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  • L’interdiction du Mouvement islamique indigne les Arabes d’Israël
    Le Monde | 30.11.2015 à 10h21 | Par Piotr Smolar (Umm al-Fahm (Israël), envoyé spécial)
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/11/30/l-interdiction-du-mouvement-islamique-indigne-les-arabes-d-israel_4820311_32

    Raed Salah rit. Il est serein. Il n’a plus de bureaux, condamnés par la police. Dans quelques jours, le cheikh sera en prison. Une habitude. Il va purger une peine de onze mois pour « incitation à la violence contre les juifs ». Mais en ce samedi 28 novembre, il est l’homme qu’on applaudit, celui qui rassemble des milliers de personnes dans les rues d’Umm Al-Fahm, la ville arabe du centre d’Israël dont il fut le maire. Cette manifestation était organisée par le haut-comité de suivi pour les citoyens arabes en Israël. Son objectif : afficher un front commun au sein de la communauté (20 % de la population israélienne) contre l’interdiction de la branche nord du Mouvement islamique (MI), que dirige le cheikh Raed Salah.

    Le gouvernement israélien a annoncé cette décision controversée trois jours après les attentats de Paris du 13 novembre, en s’appuyant sur une loi d’urgence de 1945 remontant au mandat britannique. Il affirme que le MI est une organisation « séparatiste et raciste », « sœur du Hamas » et « membre des Frères musulmans ». Depuis des années, les services de sécurité s’opposaient à cette interdiction, faute de preuves d’une activité illégale et par crainte des répercussions.

  • Deux Israéliens reconnus coupables du meurtre d’un jeune Palestinien brûlé vif
    Le Monde | 30.11.2015 à 10h14
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/11/30/deux-israeliens-reconnus-coupables-du-meurtre-d-un-jeune-palestinien-brule-v

    Un tribunal de Jérusalem a déclaré, lundi 30 novembre, deux juifs israéliens coupables d’avoir enlevé et brûlé vif un adolescent palestinien en 2014, un meurtre qui avait contribué à l’escalade des violences menant à une nouvelle guerre de Gaza. Le tribunal a suspendu son jugement contre un troisième homme, le meneur du groupe, dans l’attente de l’examen de son état mental.

    Dans son jugement, le tribunal dit que les trois accusés, un adulte et deux mineurs, ont bien enlevé et assassiné Mohammed Abou Khdeir en juillet 2014. Mais il ne prononce pas encore de peine et, dans le cas de l’adulte, il devra déterminer s’il est ou pas pénalement responsable. Les juges se prononceront le 20 décembre sur cette question et prononceront les peines le 13 janvier, au moins pour les deux mineurs.
    Pénalement irresponsable ?

    Les avocats de cet adulte, Yosef Haim Ben David, qui passe pour l’instigateur et le principal exécutant du crime, plaident son état mental pour affirmer qu’il est pénalement irresponsable. Ils ont produit un document à l’appui de leurs dires il y a quelques jours seulement, a indiqué le tribunal, ce qui explique ce coup de théâtre de dernière minute.

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    2 Israelis convicted for 2014 killing of Muhammad Abu Khdeir
    Nov. 30, 2015 10:52 A.M. (Updated : Nov. 30, 2015 11:31 A.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=769098

    BETHLEHEM (Ma’an) — Israel’s Jerusalem District Court on Monday convicted two Israelis for the murder of Palestinian teenager Muhammad Abu Khdeir last summer, with a third suspect who admitted to the killing escaping conviction on the grounds of his mental health.

    The conviction of Yosef Ben David, the ringleader of the gang that kidnapped, assaulted, and burned Muhammad, 16, to death, was suspended to allow for a last minute psychiatric evaluation, Israeli news site Haaretz reported.

    The 31-year-old suspect’s lawyer submitted an evaluation last week declaring that he was not responsible for his actions at the time of the murder.

    The two Israeli youths found guilty will be sentenced on Jan. 13, according to the AFP news agency, while another hearing for Ben David was set for Dec. 20.

    Following the ruling, Abu Khdeir’s father Hussein told Ma’an: “I will not accept less than a lifetime prison sentence and demand to demolish their houses”

    He added:“I don’t believe in the Israeli judiciary, and I want to see if they will be fair or not. We will go to the International Criminal Court if the Israeli court mitigates their sentence."

    All three suspects confessed to the murder during questioning by Israeli police, admitting to beating the Palestinian teenager unconscious before pouring flammable liquid on him and burning him alive.

    The suspects said it was revenge for the kidnapping and killing of three Israeli teenagers.

    The group drove around for hours to find a suitable victim before kidnapping Abu Khdeir at 4 a.m. after he had decided to pray at the mosque in the Shufat neighborhood of East Jerusalem.

    They took him to a forest on the outskirts of Jerusalem and hit the teenager with a crowbar while shouting “this is for the Fogel family” and “this is for Gilad, Naphtali and Eyal,” Israeli news site Ynet reported.

    They set fire to him and then fled the scene

    .

    • Deux Israéliens reconnus coupables du meurtre de Mohammed Abou Khdeir
      30 novembre 2015
      http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/deux-isra-liens-reconnus-coupables-du-meurtre-de-mohammed-abou-khdeir

      D’après le journal Haaretz, les actions contre Yosef Haim Ben-David sont suspendues pour des motifs psychiatriques. Une nouvelle évaluation, en cours de traduction de l’anglais vers l’hébreu, a indiqué qu’il n’était pas responsable de ses actes au moment du meurtre.

      Le tribunal a cependant déclaré qu’il y avait suffisamment de preuves pour condamner Yosef Haim Ben-David, âgé de 31 ans, pour avoir enlevé, battu puis brûlé vif le jeune Mohammed en juillet 2014.

      Les deux Israéliens condamnés aujourd’hui sont mineurs ; leur identité n’a pas été révélée aux médias pour assurer leur protection. Tous deux ont désigné Yosef Haim Ben-David comme étant le meneur et l’ont accusé de leur avoir administré des pilules et des boissons énergétiques avant le meurtre. L’un d’eux a également affirmé ne pas être sorti de la voiture au moment du meurtre. Le tribunal a cependant statué que les deux mineurs étaient coupables d’actes commis de leur propre gré.

      La police a arrêté les trois accusés plusieurs jours après le meurtre. Ils ont tous reconnu avoir participé à l’enlèvement de Mohammed Abou Khdeir et ont également reconstitué le meurtre pour la police.

      #Mohammed_Abou_Khdeir

  • Qatar et Arabie Saoudite : un rôle mineur dans le financement de l’EI
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/11/29/arabie-saoudite-et-qatar-le-soupcon-permanent-d-un-financement-du-golfe_4820

    Qatar et Arabie Saoudite : un rôle mineur dans le financement de l’EI

    Il a raison Benjamin Barthe (qui a bien changé, ou plus exactement qui a changé en mal), ça suffit ce #wahhabite_bashing ! Pay Wall mais, de toute manière, le premier argument - l’Arabie saoudite et le Qatar sont dans la cible - ne m’incite pas vraiment à aller plus loin !

  • Guns-to-Caviar Index : Crisis of Disaster Capitalism
    http://www.dailykos.com/story/2008/7/31/547976/-

    tracks the sales of fighter jets (guns) and executive jets (caviar). For seventeen years, it consistently found that when fighter jets were selling briskly, sales of luxury executive jets went down and vice versa; when executive jets sales were on the rise, fighter jet sales dipped. Of course, a handful of war profiteers always managed to get rich from selling guns, but they were economically insignificant. it was a truism of the contemporary market that you couldn’t have booming growth in the midst of violence and instability.

    But that truism is no longer true. Since 2003, the year of the Iraq invasion, the index found that spending has been going up on both fighter jets and executive jets rapidly and simultaneously, which means that the world is becoming less peaceful while accumulating significantly more profit.

    Naomi Klein’s The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism

    #guns-to-Caviar #strategie_du_choc #Shock_doctrine

  • Israël ouvre une mission diplomatique aux Émirats | Moyen-Orient
    Publié le 27 novembre 2015
    http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201511/27/01-4925324-israel-ouvre-une-mission-diplomatique-aux-emirats.php

    AFP - Israël va ouvrir prochainement une représentation auprès d’une organisation internationale basée à Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis, pays avec lequel Israël n’a pas de relations diplomatiques, ont indiqué vendredi les Affaires étrangères israéliennes.

    Cette représentation diplomatique sera ouverte sous peu auprès de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) dont Israël est membre, a dit à l’AFP le porte-parole Emmanuel Nahshon en confirmant des informations du quotidien Haaretz.

    L’ouverture de cette représentation et l’envoi d’un représentant israélien ne changent officiellement rien aux rapports entre les Émirats et Israël. Les Émirats ne reconnaissent pas l’État d’Israël, et n’ont pas de relations diplomatiques avec lui, comme les autres pays du Golfe.

    Siège d’une organisation intergouvernementale, les Émirats sont tenus d’accueillir Israël, car les statuts stipulent que l’agence est ouverte à tous les membres de l’ONU.

    Mais la présence d’une telle représentation à Abu Dhabi est susceptible de favoriser les efforts diplomatiques israéliens actuels en direction des pays arabes. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou affirme régulièrement que le contexte régional et l’accord international sur le nucléaire iranien créent de nouvelles conditions pour les relations entre Israël et les pays arabes. Dans la région, seules l’Égypte et la Jordanie ont des relations diplomatiques complètes avec Israël.

  • La #France n’a aucune intention de revoir ses relations avec l’#Arabie_saoudite et le #Qatar »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/11/26/la-france-n-a-aucune-intention-de-revoir-ses-relations-avec-l-arabie-saoudit

    Sophie Bessis :

    Au total, l’Arabie saoudite a dépensé des dizaines de milliards de dollars dans l’ensemble du monde musulman pour construire des mosquées, former des imams, financer des écoles coraniques enseignant cette forme particulière d’#islam. Avec cette force de frappe financière considérable, elle a pu faire progressivement de ce qui était une secte ultraminoritaire dans le monde musulman la forme dominante de l’islam sunnite aujourd’hui.
    Depuis 1979 au moins, l’Arabie saoudite est un des principaux bailleurs de fonds des mouvements #extrémistes sunnites, armés ou non. Par la suite, l’Arabie saoudite et d’autres monarchies du Golfe, avec des modalités différentes, ont financé des mouvements extrémistes, armés ou non, dans l’ensemble du monde #musulman.

    [...]

    La France doit comprendre que son discours auprès des peuples du #Maghreb et du #Moyen-Orient demeurera inaudible tant que sa diplomatie restera aussi éloignée de son discours. Quant à l’#Europe, politiquement, elle n’existe pas.

    [...]

    Bien entendu, l’action de l’Arabie saoudite est un obstacle de taille à la #sécularisation dans le monde #arabe. Le financement massif par ce royaume d’une #prédication_extrémiste dotée de moyens considérables a ralenti, voire stoppé dans certains pays les tendances à la sécularisation qui se développaient depuis les indépendances. Il faut citer les cas des pays du Maghreb, de l’Egypte notamment, où la prédication d’imams importés de la péninsule Arabique ou formés dans les écoles saoudiennes ont renforcé les tendances les plus conservatrices au sein de l’opinion de ces pays.

    Les chaînes satellitaires des monarchies du #Golfe jouent également un rôle très important dans le #formatage des opinions du monde arabe. Or, cette #propagande considère que toute entreprise de sécularisation relève de l’athéisme ; elle propage une version que l’on peut qualifier d’obscurantiste du message coranique.

    Il est donc clair que le rôle joué par les #monarchies du Golfe et l’Arabie saoudite en particulier a été un important facteur de #régression et de ralentissement du processus de sécurisation à l’œuvre dans le monde arabe.

    #wahhabisme #extrémisme #indigents_arabes

    #quand_même_ya3né

  • Russian warplane shot down at Syria-Turkey border — RT News
    https://www.rt.com/news/323240-russia-turkey-warplane-downed

    25 November 2015
    […]
    09:17 GMT
    Putin says Turkey’s leaders are intentionally supporting Turkey’s Islamization.

    The problem is not in the tragedy we faced yesterday, the problem is much deeper. We observe - and not only we, the whole world sees it – that the current Turkish authorities are conducting domestic policy to support the Islamization of the country,” he said.
    […]
    08:51 GMT
    Erdogan says the Turkish Air Force didn’t know the plane was Russian when it attacked.
    […]
    01:41 GMT
    Australia’s Foreign Minister Julie Bishop has also urged all parties to “show restraint” after Turkey shot down a Russian bomber.

    We are concerned about the incident where a Russian aircraft was shot down in the Syrian-Turkish border area, and we ask relevant parties to exercise restraint,” she said in a statement.

    01:36 GMT
    President Barack Obama and his Turkish counterpart Tayyip Erdogan have held a telephone conversation in which the US leader expressed “US and NATO support for Turkey’s right to defend its sovereignty,” the White House said in a statement.

    The leaders agreed on the importance of de-escalating the situation and pursuing arrangements to ensure that such incidents do not happen again,” the brief statement said.

    01:02 GMT
    The United States believes that the Russian jet shot down by Turkey on Tuesday was hit inside Syrian airspace after a brief incursion into Turkish airspace, a US official told Reuters, speaking on condition of anonymity. The official said that assessment was based on detection of the heat signature of the jet.

    Erdoğan : #ha_ha_ha
    (ça fait une semaine que je vois passer des appels à taper sur les Russes par les panturcs qui parlent du génocide du Mont Turkmène (juste dans ce coin, quoi))

    La ministre australienne ne se mouille pas : Syrian-Turkish border area ce qui décrit assez précisément la localisation…

    Et l’officieux états-unien pas trop non plus : brief incursion.

    Question : quelles sont vraiment les règles d’engagement de l’aviation turque ? Je doute qu’en 17 secondes, le pilote ait pu obtenir une quelconque autorisation d’ouverture du feu. Dans ce cas, l’affaire ressemble de très très près à une embuscade. Étant donnée la configuration des lieux (la pointe s’avançant vers le sud, en plein milieu de la zone des combats), il suffisait d’attendre. Ç’aurait été mieux si l’avion s’était écrasé du mauvais côté de la frontière, mais là, il aurait carrément fallu le descendre au-dessus de la Syrie…

    Et côté embuscade, ne pas négliger l’armée, elle-même repère de panturcs, qui n’a pas forcément besoin de la caution d’Erdoğan pour faire sa tambouille…

  • Il y a plus d’État que d’Islamisme dans l’État Islamique

    http://www.spiegel.de/international/world/islamic-state-files-show-structure-of-islamist-terror-group-a-1029274.html

    Cet article a fait l’objet d’une traduction partielle publiée dans « Le Monde » du 25 avril 2015 et reprise ici :

    https://larmurerie.wordpress.com/2015/04/26/a-lire-haji-bakr-le-cerveau-de-letat-islamique

    On a bien affaire à un phénomène « de notre époque » et non pas à la résurgence d’une barbarie d’un autre temps. Ce phénomène s’inscrit parfaitement dans la décomposition de toutes les catégories qui structure notre forme de vie globalisée (et dont la nostalgie forme le terreau des pires saloperies) : travail, valeur, marchandise, État...

    Si nous devons nous sentir concernés par la menace Daesh, ce n’est pas parce qu’ils nous agressent, ni même parce qu’ils seraient le produit de notre ingérence, mais parce qu’ils préfigurent une trajectoire de décomposition de la société capitaliste dans laquelle rien n’exclut que nous ne bifurquions.

    • Si les documents d’Haji Bakr ne contiennent aucun message sur la tradition des prophètes ou les promesses d’un « Etat islamique » prétendûment voulu par Dieu, la raison en est simple : son auteur était convaincu que l’on ne peut remporter aucune victoire avec des convictions religieuses, aussi fanatiques soient-elles. En revanche, on pouvait très bien mettre à profit la croyance des autres. C’est ainsi qu’Haji Bakr et un petit groupe d’anciens officiers des services secrets irakiens élurent en 2010 comme chef officiel de l’EI Abou Bakr Al-Baghdadi, émir et futur « calife ». Baghdadi, religieux et érudit, devait, selon leurs calculs, donner à ce groupe une apparence de religion.

      et

      En 2003, le pouvoir de Damas était paniqué à l’idée que le président américain de l’époque, George W. Bush, après sa victoire sur Saddam Hussein, puisse envahir la Syrie pour y changer de régime. Dans les années qui suivirent, les services syriens organisèrent le transfert de milliers d’extrémistes de Libye, d’Arabie saoudite et de Tunisie vers Al-Qaida en Irak : 90 % des aspirants kamikazes étrangers arrivèrent dans le pays en passant par la Syrie. Il s’ensuivit une étrange partie à trois entre les généraux syriens, les djihadistes venus du monde entier et les anciens officiers de Saddam Hussein : une joint-venture d’ennemis jurés pour rendre la vie des Américains en Irak infernale.
      Dix ans plus tard, Bachar Al-Assad avait une bonne raison de revitaliser cette alliance : il voulait montrer au monde qu’il était le moindre mal. Les relations du régime syrien avec l’EI étaient empreintes d’un pragmatisme tactique, chaque camp cherchant à utiliser l’autre. Dans les combats opposant l’EI et les rebelles, les avions d’Assad n’ont pendant longtemps bombardé que les positions rebelles, pendant que les émirs de l’EI donnaient l’ordre à leurs combattants de ne pas tirer sur l’armée gouvernementale.

    • Les documents retrouvés chez Haji Bakr permettent pour la première fois de mieux comprendre comment est organisée la direction de l’EI et quel rôle y jouent les anciens cadres du dictateur Saddam Hussein. (...)

      On a l’impression que George Orwell a porté sur les fonts baptismaux ce monstrueux rejeton de surveillance paranoïaque. Mais c’était en fait beaucoup plus simple. Haji Bakr se contentait d’adapter ce qu’il avait toujours connu : le service de renseignements tentaculaire de Saddam Hussein où personne, même un général des services de renseignement, ne pouvait être sûr de ne pas être surveillé à son tour. L’auteur irakien en exil Kanan Makiya a bien décrit cette « république de la peur » : un Etat où n’importe qui pouvait disparaître à tout moment et qui vit son avènement lorsque Saddam prit le pouvoir en 1979, en dévoilant un complot fictif.

      En pensant au mode opératoire de l’attaque du 13, me disait que la voiture piégée, ou l’explosion dans un lieu peuplé avait cédé la place à l’exécution en grand nombre par armes à feu, le tir dans les foules (bien qu’il semble que le projet mal ficelé était aussi de se faire sauter dans les tribunes du stade), ce qui est tout de même assez particulier et qui fut le mode opératoire dominant des première ripostes du régime syrien au soulèvement qui visait à le destituer.

      je crois utile de rappeler ici les entretiens avec Pierre Torres
      http://seenthis.net/messages/311579
      https://lundi.am/Pierre-Torres
      http://seenthis.net/messages/329636
      http://seenthis.net/messages/332937

    • @petit_ecran_de_fumee sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes...
      C’est sans doute trop analogique pour être sérieux pour les bons connaisseurs de la région mais je persiste à penser que c’est l’invasion du Liban par Israel qui a enfanté le Hamas, c’est-à-dire l’émergence du « meilleur ennemi possible » pour Israel. Et que ce processus historique là est médité par tous les régimes qui peuvent faire usage de ses lignes de force.

    • Non, mais que Assad a joué de leur liberté pour écraser une révolte que son armée (aux nombreux déserteurs) à elle seule ne pouvait assurer, et que Daech fonctionne et agit pour partie en miroir avec le régime syrien (et pas tant selon un mode Stasi, comme le soutiens l’article allemand, pour se faire comprendre de ses lecteurs). Mais vous en savez plus que moi, n’hésitez pas à me dire en quoi ces approximations seraient fausses.

    • http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427

      Maher Esber estime que « le régime syrien savait très bien ce qu’il faisait. Dès les premières manifestations il a qualifié les protestataires d’extrémistes, de terroristes affiliés à Al Qaeda. En libérant ces djihadistes il n’a fait qu’accréditer ces accusations et cette stratégie a réussi ». Maher Esber reconnait qu’après avoir libéré des centaines de djihadistes le régime de Bachar Al Assad a su tirer profit de leur montée en puissance.

    • Les jeux de billards à 5 ou 6 bandes, rien de tel pour rendre la compréhension des évènements impossible.

      « Alors vous comprenez, si Al Qaeda et Daesh sont nés, c’est parce que Assad les détenaient dans ses prisons et qu’il les a libéré. Et s’ils possèdent des chars d’assaut américain de dernière génération, c’est parce que Assad les a entrainé à les utiliser pendant qu’ils étaient en prison et que Assad leur a ensuite donné les clefs. Et si Al Qaeda et Daesh vendent du pétrole à la Turquie et à qui en veut, c’est parce que Assad, par machiavélisme anti-américain, les a laissé passer la frontière. Et même que c’est Assad qui prête des camions pour le transporter ».

      Plus j’t’embrouille, mieux c’est. Et s’il te plait, oublie vite le rôle des Saoudiens et des Qataris. Ce ne sont que des second rôles dans l’histoire. Et encore. Comme ils donnent de l’argent à tout l’monde, c’est comme s’ils n’en donnaient à personne.

    • @colporteur : l’article comporte à mon sens effectivement plusieurs « approximations fausses ».

      Quelques remarques sur l’article lui-même:

      1° - Même si les circonstances de sa découverte sont évoquées, la source qui a donné la 1ère série de documents au Spiegel n’est pas mentionnée. Pas même le groupe qui l’aurait fait. Je ne prétends pas contester l’authenticité de ces documents qui, malgré ce bémol, et pour les parties strictement tirées des documents présente peut-être un intérêt, mais celui-ci est nettement contrebalancé par des omissions et des supputations du seul journaliste présentées fallacieusement comme tirées des documents.
      2° - Ainsi le passage que vous citez sur le fait que Assad aurait noué certaines alliances en 2003 qu’il aurait « revitalisé 10 ans plus tard » n’est manifestement pas tiré de la deuxième série de documents, ce qui n’est pas clairement indiqué dans l’article. Le procédé me paraît du coup un peu manipulatoire. Car d’une part le journaliste fait simplement écho aux déclarations de l’époque de l’administration Bush, sans les contextualiser, lorsqu’il évoque l’époque de 2003 – les choses ont probablement été bien plus complexes que cela. D’autre part il n’évoque aucun fait précis qui permettrait de justifier cette idée qu’Assad aurait ensuite directement contribué à créer Daesh "10 ans plus tard" si ce n’est que le journaliste pense être que ça aurait été l’"intérêt" d’Assad. J’insiste donc sur le fait que la thèse implicite de ce passage qui est qu’Assad a directement et délibérément créé ou contribué à créer Daesh ne repose sur rien d’autre que le sentiment du journaliste tout en étant dans l’article à la suite des révélations tirées de la 2e série de documents, sans que la séparation entre ce qui provient des documents et les seules supputations du journaliste ne soit marquée.
      3° - La deuxième série de documents a été donnée au Spiegel, de leur aveu, par le groupe Liwaa al-Tawhid. Or celui-ci est un groupe islamiste (de l’avis de beaucoup émanation des Frères musulmans) qui a initialement rejoint la fameuse armée syrienne libre avant d’adhérer au Front islamique (en 2013). Le but de ce « Front » était d’établir un Etat islamique reposant sur la charia, et rejettait l’établissement d’un Etat démocratique. Les deux principales organisations de ce Front islamique sont Ahrar al-Cham et Jaysh al-islam. Toutes les deux sont d’idéologie salafiste, la première soutenue par le Qatar et la Turquie, la seconde par l’Arabie saoudite. Ajoutons qu’Ahrar al-cham a depuis rejoint au Nord une coalition qu’il domine conjointement avec al-Qaïda en Syrie (Jabhat al-Nusra) au sein de la coalition nommée Jaysh al-Fateh. Quant à Liwaa al-Tawhid elle a largement depuis disparu des radars. Je dois donc en conclure que le journaliste du Spiegel considère qu’un groupe islamiste qui mène une lutte armée contre la dictature syrienne pour le remplacer par un Etat non-démocratique reposant la charia, allié à des groupes salafistes dont les chefs se proposent publiquement de massacrer tous les alaouites (voir les déclarations de Zahran Alloush) et qui sont financés par les pétromonarchies du Golfe constitue ceux que le journaliste du Spiegel appelle indistinctement « les rebelles « et vous - à moins que je n’ai mal compris ? - « la révolte ».
      4° - Ce point est fondamental. L’article occulte le fait que jusqu’à la scission al-Nusra/Etat islamique en Irak, le groupe d’al-Baghdadi a été considéré par les plus hauts représentants de l’Armée Syrienne Libre comme une composante de la rébellion syrienne et ce jusqu’en 2013. Contrairement à ce que dit l’article ce groupe n’était pas présent que sous la forme de cellules dormantes se cachant derrière des bureaux de Da3wah (prédication). Il a combattu auprès de l’ASL durant la période 2012-2013 qui lui en rendait grâce. Alors quoi l’ASL était aussi manipulée par Assad ?

      Quelques remarques plus générales:

      1° - Je vous demande le nom d’un des islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’Assad qui aurait ensuite tenu une position importante au sein de Daesh ce qui permettrait d’étayer votre thèse sous-entendue ici : « sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes... » . En réalité ceux qui soutiennent cette thèse n’ont que 3 noms à donner : Hassan Aboud et Abou Khaled al-Souri d’une part, qui ont en fait tous deux fondé le groupe Ahrar al-Cham considéré par l’Armée syrienne Libre comme des gens très bien et que nos médias continuent à intituler la « rébellion », et Abou Moussab al-Souri d’autre part dont la libération est une rumeur infondée puisqu’il était censé avoir rejoint al-Qaïda et qu’al Dhawaïri en personne a démenti cette rumeur assurant qu’il était toujours emprisonné en Syrie.
      2° - Je vous fais remarquer par ailleurs qu’avec le même genre d’argument et en adoptant la même logique, mais cette fois-ci étayée sur des faits, on pourrait en venir à dire que Daesh est en fait une création des Etats-unis puisque le « calife » de l’Etat islamique a été détenu puis libéré du camp américain d’al-Bucca avant de devenir le chef de l’Etat islamique en Irak puis de l’EIIL (Daesh) et d’EI. J’ajoute que le commandant militaire de l’Etat islamique, Abu Omar al-Shishani, un géorgien d’origine tchétchène qui combattu les forces russes dans les forces spéciales de la Géorgie de Saakachvili, a reçu la formation militaire d’instructeurs américains.
      En passant, que Daesh soit une création des Etats-Unis, est, d’après un sondage, une opinion majoritaire en Syrie.
      3° - L’hypothèse selon laquelle Assad aurait « revitalisé son alliance » avec l’Etat islamique en Irak en 2013 ("10 ans plus tard") par intérêt perd de vue le fait qu’à la même époque Nouri al-Maliki en Irak se rapproche d’Assad, a poussé les soldats américains vers la sortie (en 2011) et se rapproche de la Russie à qui il se met à commander des armes. Il est par ailleurs très proche de l’Iran. Croit-on Assad assez sot pour aider l’Etat islamique en Irak au risque qu’il élimine le seul allié qu’il ait à ses frontières, et ce au moment même ou après des relations tendues il est justement en train de devenir son allié ? Croyez-vous par ailleurs que les services iraniens en savent moins que vous ou bien qu’ils auraient continué à soutenir à Assad alors que ce jeu comportait ce risque – qui a effectivement eu lieu puisqu’al-Maliki est tombé à la suite des conquêtes de Da3ich en Irak, permettant ainsi aux Américains d’imposer un al-Abadi plus souple envers eux et de se réimpliquer en Irak - alors que c’était, selon le Spiegel, la hantise d’Assad en 2003 ?
      4° - Puisque le texte du Spiegel fait remonter toute cette histoire à 2003 il aurait été bon qu’il mentionne l’organisation qui, par changement de noms et agrégation de forces, est devenue l’Etat islamique : le groupe al-Zarqawi. Celui-ci a été porté à la connaissance du monde et élevé au rang de menace mondiale par les Etats-Unis dans leur justification de l’invasion de l’Irak en prétextant que ce groupe, jusque là cantonné aux confins du Kurdistan irakien, était en fait al-Qaïda et lié à Saddam Hussein – vous ne voyez pas comme une analogie ? J’ajoute que ce groupe, du fait de sa stratégie ultrasectariste et ses massacres de chiites, me paraît être un candidat très improbable pour avoir reçu le soutien, même machiavélique et très intéressé, d’Assad.
      5 - Je vous invite vivement à consulter ce document de la DIA de 2012 (services secrets de l’armée américaine), authentifié dans deux émissions de télé (al-Jazeera english et RT) par le chef de la DIA de l’époque, Michael Flynn : http://seenthis.net/messages/372860

      Je me tiens prêt à faire le travail fastidieux de vous donner des sources consultables pour vérifier les faits que j’évoque ici si vous me le demandez.

    • @colporteur : Je ne suis pas là pour dire qu’Assad n’est responsable de rien dans cette guerre : c’est une ordure, rien à redire à cela... mais il a une armée et une population derrière lui qui représentent tous ensemble la Syrie légale : en face, des terroristes dans l’acception la plus stricte, telle que définie par la plupart des états dans le monde. Et ces terroristes, leur financement est connu et documenté, leurs soutiens sont connus et documentés ("ils font du bon boulot", comme on dit en langage diplomatique français).

      En somme mon seul propos était que les false flags de la part de journalistes manipulés, c’est lourd. Surtout quand c’est aussi stupide que « ça ».

      Comme dirait d’autres seenthisiens, quand y-a #un_complot_qu_on_a_le_droit_de, faut se demander pourquoi celui-là et pas les autres.

    • Merci pour ta contribution @souriyam, elle est effectivement beaucoup plus informée que je ne le suis. Sans plus d’ironie que précédemment. Tes remarques étayées sur les fragilités de l’article me paraissent recevables. Sur la libération d’islamistes par le régime d’Assad, je me fondais sur le souvenir de lectures
      http://seenthis.net/messages/357346
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/10/debut-de-la-liberation-de-prisonniers-en-syrie_4435430_3218.html
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427
      que parmi ces libérés il y en ait peu qui aient atteint ensuite une renommé comme membres importants de Daech ne me semble pas démontrer grand chose quant à leur implication effective, je peux me tromper.
      Ici même, je le retrouve maintenant, des posts ont contesté qu’il s’agisse dune manipulation d’Assad
      http://seenthis.net/messages/283373

      L’intérêt principal de cet article tient à ses sources (dont je ne sais si elles sont critiquables, ciritiquées) qui permettent de donner à voir comment se manage la construction d’une organisation fasciste, à quel type d’organisation étatique est-il fait recours pour battre une révolution (question déjà présente dans les entretiens avec Pierre Torres).
      Vous ne citez pas Haji Bakr, comment situeriez-vous son rôle ? Le journaliste allemand cite la Stasi, et pas les Moukhabarat... mais pour le coup, en ce qui concerne des méthodes d’organisation clanico-maffieuses, empreintes de toute la violence de sujétion interne et externe possible, on vérifierait, ici, que la rivalité conduit au mimétisme (pas besoin d’adhérer pour cela à une théorie générale de la rivalité mimétique).

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible. Cela je le tiens de quelques exemples qui ne sont pas syriens, celui du PS jouant du FN depuis les années 80 (ce qui n’ôte rien à la dynamique propre de ce parti) ou de la politique israélienne de destruction de la résistance palestinienne qui a conduit l’essentiel de celle-ci à renaître depuis le repli sur le noyau de la foi.

      Pour ce qui est de la Syrie, j’ai l’impression que pendant que la population continue d’être décimée et alors que tout espoir d’émancipation (pour dire vite) semble désormais intenable on peut s’attendre à tout ... Depuis pas grand chose si ce n’est mon expérience d’ado ayant par le passé joué au Risk :) : puisque les américains ne se lanceront pas dans une intervention terrestre, la suite reste imprévisible. Un renversement d’alliances ne parait pas à exclure, la Russie et la France imposant conjointement à Assad et à l’ASL de coopérer pour endiguer ou « exterminer » (comme dit Valls) Daech...

    • @colporteur : pardon pour le ton inutilement véhément. Je m’emporte peut-être un peu vite quand il est question de la Syrie.
      Pour ce qui est de la libération par Assad dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’un certain nombre d’islamistes, elle ne fait pas de doutes. Il n’est pas interdit de faire l’hypothèse d’une certaine manipulation du régime à cette occasion mais il faut bien voir tout de même que tous les noms qu’on nous cite n’accréditent pas la thèse d’une création de Da3ich par Assad. De plus beaucoup de ceux qui utilisent cet argument - je ne parle pas de vous - soutiennent par ailleurs que nous aurions dû armer ces groupes, dont Ahrar al-Cham voire al-Nusra. On ne peut pas d’un côté prétendre qu’Assad a libéré des monstres et d’un autre côté se proposer de soutenir les groupes que ces monstres ont fondé ! Ainsi Robert Ford, ambassadeur américain en Syrie de 2010 à 2014 a soutenu cette thèse et chantonne maintenant que l’Occident devrait soutenir Ahrar al-Sham : http://www.mei.edu/content/at/yes-talk-syria%E2%80%99s-ahrar-al-sham
      Quant à David Petraeus, directeur de la CIA de 2011 à 2012, il propose maintenant publiquement de soutenir certains éléments d’al-Nusra (soit al-Qaïda en Syrie) :
      http://edition.cnn.com/2015/09/01/politics/david-petraeus-al-qaeda-isis-nusra

      It was an arresting headline in The Daily Beast on Monday: “Petraeus: Use Al Qaeda Fighters to Beat ISIS.” The report didn’t quote retired Gen. David Petraeus directly, but suggested he had told associates that he supports using “so-called moderate members of al Qaeda’s Nusra Front to fight ISIS in Syria.”
      In an exclusive statement to CNN, Petraeus clearly feels that his view requires much more explanation, back story and nuance.
      “We should under no circumstances try to use or coopt Nusra, an Al Qaeda affiliate in Syria, as an organization against ISIL,” the retired general and former CIA director told CNN, using another name for ISIS. “But some individual fighters, and perhaps some elements, within Nusra today have undoubtedly joined for opportunistic rather than ideological reasons: they saw Nusra as a strong horse, and they haven’t seen a credible alternative, as the moderate opposition has yet to be adequately resourced.”

      Or ces gens là, Petraeus et Ford, pour ne prendre que ces deux là, ont piloté la politique américaine en Syrie. Cela devrait nous donner à penser sur les ambiguïtés - pour le dire gentiment - de la guerre clandestine que l’"Occident" (y compris l’Etat français) a mené contre le régime syrien.
      Vous dîtes :

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible

      Je suis tout à fait d’accord avec vous à la condition d’admettre que cette remarque vaut à la fois pour le régime syrien, la soi-disant rébellion modérée et l’Etat islamique. Mais cela vaut aussi pour l’ensemble des forces régionales et internationales qui soutiennent l’un ou l’autre camp. Et cela fait vraiment beaucoup de monde...

      Pour ce qui est de l’intérêt factuel dans l’article du Spiegel de documents qu’il commente (ayant trait à l’organigramme d’EI, le contrôle des populations et le rôle d’anciens cadres de la dictature de Saddam Hussein), je serai plutôt d’accord. Dommage que le Spiegel n’ait pas rendu public l’ensemble des documents. Des ouvrages évoquent par ailleurs ces mêmes questions, notamment celui d’Haytham al-Manna « Daech, l’Etat de barbarie » : http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue
      et celui, à mon avis plus médiocre et discutable de Loretta Napoleoni : « l’Etat islamique, multinationale de la violence ».

      Cordialement.

      @odilon : malheureusement je suis bien incapable de réaliser un tel travail.

    • Je suis pas choqué @souriyam par vos remarques ni même le ton que vous avez employé, je précisais juste ne pas être ironique (pour l’être il faut se croire sachant). Sinon pour avoir un fréquenté des réfugiés syriens ici, je ne parlerais pas de « modération » à propos de la soif de liberté et des risques encourus qui ont caractérisés le soulèvement là-bas. Modération, c’est une catégorie médiatico journalistique qui ne me va pas. La vie n’est pas modérée. Pour voir connu aussi des Libanais contraints de fuir le Liban pour éviter un embrigadement forcé par les phalangistes en passant par la Syrie, il me semble que la barbarie de ce régime n’ pas à être démontrée. Peu importe, je vais lire le texte que vous conseillez dont le titre s’inspire de celui de Seurat.
      Ce qui reste surprenant, quand même, et qui m’intéresse, c’est comment on mate une révolution

    • @odilon et @rastapopoulos : pas de fausse modestie de ma part quand je dis que j’en suis incapable. Il me manque non seulement les compétences cartographiques mais aussi linguistiques. Baragouiner péniblement quelques mots d’arabe est un niveau très insuffisant pour lire et traiter des sources primaires ou simplement utiliser la presse arabe... Il me semble par ailleurs - mais je ne veux balancer personne ;) - qu’il y a quelques seenthissiens qui seraient beaucoup plus aptes que moi pour un tel travail.

      @colporteur : pour ce qui est de Hajji Bakr, dont je ne sais rien de plus que ce que dit wikipedia, pour une fois les commentaires de Romain Caillet, qui relativise lui aussi l’intérêt de cet article, sont peut-être éclairants :
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/590469560303779840

  • En à peine quelques heures, les éléments de langage et le cadre de réflexion se mettent déjà en place. Ainsi l’AFP est-elle en train d’expliquer :
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/14/attentats-de-paris-une-centaine-de-morts-au-bataclan-assaut-termine_14133

    La France participe depuis plus de deux ans à la coalition anti-Etat islamique en Irak et a commencé à mener des frappes sur la Syrie en octobre.

    1. Je ne vois pas comment on peut écrire « deux ans » alors que l’intervention française en Irak a commencé en septembre 2014. Ça fait un an à tout casser. Le lecteur rapide se voit donc proposer comme cadre explicatif le fait que « la France » combattrait le « jihadisme » en Irak et en Syrie « depuis plus de deux ans »…

    2. En revanche, pourquoi écarter du cadre le fait qu’il y a « plus de deux ans », la France soutenait ouvertement les « terroristes-entre-guillemets » en Syrie ? Pourquoi ne pas plutôt rappeler qu’en décembre 2012, la position officielle énoncée par Laurent Fabius était :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/12/13/syrie-pression-militaire-et-succes-diplomatique-pour-les-rebelles_1805889_32

    En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que « tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre.

    3. Il y a « plus de deux ans », en mai 2013 par exemple, nos alliés de l’Armée syrienne libre menacent le Liban, tirent des roquettes sur Beyrouth (déjà un « Hezbollah stronghold »), un responsable de l’ASL revendique l’attaque puis l’ASL « officiellement » nie être l’auteur. À l’époque, une belle théorie de nos amis de l’ASL consiste à prétendre que le Hezbollah commet des attentats false flag contre la population chiite du Liban.
    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/chiyah-menaces-revendications-puis,0278
    En juillet 2013, des dizaines de blessées dans un attentat à Beyrouth revendiqué par un « groupuscule se réclamant des rebelles syriens » :
    http://www.lefigaro.fr/international/2013/08/15/01003-20130815ARTFIG00150-forte-explosion-dans-la-banlieue-sud-de-beyrouth.
    Un mois plus tard, plusieurs dizaines de morts dans « l’attentat contre le fief du Hezbollah » :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/08/15/liban-attentat-dans-le-quartier-du-hezbollah-a-beyrouth_3462176_3218.html

    Voilà, si on veut remonter à ce que fait la France « depuis plus de deux ans » en Syrie et qui sont ses alliés, ça risque de ne pas plaire.

    • Utile rappel de la france violant les décisions de l’UE, pour armer des rebelles dont certains sont peut-être passés à l’action à Paris hier (sorry, pas la source en français) :

      Según los datos revelados por el periodista, París entregó a los rebeldes sirios en 2012 de sistemas de artillería, ametralladoras, lanzacohetes y misiles antitanques. Durante este tiempo había en vigor una prohibición de la UE a la entrega de las armas a Siria que fue levantada en mayo de 2013. Hasta entonces, Francia había reconocido únicamente la entrega de armas no letales, entre ellas salvavidas y dispositivos de visión nocturna.
      Asimismo, el libro de Panon revela los planes conjuntos de París junto a la Fuerza Aérea de EE.UU. de realizar ataques aéreos sobre instalaciones del Gobierno sirio en agosto de 2013. A juicio del periodista, uno de los objetivos de estas operaciones era la sede de la inteligencia militar siria.

      http://www.almanar.com.lb/spanish/adetails.php?eid=112066&cid=49&fromval=1&frid=49&seccatid=62&s1=0

    • En français ici :
      "La France a fourni des armes à la révolution syrienne dès 2012, explique François Hollande dans un livre" Slate.fr
      http://www.slate.fr/story/101291/France-armes-Syrie

      La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon.

      « Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres », explique le chef de l’Etat à l’auteur du livre, en mai 2014. Les livraisons ont débuté dès la fin de l’année 2012, alors que l’embargo européen, établi à l’été 2011, est toujours en vigueur. Il ne sera levé qu’à la fin du mois de mai 2013.

  • Un Palestinien tué lors d’un raid israélien à Hébron
    AFP / 12 novembre 2015
    http://www.romandie.com/news/Un-Palestinien-tue-lors-dun-raid-israelien-a-Hebron/647879.rom

    Jérusalem - Un Palestinien, parent de l’auteur d’une attaque anti-israélienne hospitalisé à Hébron, en Cisjordanie occupée, a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi dans un raid des forces spéciales israéliennes dans l’hôpital, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

    Abdallah Azzam Shalaldeh , âgé de 27 ans, a été tué par une unité des moustarabine (composés de soldats infiltrés) à l’hôpital de Hébron, a indiqué cette source.

    Le ministère a précisé que 21 agents de l’unité des moustarabine avait mené le raid dans la chambre de Azzam Shalaldeh, dans le département de chirurgie, touchant mortellement son cousin Abdallah de plusieurs balles.

    Le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, a confirmé dans un communiqué le raid, précisant que les forces israéliennes avaient tiré lorsqu’un proche de Azzam Shalaldeh avait tenté de s’opposer à son arrestation de ce dernier.

    Selon le Shin Bet, un raid des forces spéciales a été mené pour arrêter Azzam Shalaldeh, fils d’une famille de militants du Hamas, auteur d’une attaque au couteau le 25 octobre lors de laquelle un Israélien avait été grièvement blessé près de la colonie de Mezad, près de Hébron. L’assaillant avaient alors réussi à prendre la fuite.

    Lors de l’arrestation, un des proches (de Azzam Shalaldeh) a été blessé par balles alors qu’il attaquait les forces (israéliennes), précise le Shin Bet.

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    Undercover Israeli forces shoot dead Palestinian in Hebron hospital
    Nov. 12, 2015 9:45 A.M. (Updated : Nov. 12, 2015 11:06 A.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=768776

    HEBRON (Ma’an) — Undercover Israeli forces on Thursday shot dead a Palestinian during a hospital raid in the occupied West Bank city of Hebron, witnesses and hospital staff said.

    Abdullah Azzam Shalaldah , 28, was shot several times by forces who raided the surgery unit of al-Ahli hospital in order to detain his cousin, Azzam Ezzat Shalaldah, 20, who was shot by an Israeli settler last month, hospital staff told Ma’an.

    Abdullah and another relative were in the hospital visiting Azzam when around 20 undercover Israeli soldiers entered the hospital at 3:00 a.m., witnesses said.

    The forces tied up the relative while Abdullah, who was in the bathroom at the time, entered the room and was shot dead on scene.

    The undercover forces then retreated from the hospital with Azzam, taking him into custody, witnesses added.

    An Israeli army spokesperson was unable to comment on the presence of undercover forces during the raid, while Israeli media reported that the forces arrived in two large vans and entered with someone pretending to be pregnant.

    The army spokesperson told Ma’an that a combined force of Israeli army and police members had entered the hospital in order to detain Azzam, when an “additional suspect attacked the forces.”

    The forces responded with live fire, killing the man, the spokesperson confirmed.

    The spokesperson said that the forces detained Azzam on the grounds that he “stabbed an Israeli in the chest in Gush Etzion” on Oct. 25, wounding him severely, adding that the man he stabbed shot Azzam as he fled the scene.

    The spokesperson added that the Shalaldah family are “known Hamas operatives.”

    Palestinian security sources told Ma’an on Oct. 25 following the attack that Azzam was shot by an Israeli settler.

    A spokesperson for Hadassah hospital said at the time that the settler, 58, had received a light “stab” wound to his chest, and had possibly been hit with a stone in his head.

    Palestinian witnesses told Ma’an that they believed that the alleged Palestinian attacker had fled the scene unharmed and that Azzam had been working in agricultural fields when he was shot.

    #Palestine_assassinée

    • Israël envoie ses « escadrons de la mort » dans les hôpitaux palestiniens
      jeudi 12 novembre 2015 - 18h:46 - Ma’an News
      http://www.info-palestine.net/spip.php?article15717

      Un commando israélien a assassiné ce jeudi un Palestinien lors d’un raid dans un hôpital de la ville de Hébron en Cisjordanie occupée, ont fait savoir les témoins et le personnel de l’hôpital.

      Abdullah Azzam Shalaldah, âgé de 28 ans, a été abattu de plusieurs balles par le commando israélien qui a attaqué l’unité de chirurgie de l’hôpital al-Ahli dans le but de kidnapper son cousin, Azzam Ezzat Shalaldah, âgé de 20 ans et blessé par un colon israélien le mois dernier.

      Abdullah et un autre parent étaient à l’hôpital, tenant compagnie à Azzam, quand près de 20 soldats israéliens habillés en civil ont fait irruption dans l’hôpital vers 4 heures du matin, selon des témoins.

      Le commando a immobilisé les personnes présentes, et Abdullah, qui était dans la salle de bain à ce moment-là, est entré dans la pièce et a été abattu sur les lieux.

      Le commando s’est ensuite retiré de l’hôpital emmenant de force Azzam, ont ajouté les témoins.

      Les images vidéo des caméras de sécurité montrent un groupe d’environ 16 hommes marchant dans les couloirs de l’hôpital juste avant 4 heures, poussant un fauteuil roulant, quand tout à coup l’homme assis enlève sa couverture, se lève, et tous les hommes sortent des armes et se dirigent vers le fond du hall.

      Le film montre aussi ce qui semble être un agent israélien habillé comme une femme palestinienne et d’autres soldats israéliens habillés comme des hommes musulmans palestiniens, portant keffieh et paraissant avoir de fausses barbes.

      L’armée israélienne d’occupation a prétendu que ses forces ont kidnappé Azzam au motif qu’il aurait « poignardé un Israélien à Gush Etzion » le 25 octobre, le blessant gravement, ajoutant que « la victime lui a tiré dessus », alors qu’il s’enfuyait.

  • Le prix Sakharov du Parlement européen décerné au blogueur saoudien Raïf Badaoui
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/29/le-prix-sakharov-du-parlement-europeen-decerne-au-blogueur-saoudien-raif-bad

    Le blogueur saoudien Raïf Badaoui, emprisonné et condamné à la flagellation dans son pays pour « insulte envers l’islam », a obtenu jeudi le prix Sakharov pour la liberté d’expression, décerné par le Parlement européen, selon des sources parlementaires.

  • Un hôpital géré par MSF bombardé par la coalition arabe au Yémen -Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/27/un-hopital-gere-par-msf-frappe-par-un-raid-de-la-coalition-arabe-au-yemen_47

    « Par chance, la première frappe a touché le bloc opératoire alors qu’il était vide et que nos équipes s’affairaient dans la salle des urgences. [Elles] ont eu le temps de se mettre à l’abri avant qu’un autre missile ne touche l’aile de la maternité. »

    Comme dans l’événement afghan, MSF (...) dénonce un « crime de guerre » :
    « C’était peut-être une erreur, mais le fait est qu’il s’agit d’un crime de guerre. Il n’y a aucune justification à viser un hôpital. Nous avons fourni [à la coalition arabe] toutes nos coordonnées GPS il y a deux semaines environ. »

  • C’est à peine croyable,

    Un hôpital géré par #MSF frappé par un raid de la coalition arabe au #Yémen
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/27/un-hopital-gere-par-msf-frappe-par-un-raid-de-la-coalition-arabe-au-yemen_47

    Nous avons fourni [à la coalition arabe] toutes nos coordonnées GPS il y a deux semaines environ. »

    Des frappes aériennes menées la nuit dernière dans le nord du Yémen par la coalition dirigée par l’#Arabie_saoudite ont détruit un #hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières (MSF).
    http://www.msf.fr/presse/communiques/yemen-hopital-msf-detruit-frappes-aeriennes-coalition

    #crime

  • L’Unesco condamne les atteintes israéliennes à la mosquée Al-Aqsa

    Le Monde.fr avec AFP | 22.10.2015 à 09h57 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)

    L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) intervient dans le conflit israélo-palestinien, au grand regret de sa directrice générale Irina Bokova et de certains de ses membres. Une résolution critiquant la politique d’Israël sur l’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs), à Jérusalem-Est, a été votée mercredi 21 octobre. Mais un paragraphe très sensible, définissant le mur des Lamentations comme partie intégrante du lieu saint musulman sis juste au-dessus, a été retiré.

    Soumis par un groupe de pays arabes (Algérie, Egypte, Emirats arabes unis, Koweït, Maroc et Tunisie) aux 58 membres du conseil exécutif de l’Unesco, le texte a recueilli 26 voix en sa faveur. Six délégations ont voté contre, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, 25 se sont abstenues (dont la France).

    ...

    Le texte, dont l’AFP a obtenu une copie, « condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des musulmans au site sacré de la mosquée Al-Aqsa ». Il « déplore vivement » les « irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne sur le site » et « exhorte Israël » à « prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent [son] caractère sacré ». Au cours du mois de septembre, période des fêtes juives, des affrontements presque quotidiens ont opposé les forces de l’ordre israéliennes et des émeutiers palestiniens, retranchés dans la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam.

    Du côté palestinien, on accuse Israël de vouloir remettre en cause les règles tacites organisant la fréquentation de l’esplanade, en vertu desquelles seuls les musulmans peuvent y prier. Mais la fermeture du site certains jours, ou les restrictions ponctuelles en fonction de l’âge des hommes palestiniens, ainsi que les groupes de plus en plus larges de visiteurs extrémistes juifs, ont provoqué la fureur des croyants.

    La résolution réaffirme que deux sites juifs sacrés, situés en Cisjordanie, le tombeau des Patriarches à Hébron et le tombeau de Rachel à Bethléem, font partie intégrante de la Palestine. En revanche, un paragraphe du texte, très polémique, a été supprimé. Il contenait une référence explosive au mur des Lamentations, en contrebas de l’esplanade des Mosquées, en le présentant comme partie intégrante du lieu saint musulman. La vieille ville de Jérusalem et ses remparts font partie du patrimoine mondial depuis 1981.

    ...

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/22/l-unesco-condamne-les-atteintes-israeliennes-a-la-mosquee-al-aqsa_4794437_32

    Obama a mis son monotone véto, la France s’est courageusement abstenue.

    #États-Unis #Israël #France #Al-Aqsa #Obama

  • Selon Benjamin Netanyahu, « Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs » - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2015/10/21/selon-benjamin-netanyahu-hitler-ne-voulait-pas-exterminer-les-juifs-2161237

    "Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs à cette époque, il voulait expulser les Juifs. Et Haj Amin al-Husseini est allé voir Hitler et lui a dit : « Si vous les expulsez, il vont tous venir ici (en Palestine) ». « Alors que devrais-je faire d’eux ? », a demandé Hitler. « Brûlez-les », lui a-t-il répondu."

    via @JulienSalingue
    https://twitter.com/juliensalingue/status/656745798760316928

    • PM Netanyahu’s Speech at the 37th Zionist Congress
      20/10/2015 Photo by Amos Ben Gershom, GPO
      http://www.pmo.gov.il/English/MediaCenter/Speeches/Pages/speechcongress201015.aspx

      And this attack and other attacks on the Jewish community in 1920, 1921, 1929, were instigated by a call of the Mufti of Jerusalem Haj Amin al-Husseini, who was later sought for war crimes in the Nuremberg trials because he had a central role in fomenting the final solution. He flew to Berlin. Hitler didn’t want to exterminate the Jews at the time, he wanted to expel the Jews. And Haj Amin al-Husseini went to Hitler and said, “If you expel them, they’ll all come here.” "So what should I do with them?" he asked. He said, “Burn them.” And he was sought in, during the Nuremberg trials for prosecution. He escaped it and later died of cancer, after the war, died of cancer in Cairo. But this is what Haj Amin al-Husseini said. He said, “:The Jews seek to destroy the Temple Mount.” My grandfather in 1920 seeks to destroy…? Sorry, the al-Aqsa Mosque.
      So this lie is about a hundred years old. It fomented many, many attacks. The Temple Mount stands. The al-Aqsa Mosque stands. But the lie stands too, persists.

      et sa conclusion :

      But I think the larger battle that we fight is the battle for the truth and I urge every one of you to be a soldier in that battle. We’ve withstood, in the last century, the many assaults on our people. We came back to our homeland. We built our state. We’ve overcome tremendous forces. Israel is a modern, democratic, progressive and powerful state. We’ve withstood the attacks of terror, Palestinian terror, over the decades and we’ll overcome this one too. But I believe that the biggest battle we have to fight is the battle for the facts. The facts win over the fiction if they’re repeated clearly, responsibly, firmly. This is what I ask all of you to do for the sake of the Jewish state and for the sake of the Jewish people.

    • Nétanyahou fait du grand mufti de Jérusalem l’inspirateur de la solution finale
      Le Monde | 21.10.2015 à 11h37 • Mis à jour le 21.10.2015 à 11h58 | Par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/10/21/netanyahou-fait-du-grand-mufti-de-jerusalem-l-inspirateur-d-hitler_4793848_3

      (...)Ce dialogue imaginaire qui aurait eu lieu le 28 novembre 1941 lors de la rencontre, tout à fait réelle, entre Hitler et le mufti, a déclenché un incendie sur les réseaux sociaux. Il a obligé les responsables politiques à intervenir dans le débat, tandis que les historiens étaient invités à se prononcer sur la validité de cette thèse. Le chef des travaillistes, Isaac Herzog, a réagi mercredi sur sa page Facebook en évoquant « une dangereuse distorsion historique ». « Je demande à Nétanyahou de la corriger immédiatement car elle minimise la Shoah, le nazisme et… le rôle d’Hitler dans le désastre terrible de notre peuple. »

      Mais la réaction la plus tranchante fut celle de la chef du parti de gauche Meretz, Zehava Galon. « Peut-être que les 33 771 juifs assassinés à Babi Yar en septembre 1941 – deux mois avant la rencontre entre le mufti et Hitler – devraient être exhumés et mis au courant que les nazis ne voulaient pas les détruire. » Quant à Saeeb Erekat, le secrétaire général de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), il a affirmé que « Nétanyahou déteste tant les Palestiniens qu’il est prêt à absoudre Hitler pour le meurtre de 6 millions de juifs ». M. Erekat a aussi souligné la participation de milliers de Palestiniens dans les rangs des Alliés.(...)

    • N’oublions pas aussi que Vichy a sauvé des juifs :

      Comme Zemmour, Le Pen estime que Vichy a sauvé des juifs
      La Dépêche, le 20 octobre 2014 (tiens c’était il y a tout juste un an)
      http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/20/1975796-comme-zemmour-pen-estime-vichy-sauve-juifs.html

      C’est une nouvelle forme de Point Godwin, on devrait l’appeler le Point Zemmour...

      Bientôt c’est Faurisson qui écrira les discours de Netanyahou...

    • Netanyahou tient des propos négationnistes : « Hitler ne voulait pas exterminer les juifs »
      Le Premier ministre israélien a accusé mardi le Grand Mufti de Jérusalem, autorité religieuse musulmane, d’avoir poussé Hitler à « brûler » les Juifs.
      J.Cl. | 21 Oct. 2015, 11h41 | MAJ : 21 Oct. 2015, 12h18
      http://www.leparisien.fr/international/derapage-negationniste-de-netanyahou-hitler-ne-voulait-pas-exterminer-les

      Le grand Mufti voulait empêcher la création d’un « foyer juif » en Palestine

      (...) Fin 1941, après avoir fui en Italie, le grand Mufti de Jérusalem s’était bel et bien réfugié en Allemagne pour demander à Hitler de reconnaître l’indépendance de la Palestine vis-à-vis de la puissance coloniale britannique. Des historiens ont démontré qu’Haj Amin al-Husseini voulait obtenir le droit pour les autorités arabes palestiniennes d’empêcher la création d’un « foyer juif » en Palestine.

      La rencontre avec le Führer a lieu le 28 novembre 1941. Aucun historien ne rapporte le dialogue imaginé par Netanyahou hier. Il semble qu’Hitler ait été très impressionné par la personnalité et le sens tactique de son interlocuteur dont il dira : « Cheveux blonds et yeux bleus, le visage émacié, il semble qu’il ait plus d’un ancêtre aryen. Il n’est pas impossible que le meilleur sang romain soit à l’origine de sa lignée ». Al-Husseini obtiendra même le titre « d’aryen d’honneur ».

    • Erekat: Netanyahu speech blames Palestinians for Holocaust
      Oct. 21, 2015 1:20 P.M.
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=768397

      (...) The reference to the Mufti was made while attempting to deny that Israel has plans to change the status quo at the Al-Aqsa Mosque compound, referred to by Jews as the Temple Mount.

      Erekat said the comments by the Israeli PM deepen the divide “during a time when a just and lasting peace is needed most” and attempt to turn a political issue into a religious one.

      “Just a day after the Israeli occupying forces gunned down five Palestinians, raising up the number of Palestinians killed since October 1st to 50, Mr. Netanyahu blamed the Palestinians for the Holocaust and completely absolved Adolf Hitler’s heinous and reprehensible genocide of the Jewish people,” the PLO official said.

      “On behalf of the thousands of Palestinians that fought alongside the Allied Troops in defense of international justice, the State of Palestine denounces these morally indefensible and inflammatory statements.”

      Erekat added that it is a “sad day in history” when the leader of Israel hates his neighbor so much that he would absolve the most notorious war criminal in history, Adolf Hitler, of the murder of six million Jews.

    • Shoah : selon Netanyahou, le mufti de Jérusalem a inspiré Hitler
      21/10/2015
      http://www.france24.com/fr/20151021-benjamin-netanyahou-israel-mufti-jerusalem-holocauste-shoah-hitle

      (...) Du reste, au lendemain de son discours devant le congrès sioniste, le Premier ministre israélien a fait machine arrière. Avant de s’envoler pour Berlin, il a déclaré à la presse qu’il n’avait pas voulu diminuer le rôle d’Hitler dans la solution finale : « C’est lui le responsable. C’est lui qui a pris la décision. Mais il est absurde d’ignorer le rôle du mufti Al Husseini qui était un criminel de guerre et a encouragé Hitler à exterminer les juifs d’Europe. » Netanyahou a également expliqué qu’il entendait faire la démonstration qu’un antisémitisme arabe existait « sans l’occupation et sans les colonies. »