Proche-Orient - LeMonde.fr

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  • Un hôpital soutenu par MSF bombardé en Syrie
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/15/un-hopital-soutenu-par-msf-bombarde-en-syrie_4865403_3218.html

    Un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF) a été bombardé, lundi 15 février, dans le nord de la Syrie. L’hôpital est situé à Marat Al-Nouman, à 280 kilomètres au nord de Damas.

    Dans un communiqué, l’ONG a confirmé le bombardement, et dit que l’hôpital a été touché par au moins quatre roquettes et que huit membres du personnel sont portés disparus.
    […]
    Autre hôpital touché à proximité d’Alep
    A Azaz, à proximité d’Alep, un missile sol-sol est tombé à proximité d’un hôpital. C’est la deuxième fois qu’il est touché, selon l’ONG Syria Charity, qui l’administre. Un premier bilan fait état d’un blessé grave. La structure avait déjà été évacuée, les patients se trouvant dans des abris dans les sous-sols, à la suite d’une première frappe. L’ONG se pose la question de l’évacuation de tous ses patients.

    Les avions russes ont procédé à de nombreuses frappes aériennes ces dernières semaines dans la région d’Idlib, en soutien au régime syrien. Barack Obama, le président des Etats-Unis, a exhorté dimanche Vladimir Poutine, le président de la Russie à mettre fin aux bombardements de l’aviation russe – qui ont débuté le 30 septembre – contre les « forces de l’opposition modérée » en Syrie.

    Tout Le Monde est là…
    Dans le titre « bombardé »,
    hôpital 1 : 4 roquettes
    hôpital 2 : missile sol-sol
    et, pour finir l’article sans transition : #méchants_avions_russes
    #propagande

    Les précédents bombardements d’hôpitaux de MSF étaient, eux, aériens, et plutôt effectués par des avions états-uniens et séoudiens.

  • Trois jeunes Palestiniens abattus après avoir tenté d’attaquer des soldats israéliens

    Trois adolescents palestiniens ont été abattus dimanche 14 février lors de trois tentatives d’attaques, dont deux à l’arme à feu, contre des soldats et policiers israéliens en #Cisjordanie et à #Jérusalem_Est occupées, selon la police et l’armée israéliennes.

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/14/trois-adolescents-palestiniens-abattus-apres-avoir-attaque-les-forces-de-l-o
    #Israël #Palestine

  • L’armée turque bombarde des positions kurdes en Syrie
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/13/l-armee-turque-bombarde-des-positions-kurdes-en-syrie_4865000_3218.html

    Des bombardements turcs ont visé samedi 13 février des secteurs contrôlés par les forces kurdes dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, à une dizaine de kilomètres de la frontière turque. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une organisation sise à Londres, l’artillerie turque a bombardé des secteurs que les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la branche armée du Parti kurde de l’union démocratique (PYD), ont récemment repris à des rebelles syriens dans la province d’Alep, notamment le secteur de Minnigh.

    Une source militaire turque a affirmé à l’agence officielle Anatolie que l’armée avait riposté à des tirs lors de deux incidents distincts. Selon cette source, des cibles kurdes ont été visées près de la ville d’Azaz, dans la province d’Alep, et l’armée turque a également riposté à des tirs du régime syrien sur un poste militaire dans la région de Hatay (au sud de la Turquie). Le premier ministre Ahmet Davutoglu a également confirmé lors d’un déplacement que « conformément aux règles d’engagement, nous avons répondu à des forces à Azaz et aux environs qui constituaient une menace ».

    Le porte-parole du département d’Etat américain a condamné ces tirs :
    « Nous avons pressé les Kurdes syriens et d’autres forces affiliées au PYD de ne pas profiter de la confusion en s’emparant de nouveaux territoires. Nous avons aussi vu des informations concernant des tirs d’artillerie depuis le côté turc de la frontière et avons exhorté la Turquie à cesser ces tirs ».

    Soutenues par des raids de l’aviation russe, les YPG se sont emparées mercredi de la base aérienne et de la ville de Minnigh, situées au nord de la grande ville d’Alep. L’aérodrome de Minnigh se trouve entre deux routes importantes qui mènent de la ville d’Alep à Azaz, dans le nord, et le fait de le contrôler donne aux forces kurdes une base de départ pour de nouvelles offensives contre les djihadistes plus loin en direction de l’est.

  • A la « porte de la Paix », les réfugiés d’Alep fuient l’enfer
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/10/les-syriens-sont-ils-tous-des-terroristes-bons-a-massacrer_4862424_3218.html

    Remarque : ce qui est visible avant le #paywall ne permet pas de comprendre ce qui justifierait le titre initial, tel qu’indiqué dans l’url : Les Syriens sont-ils tous des terroristes bon à massacrer ?

    Les Syriens l’appellent Bab Al-Salamah, la « porte de la Paix ». C’est un point de passage avec la Turquie, à une heure de voiture au nord d’Alep. Un sas de sortie de l’enfer pour tous les habitants de cette région, soumis au feu roulant des chasseurs bombardiers russes. Mais Bab Al-Salamah la bien nommée ne veut pas s’ouvrir. Dix jours après le début de l’offensive des forces loyalistes sur la province d’Alep, et alors que des dizaines de milliers de Syriens s’entassent dans des camps de fortune bricolés aux alentours, le poste frontière reste obstinément clos.

    En dépit des promesses du président turc Recep Tayyip Erdogan – « nous devons laisser entrer nos frères et nous le ferons », a-t-il déclaré samedi 6 février –, les autorités locales ne semblent pas pressées de recevoir une nouvelle vague de réfugiés, qui s’ajouteraient aux 2,5 millions de Syriens déjà présents sur le sol turc. « Notre objectif pour l’instant est de maintenir autant que possible cette vague de migrants au-delà des frontières de la Turquie, et de leur fournir à cet endroit les services nécessaires », a admis, lundi, le vice-premier ministre Numan Kurtulmus.

  • L’occasion, pour ceux qui l’avaient raté, de relire ce grand moment de #journalisme_à_képi dans le Monde en 2012, par Florence Aubenas, pleine d’enthousiasme pour ses gentils rebelles en tongues (si, vraiment, en tongues !) qui viennent « libérer » Alep :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/07/23/a-alep-en-syrie-mais-c-est-la-revolution_1737028_3218.html

    Autour, les enfants font une haie d’honneur, éblouis, tellement transis d’admiration qu’ils n’osent plus approcher ces hommes, qui, il y a quelques instants encore, étaient leur père, leur frère ou leur cousin.

    Alep est à moins de 20 km mais on roule pendant plus d’une heure dans la nuit pour y entrer, convoi fragile de combattants, tout juste munis de quelques pauvres armes antichars et rien contre les hélicoptères.

    […] Elle [la révolution] avance à petits pas, en claquettes et tee-shirt, façon camouflage troué, de succès modestes en débandades cuisantes, portée par la certitude inébranlable en sa victoire.

    Et comme j’adore me citer moi-même : j’évoquais à l’époque la responsabilité qu’il y a à porter la guerre dans une ville, et qu’il n’y a avait rien d’enthousiasmant à l’idée que cette ville allait être détruite et à prétendre interviewer des gens fraîchement « libérés » qui craignent de mourir ou qui savent que leurs proches risquent de mourir…
    http://seenthis.net/messages/80021#message80133

    Une ville de pas loin de 2.000.000 d’habitants (ou « civils » dans le jargon) qui n’ont pas choisi de se battre pour ou contre le régime, et à qui la guerre est imposée de l’extérieur. (Attaquer une ville n’est tout de même pas la même responsabilité qu’attaquer une base militaire.)

    […]

    Et personne n’ignore que lorsque l’Armée libre prend un quartier, l’Armée régulière arrive peu de temps après et n’hésite pas à bombarder lourdement ce quartier. Voilà, tu es un commerçant d’Alep, tu n’es ni pour ni contre, tu n’aimes pas trop le Régime, mais tu crains cette armée de « libérateurs » dont on te raconte quotidiennement qu’ils pratiquent des atrocités, et tu sais que si la guerre arrive chez toi, tu vas tout perdre, et tes enfants risquent de mourir, tu sais que ton grand fils un peu exalté a envie d’aller se battre (et tu préférerais qu’il finisse ses études vivant), et le jour même où cette fameuse armée débarque, elle te lâche un car de journalistes occidentaux (dont tu ne parles pas le langue, ça tombe bien), avec des caméras, des photographes, et qui est lourdement « protégée » par des membres de l’Armée libre. Et on te demande ton avis…

    • Ce genre de rappels sont utiles car ils prouvent que ce n’est pas parce qu’il était impossible de comprendre alors quoi que ce soit à la situation que les journalistes ont si mal couvert cette guerre depuis le début, mais que la raison est plutôt à aller chercher du côté de l’esprit partisan et/ou de la paresse intellectuelle.

  • La bataille d’Alep, tournant de la guerre civile syrienne
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/07/la-bataille-d-alep-tournant-de-la-guerre-civile-syrienne_4860858_3218.html

    Ce nouvel afflux de Syriens fuyant les combats vers un pays qui en a déjà accueilli 2,5 millions depuis le début de la sanglante guerre civile fait planer le spectre d’un drame humanitaire majeur.

    Le président Recep Tayyip Erdogan a assuré samedi qu’il était prêt à ouvrir ses frontières aux civils : « S’[ils] sont à nos portes et n’ont pas d’autre choix, si nécessaire, nous devons laisser entrer nos frères et nous le ferons. »

    La Turquie n’a jusque-là pas autorisé l’entrée des Syriens poussés à l’exode, contraints de vivre dans des camps installés à la hâte autour de la localité de Bab Al-Salamah. Ils y vivent dans le froid et des conditions précaires.

    Erdoğan laisse parler son cœur : si …, si… et si…, nous le ferons…

    Et en une,

    … qui rappelle fort justement que, jusqu’à maintenant, il n’y a pas vraiment lieu de parler de #crise_humanitaire.

  • La sœur du blogueur saoudien Raef Badaoui arrêtée
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/13/la-s-ur-du-blogueur-saoudien-raef-badaoui-arretee_4846265_3218.html

    Amnesty International a dénoncé l’arrestation par l’Arabie saoudite de #Samar_Badaoui, la sœur du blogueur saoudien #Raef_Badaoui. Elle a été arrêtée mardi matin à Jeddah, avec sa fille de 2 ans, avant d’être interrogée par la police pendant quatre heures, puis incarcérée à la prison de Dhahran, a indiqué l’ONG sur son site Internet.

    Selon #Ensaf_Haidar, l’épouse de Raef Badaoui, elle « a été arrêtée sous l’accusation d’avoir animé le compte Twitter @WaleedAbulkhair » de son ex-mari, militant des droits de l’homme qui purge, lui, une peine de quinze ans de prison. « Samar Badaoui a été transférée à la prison centrale de Dhahran, où Raef Badaoui et #Waleed_Abdulkhair se trouvent aussi », a écrit sur son compte Twitter Ensaf Haidar, réfugiée au Québec avec ses trois enfants, deux fillettes et un garçon.

    #arabie_saoudite #liberté_d'expression #répression

  • Deux navires de la marine américaine appréhendés par l’Iran
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/12/deux-navires-de-la-marine-americaine-apprehendes-par-l-iran_4846171_3218.htm


    Cette photo fournie par l’armée américaine montre un bateau similaire à ceux appréhendés par l’armée iranienne dans le Golfe persique.
    ZANE ECKLUN / AFP

    Deux bateaux légers de la marine américaine, avec à leur bord 10 marins, ont dérivé dans les eaux territoriales iraniennes et ont été appréhendés par Téhéran, mardi 12 janvier.

    Les Etats-Unis ont obtenu de l’Iran l’assurance que les marins étaient « en sécurité » et pourraient « rapidement » poursuivre leur voyage, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche.

    Selon un autre responsable américain, le secrétaire d’Etat John Kerry a été en contact téléphonique avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif sitôt qu’il a eu vent de l’incident pour tenter de trouver une issue. Les deux diplomates ont noué, au fil des longues négociations sur le nucléaire, des relations personnelles malgré l’interruption, il y a 35 ans, des relations diplomatiques entre leurs deux pays.

    Le commandement américain a perdu le contact avec les deux bateaux alors que ces derniers effectuaient une patrouille, de routine selon Washington, entre le Koweït et Bahreïn. Aucune explication n’a été fournie sur les raisons pour lesquelles les navires se sont retrouvés dans les eaux iraniennes. Un responsable américain, toujours sous couvert d’anonymat, a évoqué l’hypothèse d’une panne touchant l’un des deux navires, les faisant dériver tous deux vers l’île iranienne de Farsi, au milieu du Golfe persique.

    • Vu la nature des bateaux retenus (Riverine Command Boat) et le profil particulièrement bas des réactions états-uniennes, il est difficile de ne pas penser immédiatement à une infiltration ou une covert action

      https://en.wikipedia.org/wiki/CB90-class_fast_assault_craft

      Autre vue sur Pinterest

      L’image fournie au Monde par la marine états-unienne est ainsi légendée


      http://www.navy.mil/view_image.asp?id=126094

      ARABIAN SEA (June 12, 2012) A riverine command boat from Riverine Detachment 23 operates with the amphibious transport dock ship USS New York (LPD 21), not pictured, during a maritime air support operations center exercise. New York is part of the Iwo Jima Amphibious Ready Group with the embarked 24th Expeditionary Unit. New York is deployed in support of maritime security operations and theater security cooperation efforts in the U.S. 5th Fleet area of responsibility.
      (U.S. Navy photo by Mass Communication Specialist 2nd Class Zane Ecklund/Released)

    • US aircraft carrier acted provocatively after Iran arrested sailors: IRGC | News , Middle East | THE DAILY STAR
      https://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2016/Jan-13/331642-us-aircraft-carrier-acted-provocatively-after-iran-arrested-sai

      A U.S. aircraft carrier acted “provocatively and unprofessionally” for 40 minutes by carrying out maneuvers in the Gulf after Iran arrested 10 American sailors, Iran’s Revolutionary Guards Naval commander, Rear Admiral Ali Fadavi, said on state television Wednesday.

      Separately, a spokesman for the Revolutionary Guards (IRGC) said the U.S. sailors were being interrogated, according to the Tasnim news agency.

    • Iran releases US marines
      http://www.irna.ir/en/News/81919101

      Tehran, Jan 13, IRNA – Iran has released the US marines who had crossed into Iranian terrorial waters.

      According to a statement by the Islamic Revolution Guards Corps, the 10 sailors have been taken to international waters and freed there.

      et sans doute pas (pas encore ?) le navire de commandement, rempli d’outils de communication comme le montrent ses très nombreuses antennes…

    • Une heure plus tard, le communiqué complet (qui ne parle toujours pas des bateaux)

      US marines entered unintentionally, released after apology : IRGC
      http://www.irna.ir/en/News/81919286

      Iran’s Islamic Revolutionary Guards Corps (IRGC) Public Relations Department said in a statement on Wednesday that the US sailors in custody of Iran have been released in the international waters.

      The aircraft carrier USS Harry S. Truman and the French Navy’s Charles de Gaulle aircraft carrier were present in the region when the sailors were detained and the US aircraft carrier had some nervous but passive air and naval reactions which were controlled powerfully and calm returned to the region, the statement added.

      The US sailors had both light and half-heavy weapons with themselves, when arrested, it said.

      The statement noted that US political officials in their repeated contacts with Iranian officials called the action as unintentional and called for the release of the marines.

      The US marines were detained and questioned about their presence in Iran’s territorial waters in the IRGC naval base in the region, it said.

      IRGC statement underlined that after technical and operational investigations of the case and in coordination with political and national security decision makers, the marines were released.

      IRGC reiterated that the marines were released because they had entered Iran’s territorial waters unintentionally and they have apologized for their illegal action.

      Americans guaranteed not to repeat such mistakes again, the statement said.

      IRGC underlined that Iran’s navy is ready to powerfully make any sacrifice in defense of Iran’s sea borders in the Persian Gulf and Strait of Hormuz.

      The US Navy boats entered Iranian territorial waters due to a broken navigation system.

      IRGC Public Relations Department, in a statement, said that the US navy boats were stopped Tuesday at 4:30 PM (local time) when they entered Iranian territorial waters near Farsi Island in the middle of the Persian Gulf.

      IRGC declared that the US navy boats entered Iranian territorial waters illegally.

    • Anxious phone calls, tense moments before Iran’s Supreme Leader okayed U.S. sailors’ release | Reuters
      http://www.reuters.com/article/us-usa-iran-boats-diplomacy-idUSKCN0US02E20160114

      The drama in the Gulf, which the U.S. government had initially hoped to keep under wraps, became public knowledge just hours before President Barack Obama was due to give his annual State of the Union address in Congress.

      Kerry learned of the detention of the sailors in their two small craft at 12:30 p.m. EST (1730 GMT), as he and Defense Secretary Ash Carter met with their Filipino counterparts on the State Department’s eighth floor.

      Kerry almost immediately excused himself and went to his seventh floor office. As it happened, he already had a call scheduled with Zarif at about 12.45 EST.

      Appealing for the sailors’ quick release, Kerry told Zarif: “We can make this into what will be a good story for both of us,” according to a senior State Department official. He repeated that message in follow-up calls, the official said.

      Looming large was the nuclear deal, which both men have invested so much in and striven to protect. In Washington, the deal has come under sustained attack from majority Republicans in Congress who have accused Obama of weakness and say the Iranians are not to be trusted.

      In Tehran, the stakes were no less high. Formal implementation of the nuclear deal is expected to begin within days, giving Iran billions of dollars in relief from economic sanctions in return for curbs on its nuclear activities.

    • Communication officielle de la marine états-unienne (publiée le 18/01)
      (il est, de nouveau, question d’une dérive inexpliquée et d’une panne de moteur)

      DVIDS - News - US Central Command statement on events surrounding Iranian detainment of 10 US Navy Sailors Jan. 12-13, 2016
      https://www.dvidshub.net/news/186483/us-central-command-statement-events-surrounding-iranian-detainment-10-us-n

      The two RCBs were scheduled to conduct an underway refueling with the USCGC Monomoy in international waters at approximately 2 p.m. (GMT). At approximately 2:10 p.m. (GMT) NAVCENT received a report that the RCBs were being queried by Iranians. At approximately 2:29 p.m. (GMT) NAVCENT was advised of degraded communications with the RCBs. At 2:45 p.m. (GMT) NAVCENT was notified of a total loss of communications with the RCBs. Immediately, NAVCENT initiated an intensive search and rescue operation using both air and naval assets including aircraft from USS Harry S. Truman and the U.S. Air Force, and U.S. Coast Guard, U.K. Royal Navy and U.S. Navy surface vessels.

      At the time of the incident, two carrier strike groups were operating nearby. USS Harry S. Truman carrier strike group was 45 miles southeast of Farsi Island and Charles de Gaulle carrier strike group was 40 miles north of Farsi Island. NAVCENT attempted to contact Iranian military units operating near Farsi Island by broadcasting information regarding their search and rescue effort over marine radio, and separately notified Iranian coast guard units via telephone about the search for their personnel. At 6:15 p.m. (GMT), U.S. Navy cruiser USS Anzio received a communication from the Iranians that the RCB Sailors were in Iranian custody and were “safe and healthy.”

      NAVCENT’s initial operational reports showed that while in transit from Kuwait to Bahrain the RCBs deviated from their planned course on their way to the refueling. The command investigation will determine what caused the change in course and why the RCBs entered into Iranian territorial waters in the vicinity of Farsi Island.

      At some point one RCB had indications of a mechanical issue in a diesel engine which caused the crews to stop the RCBs and begin troubleshooting. As the RCBs travel together, the second RCB also stopped. This stop occurred in Iranian territorial waters, although it’s not clear the crew was aware of their exact location. While the RCBs were stopped and the crew was attempting to evaluate the mechanical issue, Iranian boats approached the vessels.
      […]
      A post-recovery inventory of the boats found that all weapons, ammunition and communication gear are accounted for minus two SIM cards that appear to have been removed from two handheld satellite phones.

  • Ronit Matalon, écrivaine israélienne : « Nous vivons sous un régime d’apartheid »
    Le Monde | 09.01.2016 | Propos recueillis par Christophe Ayad
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/09/ronit-matalon-ecrivaine-israelienne-nous-vivons-sous-un-regime-d-apartheid_4

    Depuis l’automne 2015, Israël est frappé par une vague d’attaques au couteau. Des actes de violence imprévisibles, menés par des individus isolés. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Ces attaques au couteau, ce n’est qu’un début. Il y aura autre chose. Je ne sais pas exactement pourquoi ces individus font cela, mais je suis sûre que ce serait une question pertinente à poser à nos services de renseignement. En tant qu’intellectuelle, je me pose des questions. Des questions que se posent des services de renseignement.

    Je me contente de constater plusieurs choses. D’abord, l’occupation [des territoires palestiniens] est comme un malade en phase terminale et je m’étonne presque que tout cela ne soit pas arrivé plus tôt. Ensuite, je constate que la caractéristique fondamentale de la société israélienne est le déni. Elle est prisonnière de sa rhétorique sur la sécurité et la victimisation....

    #abonnés

    la suite : http://www.france-palestine.org/Ronit-Matalon-ecrivaine-israelienne-Nous-vivons-sous-un-regime-d-a

  • Ronit Matalon, écrivaine israélienne : « Nous vivons sous un régime d’apartheid »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/09/ronit-matalon-ecrivaine-israelienne-nous-vivons-sous-un-regime-d-apartheid_4

    Depuis l’automne 2015, Israël est frappé par une vague d’attaques au couteau. Des actes de violence imprévisibles, menés par des individus isolés. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Ces attaques au couteau, ce n’est qu’un début. Il y aura autre chose. Je ne sais pas exactement pourquoi ces individus font cela, mais je suis sûre que ce serait une question pertinente à poser à nos services de renseignement. En tant qu’intellectuelle, je me pose des questions. Des questions que se posent des services de renseignement.

    Je me contente de constater plusieurs choses. D’abord, l’occupation [des territoires palestiniens] est comme un malade en phase terminale et je m’étonne presque que tout cela ne soit pas arrivé plus tôt. Ensuite, je constate que la caractéristique fondamentale de la société israélienne est le déni. Elle est prisonnière de sa rhétorique sur la sécurité et la victimisation […]

    Le reste derrière #paywall

  • La déclaration particulièrement mesurée de la Croix rouge : Official statement by red Cross on Syria Zabadani Madaya Fouaa & Kafaraya
    https://www.youtube.com/watch?v=7PQmBxx-7rY

    1. Elle ne peut ni confirmer ni infirmer les informations qui circulent.
    2. Le porte-parole prend bien soin de ne jamais parler de Madaya sans évoquer en même temps Fouaa, Kafraya et Zabadani.

    Noter aussi cet article du site de l’ONU, daté du 28 décembre 2015, annonçant que l’ONU et ses partenaires avaient évacué des gens des quatre villes :
    http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=52911

    The UN in Syria, the Syrian Arab Red Crescent (SARC) and the International Committee of the Red Cross carried out coordinated tasks leading to the evacuation of 338 people from Foua and Kafraya, and 125 people from Zabadani and Madaya.

    Il y a donc une semaine, pas de mention de scènes de famine.

    Par ailleurs, des photos utilisées pour dénoncer la situation à Madaya sont désormais identifiées comme ayant déjà circulé il y a six mois pour dénoncer la situation dans la Ghouta orientale. (Certes, ça ne prouve pas grand chose, mais ça rappelle qu’il faut prendre un peu de distance avec ce qui circule sur le ton de l’évidence.)

    (Bon, j’ai bien conscience qu’il s’agit d’un sujet particulièrement casse-gueule. Je ne me vois pas vous annoncer que personne ne souffre à Madaya, ni que ce serait « justifié » par le siège de Fouaa et Kafraya, mais il est toujours assez sidérant de voir passer ces tempêtes médiatiques balancées sur le ton de l’indignation unilatérale en se basant sur un nombre particulièrement limité et partial de sources.)

  • Un roman d’amour entre une Israélienne et un Palestinien banni des programmes scolaires
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/01/01/un-roman-d-amour-entre-une-israelienne-et-un-palestinien-banni-des-programme

    L’exclusion des programmes scolaires, par le ministère de l’éducation, d’un roman relatant une histoire d’amour entre une Israélienne et un Palestinien n’en finit pas de faire polémique en Israël. Vendredi 1er janvier, c’est le célèbre écrivain Amos Oz qui s’est à son tour mêlé à la controverse.

    Il est « plus urgent » de retirer du programme « l’étude de la Bible », a écrit avec ironie Amoz Oz dans le quotidien Yedioth Ahronoth. « En matière de relations sexuelles entre juifs et gentils [terme désignant les non-juifs], la Bible est mille fois plus dangereuse que le livre de Dorit Rabinyan », raille celui qui passe pour le plus connu des écrivains israéliens. « Le roi David et le roi Salomon étaient coutumiers de coucher avec des étrangères sans se soucier de vérifier leur nationalité sur leur carte d’identité », ajoute Amos Oz.

    Le ministère de l’éducation a provoqué un tollé dans le monde culturel en écartant du programme des sections littéraires au lycée le livre de Dorit Rabinyan, publié en 2014 sous le titre Haie. Ce roman raconte l’histoire d’amour entre Liat, une traductrice israélienne, et Hilmi, un artiste palestinien, et touche à la question délicate des rapports intimes entre Israéliens juifs et Palestiniens, sur fond de conflit persistant depuis des décennies.

    #amour #littérature #censure

  • Israël prévoit la construction de plus de 55 000 logements dans les colonies
    Le Monde | 28.12.2015
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/28/israel-prevoit-la-construction-de-plus-de-55-000-logements-dans-les-colonies

    Les autorités israéliennes continuent, en toute discrétion, de travailler à de vastes projets de construction de logements dans les colonies, et notamment dans la zone très sensible dite E1, à proximité de Jérusalem. C’est ce que révèle un rapport de l’ONG La Paix maintenant publié lundi 28 décembre.

    En juillet 2013, l’organisation israélienne avait demandé au ministère du logement et de la construction de publier ses plans concernant les colonies, en vertu de la loi sur la liberté de l’information. Des éléments finalement communiqués par le gouvernement, de manière partielle, après une action en justice de l’ONG.

    Couper la Cisjordanie en deux

    Selon ces données, les autorités cherchent à bâtir plus de 55 500 logements dans des colonies existantes et dans deux nouvelles de Cisjordanie, dont plus de 8 300 en zone E1. De nouvelles constructions dans ce secteur controversé permettraient de relier plus étroitement Jérusalem à la colonie de Maalé Adoumim, au nord-est de la Ville sainte. Elles couperaient encore davantage en deux la Cisjordanie, empêchant toute continuité territoriale palestinienne.

    • L’essentiel, c’est de rendre la situation insoluble.
      La paix aussi.
      Dire que les palestiniens sont les descendants des juifs de Palestine.
      Hallucinant ce dont son capables les religieux , et ce depuis le début de leur religion, quelle qu’elle soit.

    • En #Israël les images choquantes d’extrémistes juifs célébrant la mort d’un bébé palestinien
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/24/en-israel-les-images-choquantes-d-extremistes-juifs-celebrant-la-mort-d-un-b

      Selon les médias israéliens, le marié qui apparaît sur la vidéo était un membre connu de l’extrême droite, questionné dans le passé sur son rôle présumé dans des actes de « terrorisme juif », et nombre des invités étaient des amis ou des proches des suspects arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’incendie [criminel qui a décimé la famille Dawabsheh].

      Selon le Shin Beth, le service de sécurité intérieur, les suspects arrêtés dans le cadre de cette enquête sont tous « des jeunes soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste juive et d’avoir commis des attentats ». Près de cinq mois après les faits, aucune inculpation n’a encore eu lieu, même si les autorités ne cessent de dire qu’elles sont imminentes.

      De l’avis général, ce retard judiciaire a contribué à la multiplication des attaques menées par de jeunes Palestiniens depuis plusieurs mois.

  • La douce petite musique sectaire du Monde : admire ce qui intéresse vraiment Laure Stephan au Liban : Le combattant pro-Hezbollah Samir Kantar tué en Syrie dans un raid attribué à Israël
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/21/le-combattant-pro-hezbollah-samir-kantar-tue-en-syrie-dans-un-raid-attribue-

    Condamné en 1980 à purger une peine de prison de 542 ans, le détenu druze est devenu, au début des années 2000, un symbole pour le Hezbollah chiite, ennemi juré d’Israël. Son chef, Hassan Nasrallah, promet qu’il le fera sortir de prison. Lorsque des combattants du Hezbollah enlèvent deux soldats israéliens, le 12 juillet 2006, l’opération doit viser à obtenir la libération de Kantar et de miliciens chiites. La suite est connue : c’est la « guerre de 33 jours », entre Israël et le Hezbollah.

    Après avoir été accueilli à son retour au Liban en 2008 en « héros » par le Hezbollah, mais aussi par les représentants de l’Etat libanais, Samir Kantar se fait plus discret. On le retrouve toutefois au premier rang des cérémonies de la formation chiite dans la banlieue sud de Beyrouth. Etait-il membre de la branche armée ? La chaîne Al-Manar se contente d’une vague formule, affirmant que Kantar, qui s’était peut-être converti au chiisme, « travaillait dans les rangs de la résistance », après avoir « repris son djihad » en 2008.

    En fait de « vague formule », il est très spectaculaire de constater que, contrairement aux articles du Monde, aucun des articles d’Al Manar n’utilise les termes « chiite » ou « druze » pour évoquer le meurtre de Kantar. Ni en arabe :
    http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=1378980
    Ni en français :
    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=274437&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1
    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=274470&cid=86&fromval=1&frid=86&seccatid=28&s1=1
    ni en anglais :
    http://www.almanar.com.lb/english/adetails.php?eid=245826&cid=23&fromval=1&frid=23&seccatid=18&s1=1

  • Il aura donc fallu deux ans pour que quelqu’un nous explique que sur les 53.275 photos de « César », 24.568 sont des photos de soldats de l’armée syrienne et des services de sécurité, et de gens tués (on ne se demande curieusement pas par qui) dans des attentats, attaques, voitures piégées… Pour les 28.707 autres images de cadavres, HRW « comprend » qu’ils sont morts entre les mains du régime ; et plus précisément, HRW a réellement enquêté sur… 27 personnes tuées.

    Je ne doute pas que le régime syrien pratique la torture et les exécutions sommaires à large échelle (« avant 2011 », la Syrie faisait même partie, nous disait-on, des pays vers lesquels les États-Unis envoyaient des gens se faire torturer dans le cadre des extraordinary rendition). Mais si un site « hum-hum » avait expliqué, depuis 2 ans, que la moitié des photos de César étaient en réalité des cadavres de gens « du côté » du régime, et que seuls 27 cas étaient réellement identifiés, tu ne l’aurais pas cru (je pense qu’on aurait trouvé que ce genre d’affirmation aurait relevé de la paranoïa complotante).

    If the Dead Could Speak
    https://www.hrw.org/node/284486

    The largest category of photographs, 28,707 images, are photographs of people Human Rights Watch understands to have died in government custody, either in one of several detention facilities or after being transferred to a military hospital. What distinguishes this batch of photographs is that all the bodies in them have identification numbers, typically three separate numbers, either written directly on the body or on a paper that is placed on the body or held in the photograph frame. There are multiple photographs of each body, typically four to five but ranging between three to more than twenty. SAFMCD, which reviewed the entire collection and logged the photographs by individual body, found that these 28,707 photographs correspond to at least 6,786 separate dead individuals each with their own unique identification numbers.

    The second category of photographs are images of dead army soldiers or members of the security forces. These photographs were also taken in the morgues of military hospitals. However, unlike the first batch, the cards on these photographs include the name of the person who died, and sometimes the date of their death. In many cases, their name is prefaced by the word shahid, or martyr, in Arabic, as well as by their military rank. In addition to the cards, their name, the word shahid, and their military rank also often appear in the file name.

    The third category of photographs taken by the Syrian Military Police can be described as crime scene photographs taken in the aftermath of attacks and cover several categories of incidents including the aftermath of explosions, assassinations of security officers, fires, and car bombs. The name of the folder in which sets of photographs were saved indicates the type of incident, the date, and sometimes, the name of the victim. Human Rights Watch was able to confirm some of these incidents and killings, which were covered in the Syrian media at the time they occurred and provide further evidence as to the authenticity of the photographs.

    […]

    To verify the photographs, Human Rights Watch conducted in depth investigations into the cases of 27 deaths in detention of people whose bodies appeared in the photographs. The investigations included examination of evidence provided by families of the deceased and fellow detainees. Human Rights Watch also examined photographs of the 27 detainees before their arrest and compared them to the photographs of their dead bodies smuggled out of Syria by Caesar.

  • L’AIEA referme le dossier sur les activités nucléaires passées de Téhéran
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/15/l-aiea-referme-le-dossier-sur-les-activites-nucleaires-passees-de-teheran_48

    Dans une résolution adoptée à la majorité des 35 pays composant son exécutif, l’agence onusienne a sobrement pris acte à Vienne du fait qu’elle avait pu mener son enquête sur ces activités « selon le calendrier convenu », précisant que ceci « met fin à l’examen de ce sujet » par l’AIEA.

    Mais Radio Canada décide d’adopter un titre venu de nulle part :

    Nucléaire iranien : l’AIEA plie bagage avant la fin de l’enquête
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2015/12/15/005-iran-agence-nucleaire-iranienne-agence-internationale-energie-a

  • Comment l’Etat islamique a organisé son « califat »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/11/comment-l-etat-islamique-a-organise-son-califat_4830138_3218.html

    Dans l’esprit d’Abou Bakr Al-Baghdadi et de ses condisciples au sein de l’organisation Etat islamique (EI), le califat était bien plus qu’un fantasme. Lorsqu’ils l’ont proclamé, le 28 juin 2014, sur les territoires conquis en Syrie et en Irak, les djihadistes avaient déjà conçu un véritable projet étatique et imaginé une rigoureuse administration pour imposer dans la durée leur idéologie totalitaire à un territoire et sa population. Le succès de cette entreprise a fait mentir les pays occidentaux et arabes qui ont voulu voir dans l’EI un simple avorton d’Al-Qaida, voué à l’échec. (...)

    Le groupe djihadiste contrôle toujours un tiers de la Syrie et de l’Irak et une population de près de 10 millions d’habitants. Il a mis la main sur une manne financière et des ressources naturelles qui en font la plus riche organisation terroriste au monde. Il a attiré près de 30 000 djihadistes étrangers sur son territoire, obtenu l’allégeance de groupes djihadistes dans une dizaine de pays, et revendiqué la paternité de nombreux attentats à l’étranger, dont les attaques de Paris, qui ont fait 130 morts, le 13 novembre.

    Dès les premiers mois du califat autoproclamé, l’EI a mis en œuvre un projet étatique, pensé dans les moindres détails, comme le révèle un document interne de 24 pages, en 10 chapitres, destiné à la formation des cadres administratifs, que s’est procuré le chercheur Aymenn Jawad Al-Tamimi, et qui a été publié par le Guardian le 7 décembre. Certainement écrit entre juillet et octobre 2014 par un certain Abou Abdallah Al-Masri, « Principes administratifs gouvernant l’Etat islamique »
    http://www.aymennjawad.org/2015/12/the-islamic-state-masterplan-of-administration
    est le dernier document obtenu par le chercheur britannique auprès d’un homme d’affaires commerçant avec l’EI. En un an et demi, ce spécialiste de la Syrie et de l’Irak a collecté sur les réseaux sociaux et auprès de sources indirectes plus de 300 documents produits par l’organisation, les a traduits en anglais et publié sur son blog.

    Directives administratives et religieuses, annonces publiques, extraits de livres de comptes… Le penchant bureaucratique de l’EI offre un précieux matériau d’étude.

    Une solide administration (...)

    Un plan qui n’a pas été suivi à la lettre

    Mais, souligne Aymenn Al-Tamimi, se pose constamment la question de l’écart entre la théorie et la pratique, l’adaptation de ces principes à une réalité et à un contexte en constante évolution. En dépit de son rejet des affiliations tribales, l’organisation a ainsi été obligée d’accepter la persistance des solidarités tribales en ouvrant un département spécialisé. La distinction entre espaces syrien et irakien reste, dans une grande mesure, une réalité en dépit de l’abolition par l’EI des frontières dessinées par l’accord Sykes-Picot en 1916. Les relations avec les pays étrangers qui respectent les musulmans, ainsi que la souveraineté et les frontières du califat, promues dans cette déclaration, restent pour le moins théoriques.

    Sur le plan militaire, le document décrit par le menu quelle doit être l’organisation de la formation des combattants locaux et étrangers – militaire, mais aussi religieuse et linguistique –, et ce dès le plus jeune âge avec des camps pour enfants, pour promouvoir la mixité et l’ascension méritocratique. « En pratique, cette organisation a été instaurée. Il y a même eu des efforts pour démanteler les bataillons de combattants étrangers composés d’une seule ethnie ou nationalité, comme celui du bataillon des Libyens Al-Battar Al-Libi, mais des preuves anecdotiques semblent indiquer que la distinction entre immigrés et locaux persiste, et que les immigrés sont perçus comme une classe privilégiée », indique Aymenn Al-Tamimi.

    Les ressources naturelles, clé de la survie du califat (...)

    Une police brutale

    Ce que ce document ne dit pas, c’est que l’imposition du califat et de son administration sur les populations s’est faite davantage par la #coercition que par l’adhésion. Une #police (« hisba ») traque ceux qui enfreignent les règles morales de l’Etat islamique et impose amendes et châtiments (« houdoud ») cruels. Ceux qui ont refusé de rester vivre au sein du califat ou de continuer à y exercer ont vu leurs biens confisqués. « Il y a beaucoup à dire sur la continuité entre la brutalité de l’Etat islamique et celle de l’EII pendant la guerre d’Irak de 2006. La structure étatique imaginée par l’EI est seulement plus sophistiquée et parvient à mieux réprimer toute dissension interne », estime Aymenn Al-Tamimi.

    « Les documents internes révèlent un renforcement du contrôle, notamment sur l’accès à Internet. Il y a une inquiétude croissante au sein de l’EI à maintenir une structure sécuritaire rigide pour prévenir une révolte interne. Certains documents, à l’instar de l’amnistie générale décrétée pour les déserteurs en octobre, suggèrent des problèmes de cohésion militaire », ajoute le chercheur. Les habitants souhaitant se déplacer hors du territoire de l’EI doivent demander une autorisation à l’administration et donner des gages de retour.

    Une économie de prédation

    Les documents ainsi que les témoignages de personnes vivant ou ayant vécu sous le califat autoproclamé confirment que l’Etat islamique est bien loin de l’image d’Etat-providence pour l’oumma qu’il souhaitait incarner, et plus proche d’une économie de guerre en quête de la moindre ressource pour survivre. (...)

  • Prise de deux grandes villes au Yémen par al-Qaïda.Dépêche in extenso :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/12/02/aqpa-profite-du-conflit-entre-houthistes-et-forces-loyales-pour-s-emparer-de
    AQPA profite du conflit entre houthistes et forces loyales pour s’emparer de deux localités au Yémen

    Les forces d’Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA) se sont emparées, mercredi 2 décembre, de deux grandes villes du sud du Yémen, Zinjibar et Jaar, à l’est d’Aden. Le chef des forces des comités populaires pour la province d’Abyan, a indiqué avoir informé les autorités de l’imminence de l’attaque d’AQPA sans susciter pour autant de réaction.

    La prise de ces localités situées dans la province d’Abyane permettrait aux djihadistes d’assurer une ligne de ravitaillement entre les villes de Moukalla sous leur contrôle et d’Aden, où ils sont présents. Zinjibar, la capitale de la province d’Abyan, et Jaar sont situées à une cinquantaine de kilomètres seulement à l’est d’Aden.

    Les deux villes étaient déjà tombées brièvement sous le contrôle des forces d’AQPA il y a quatre ans. AQPA avait alors profité de la contestation contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, en plein « mouvement des printemps arabes », qui avait fragilisé les structures du pays. L’armée yéménite avait délogé les djihadistes un an plus tard.

    Cette fois, AQPA met à profit le conflit qui oppose les rebelles chiites houthistes, maîtres de la capitale, Sanaa, depuis septembre 2014, et les forces restées loyales au successeur de Saleh, Abd-Rabbou Mansour Hadi, appuyées par une coalition mise en place par l’Arabie saoudite.

    Les Etats-Unis considèrent AQPA comme la branche la plus dangereuse de la nébuleuse Al-Qaida et ont lancé cette année plusieurs attaques de drones contre des membres du réseau extrémiste au Yémen, tuant en juin son chef Nasser Al-Wahishi, qui était aussi le numéro 2 d’Al-Qaida au niveau mondial.