-au-grand-coeur_fr_29774.html

    Un chien mord accidentellement à la main son maître. Sachant que cette morsure n’était pas intentionnelle, le maître ne le punit pas : au contraire il le caresse et le réconforte. Mais le chien reste couché sur le tapis pendant des jours, respirant à peine. Est-ce à dire que le chien éprouve un sentiment de culpabilité ? Assurément, affirme l’éthologue Dalila Bovet dans une étude récente où elle recense toutes les expériences scientifiques qui ont permis de déceler l’existence de sentiments moraux chez l’espèce animale. De la sympathie à l’altruisme en passant par le respect de normes sociales, l’éthologue explique que les valeurs et les notions que nous jugeons fondamentalement humaines peuvent être également étudiées chez les animaux grâce à une méthodologie expérimentale. En plaçant artificiellement les animaux dans des conditions où un être humain aurait à exercer son sens moral, les éthologues seraient parvenus à observer des attitudes animales proprement éthiques. Par exemple, en plaçant un plateau contenant une pomme trop lourde à porter pour un singe capucin, des chercheurs ont incité des capucins à faire équipe à deux pour obtenir la pomme. Mais alors que la récompense, une pomme, est proposée à un seul capucin, considéré comme le seul récompensé, ce dernier décide de partager son gain avec son collaborateur sans même que celui-ci l’exige. Reprenant la théorie des « quatre ingrédients » des chercheurs Jessica Flack et Frans de Waal qui définissent les normes morales selon quatre éléments (la sympathie, les normes sociales, la réciprocité et la bonne entente), D. Bovet cherche à tordre le cou à la représentation simpliste d’animaux soumis à leurs seuls instincts, façonnés par la sélection naturelle et obéissant aveuglément à la loi de la jungle.

    Encore une bonne raison de devenir végétarien/végétalien, si ce n’est déjà fait, et de donner par là même des droits à ces êtres que l’on méprise tant.

  • Faut-il encore manger de la viande ?
    http://www.scienceshumaines.com/faut-il-encore-manger-de-la-viande_fr_29777.html

    Pour que chaque année des milliards d’animaux ne soient plus élevés et tués dans des conditions abominables, il est nécessaire de diminuer fortement notre consommation de viande. Faut-il pour autant devenir végétarien ?
    Demandez à vos amis s’ils accepteraient que l’on fasse souffrir des animaux pour leur plaisir. Très probablement, offusqués par la question, ils vous répondront « bien sûr que non ». Pourtant, s’ils mangent régulièrement de la viande pour se faire plaisir, ils savent bien qu’ils entretiennent une industrie qui inflige chaque année des souffrances effroyables à des milliards d’animaux.

    Prenez les vaches. Avant d’en faire des steaks bien saignants, il a fallu les dépecer. Ce n’est pas une tâche facile. Dans un abattoir, les vaches ne sont pas tuées sans douleur. Elles doivent d’abord être étourdies, c’est-à-dire rendues inconscientes par perforation du crâne. L’intention est bonne. Mais les bêtes ne sont pas dociles. Elles bougent et se débattent. Quant aux personnes en charge de l’opération, elles ne sont pas toujours à la hauteur de la tâche. En plus, elles n’ont pas le temps de faire soigneusement leur travail. Rentabilité oblige, les cadences sont très élevées. Résultat : de nombreuses bêtes, simplement sonnées, restent conscientes. Or voilà que commence l’opération de dépeçage. On suspend donc à un crochet ces vaches toujours conscientes par une patte de derrière et on leur tranche la gorge. Pas pour les tuer ; juste pour qu’elles se vident de leur sang. C’est au cours de ce processus qu’elles sont censées mourir tranquillement. Mais, dans l’industrie, on ne peut pas se permettre d’attendre longtemps. Alors, quand de nombreuses bêtes sont encore conscientes, on se met à les dépecer, en commençant par couper les pattes de devant. Les vaches, toujours suspendues par une patte arrière, se débattent tant qu’elles peuvent. Mais leur destin est scellé. Le couteau de boucher continue sont œuvre. Après plusieurs minutes d’horribles souffrances, la mort est enfin au rendez-vous. Quelques jours plus tard, les steaks sont dans les assiettes.

    Un excellent article qui expose la situation de façon objective avec un bon argumentaire.
    #Végétarisme #Éthique #Industrie #Agroalimentaire #Capitalisme

  • Faut-il encore manger de la viande ? | Thomas Lepeltier (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/faut-il-encore-manger-de-la-viande_fr_29777.html

    Pour que chaque année des milliards d’animaux ne soient plus élevés et tués dans des conditions abominables, il est nécessaire de diminuer fortement notre consommation de viande. Faut-il pour autant devenir végétarien  ? Demandez à vos amis s’ils accepteraient que l’on fasse souffrir des animaux pour leur plaisir. Très probablement, offusqués par la question, ils vous répondront «  bien sûr que non  ». Pourtant, s’ils mangent régulièrement de la viande pour se faire plaisir, ils savent bien qu’ils entretiennent une industrie qui inflige chaque année des souffrances effroyables à des milliards d’animaux.
 (...) Source : Sciences Humaines

  • Qui sont les néoconservateurs ? | Justin Vaïsse (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/qui-sont-les-neoconservateurs_fr_29475.html

    Né au sein de la gauche américaine des années 1960, le néoconservatisme a progressivement rejoint le camp de la droite. Moins audibles sous la présidence d’Obama que sous celle de Bush, les «  néocons  » demeurent néanmoins influents, notamment sur les questions de politique étrangère. (...) Source : Sciences Humaines

    • Je ne comprends pas bien l’intérêt d’aborder les aspects idéologiques des néoconservateurs de manière aussi vague : c’est-à-dire sans insister immédiatement sur le fait que ces aspects idéologiques relèvent de la pure escroquerie. Les « freedom fighters » ont systématiquement été (et sont) des escadrons de la mort, des fanatiques religieux, des mercenaires… c’est-à-dire l’assurance que le « changement » promu avec de telles équipes tournera forcément au massacre ; et par « démocratisation », entendre avec Edward Herman qu’il s’agit à coup sûr de fabriquer des États ratés (failed states).

      Et avec le recours systématique aux mercenaires, fanatiques religieux et escadrons de la mort, cette fabrique d’États ratés par la destruction méthodique des États et des sociétés, repose largement sur les lobbys sionistes les plus tarés aux États-Unis (notamment les pires fondamentalistes chrétiens, qui devraient être idéologiquement aux antipodes des néocons), l’alignement avec les foutaises likoudniks et, largement, en confiant aux barbouzes israéliens la réalisation des basses-œuvres (et pas seulement au Moyen-Orient).

      Bref, aborder les néocons pour se contenter d’aborder des aspects idéologiques de pure façade (exceptionnalisme, wilsonisme, nationalisme), ça me semble carrément passer à côté de ce qui caractérise les néocons.

  • Pourquoi les pauvres votent-ils contre leurs intérêts ? — Michael C.Behrent

    « Si l’on aide les plus pauvres, alors c’est moi qui vais me retrouver tout en bas » : selon des chercheurs américains, la « peur de la dernière place » 
expliquerait l’opposition des citoyens modestes aux politiques de redistribution.

    http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-les-pauvres-votent-ils-contre-leurs-interets_fr_28625.htm

    (...)

    À cette aune, si ceux qui se trouvent dans la tranche salariale légèrement au-dessus de la tranche la plus basse sont portés à voter contre leur intérêt économique (celui-ci étant compris comme simple désir d’augmenter son revenu), c’est parce que des politiques de redistribution risqueraient de donner un coup de pouce aux plus infortunés qu’eux. La redistribution, en somme, menace leur statut d’« avant-derniers ». I. Kuziemko et M.I. Norton montrent très clairement que ces considérations se révèlent déterminantes, par exemple, dans les attitudes envers le salaire minimum. Selon leurs recherches (2), ce sont précisément les Américains qui gagnent entre 7,26 et 8,25 dollars par heure – soit un peu plus que le salaire minimum actuel (7,25 dollars) – qui sont les plus susceptibles de s’opposer à ce que le salaire minimum augmente.

    (...)

    The "Last Place Aversion" Paradox — By Ilyana Kuziemko and Michael I. Norton

    http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=occupy-wall-street-psychology

    #pauvreté #économie #inégalités #classes_sociales

  • Les journalistes ont-ils une déontologie ? - Xavier Molénat (Sciences humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/les-journalistes-ont-ils-une-deontologie_fr_6500.html

    certaines rédactions se sont effectivement dotées de chartes spécifiques, parfois ambitieuses (seul le quotidien Le Monde a publié la sienne). Elles restent néanmoins peu nombreuses, et l’on ne sait rien de leur efficacité « en l’absence de corpus répressif et d’organisme de contrôle ou de discipline ».

    Résultat quelque peu paradoxal de cette déontologie vaporeuse : en France plus qu’ailleurs, c’est le législateur qui s’est chargé d’édicter les règles de bonnes conduites journalistiques. Le droit de réponse et de rectification, qui dans la plupart des démocraties est laissé à la déontologie privée des journaux, est en France régi par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Idem pour le négationnisme (loi Gayssot, 1990) ou encore le respect des personnes menottées (dans le cadre de procédures judiciaires) ou victimes d’attentats (loi Guigou, 2000). Ce qui ne manque généralement pas de susciter l’ire des journalistes, qui voient souvent dans ces interventions législatives des entraves injustifiables à la liberté de la presse...

    Pourtant, ce ne sont pas les expériences et les idées qui manquent, et qui permettraient aux médias d’assumer une forme d’autorégulation sans en passer nécessairement par une instance disciplinaire.

    #journalisme via @moderne

  • Les journalistes ont-ils une déontologie ?
    http://www.scienceshumaines.com/les-journalistes-ont-ils-une-deontologie_fr_6500.html

    En France, le cas du journalisme illustre parfaitement cette ambiguïté. Voilà en effet un métier devenu central dans nos sociétés, sur lequel pèsent de nombreuses exigences morales (véracité de l’information, impartialité, distance critique, absence de collusions...), mais qui a toujours affiché très haut la volonté de s’autoréguler, c’est-à-dire surtout la volonté de ne laisser aucune instance ou autorité extérieure (public, justice) mettre son nez dans les questions de déontologie professionnelle. Ils sont nombreux à penser, comme Albert Du Roy, que « s’il faut un contre-pouvoir au pouvoir de l’information, c’est en son sein qu’il doit s’exercer ». Laissant donc supposer que la profession a su, à l’instar des professions libérales, se donner les moyens de cet autocontrôle. Or il n’en est rien : il n’existe actuellement en France aucun mécanisme interne permettant de sanctionner, ou simplement de débattre, des fautes professionnelles des journalistes. Ces derniers n’offrent donc pas plus de garanties de probité qu’un coach ou qu’un généalogiste.

  • Les rythmes scolaires (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/les-rythmes-scolaires_fr_26965.html

    En Europe, la France se distingue avec la journée de classe la plus longue et l’année scolaire la plus courte… Cette organisation du temps scolaire, au centre d’enjeux multiples, est pointée du doigt par les spécialistes des rythmes de l’enfant

    #éducation #école #enfant #élève #rythmes_scolaires

  • L’origine du consommateur moderne | Jan de Vries (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/l-origine-du-consommateur-moderne_fr_26866.html

    Je défends quant à moi l’idée que la transition essentielle vers la consommation moderne est survenue lorsque l’on a cessé de considérer que le désir universel pour le confort (ou la moindre peine) et le plaisir (ou la stimulation) était nécessairement un danger pour la morale individuelle, pour l’intégrité de l’État ou de la société. Tant les traditions anciennes que la tradition chrétienne considéraient la poursuite du «  luxe  » comme l’ennemi de la vertu. Non seulement une telle quête était presque toujours entachée d’un hédonisme coupable, mais encore ses conséquences néfastes pour la morale individuelle n’étaient pas compensées par un quelconque bénéfice économique pour la collectivité, puisque la consommation de produits de luxe prenait typiquement la forme de services domestiques ou de coûteuses importations exotiques. La quête du confort et du plaisir hédoniste apparaissait en outre d’autant plus vaine que, pour la plupart des gens, il existe un point de satiété au-delà duquel le confort finit par ennuyer et où l’on ne ressent plus de plaisir physique additionnel. (...) Source : Sciences (...)

  • Qui sont les Roms ?

    http://www.scienceshumaines.com/qui-sont-les-roms_fr_26185.html

    Lydie Fournier

    Durant l’été 2010, la « question rom » a été propulsée 
au premier plan de l’actualité française. 
Mais qui sont les Roms ? 
Comment et de quoi vivent-ils aux quatre coins de l’Europe ?
    Article issu du numéro
    [Consultez le sommaire du magazine L’autonomie, nouvelle utopie ?]
    Mensuel N° 220 - novembre 2010

    Ceux que l’on appelait autrefois les « Bohémiens » ou les « Romanichels » sont aujourd’hui définis par les termes génériques de « Tsiganes » ou de « Roms ». Dans le langage commun comme scientifique, ces nouvelles appellations désignent l’ensemble des populations présentes en Europe et originaires du Nord de l’Inde, qu’elles ont quitté vers le Xe siècle pour migrer lentement vers l’Europe occidentale.

    #roms #france #europe #discrimination #racisme #xénophobie

  • À quoi servent les notes ? (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/a-quoi-servent-les-notes_fr_14909.html

    Les premières recherches sur la fiabilité de la notation datent des années 1930. Pour valider les résultats d’un point de vue statistique, les chercheurs ont multiplié les corrections d’une même copie ainsi que le nombre de copies soumises à ces multiples corrections. […] Conclusion : la note dépend beaucoup plus du correcteur que de la copie ! Même constat en mathématiques mais les écarts entre correcteurs sont moindres.
    […]
    De grands pas ont été faits en revanche sur la connaissance des facteurs susceptibles d’influencer le correcteur.
    Les chercheurs ont mis en évidence de nombreux biais de notation chez les correcteurs. Le premier de ces biais résulte de l’ordre de correction des copies. […]
    Un troisième biais d’évaluation tient au statut scolaire de l’élève. […]
    Plus surprenant est le biais de notation lié à l’origine sociale de l’élève. Là encore, les études sont totalement convergentes et ne permettent pas de douter du résultat. […]
    Un biais de notation favorise également les filles par rapport aux garçons. […]
    Dans le même ordre d’idée, d’autres recherches ont montré un effet de l’apparence physique. […]
    D’autres recherches encore ont montré un biais d’évaluation lié à l’âge de l’élève et à son statut de redoublant. […]
    Il existe d’autres biais de notation qui ne sont pas liés aux caractéristiques scolaires et sociales des élèves mais au contexte de scolarisation. Le type d’établissement fréquenté en est un. […]
    Enfin, il existe un biais de notation propre à la classe. Les professeurs ont tendance à surestimer les écarts de compétences entre les élèves à l’intérieur de leurs classes. […]

    Premier constat : les enseignants prennent beaucoup de temps
    à corriger des copies et sont généralement ignorants des travaux menés depuis trois quarts de siècle sur la fiabilité de la notation. […] Il existe chez certains professeurs un fétichisme de la notation à la source de dégâts considérables dans l’histoire scolaire et personnelle de certains élèves.
    […] Les professeurs le savent mais peut-être pas suffisamment : la notation est un levier psychologique pédagogique terriblement puissant. Un mauvais usage peut déboucher sur un désastre.

    #éducation #notation #évaluation #baccalauréat #genre #biais

  • Quand les Tibétains s’immolent. Rencontre avec Katia Buffetrille (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/quand-les-tibetains-s-immolent-rencontre-avec-katia-buffetrille_fr

    Dans le silence de la communauté internationale, les immolations par le feu se multiplient au Tibet depuis 2009. Jusque-là, toutes s’étaient déroulées dans les provinces traditionnelles orientales, mais depuis quelques mois, le phénomène touche aussi Lhassa, la capitale. Près de six cents Tibétains y auraient été arrêtés, le 27 mai, par le gouvernement chinois. Depuis, il est difficile de savoir ce qu’il en est, la ville restant fermée aux étrangers. Ces arrestations en série ne suffisent pas à réprimer le phénomène, qui se présente comme une forme de défiance contre la domination chinoise, présente depuis une soixantaine d’années. Quel est le lien entre politique et religieux dans le phénomène des immolations ? C’est ce que nous avons demandé à l’anthropologue Katia Buffetrille, spécialiste du Tibet à l’Ecole pratique des hautes études. (...) Source : Sciences Humaines

  • À quoi servent les notes ? | Pierre Merle (Sciences Humaines)
    http://www.scienceshumaines.com/a-quoi-servent-les-notes_fr_14909.html

    Les premières recherches sur la fiabilité de la notation datent des années 1930. Pour valider les résultats d’un point de vue statistique, les chercheurs ont multiplié les corrections d’une même copie ainsi que le nombre de copies soumises à ces multiples corrections. Le verdict est devenu classique : des copies de français corrigées par un très grand nombre de correcteurs (plus de soixante-dix par copie) obtiennent des notes très différentes. On retrouve une courbe en cloche, comme celle de la distribution du poids ou de la taille dans une population. Conclusion : la note dépend beaucoup plus du correcteur que de la copie ! Même constat en mathématiques mais les écarts entre correcteurs sont moindres. (...) Source : Sciences Humaines